dimanche 12 novembre 2017


Comment donner de l’espoir ? Quoi de mieux qu’un petit retour dans le futur !
, par  Nacer Khamla , popularité : 100%
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Arrivée à Moscou des interrogations plein la tête ; qu’est devenu ce pays si grand, si convoité, si "martyrisé" depuis des décennies ? Quel a été l’impact du capitalisme sur une économie en souffrance. Ma première vision est celle d’une discipline policière très stricte et bien visible. Sans être paranoïaque, j’ai eu le droit à mon premier contrôle au faciès je pense, puisque un "petit" contrôle me fut réservé (quel honneurs) enfin bref !
Poursuite de notre voyage en train , nous traversons les premiers quartiers dans la banlieue de Moscou beaucoup de bâtiments, grosse citée comme nous les connaissons, grise, triste et à première vue abandonnée par je ne sait qui, puisque je ne sais pas à qui les immeubles appartiennent, en tout cas de gosse citées dortoirs. Et là, j’aurais voulu descendre pour peut être comparer avec nos propres cités, peut être pendant notre séjour. Ce ne seras pas possible pour des raisons de temps.
Métro de Moscou, ouah exceptionel ! une merveille ! au fur et à mesure, je comprend le pourquoi de ce spectacle pour les yeux, là le "pour tous" prends tout son sens, l’art ! partout et pour tous, en sachant que le métro est utilisé par les travailleurs. Le travail d’entretien permanent de ces lieux et de la ville en général, une ville propre, discipline et intérêts pour tous, l’esprit de la révolution d’octobre.
Je ne vous rappellerai pas les slogans vantant la pensée communiste . Découverte de la ville durant le séjour grandeur et décadence d’un pays anti capitaliste où pas ? je ne sais pas. Je pense juste que les perdant seront plus nombreux que les bénéficiaires !
Nacer porte-drapeau
Notre engagement serait de prouver par notre expérience que le capitalisme détruit plus qu’il ne construit surtout pour les classes populaires. Aujourd’hui, l’étalement du luxe dans la capitale prouve malheureusement que le capitalisme gagne du terrain sur le communisme. Point positif également, l’émotion et la fierté pour moi de porter le drapeau communiste de la ville de Venissieux pendant la commémoration devant la tombe du soldat inconnu et pendant la manifestation dans les rues (sur les trottoirs) de Moscou sous bonne escorte policières. Aucun risque de débordements ! Ce qui démontre encore une fois la difficulté que rencontre les communistes dans ce pays ( je remercie les camarades de m’avoir donné cette lourde tâche porte drapeau) .
Un grand moment d’émotion devant la dépouille de Lénine "inoubliable".
Conclusion ! est ce que nous pouvons reconstruire un monde où le peuple pourrait prendre son destin en main . Est ce que notre parti est en mesure de relever le défi ? Sûrement ! grâce à la volonté de tous il nous faut savoir convaincre et expliquer notre vision d’un monde moderne où le peuple ne fera pas la richesse d’une minorité mais plutôt le bonheur de la majorité.
J’ai espoir où l’internationalisme des classes populaires se rencontreront pour écrire une nouvelle page dans l’histoire de l’humanité.
Nous nous serrerons les uns contre les autres pour ne plus avoir froid.
Nous partagerons notre pain pour ne plus avoir faim.
Nous construirons ensemble pour que chaque individu puisse vivre dignement.
Nous donnerons une instruction égale pour tous ou l’intérêt collectif primera.
Enfin un monde où l’humain et la solidarité deviennent l’idéal de tous.
N k

lundi 30 octobre 2017

Des membres de mon régiment qui se sont encore démarqués lors d'une prestigieuse compétition internationale, la CAMBRIAN PATROL 2017 en Grande-Bretagne.
Centre de recrutement des Forces canadiennes Détachement Rimouski
17 hRimouski
Les Forces armées canadiennes sont reconnues pour leur professionnalisme internationalement. Leurs unités de combat ont particulièrement une réputation d'exce...llence remontant au premier conflit mondial. Cet esprit se perpétue jusqu'à aujourd'hui. Soulignons la médaille d'argent remportée par l'équipe de soldats d'infanterie du 2e Bataillon Royal 22e Régiment de la base de Valcartier lors de la CAMBRIAN PATROL 2017. Cet événement se déroulant dans les impardonnables collines du Pays de Galles en Grande-Bretagne est la plus difficile compétition de patrouille au monde (80km sur deux jours). FÉLICITATIONS!

[RussEurope en exil] Octobre, les bolchéviques et la question des nationalisations, par Jacques Sapir                                     

Billet invité
Je poursuis dans cette note l’exploration des images que la Révolution d’Octobre 1917 nous a laissées. J’ai déjà exposé dans une précédente note le contexte général dans lequel cette révolution est survenue[1]. J’ai, ensuite, abordée la question de l’impact de la guerre de 1914-1918, et des innovations institutionnelles qu’elle produisit sur le processus révolutionnaire[2]. Peuvent être associés à ces documents les notes portant sur la recension de l’ouvrage de Jean-Jacques Marie sur les femmes dans la Russie révolutionnaire[3], et le texte présenté à la Conférence qui s’est tenue à Moscou le 14 septembre dernier et qui fut consacrée à « La Révolution russe, en Russie et dans le Monde »[4]. Ce texte fut l’un des derniers textes à être installé sur mon carnet avant que ce dernier ne soit arbitrairement suspendu par M. Marin Dacos et par OpenEdition. Je rappelle ici que cette suspension constitue un acte inouï de censure dans le monde universitaire français.

Les bolchéviques au pouvoir : entre pragmatisme et dogmatisme ?

Contrairement aux idées reçues, le modèle soviétique tel qu’il se manifesta à la fin des années vingt, n’était nullement constitué dans la tête des dirigeants bolcheviks dès Octobre 1917. C’est en particulier vrai du modèle économique. Dans Que Faire de Lénine[5], on trouve en fait peu de choses sur ce sujet, et le peu que l’on y trouve fait plus mention d’une « socialisation » que d’une « nationalisation ». On sait, de plus, que F. Engels avait été très critique dans l’Anti-Dühring quant à la logique des nationalisations, dans lesquelles il voyait surtout un mécanisme pour un gouvernement de se constituer ce qu’il appelle un « cheptel » électoral[6].
Les premières mesures prises après la Révolution se limitent à assurer le contrôle de l’Etat sur les industries stratégiques (les industries de guerre). Dans le même temps se déroule, au sein des grandes entreprises, un mouvement de « socialisation » des entreprises, mais qui se fait dans une large mesure hors de l’influence du gouvernement, et sous l’influence de militants syndicalistes et de militants anarchistes auxquels – il convient de l’ajouter- les bolcheviks ont tendu la main dans les semaines qui ont précédé la Révolution. Un certain nombre d’entreprises (en général de taille moyenne) sont aussi « municipalisées » pour fournir les ressources indispensables aux municipalités. La guerre civile obligea les bolcheviques à radicaliser plus qu’ils ne l’avaient souhaité initialement leur programme économique[7]. En particulier, la nécessité de constituer une politique économique unifiée va rendre nécessaire de reprendre le contrôle sur les entreprises dont les militants syndicaux ont pris le contrôle.

Un pragmatisme honteux ?

Ce pragmatisme dans les faits ne fut cependant jamais pleinement politiquement assumé, car il se heurtait au discours légitimateur de nature scientiste et dogmatique qui est constitutif du discours léniniste depuis Que Faire. Cette tendance ira d’ailleurs se renforçant avec l’arrivée au pouvoir des bolchéviques. Ceci conduisit à justifier a posteriori cette radicalisation dans une apologie du communisme de guerre. Léon Trotski se fit ainsi l’apôtre du travail forcé et de la militarisation des syndicats[8]. Mais il s’agit d’une justification ex-post et non d’un « projet ». En fait, jusqu’à la fin de 1919, le VSNH, héritier direct du Ts.VPK, freina les nationalisations (sauf celles qui permettaient d’éviter un contrôle de l’entreprise par les syndicats) et les municipalisations des entreprises et fit son possible pour maintenir en place les anciennes équipes dirigeantes des usines. En effet, dès novembre 1917, Lénine et les principaux responsables du Parti Bolchevik, sont pleinement conscients de la nécessité vitale de maintenir ces équipes dirigeantes, qui – dans bien des cas – ont adopté une position de neutralité bienveillante face au nouveau pouvoir. C’est là où l’on retrouve les liens, directs et indirects, qui avaient pu se nouer entre l’intelligentsia technique et les révolutionnaires au travers des VPK. Cinq mois après la prise du pouvoir, on constate ainsi que, sauf dans le cas des très grandes entreprises (plus de 3000 ouvriers) qui sont en général des entreprises dans les secteurs dits « stratégiques », peu d’entreprises ont été nationalisées ou municipalisées. Le total dépasse de peu les 30%. L’étatisation de l’industrie ne fut complète qu’à la fin de 1920[9].
Figure 1
État des prises de contrôle des entreprises industrielles au 31 mars 1918
Source : Drobizhev V.Z., “Sotsialistitcheskoe obobchtchestvlenie promychlennosti v SSSR”, in Voprosy Istorii, n°6, 1964
Cette étatisation s’explique par différents facteurs qui doivent très peu à l’idéologie. Il est clair que logique même de la guerre civile a joué ici un grand rôle. Dans de nombreux cas, les arrêts de production sont assimilés à une « grève des propriétaires », ce qui est parfois vrai, mais souvent non. Il y a aussi la volonté de reprendre la main face aux syndicats, qui sont largement sous la coupe des anarchistes, et qui interprètent le « contrôle ouvrier » très littéralement. Dans ce cas la nationalisation permettra de rétablir « l’autorité du directeur », exécutant les décisions du Conseil des Commissaires du Peuple, et cette nationalisation est prise essentiellement pour rassurer les équipes techniques de direction. La question essentielle fut alors de remettre les usines en route dans un double conflit à la fois contre les propriétaires et contre une partie des ouvriers qui imposaient un “contrôle ouvrier” dans un certain nombre d’entreprises. Les étatisations, qui prirent la forme d’une propriété d’État, furent alors l’instrument choisi pour reconstruire un contrôle gouvernemental sur l’industrie et imposer le principe du directeur unique[10]. Elles devaient donner sa cohérence à un système de gestion directement inspiré de ce qui avait fonctionné en 1916 et 1917. Le Comité Supérieur de l’Économie Nationale, ou VSNH, jouant le rôle du Ts.VPK et des départements ministériels, dont il gardait l’architecture ainsi que la grande majorité des administrateurs et fonctionnaires. Enfin, on a des pratiques de commandements, ici encore liées à la guerre civile, et qui aboutissent à la quasi-destruction des relations monétaires dans un épisode hyper-inflationniste et à une double crise agricole et industrielle. Cela conduit à appliquer cette « économie de commandement » sur une large échelle, et pour cela il faut naturellement nationaliser les entreprises. Les conséquences sociales de cette double crise (révolte de Kronstadt mais aussi les soulèvements paysans de Tambov et ailleurs) incitèrent le gouvernement à revenir vers des pratiques tolérant de larges espaces d’économie de marché. La NEP ne fut pas ainsi seulement la reconnaissance d’une liberté économique dans l’agriculture et le commerce. Elle se traduisit aussi au sein de l’industrie nationalisée par la montée des pratiques contractuelles remplaçant progressivement les commandes autoritaires. Il faut tout de suite dire que l’étatisation complète de l’industrie ne faisait pas partie des projets initiaux du nouveau pouvoir. Il faut encore signaler qu’un nombre non négligeable d’expropriations résulta d’initiatives locales, sous la forme de mises sous séquestre ou de municipalisation.

Les perversions du mécanisme de justification

Cependant, un mécanisme de justification était aussi à l’œuvre. Il faut rappeler que les dirigeants bolchéviques sont en conflit non seulement contre les gouvernements des pays de l’Entente qui vont pratiquer une politique d’intervention et contre les armées dites « blanches », mais aussi contre les dirigeants de la social-démocratie de l’époque, la Deuxième Internationale. Or, ce conflit se joue, entre autre, sur une question de légitimité idéologique : qui est le plus « fidèle » à la lettre et à l’esprit de l’œuvre de Marx et Engels, mais aussi qui s’inscrit dans la lignée de la Commune de Paris (une référence constante dans les polémiques de cette période). Il faut comprendre que les dirigeants bolchéviques sont, dans une large mesure, un produit de cette Internationale et ils sont liés à cette dernière par des débats politiques anciens. Ce conflit est complexe. Il faut donc aux dirigeants bolchéviques non seulement démontrer que les dirigeants sociaux-démocrates ont « trahi » politiquement, mais encore qu’ils se sont éloignés de la « pureté marxiste » et que eux, bolchéviques, ils avaient un projet révolutionnaire fidèle à Marx et cohérent depuis le départ. Mais il y a aussi un enjeu de taille. Pour les bolchéviques, la survie de la révolution passe largement par ce qu’ils appellent la « révolution mondiale ». C’est à la fois une posture idéologique, mais aussi une posture pragmatique. Compte tenu de ce qu’ils appellent « l’état d’arriération du pays », qui est sur certain point vrai et sur d’autres une représentation de petits-bourgeois urbains, l’apport économique et technique que pourrait représenter une Allemagne révolutionnaire faisant cause commune avec la révolution russe pourrait s’avérer décisif. Ils sont incapables de prévoir que des liens économiques et techniques importants se noueront dans les faits avec l’Allemagne et les Etats-Unis dans les années 1920 et 1930, et ceci sans révolution mondiale…Donc, dans les représentations des bolchéviques, la question de la révolution allemande devient critique, et cela explique aussi la lutte féroce pour la suprématie dans ce que l’on appelle le « mouvement ouvrier » européen, qui est largement dominé par la social-démocratie allemande.

La révolution sous le regard de la social-démocratie européenne ?

De cette situation découlent en réalité de nombreuses contorsions pour présenter comme « cohérent » ce qui ne fut qu’une série de décisions opportunistes, parfois justifiées, et parfois non. Les bolchéviques commencent la réécriture de l’histoire de la Révolution de 1917 très tôt. De même, ils procèdent à une réécriture de leur action économique, présentant comme des « acquis » de la Révolution des mesures, telles les nationalisations, qui n’ont été prises que sous la contrainte de la nécessité. Cette nécessité de construire la légitimité de leur action dans le cadre très particulier du marxisme de la Deuxième Internationale a conduit les dirigeants bolchéviques à développer un double discours, avec d’une part un volet très dogmatique et en même temps utopistes sur un certain nombre de points, à destination de l’étranger, et d’autre part un volet bien plus empirique, à destination de la Russie. Mais, et c’est un point important, les dirigeants bolchéviques, du moins ceux du groupe initial avant que Staline n’impose sa loi, se persuadent eux-mêmes de l’unité de ce double discours. Seuls Lénine, et peut-être Trotski, étaient réellement conscients de ce qu’ils faisaient. Les écrits de Lénine, au moment du passage à la NEP, montrent qu’il ne se fait guère d’illusions sur la nature de l’Etat postrévolutionnaire en Russie. Mais, Trotski continue de se bercer de l’illusion d’une révolution en Allemagne.
Le problème des bolcheviks est en réalité le suivant : ils appliquent une programme de réformes démocratiques (que l’on peut appeler « bourgeoises »), programme qui correspond aux nécessités de la société et de l’Etat russe en 1917, mais sur la base d’une pratique révolutionnaire. Et cette pratique révolutionnaire est en fait indispensable à l’application de ce programme de réformes « bourgeoises », ce que les menchéviques n’ont absolument pas compris. La division de la bourgeoisie russe, la collusion d’une partie de cette dernière avec l’aristocratie et le régime tsariste, la radicalisation particulière de l’intelligentsia (radicalisation qui date de 1860 et qui se maintient jusqu’en 1917) ne laissaient probablement pas d’autre choix.
Il est frappant de considérer, quand on regarde l’histoire de la Russie de 1904 à 1914, un blocage total de toutes les tentatives de réforme. Ce blocage résulte non seulement de l’immobilisme du régime tsariste mais aussi du fait que TOUTE réforme un tant soit peu importante enclenche en fait un processus révolutionnaire, ou une forme de contestation radicale du pouvoir tsariste. C’est ce dernier qui, part sa rigidité (et il faut ajouter son incompétence), a largement conduit à rendre la Révolution inévitable.
Jacques Sapir
Notes
[1] Sapir J., https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-la-situation-de-la-russie-en-1917-par-jacques-sapir/ [RussEurope en Exil] La situation de la Russie en 1917, note postée le 4 octobre 2017 sur le Blog Les Crises.
[2] Sapir J., https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-1917-guerre-et-revolution-par-jacques-sapir/, [RussEurope en exil] 1917 : Guerre et Révolution, note postée le 16 octobre 2017 sur le Blog Les Crises.
[3] Sapir J., https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-femmes-et-revolutions-par-jacques-sapir/ [RussEurope en Exil] Femmes et Révolutions, note postée le 18 octobre sur le Blog Les Crises.
[4] Sapir J., The Tsarist state under contest, texte posté sur le carnet RussEurope le 13 septembre 2017, http://russeurope.hypotheses.org/6280 .
[5] Lénine V.I., Que Faire, texte présenté et annoté par J-J. Marie, Paris, Seuil, 1966.
[6] Engels F., Anti-Dühring. Herr Eugen Dühring’s Revolution in Science, Moscou, Progress Publishers, 1947 ; Voir aussi https://www.marxists.org/archive/marx/works/1877/anti-duhring/index.htm
[7] Malle S., The economic organization of the war communism, Cambridge University Press, Cambridge, 1985.
[8] Trotsky L., Terrorisme et Communisme, UGE, coll 10-18, Paris, 1963.
[9] Drobizhev V.Z., “Sotsialistitcheskoe obobchtchestvlenie promychlennosti v SSSR”, in Voprosy Istorii, n°6, 1964.
[10] Drobizhev V.Z., “Sotsialistitcheskoe obobchtchestvlenie promychlennosti v SSSR”, op.cit..

samedi 28 octobre 2017

Страна, которой нет. СССР.


Le PCF doit se libérer de la tutelle de Mélenchon
, par  André Gerin , popularité : 20%



Madame, Monsieur,
Vous trouverez, ci-joint, le texte (pour un big bang intellectuel) que j’ai envoyé à Pierre Laurent, Secrétaire National du PCF, pour la préparation du congrès extraordinaire de 2018.
Ayant lâché la proie pour l’ombre en désignant Jean-Luc MELENCHON aux présidentielles de 2012 puis 2017, le PCF s’est tiré une balle dans le pied. Dans ses conditions où se dégage l’hégémonie de leader de la France insoumise, l’équation devient kafkaïenne.
Pour se libérer de la tutelle Mélenchon, Pierre LAURENT doit assumer ses responsabilités quant à la débâcle du PCF. Il doit s’ouvrir à l’autocritique. Le moment est venu de rompre avec les choix politiques qu’il a portés dans la suite de Robert HUE et de Marie George BUFFET
Car le PCF est devant un choix historique : le déclin et la sortie de l’histoire ou opérer une thérapie de choc et en finir avec le fiasco de l’union de la gauche.
L’impératif est de reconstruire un PCF autonome avec en ligne de mire la présidentielle de 2022. Élaborons une nouvelle stratégie d’union du peuple de France pour aller à la reconquête des classes populaires et tout faire pour marginaliser le Front national.
Le PCF joue quitte ou double !
Vous pouvez aussi retrouver ma contribution sur mon blog en suivant le lien.
Cordialement
André GERIN

vendredi 27 octobre 2017



La réplique à la déclaration d'indépendance du Parlement de Catalogne ne s'est pas fait attendre : le premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, a mis la région autonome sous tutelle, a dissous le Parlement régional, a destitué son président, Carles Puigdemont, et a déclenché des élections anticipées avant la fin de l'année en cours.

Radio-Canada avec AFP, Reuters et LeMonde

Les députés indépendantistes catalans venaient tout juste d'adopter une résolution proclamant l'indépendance de la Catalogne lorsque le premier ministre Rajoy a obtenu du Sénat espagnol le droit de mettre la région catalane sous tutelle. Un droit qu'il s'est empressé de mettre en application.Le Sénat autorisait ainsi le gouvernement espagnol à suspendre l’autonomie de la Catalogne pour six mois, jusqu'à la tenue d'élections anticipées dans la région, le tout en vertu de l’article 155 de la Constitution du pays.Au total, 214 sénateurs se sont prononcés en faveur de la requête contre 47 qui s'y sont opposés.Une fois la tutelle annoncée, le premier ministre Rajoy a tenu une réunion extraordinaire de son Cabinet à Madrid. C'est à la sortie de cette rencontre qu'il a dissous le Parlement régional de Catalogne et le conseil exécutif du gouvernement, en plus de destituer son président, Carles Puigdemont, quelques heures seulement après sa déclaration unilatérale d’indépendance.M. Rajoy a, du même souffle, annoncé la tenue d’élections régionales le 21 décembre prochain afin de remplacer le gouvernement fraîchement destitué.
Nous pensons qu'il est urgent d'entendre les citoyens catalans, tous les citoyens, de sorte qu'ils puissent décider de leur avenir, et nul ne peut agir en leur nom en dehors de la loi.
Le premier ministre espagnol, Mariano Rajo
Le premier ministre espagnol a ajouté qu'il se tournerait vers le Tribunal constitutionnel afin d’obtenir l’annulation de la déclaration unilatérale d'indépendance adoptée en après-midi par le Parlement catalan.Entre-temps, il a lancé un appel au calme aux Espagnols et a promis d'assurer l'ordre et de rétablir la légalité en Catalogne.
L'analyse de François Brousseau : Catalogne, le rouleau compresseur de Madrid
La Catalogne indépendanteLa résolution présentée vendredi matin par la coalition des partis indépendantistes au Parlement catalan a été adoptée à la majorité des voix, en l'absence des députés de l'opposition.La grande majorité des élus du Parti socialiste, du Parti du peuple et du Parti de la citoyenneté avait en effet quitté l'Assemblée avant la tenue du vote, qui s'est déroulé sous la forme d'un scrutin secret plutôt qu'à main levée.« Nous déclarons la Catalogne comme État indépendant sous forme de République », peut-on lire dans le préambule de la résolution adoptée par les indépendantistes, qui détiennent 72 des 135 sièges de l'Assemblée législative catalane.Le gouvernement du président indépendantiste, Carles Puigdemont, s'en était remis au Parlement pour déclarer l’indépendance après avoir rejeté jeudi la possibilité d'élections anticipées, en décembre, ce qui aurait pu lui permettre d'éviter une mise sous tutelle de la Catalogne par Madrid.
 
La feuille de route du Parlement catalanLe Parlement catalan a énoncé, dans le texte de la résolution de déclaration d’indépendance adoptée cet après-midi, les différentes étapes devant le conduire à l’indépendance.La nouvelle entité catalane prévoit ouvrir des négociations avec l’État espagnol afin de négocier - « d’égal à égal » - les termes de la séparation. Le Parlement catalan mise ensuite sur une reconnaissance internationale, plus particulièrement sur celle de l’Union européenne, afin d’asseoir sa souveraineté sur la scène internationale.La République de Catalogne prévoit également la rédaction d’une constitution préliminaire devant mener à des élections constituantes pour permettre à la Catalogne de se doter d’un premier gouvernement. Ce dernier doit ensuite s’attaquer à la rédaction d’une constitution finale.Une autre série de mesures, économiques cette fois, sont prévues sur la feuille de route catalane. La République de Catalogne prévoit intégrer à sa fonction publique les 26 000 employés de l’État espagnol qui travaillent sur son territoire. Le gouvernement catalan doit également créer une banque centrale catalane, une banque publique d’investissement et des négociations sur le partage de la dette publique avec Madrid.
Une foule en liesse acclame la nouvelle RépubliqueÀ l’extérieur du parlement, où des dizaines de milliers de Catalans s’étaient massés dans l’attente du vote, une clameur de joie s’est élevée à l'annonce de la proclamation de la République catalane.La foule en liesse a ensuite entonné avec ferveur l'hymne de la Catalogne, le poing levé.Le président Puigdemont a lancé un appel solennel aux Catalans, peu après la proclamation de l’indépendance, devant un parterre de députés et de maires indépendantistes dans le parlement de la Catalogne.
Viennent des heures pendant lesquelles il nous faudra maintenir l'élan de ce pays et le maintenir surtout sur le terrain de la paix, du civisme et de la dignité.
Le président indépendantiste Carles Puigdemont
Le 1er octobre dernier, les électeurs catalans se sont prononcés en faveur de l’indépendance dans une proportion de 90,18 % lors d’un référendum houleux tenu en dépit d’une interdiction délivrée par la justice espagnole. Seuls 43 % des électeurs avaient alors bravé la justice et la police espagnole pour aller voter.
 La justice espagnole poursuivra Carles Puigdemont pour rébellionPar ailleurs, le parquet général d'Espagne a annoncé qu'il engagera la semaine prochaine une procédure judiciaire contre le président catalan Carles Puigdemont pour rébellion, un crime passible d'une peine de 15 à 30 ans de prison.Le Tribunal constitutionnel espagnol a par ailleurs accepté d'étudier un recours contre la déclaration unilatérale d'indépendance votée par le Parlement régional de Catalogne, à la demande du Parti socialiste catalan, opposé à l'indépendance.Les socialistes estiment que la décision du bureau du Parlement de Catalogne d'inscrire cette résolution sur l'indépendance à l'ordre du jour était contraire à la Constitution.Le tribunal a donné trois jours aux parties impliquées pour présenter leurs arguments.« La loi est du côté de M. Rajoy », mentionne Jean-François Bélanger, envoyé spécial de Radio-Canada en Catalogne.Selon le journaliste, outre l'article 155 de la Constitution, dont l'utilisation est surnommée « l'option nucléaire », Madrid dispose toujours des membres de la Guardia civil, la police militaire, un peu partout en Catalogne.Ces gardes « sont prêts à intervenir ».Autre possible point de tension, explique le correspondant, l'article 155 prévoit la mise sous tutelle directe de la police régionale catalane par l'État espagnol, police qui répondait précédemment au gouvernement catalan.Par ailleurs, le gouvernement central pourrait multiplier les coups de filet et continuer de mettre la main au collet de responsables catalans pro-indépendance. Deux de ces leaders ont déjà été arrêtés.« Le gouvernement de Madrid va procéder doucement, pour éviter de trop antagoniser la population et de mettre le feu aux poudres, mais l'arrestation de leaders indépendantistes demeure une possibilité », indique M. Bélanger.Une indépendance en théorie seulement?Les forces souverainistes catalanes ont beau crier victoire, la communauté internationale ne semble pas encline à les appuyer.« C'est un petit peu difficile de se dire un pays si personne ne nous reconnaît », fait remarquer Jean-François Bélanger.Il existe toutefois, précise notre journaliste, plusieurs exemples de territoires se disant indépendants, mais se trouvant dans la sphère d'influence de la Russie; la République autoproclamée de Donestk, dans l'est de l'Ukraine, qui n'est reconnue que par Moscou.« Cela crée une zone grise, c'est une position inconfortable dans laquelle personne ne veut se retrouver. Le gouvernement catalan en est très, très confiant », explique Jean-François Bélanger, alors que le Canada, les États-Unis et les pays européens souhaitent un retour du dialogue entre Barcelone et Madrid pour régler la crise.
La Catalogne, la locomotive économique de l’Espagne :Avec 19 % du PIB national, la Catalogne compte 7,5 millions d’habitants (16 % de la population de l’Espagne).Le tourisme, un moteur économique :L’industrie du tourisme, avec plus de 400 000 emplois, représente à elle seule 12 % du PIB de la Catalogne. Mais depuis le référendum d’autodétermination du 1er octobre, le nombre de touristes a chuté de 15 %.Impôts et services :Les Catalans versent plus de taxes et d’impôts à Madrid que ce qu’ils reçoivent en services. L’écart entre les versements et les services reçus était de 10 milliards d’euros (près de 15 milliards de dollars canadiens) l’an dernier. C’est d’ailleurs l’un des arguments des indépendantistes.
Colloque à Hanoï sur les valeurs de la Révolution d’Octobre russe
Publié le par anonyme
27/10/2017 18:30
A l’approche du centenaire de la Révolution d’Octobre russe, un colloque sur les valeurs historiques et actuelles de cette révolution et du réalisme socialiste a eu lieu jeudi 26 octobre à Hanoï.
>>Séminaire international en l’honneur du 100e anniversaire de la Révolution d’Octobre russe
 
Vo Van Thuong, chef de la Commission centrale de propagande et d'éducation du Parti communiste du Vietnam, lors du colloque à Hanoï.
Photo : VNA/CVN
 
"La grande leçon que l’on retient de la Révolution d’Octobre 1917, de l’édification du socialisme dans le monde comme au Vietnam, est qu’aucun obstacle, aucune opposition ne peut empêcher l’Humanité d’avancer sur son chemin vers le socialisme. La Révolution d’Octobre 1917 est entrée dans l’histoire en tant qu’événement édifiant et éclairant. C’est une grande réalisation de l’Histoire humaine. Ses nobles idéaux seront préservés par les révolutionnaires internationaux de demain qui finiront par construire leur château socialiste !", a déclaré Vo Van Thuong, chef de la Commission de propagande et d'éducation du Comité central du Parti communiste du Vietnam (PCV).

Les participants ont également analysé les répercussions de la Révolution d’Octobre 1917 sur le réalisme socialiste et le mouvement communiste et ouvrier depuis un siècle, mais aussi sur le Renouveau national du Vietnam.

VOV/VNA/CVN
 
source: https://www.lecourrier.vn/colloque-a-hanoi-sur-les-valeurs-de-la-revolution-doctobre-russe/438274.html

Interview du Secrétaire national du Parti communiste français, sénateur ...


jeudi 26 octobre 2017

Résolution du 19ème Congrès national du Parti communiste chinois sur le rapport du 18ème Comité central
, par  communistes , popularité : 49%



Pierre Laurent, cité par la presse chinoise a cru pertinent de dire que le PCF et le PCC apprenaient l’un de l’autre...
En ce qui concerne la coopération franco-chinoise, M. Laurent estime que les deux pays maintiendraient des relations étroites, alors que le PCF et le PCC continueraient à se respecter et apprendre l’un de l’autre.
Franchement, je ne vois pas ce que le PCF, qui vient de perdre 1,2 million de voix sur 1,8 million aux législatives [1] peut bien apprendre au PCC, qui dirige le plus grand pays du monde... A part, peut-être comment il est possible qu’un parti communiste historique s’affaiblisse autant sans qu’aucun dirigeant ne commence la moindre autocritique... Autocritique, voila une question où Pierre Laurent a à apprendre effectivement du PCC.
Pam
Beijing, 24 octobre (Xinhua) — Voici le texte intégral de la Résolution du 19ème Congrès national du Parti communiste chinois sur le rapport du 18ème Comité central, adoptée mardi lors du 19ème Congrès national du PCC, qui vient de s’achever.

Résolution du XIXème Congrès national du Parti communiste chinois sur le rapport d’activité du XVIIIème Comité central

24 octobre 2017
Le XIXème Congrès du Parti communiste chinois (PCC) approuve le rapport d’activité que le camarade Xi Jinping a présenté au nom du XVIIIème Comité central. En portant haut levé le grand drapeau du socialisme à la chinoise et en se guidant sur le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong, la théorie de Deng Xiaoping, la pensée importante de la « Triple Représentation », le concept de développement scientifique et la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère, le Congrès a analysé les évolutions de la situation tant internationale que nationale, fait le bilan des tâches accomplies au cours des cinq années écoulées, ainsi que des transformations historiques opérées, et avancé une série d’importantes thèses politiques, dont l’entrée du socialisme à la chinoise dans une nouvelle ère et la transformation de la principale contradiction sociale en Chine en celle entre l’aspiration croissante de la population à une vie meilleure et le développement déséquilibré et insuffisant de la Chine ; il a expliqué de façon approfondie la mission historique du PCC à la nouvelle ère, affirmé le statut historique de la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère, proposé la stratégie fondamentale pour le maintien et le développement du socialisme à la chinoise à la nouvelle ère, défini les objectifs visant à remporter la victoire décisive de l’édification intégrale de la société de moyenne aisance et à entamer dans tous les domaines la nouvelle marche pour l’édification d’un pays socialiste moderne, et arrêté un ensemble de dispositions pour faire progresser la grande cause du socialisme à la chinoise et la nouvelle grande œuvre de l’édification du Parti à la nouvelle ère. En dessinant un plan magnifique sur la victoire décisive de l’édification intégrale de la société de moyenne aisance et le triomphe du socialisme à la chinoise de la nouvelle ère, le rapport d’activité du XVIIIème Comité central, adopté par le présent Congrès, indique plus clairement la direction à suivre pour faire avancer la cause du Parti et de l’État. Né de la quintessence de la sagesse de tout le Parti et de tout notre peuple multiethnique, ce rapport constitue non seulement un document-programme marxiste, mais également une déclaration politique et un programme d’action permettant à notre Parti d’unir et de guider notre peuple multiethnique dans ses efforts pour maintenir et développer le socialisme à la chinoise à la nouvelle ère.
Le Congrès estime que le thème exposé dans le rapport d’activité revêt une importance capitale pour notre Parti qui conduit le peuple à aller vaillamment de l’avant dans un esprit d’entreprise. Tout le Parti doit rester fidèle à l’engagement initial, garder constamment à l’esprit sa mission, et porter haut levé le grand drapeau du socialisme à la chinoise, pour remporter la victoire décisive de l’édification intégrale de la société de moyenne aisance, faire triompher le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère, et lutter sans relâche pour réaliser le rêve chinois du grand renouveau de la nation.
Le Congrès donne une haute appréciation de l’activité du XVIIIème Comité central. La période des cinq années qui s’est écoulée depuis le XVIIIème Congrès a été une période extraordinaire dans le processus de développement du Parti et de l’État, car, des succès historiques ont été obtenus dans l’œuvre de réforme, d’ouverture et de modernisation socialiste. Depuis cinq ans, grâce à un énorme courage politique et à un sens aigu des responsabilités, le Comité central du Parti avec le camarade Xi Jinping comme noyau dirigeant, a formulé une série de conceptions, pensées et stratégies nouvelles, adopté une série de principes et politiques majeurs accompagnés d’un train de mesures importantes, et accompli une série de tâches majeures. Cela nous a permis de réussir des tâches colossales et de surmonter bon nombre de difficultés que nous n’avions pas réussi à surmonter durant de très nombreuses années, de sorte que des transformations historiques se sont opérées dans la cause du Parti et de l’État. Animé d’un grand courage pour affronter les divers risques, les dures épreuves et les problèmes notables au sein du Parti, le Comité central avec le camarade Xi Jinping comme noyau dirigeant a fait preuve d’une volonté opiniâtre en rétablissant la discipline, en combattant la corruption et en punissant les coupables. Ainsi, les graves dangers latents au sein du Parti et de l’État ont été éliminés, la vie politique interne du Parti s’est renouvelée, le paysage politique du Parti s’est sensiblement amélioré, et sa force créatrice, sa cohésion et sa combativité se sont considérablement renforcées. De plus, l’unité du Parti s’est consolidée, les relations entre le Parti et les masses populaires se sont davantage resserrées, et le Parti est devenu plus ferme dans sa lutte révolutionnaire, tout en se dotant d’une nouvelle et puissante vitalité. Tout cela a fourni une solide garantie politique pour le développement de la cause du Parti et de l’État. Les résultats que nous avons obtenus depuis cinq ans dans tous les domaines ont une valeur pionnière, et les réformes réalisées depuis cinq ans se sont opérées à des niveaux plus profonds et revêtent un caractère fondamental.
Le Congrès souligne que le socialisme à la chinoise, après avoir parcouru un long chemin, est entré dans une nouvelle ère, et au cours de son développement, un nouvel horizon historique s’est ouvert à notre pays. Avec l’entrée du socialisme à la chinoise dans la nouvelle ère, la principale contradiction dans la société chinoise s’est transformée en celle entre l’aspiration croissante de la population à une vie meilleure et le développement déséquilibré et insuffisant de la Chine. Cette transformation de la principale contradiction sociale en Chine est un changement historique touchant à la situation d’ensemble. Le Parti et l’État doivent donc agir en s’adaptant à de nombreuses nouvelles exigences qui en découlent. Il nous faut, en poursuivant nos efforts en faveur du développement, tout mettre en œuvre pour résoudre le problème lié à un développement déséquilibré et insuffisant, et améliorer sensiblement sa qualité et ses performances, de manière à satisfaire au mieux les besoins croissants de la population dans les domaines économique, politique, culturel, social et écologique, à encourager le plein épanouissement de l’homme, et à faire progresser la société dans tous les domaines.
Le Congrès souligne : étant confronté à un grand défi de notre époque, celui de donner une réponse systématique aux questions de savoir quel type de socialisme à la chinoise doit-on maintenir et développer à la nouvelle ère et comment le maintenir et le développer, notre Parti a adopté une vision toute neuve pour approfondir ses connaissances sur les lois régissant l’exercice du pouvoir par les partis communistes, l’édification socialiste et l’évolution de la société humaine, et a continuellement effectué des recherches théoriques. D’importants résultats sur le plan de l’innovation théorique ont été obtenus, donnant ainsi naissance à la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère. En tant que continuation et développement du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong, de la théorie de Deng Xiaoping, de la pensée importante de la « Triple Représentation » et du concept de développement scientifique, cette pensée représente le dernier acquis de la sinisation du marxisme ainsi que la cristallisation de l’expérience et de la sagesse collective du Parti et du peuple. Elle est un élément essentiel du système théorique du socialisme à la chinoise, et un guide d’action pour tout le Parti et tout le peuple dans leurs efforts de réalisation du grand renouveau de la nation chinoise. Il faut perpétuer cette pensée tout en la développant.
Le Congrès souligne : maintenir la direction du Parti dans toutes les activités, persévérer dans l’idée de la primauté du peuple, poursuivre l’approfondissement intégral de la réforme, maintenir le nouveau concept de développement, assurer le statut du peuple en tant que maître du pays, persévérer dans la promotion intégrale de la gouvernance de l’État en vertu de la loi, adhérer fermement aux valeurs essentielles socialistes, garantir et améliorer le bien-être social par le développement, persévérer dans la coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature, adopter un concept global de sécurité nationale, maintenir la direction absolue du Parti sur l’armée populaire, rester fidèles au principe « un pays, deux systèmes » et favoriser l’unité nationale, promouvoir la construction d’une communauté de destin pour l’humanité, et continuer à faire régner une discipline rigoureuse dans les rangs du Parti, voilà 14 points qui composent la stratégie fondamentale pour le maintien et le développement du socialisme à la chinoise de la nouvelle ère. Tous les camarades du Parti sont tenus d’appliquer intégralement la théorie, la ligne et la stratégie fondamentales du Parti, pour mieux guider la progression de la cause du Parti et du peuple.
Le Congrès indique que, jusqu’à 2020, nous nous trouverons dans l’étape décisive de l’édification intégrale de la société de moyenne aisance. Il nous faut donc, en conformité avec les exigences formulées par les XVIème, XVIIème et XVIIIème Congrès du Parti, mettre l’accent sur les domaines prioritaires, remédier à nos insuffisances, nous débarrasser de nos points faibles, et surtout, livrer la dure bataille pour parer aux risques majeurs, réaliser l’élimination ciblée de la pauvreté et maîtriser la pollution de l’environnement. Et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que, le moment venu, le peuple chinois reconnaisse l’avènement de la société de moyenne aisance et que cette dernière résiste à l’épreuve de l’histoire.
Le Congrès estime que la période qui sépare le XIXème du XXème Congrès du Parti constitue la charnière des objectifs des « deux centenaires ». Durant cette période, nous devons non seulement par achever l’édification intégrale de la société de moyenne aisance pour réaliser l’objectif du premier centenaire, mais également entreprendre, sur cette lancée, l’édification intégrale d’un pays socialiste moderne-nouvelle grande marche conduisant à la réalisation de l’objectif du deuxième centenaire. Après l’analyse de la conjoncture, tant extérieure qu’intérieure, et l’analyse des conditions de développement dont dispose notre pays, nous pouvons diviser en deux phases la période allant de 2020 au milieu du siècle pour prendre des dispositions : la première phase va de 2020 à 2035, phase pendant laquelle, partant de l’établissement de la société de moyenne aisance, nous poursuivrons nos efforts pour réaliser l’essentiel de la modernisation socialiste ; la deuxième phase va de 2035 au milieu du siècle, phase pendant laquelle nous allons, partant de la modernisation réalisée pour l’essentiel, poursuivre nos efforts pendant encore 15 ans pour transformer la Chine en un grand pays socialiste beau, moderne, prospère, puissant, démocratique, harmonieux et hautement civilisé.
Le Congrès approuve les dispositions proposées dans le rapport d’activité concernant l’édification du socialisme sur les plans économique, politique, culturel, social et écologique. Il souligne qu’il faut appliquer le nouveau concept de développement et édifier un système économique moderne ; insister sur la primauté de la qualité et privilégier la rentabilité du développement ; prendre pour fil conducteur la réforme structurelle du côté de l’offre pour promouvoir un changement en matière de qualité, d’efficacité et de force motrice du développement économique ; accélérer l’instauration d’un système industriel où l’économie réelle, l’innovation scientifique et technique, la finance moderne et les ressources humaines se développent de façon coordonnée ; et construire un système économique caractérisé par la grande efficacité du rôle du marché, un dynamisme entrepreneurial des acteurs microéconomiques et un emploi à bon escient du macrocontrôle, notre but visé étant d’accroître sans cesse la capacité d’innovation et la compétitivité de notre économie. Il faut approfondir la réforme structurelle du côté de l’offre, accélérer l’édification d’un État innovant, appliquer la stratégie de redressement des régions rurales, mettre en œuvre la stratégie de développement interrégional coordonné, accélérer le perfectionnement du système d’économie de marché socialiste, promouvoir une nouvelle conjoncture d’ouverture tous azimuts, de manière à réaliser un développement de meilleure qualité, plus efficace, plus équitable et plus durable.
Il importe de parfaire le système de la souveraineté populaire et de développer la démocratie socialiste. Dans ce but, nous devons veiller à une parfaite cohésion entre la direction du Parti, la souveraineté populaire et la gouvernance de l’État en vertu de la loi, renforcer la garantie institutionnelle de la souveraineté populaire, faire valoir le rôle important de la démocratie consultative socialiste, approfondir la pratique de la gouvernance de l’État en vertu de la loi, poursuivre en profondeur la réforme des institutions et du système administratif, renforcer et élargir le front uni patriotique, afin de consolider et de développer une situation politique caractérisée par le dynamisme, la stabilité et l’union. Il faut renforcer la confiance dans notre culture et favoriser l’épanouissement de la culture socialiste. À cette fin, il faut maintenir fermement notre rôle directeur dans le travail idéologique, cultiver et mettre en pratique les valeurs essentielles socialistes, renforcer l’édification morale et idéologique, faire prospérer la littérature et l’art socialistes, et promouvoir la culture et l’industrie culturelle, pour stimuler la créativité culturelle de toute la nation. Il faut garantir et améliorer les conditions de vie de la population et innover pour renforcer la gouvernance sociale. Dans ce but, il faut, avant tout, concentrer nos efforts sur les problèmes qui touchent aux intérêts directs et réels de la population et qui sont au centre de ses préoccupations : développer en priorité l’éducation, augmenter la qualité de l’emploi et les revenus de la population, renforcer l’édification du système de protection sociale, remporter la victoire finale dans la lutte contre la pauvreté, mettre en œuvre la stratégie de « Chine saine », mettre en place une architecture de gouvernance sociale dite « synergie, concertation et partage », et assurer efficacement la sécurité nationale, afin de procurer au peuple un sentiment de satisfaction, de bonheur et de sécurité qui soit plus fort, mieux garanti et plus durable. Il faut accélérer la réforme en faveur de la civilisation écologique et construire une belle Chine. À cet effet, il importe de promouvoir le développement vert, de veiller à résoudre les problèmes saillants de l’environnement, de renforcer la protection de l’écosystème, et d’innover dans le domaine du système de surveillance de l’écosystème pour créer une nouvelle situation de modernisation marquée par le développement harmonieux de l’homme et de la nature.
Le Congrès souligne qu’étant donné les profondes mutations dans la situation sécuritaire nationale et pour répondre à l’exigence de notre époque d’édifier un État puissant avec une armée puissante, il faut poursuivre la voie à la chinoise du renforcement de l’armée : mettre en œuvre intégralement l’idée directrice de Xi Jinping sur la montée en puissance de l’armée, et appliquer une stratégie militaire adaptée à la nouvelle situation, afin d’édifier une armée de terre, de mer et de l’air, des forces balistiques et des forces d’appui stratégique puissantes et modernes ; mettre sur pied des organes de commandement fermes et hautement efficaces pour des opérations interarmées menées au niveau des zones de commandement ; et mettre en place un système de combat moderne à la chinoise, le tout pour promouvoir intégralement la modernisation de la défense nationale et de l’armée, et pour faire de l’armée populaire une armée de premier rang mondial.
Le Congrès souligne : pour maintenir la prospérité et la stabilité à long terme de Hong Kong et de Macao, il faut appliquer dans leur intégralité et avec précision les principes dits « un pays, deux systèmes », « administration de Hong Kong par les Hongkongais », « administration de Macao par les Macanais », et celui d’un haut degré d’autonomie ; agir conformément à la Constitution et aux lois fondamentales qui régissent Hong Kong et Macao, de sorte que nos compatriotes de ces deux régions partagent, avec les autres Chinois, la responsabilité historique qu’est la réalisation du renouveau national, et tirent honneur du grand prestige de notre patrie prospère et puissante. Fidèles au principe de « réunification pacifique » et d’« un pays, deux systèmes », nous élargirons les échanges et la coopération dans les domaines économique et culturel entre les deux rives du détroit de Taiwan, tout en invitant la population des deux rives à faire rayonner ensemble la culture chinoise ; nous ferons progresser le développement pacifique des relations entre les deux rives du détroit et la réunification pacifique de la patrie, et nous ne permettrons à aucune personne, à aucune organisation, ni à aucun parti politique de séparer une seule parcelle de terre de la Chine, à quelque moment et sous quelque forme que ce soit.
Le Congrès approuve l’analyse que le rapport d’activité a faite sur la situation internationale ainsi que les principes qu’il a formulés en ce qui concerne notre activité extérieure. Il souligne : la Chine poursuivra la voie de développement pacifique ; portant haut levé l’étendard de la paix, du développement, de la coopération et du gagnant-gagnant, elle restera fidèle à l’objectif de sa politique étrangère, à savoir, sauvegarder la paix mondiale et favoriser un développement commun ; elle est prête à développer des relations d’amitié et de coopération avec les autres pays sur la base des Cinq principes de coexistence pacifique ; elle promouvra activement la coopération internationale dans le cadre du projet « la Ceinture et la Route » ; elle participera activement, comme par le passé, à la réforme et au développement du système de gouvernance mondiale ; elle œuvrera pour l’établissement d’un nouveau type de relations internationales basées sur le respect mutuel, l’équité et la justice, ainsi que la coopération et le principe gagnant-gagnant ; elle apportera sa contribution à la création d’une communauté de destin pour l’humanité ; elle luttera, de concert avec les autres peuples, pour construire un monde beau et propre, caractérisé par l’ouverture, l’inclusion, la paix durable, la sécurité globale et la prospérité commune.
Le Congrès souligne : comme on dit, pour forger le fer, il faut être fort soi-même. Si le Parti veut unir et conduire le peuple pour mener la grande lutte, faire progresser la grande cause et réaliser le grand rêve, il doit maintenir sans jamais faillir sa direction, tout en améliorant et renforçant résolument son édification pour se rendre plus ferme et plus puissant. Et les exigences globales de l’édification du Parti à la nouvelle ère sont les suivantes : il faut maintenir et renforcer la direction du Parti sur tous les plans, et intensifier le contrôle et la gestion du Parti de façon rigoureuse ; il faut faire progresser sur toute la ligne l’édification du Parti dans les domaines de la politique, de l’idéologie, de l’organisation, de la discipline et du style de travail, tout en veillant à ce que l’édification du Parti aille de pair avec le perfectionnement du système institutionnel -tout au long de ce processus, nous devons faire jouer un rôle directeur à l’édification politique, nous appuyer sur la réaffirmation de nos idéaux, de nos convictions et de nos objectifs, prendre comme fil conducteur l’amélioration de la capacité du Parti à exercer le pouvoir sur le long terme et à préserver son caractère avancé et sa pureté, et focaliser nos efforts sur la stimulation de l’enthousiasme, de l’esprit d’initiative et de la créativité de tout le Parti- ; enfin, il faut approfondir la lutte anticorruption et améliorer continuellement la qualité de l’édification du Parti. Tout cela a pour but de faire de notre Parti un parti marxiste dynamique au pouvoir, toujours à l’avant-garde de son époque, soutenu de tout cœur par le peuple, capable de résister à toutes les épreuves, et qui a le courage de s’imposer une autorévolution.
Le Congrès souligne qu’il faut donner la priorité à l’édification politique du Parti. Tous les membres du Parti doivent renforcer la conscience politique, la conscience de l’intérêt général, la conscience du noyau dirigeant et la conscience de l’alignement ; maintenir l’autorité du Comité central et sa direction centralisée et unifiée ; appliquer résolument la ligne politique du Parti, respecter rigoureusement sa discipline et ses règles de conduite politiques, et s’aligner strictement sur le Comité central du Parti quant aux positions, orientations, principes et voies politiques.
Le Congrès appelle tout le Parti, ainsi que l’ensemble de notre peuple multiethnique, à s’unir étroitement autour du Comité central du Parti avec le camarade Xi Jinping comme noyau dirigeant, à porter haut levé le grand drapeau du socialisme à la chinoise, à étudier et appliquer consciencieusement la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère, à travailler dur dans un esprit d’entreprise, et à lutter sans relâche pour accomplir nos trois tâches historiques, à savoir, le progrès de la modernisation, la réalisation de la réunification nationale, ainsi que la sauvegarde de la paix mondiale et la promotion du développement commun ; et pour remporter la victoire décisive de l’édification intégrale de la société de moyenne aisance, faire triompher le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère, réaliser le rêve chinois du grand renouveau national et satisfaire l’aspiration du peuple à une vie toujours plus belle !
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