dimanche 12 avril 2020


LE CAPITAL ET L’IMPÉRIALISME

Daniel Paquet; Archives :  Karl Marx, Vladimir Lénine, Banque du Canada, et documentation chinoise


« Il y a un demi-siècle (1848), quand Marx écrivait son Capital, la libre concurrence apparaissait à l'immense majorité des économistes comme une "loi de la nature". La science officielle tenta de tuer par la conspiration du silence l'oeuvre de Marx, qui démontrait par une analyse théorique et historique du capitalisme que la libre concurrence engendre la concentration de la production, laquelle, arrivée à un certain degré de développement, conduit au monopole. Maintenant, le monopole est devenu un fait. Les économistes accumulent des montagnes de livres pour en décrire les diverses manifestations, tout en continuant à déclarer en choeur que "le marxisme est réfuté". Mais les faits sont têtus, comme dit le proverbe anglais, et, qu'on le veuille ou non, on doit en tenir compte. Les faits montrent que les différences existant entre les pays capitalistes, par exemple, en matière de protectionnisme ou de libre-échange, ne déterminent que des variations insignifiantes dans la forme des monopoles ou dans la date de leur apparition, tandis que la naissance des monopoles, conséquence de la concentration de la production, est une loi générale et essentielle du stade actuel de l'évolution du capitalisme.
Pour l'Europe, on peut établir avec assez de précision le moment où le nouveau capitalisme s'est définitivement substitué à l'ancien : c'est le début du XXe siècle. On lit dans un des travaux récapitulatifs les plus récents sur l'histoire de "la formation des monopoles" :
"L'époque antérieure à 1860 peut fournir quelques exemples de monopoles capitalistes; on peut y découvrir les embryons des formes, désormais si familières; mais tout cela appartient indéniablement à la préhistoire des cartels. Le vrai début des monopoles modernes se situe, au plus tôt, vers les années 1860-1870. La première période importante de leur développement commence avec la dépression industrielle internationale des années 1870-1880, et va jusqu'au début des années 1890." "Si l'on examine la question à l'échelle européenne, le développement de la libre concurrence atteint son apogée entre 1860 et 1880. L'Angleterre avait achevé de construire son organisation capitaliste ancien style. En Allemagne, cette organisation s'attaquait puissamment à l'artisanat et à l'industrie à domicile et commençait à créer ses propres formes d'existence." » (Lénine, L’impérialisme, stade suprême du capitalisme, https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1916/vlimperi/vlimp.htm

Par ignorance ou par mépris, certains intellectuels de droite vilipendent Le Capital de Karl Marx.   On cache l’œuvre magistrale sous le boisseau en déployant tout un arsenal d’arguments pour éloigner les travailleurs et la jeunesse de le lire.  Et pourtant, il est si accessible et … facile de le lire.

« Après avoir connu une période de ralentissement synchronisé, l’activité économique mondiale montre des signes de stabilisation. La Banque prévoit que la croissance de l’économie mondiale s’accélérera progressivement, essentiellement comme elle l’entrevoyait dans le Rapport d’octobre. Les données d’enquêtes semblent indiquer que l’activité manufacturière commence à se raffermir dans un grand nombre de régions . Dans le secteur des services, les indicateurs ont fléchi dernièrement, mais ils restent favorables. Le taux de chômage se maintient près de creux historiques dans de nombreuses économies avancées. Les récentes annonces sur le commerce ont été positives. La première phase de l’accord commercial entre les États-Unis et la Chine a annulé certaines hausses des droits de douane prévues et réduit d’autres droits de douane existants. La part de chaque pays ou groupe de pays est calculée d’après les estimations du Fonds monétaire international concernant les PIB mesurés en parité des pouvoirs d’achat pour 2018, publiées en octobre 2019 dans les Perspectives de l’économie mondiale. Du fait que les chiffres sont arrondis, il se peut que la somme des pourcentages ne soit pas égale à 100. † Les chiffres entre parenthèses correspondent aux projections présentées dans la livraison précédente du Rapport sur la politique monétaire. ‡ Le groupe des pays émergents importateurs de pétrole n’inclut pas la Chine. Il est composé des grands pays émergents d’Asie, d’Amérique latine, du Moyen-Orient et d’Afrique — comme l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud —, et des nouveaux pays industrialisés comme la Corée du Sud. § Le groupe « Autres pays » comprend toutes les économies qui ne font pas partie des cinq premières régions. Il est composé des pays émergents exportateurs de pétrole (p. ex., Russie, Nigéria et Arabie saoudite) et des autres économies avancées (p. ex., Canada, Royaume-Uni et Australie). 

Source : Banque du Canada, L’économie mondiale BANQUE DU CANADA • Rapport sur la politique monétaire • Janvier 2020 des chaînes d’approvisionnement causées par des mesures commerciales antérieures, le degré d’incertitude élevé et les tensions géopolitiques persistantes pèsent encore sur l’activité économique mondiale1 . 
La Banque prévoit que la croissance mondiale se raffermira quelque peu pour passer à environ 3 1 /4 % d’ici 2021 et qu’elle sera inégale selon les régions. La croissance devrait continuer de ralentir aux États-Unis et en Chine, mais elle devrait reprendre dans d’autres grandes économies émergentes. En dépit de la décélération prévue de l’activité économique aux États-Unis, les investissements des entreprises et la production industrielle — qui sont des sources de demande importantes pour les exportations canadiennes — devraient progresser plus tard au cours de la période de projection. Dans l’ensemble, les politiques monétaires expansionnistes et les conditions financières favorables continueront de soutenir l’activité économique mondiale. Le commerce et les investissements mondiaux devraient s’améliorer Après avoir considérablement ralenti au second semestre de 2018 et au premier semestre de 2019, la croissance des échanges commerciaux et des investissements des entreprises à l’échelle mondiale semble être sur le point de franchir un creux. Les ventes mondiales de véhicules automobiles et de semi-conducteurs, en particulier, se sont stabilisées après avoir connu une brusque contraction à la fin de 2018. De plus, les nouvelles commandes de biens manufacturés ont commencé à augmenter. On s’attend à ce que les échanges et les investissements mondiaux s’accentuent au cours de la période de projection, quoique modestement, car l’incertitude persistante et les hausses de droits de douane imposées 1 L’incertitude persiste quant à l’avenir des politiques de commerce extérieur. Les États-Unis ont notamment menacé d’augmenter les droits de douane sur certains produits importés de France, du Brésil et de l’Argentine. La production manufacturière commence à se redresser dans la plupart des régions Indice des directeurs d’achat du secteur manufacturier, moyenne mobile sur trois mois, données mensuelles États-Unis Zone euro Chine Canada Monde Nota : L’indice des directeurs d’achat (PMI) est un indice de diffusion de la conjoncture sectorielle. Un indice supérieur (inférieur) à 50 indique une amélioration (détérioration) de la conjoncture dans ce secteur par rapport au mois précédent. 

Source : IHS Markit via Haver Analytics BANQUE DU CANADA • Rapport sur la politique monétaire • Janvier 2020 continueront de nuire à l’activité économique. Le frein à la croissance mondiale lié à ces tensions commerciales devrait se dissiper peu à peu. 

Néanmoins, il en résultera une réduction du produit intérieur brut (PIB) mondial de 1,2 % au total d’ici la fin de 2021. Les répercussions de ces tensions sont légèrement inférieures à ce qui avait été pris en compte dans la projection de la Banque présentée en octobre, étant donné la conclusion récente de la première phase de l’accord commercial entre les États-Unis et la Chine. Les marchés financiers réagissent favorablement aux annonces sur le commerce mondial La perception d’une diminution des risques liés aux tensions commerciales et à la croissance mondiale a entraîné un regain de confiance des marchés ces derniers mois. Les cours des actions ont continué à augmenter pour atteindre des sommets historiques et les écarts de crédit se sont resserrés. Le dollar américain s’est légèrement déprécié par suite de l’atténuation des mouvements vers les valeurs refuges. Après une période d’assouplissement de la politique monétaire d’un grand nombre de banques centrales, les attentes quant à la mise en œuvre de nouvelles mesures de relance monétaire dans les grandes économies se sont modérées. Dans l’ensemble, les investisseurs sont toujours en quête de rendements dans un contexte mondial de faibles taux d’intérêt et la demande d’actifs de haute qualité demeure. L’escalade des mesures commerciales et l’incertitude connexe pèsent sur l’économie mondiale depuis 2017. La Banque estime qu’environ la moitié de leur effet s’était répercutée sur le PIB mondial à la fin de 2019.

Dans le Rapport d’octobre (2019), la Banque estimait que les tensions commerciales retrancheraient 1,3 % au PIB mondial. Graphique 2 : Les ventes mondiales de véhicules automobiles et de semi-conducteurs se sont stabilisées Moyenne mobile sur six mois, données mensuelles désaisonnalisées Ventes mondiales de véhicules automobiles (échelle de gauche) Ventes mondiales de semi-conducteurs (échelle de droite) Nota : Les données sur les ventes mondiales de véhicules automobiles ont été désaisonnalisées par la Banque du Canada. Comme les ventes de véhicules automobiles d’octobre et de novembre n’ont pas encore été publiées pour un petit nombre de pays (une part représentant environ 8 % des ventes mondiales), les ventes mondiales indiquées pour ces deux mois reposent sur l’hypothèse que les ventes de ces pays n’ont pas changé depuis septembre. 

Sources : Ward’s Automotive Group et Semiconductor Industry Association via Haver Analytics et calculs de la Banque du Canada Dernière valeur du graphique : ventes de véhicules automobiles, novembre 2019. BANQUE DU CANADA • Rapport sur la politique monétaire • Janvier 2020 vigoureuse. 

Dans ces circonstances, les rendements des obligations d’État n’ont que légèrement augmenté à l’échelle mondiale et la pente des courbes des rendements s’est accentuée. En général, le dollar canadien s’est négocié dans une fourchette étroite vis-à-vis du dollar américain. La montée récente des tensions géopolitiques au Moyen-Orient a accru l’incertitude sur les marchés financiers et a temporairement fait monter les prix de certains actifs comme l’or et le pétrole. Globalement, les indicateurs des marchés financiers étayent l’opinion selon laquelle la croissance mondiale a touché un creux et l’activité économique mondiale devrait reprendre progressivement. »
(Banque du Canada, L’économie mondiale, Ottawa, janvier 2020, pages 1- 4). https://www.banqueducanada.ca/wp-content/uploads/2020/01/rpm-2020-01-22.pdf












Dernière mise à jour le 10/04/2020
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La revue scientifique Nature publie des excuses pour avoir associé la Chine et Wuhan au COVID-19

le Quotidien du Peuple en ligne | 10.04.2020  

À lire aussi :

Nature, l'une des revues scientifiques les plus réputées du monde, a publié le 7 avril un éditorial s'excusant d'avoir associé le nouveau coronavirus à Wuhan et à la Chine dans sa couverture médiatique.
Elle a également appelé les gens à mettre fin à la stigmatisation entourant la maladie, dont elle dit qu'elle alimente le racisme et la discrimination contre les Asiatiques, ce qui porte atteinte à leur volonté d'étudier et de travailler dans des universités, des institutions et d'autres entreprises savantes étrangères.
Source : Chinadaily
En février, l'Organisation mondiale de la santé avait annoncé que la maladie causée par le nouveau coronavirus s'appellerait COVID-19. « L'OMS envoyait implicitement un rappel à ceux qui avaient associé par erreur le virus à Wuhan et à la Chine dans leur couverture médiatique, notamment Nature », a déclaré l'éditorial.
« Le fait que nous l'avons fait était une erreur de notre part, dont nous assumons la responsabilité et nous nous excusons », a ajouté l'éditorial, ajoutant que alors que les pays luttent pour contrôler la propagation du virus, une minorité de politiciens persistent dans ce scénario obsolète et insistent pour que la Chine en porte la responsabilité.
« Continuer d'associer un virus et la maladie qu'il provoque à un endroit spécifique est irresponsable et doit cesser », a souligné l'éditorial, notant que se comporter ainsi a entraîné des attaques racistes contre des personnes d'origine asiatique dans le monde entier.
Ces attaques peuvent nuire aux sentiments de plus de 700 000 étudiants chinois qui étudient dans des universités en dehors de la Chine, et beaucoup pourraient hésiter à revenir en partie en raison des craintes de racisme persistant, ainsi que des incertitudes futures concernant les cours et les restrictions de voyage.
« Ces jeunes connaîtront des perturbations et la perte de nouvelles connexions et opportunités », a indiqué l'éditorial. « Mais la perte d'étudiants en provenance de Chine et d'autres pays d'Asie a également des implications étendues et inquiétantes pour les disciplines savantes. Cela signifie que les universités dans les pays touchés deviendront moins diverses, ce qui ne s'est pas produit depuis des générations ».
« Pendant des décennies, les campus se sont efforcés de stimuler la diversité, et les pays ont adopté des politiques pour encourager la mobilité universitaire internationale. La diversité est précieuse pour elle-même », a indiqué l'éditorial, ajoutant qu'« elle encourage la compréhension et le dialogue entre les cultures, le partage des points de vue et des manières d'être. Et elle a toujours été le moteur de la recherche et de l'innovation ».
Le journal a également recommandé aux dirigeants mondiaux d'éviter et de réduire la stigmatisation, de ne pas associer le COVID-19 à des groupes particuliers de personnes ou de lieux, et de souligner que le virus ne fait pas de discrimination et que tout le monde est en danger.
« Ce serait tragique si la stigmatisation, alimentée par le coronavirus, conduisait les jeunes d'Asie à se retirer des campus internationaux, à restreindre leur propre éducation, à réduire leurs opportunités et celles des autres et à porter atteinte à la recherche, juste au moment où le monde compte sur elle pour trouver un moyen de sortir de la situation actuelle. La stigmatisation par le coronavirus doit cesser. Maintenant », a conclu le journal. 
(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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« Depuis quelque temps maintenant, le président Trump et moi-même sommes restés en contact étroit (i.e. 6 avril 2017) grâce à de multiples conversations téléphoniques et lettres.  Je suis très heureux d’avoir été invité par le président Trump aux États-Unis pour y tenir cette réunion.  J’espère avoir un échange approfondi d’idées avec le président Trump sur les relations sino-américaines ainsi que les grandes questions mondiales et régionales afin que nous puissions trouver de nouveaux terrains d’entente et ouvrir ainsi une nouvelle phase dans les relations sino-américaines.
Les bonnes relations entre la Chine et les États-Unis profitent non seulement à nos deux pays et à nos peuples, mais aussi au monde dans son ensemble. » (Xi Ping, Mille raisons de construire des relations positives entre la Chine et les États-Unis, Construisons une communauté de destin pour l’humanité, Central Compilation & Translation Press, Beijing, 2019, page 487).


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