jeudi 28 juin 2018


Athènes en Québec

Sur la civilisation hellénistique

                                            
Daniel Paquet                                                dpaquet1871@gmail.com

MONTRÉAL – Qui parle des Grecs vivant au Québec ? On répond illico qu’ils ont la mainmise sur les restaurants de bouffe rapide à Montréal (ex. La Belle Province ou Le Petit Québec) où on s’empiffre de poutine, de hot-dogs et d’autres aliments encore, qui écrase la faim en deux temps trois mouvements.   On les connaît peu ces Grecs ; sait-on qu’ils ont une association très influente dans le milieu du travail ; elle se nomme l’Association des travailleurs grecs, située au cœur du quartier grec, avenue du Parc près de Jean-Talon.

Cette association est principalement animée par les amis du Parti communiste de Grèce vivant dans la métropole.  Ceux-ci ont connu indirectement un souffle nouveau avec la recrudescence politique dans leur mère-patrie depuis quelques années.  Mais l’Histoire de Grèce va bien au-delà des luttes politiques et économiques qui ont pris un essor nouveau après le désastre retentissant vécu par le peuple grec suite aux agiotages des banques grecques et du monde financier européen en général.

Parlons donc de la Grèce antique en remontant à Homère dont on connaît les ouvrages célèbres : L’Iliade et l’Odyssée qui traitent des batailles épiques des clans, tribus et peuplades de cette ère. 
« Les historiens grecs de l’époque classique, Hérodote par exemple, gardaient le souvenir d’anciens habitants de la Grèce qui parlaient une langue autre que le grec, et qu’ils appellent Pélasges.  Ces Pélasges étaient sans doute apparentés aux Crétois, en tout cas soumis à leur influence : de 2400 à 2000 environ av. J.-C. des insulaires viennent s’établir dans la Grèce centrale, et la font participer, comme les Iles, à la civilisation égéenne, dont la Crète est le centre. »  (Homère, L’Iliade, GF-Flammarion, Introduction, Paris, 1965, pages 5-6).
« Des deux épopées qui sont à l’origine de la littérature grecque, l’une illustre la puissance d’expansion de la race : elle évoque l’établissement des Grecs sur la côte d’Asie ; et l’un des plus marquants épisodes dans cette prise de possession, la guerre de Troie, devient, grâce à l’Iliade, l’événement symbolique où se traduit la force conquérante des Hellènes.  La seconde épopée met en lumière un autre de leurs dons : la faculté d’adaptation qui, jointe à l’esprit d’aventure, a permis à ce peuple de terriens de se plier si bien à des conditions d’existence nouvelles qu’il se montre capable dès qu’il s’éveille à la poésie, de concevoir et de goûter L’Odyssée, ce poème de la mer. (…)  Ce n’est pas aux Phéniciens, bien qu’on leur en ait souvent fait honneur, c’est aux Égéens que les Grecs doivent leurs premières notions et leurs progrès rapides dans un art nouveau (la navigation, -ndlr). À bien d’autres égards, ils sont tributaires de ces Égéo-Crétois, dont plus tard il ne leur est resté qu’un souvenir imprécis, mais dont la civilisation brillante se mêle encore, pendant la période mycénienne, à l’apport proprement hellénique.  S’ils conservent leur langue et leurs dieux, leur organisations familiale et féodale, les Achéens (les prédécesseurs des Grecs, -ndlr) subissent, même dans le domaine social et religieux, l’influence de ceux qu’ils vont supplanter.  Et, dans ce qui touche la vie pratique surtout, ils les empruntent : ils s’adressent à eux pour décorer les palais formidables ; par eux ils sont instruits à cultiver la vigne et l’olivier ; d’eux enfin ils apprennent les secrets de la navigation ; et a leur tour, ils sont bientôt devenus des ‘peuples de la mer’, ainsi que les désignent, dès le – XIII siècle, des textes égyptiens. » (Homère, L’Odyssée, Introduction, GF Flammarion, Paris, 2009, pages 7-8).

« La civilisation mycénienne était éteinte vers la fin du XIIIe siècle av. J.C., et c’est une société plus modeste, plus pauvre, qui lui avait succédé, une société qui avait perdu la science de l’écriture, entre beaucoup d’autres, et dont la plus grande réussite artistique était la tradition orale du chant héroïque, conservée dans les épopées homériques. » (Finley, Moses et Bailey, Cyril, L’héritage de la Grèce et de Rome, Éditions Robert Laffont, Paris, 1992, pages 87-88).

« Entre le premier concours tragique qui dut avoir lieu à Athènes en 534 et la fin de la période classique, plusieurs dizaines de poètes tragiques ont composé des pièces dont ils empruntaient le sujet à des cycles légendaires apparemment inépuisables, le cycle troyen, le cycle des Atrides, le cycle thébain, la légende d’Héraclès et quelques autres.  Aussi arrivait-il souvent que plusieurs tragédies soient composées, à des dates différentes, sur un même sujet (Électre :  Eschyle, Les Choéphores; Euripide, Électre; Sophocle, Électre, -ndlr). » (Électre, Librairie Générale Française, Introduction, Paris, 2005, page 7).
La culture grecque est, on le sait, une culture largement orale, mais le texte des tragédies était accessible.  Toutefois, les classiques grecs sont toujours étudiés; ainsi la pièce Les Perses d’Eschyle (né vers 525 av. J.-C.) fût au programme des classes préparatoires scientifiques 2014-2015 en France.
Sur le plan philosophique, on ne peut gommer la présence d’Aristote.  « Né à Stagire en 384 avant J.-C., il est mort à Chalcis en 322. (…) À dix-sept ans, Aristote vint à Athènes; il y entendit Socrate et se mit à l’école de Platon. (…) Ce philosophe (rejetant le matérialisme philosophique; le bas niveau de développement matériel et technique peut expliquer ce choix, -ndlr) clôt magnifiquement la belle période de l’hellénisme, dont il a recensé, avec un soin minutieux, les connaissances intellectuelles et scientifiques; son génie universel a fait la somme des acquisitions réalisées de son temps… » (Aristote, Éthique de Nicomaque, Classiques Garnier, Paris, 1961, page I).

L’ultime épanouissement de la poésie grecque eut lieu à Alexandrie au IIIe siècle av. J.-C., bien que l’on continuât à écrire quelques beaux poèmes pendant encore plusieurs siècles.  Après Alexandre, la civilisation de la petite cité-État fit place, dans tout le monde grec, à de grands royaumes militaires.  L’unification de la langue grecque entraîna une poussée vers l’uniformité, loin de laquelle l’individu pouvait trouver refuge dans la lecture ou dans la rédaction d’œuvres extraordinaires ou insolites. » (Ibidem, Finley, page 125).
« Les historiens grecs n’étaient visiblement pas préparés au message chrétien que ce soit sous la forme transmise par Jésus et ses proches ou sous celle élaborée par l’Église (chrétienne, - ndlr) des deux premiers siècles de notre ère.  L’histoire de la Rédemption ne correspondait pas, au sein de l’ère païenne, à l’historiographie de type hellénique, pas plus que les livres historiques de la Bible n’étaient d’un grand secours aux chrétiens en tant que modèles, puisqu’ils contaient l’histoire d’une nation existante sous l’angle de son obéissance ou de sa désobéissance à Dieu lors de sa période, révolue, de vie politique organisée. » (Ibidem, Finley, page 182).
Les arts ont occupé une très grande place dans la culture et la civilisation grecques, y compris au moment de l’empire gréco-romain, i.e. après la conquête de l’Empire grec par l’Empire romain.
« Il suffit de faire le tour de quelques musées de Grèce, grands ou petits, pour le constater : tant en Italie qu’en Grèce même, l’art populaire est le même et ce n’est que de l’art hellénisant maladroitement exécuté. (,,,) « … après la conquête de l’Orient par Alexandre le Grand, l’art grec avait rayonné jusqu’en Inde, au Pakistan et  en Afghanistan, pour donner naissance à des hybrides gréco-mésopotamien, gréco-iranien ou gréco-bouddhique, où les bodhisattva en cours de destruction ont le visage d’Apollon.  L’hybride palmyrénien, lui, ne naîtra que trois siècles plus tard, lorsque le rattachement de Palmyre à Rome aura fait entrer la cité dans le grand courant culturel du monde; l’art palmyrénien aura alors pour modèle l’art impérial ‘romain’, cette dernière province vivante de l’art hellénistique. » (Veyne, Paul, L’Empire gréco-romain, Éditions du Seuil, Paris, 2005, pages 428-429).

« Le travail de transmission du savoir grec à un lectorat de plus en plus vaste connut une soudaine accélération pendant le pontificat de Nicolas V (1447-1455).  Mettant à contribution tous les humanistes renommés de son temps et les faisant travailler sur de longs textes philosophiques ou historiques, il facilita la besogne pour le problème de la traduction.  Les érudits de la génération suivante terminèrent sa tâche et, dès la fin du siècle, le meilleur de la prose grecque devint accessible aux lecteurs latins.  Dans l’intervalle se produisit l’événement qui fit plus que n’importe quel autre pour révolutionner les études universitaires.  L’imprimerie fit son apparition en Italie en 1465.  La publication des textes grecs, qui présentait des difficultés particulières, se faisait au ralenti; mais, dès 1535, presque tous les auteurs anciens importants étaient disponibles en version imprimée. (…)  Érasme conseillait aux futurs écrivains de lire largement les classiques et de relever ce qu’ils pensaient pouvoir ensuite utiliser dans leurs propres écrits. (…) La littérature dialectale s’imprégna de ce classicisme de bien des façons.  Les mots grecs et latins furent modernisés.  On imita les périodes de Cicéron et le style sautillant de Sénèque.  On s’essaya aux hymnes à la Pindare, aux épigrammes à la manière de Martial, aux tragédies et aux comédies classiques, aux morceaux oratoires et aux épîtres. » (Ibidem, Finley, pages 429-431).
« Pendant près de trois siècles, l’Europe avait été aux pieds de la Grèce classique.  Elle avait appris ce que pouvait enseigner la lecture directe des penseurs et des poètes grecs; et il était devenu plus ardu de continuer à progresser le long des lignes bien éprouvées de l’imitation et de l’assimilation.  Le XVIIIe siècle marque le début d’une ère nouvelle pour les études grecques.  La découverte d’informations neuves à partir de sources classiques n’était plus la condition essentielle préalable à l’évolution culturelle.  Les concepts philosophiques et scientifiques, les méthodes littéraires, mathématiques et technologiques auxquelles Athènes, Alexandrie et Byzance purent aisément apporter leur contribution avaient été absorbées par la tradition européenne, et une impressionnante superstructure d’idées et de techniques nouvelles s’élevait sur les bases jetées par l’Antiquité.  Dans cette situation modifiée, on en vint à voir la Grèce comme un monde éloigné du nôtre, et dont les vertus constituaient un défi aux imperfections de notre présent. » (Ibidem, Finley, pages 434-435).
  
« Si nous examinons notre dette envers la Grèce ancienne, nous sommes frappés par la diversité des éléments qui lui furent empruntés.  On y trouve, par exemple, des théories métaphysiques et éthiques, des démarches mathématiques, des techniques littéraires, artistiques, pratiques; des faits historiques, des fictions allant du plus profondément pratiques; des faits historiques, des fictions allant du plus profondément symbolique au plus insignifiant. » (Ibidem, Finley, page 442).
La culture moderne grecque est aussi bien vivante.  Au cours des dernières décennies, on a pu voir ‘ Zorba le Grec’, ‘ Z’ dont les arrangements musicaux étaient l’œuvre de Mikis Theodorakis qui n’a pu terminer son travail, étant déporté aux îles par les colonels qui venaient de s’emparer du pouvoir politique et militaire pour mettre en place une dictature fasciste en Grèce.

Aujourd’hui, la jeunesse grecque a rallié la gauche, en s’impliquant massivement dans le KKE (Parti communiste de Grèce), en militant dans les associations d’étudiants ou gagnés à la cause du syndicat PAME.

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"В СССР не существует свободы слова, печати, организаций для врагов народа, для свергнутых революцией помещиков и капиталистов. Не существует свободы также для неисправимых воров, для засылаемых заграничной разведкой диверсантов, террористов, убийц, для тех преступников, которые стреляли в Ленина, убили Володарского, Урицкого, Кирова, отравили Максима Горького, Куйбышева.
Все эти преступники, начиная от помещиков и капиталистов до террористов, воров, убийц и подрывников, добиваются того, чтобы восстановить в СССР капитализм, восстановить эксплуатацию человека человеком и залить страну кровью рабочих и крестьян. Тюрьмы и трудовые лагери существуют для этих господ, и только для них".
И.В. Сталин. Соч., т. 8, стр. 558.
Chers amis et collègues,
Je tiens avant tout à vous remercier pour la confiance que vous avez montrée envers moi par ma réélection au poste du Secrétaire General. De la part de PAME et du mouvement syndical de classe de Grèce, nous vous remercions du soutien que vous offrez pour encore une fois. Ma réélection me rend encore plus conscient de ma grand responsabilité envers vous et je m’engage à faire de mon mieux, à employer toute mon énergie dans la lutte du renforcement de la FSM et celle de l’émancipation de la classe ouvrière mondiale.
Chers frères et sœurs,
Dès mon élection en 2005 au poste du SG, j’ai toujours essayé d’entretenir avec vous une relation de camaraderie et de sincérité, directe et claire. Aujourd’hui je veux faire le même, en vous informant que ce mandat sera mon dernier mandat au poste du Secrétaire General à la FSM. Lors de notre prochain congrès, nous élirons un camarade plus jeune, selon les critères appropriés. Dans la famille de la FSM, nous y avons des militants compétents, remarquables et dévoués à notre cause. Nous choisiront collectivement un tel militant et nous lui confierons la direction de notre Organisations pour les années suivantes.
C’est notre devoir et obligation de faciliter en actes concrets, non en paroles, la promotion de nouveaux cadres. Et en même temps, savoir et se rendre compte du moment où il doit se retirer, c’est une capacité importante pour chaque dirigeant. Un dirigeant du mouvement syndical de classe doit se retirer et ne pas être renvoyé. Il doit partir au bon moment et donner sa place à des personnes plus jeunes. Notre mouvement compte plusieurs cadres compétents. Personne n’est irremplaçable. Les irremplaçables n’existent qu’aux cimetières.
Chers collègues,
Laissez-moi remercier tous ceux qui ont travaillé dur, hors des feux de la rampe, pendant environ une année pour l’organisation de ce congrès. Remercier nos camarades Sud-Africains, Zola, Lucien, Loulamile, Zanele, Schumbuzo, Ntombi, Louphert et bien d’autres, ainsi que le personnel des Offices Centraux d’Athènes, les traducteurs, les chauffeurs, les journalistes qui sont ici aujourd’hui et le personnel de l’ICC et des hôtels qui nous hébergent. De la part de tous les délégués et les observateurs, nous leur exprimons notre appréciation et notre amour.
En ce moment, permettez-moi de procéder aux conclusions du Congrès.
Première Conclusion: Nous avons réalisé un Congrès ouvert, démocratique, de classe, et internationaliste∙ un congrès qui convient à l’histoire de 71 ans de la FSM, et qui la reflète. 112 orateurs de 103 pays ont pris la parole. Ils ont parlé librement. Ils ont faits leurs propositions, leur critique, quelques-uns ont fait même leur autocritique. L’autocritique est d’une valeur très importante, parce qu’elle est un indicateur de courage, et avec l’émulation et la critique, elle fait partie des instruments principaux pour l’amélioration d’un militant.
Nos séances pendant tous les jours étaient ouvertes à tous les Médias, à tous les observateurs et les invités. La direction du Congrès et le fonctionnement de tous les comités étaient de bon niveau.
Hier nous avons voté à bulletin secret que l’Autorité Indépendante IEC a organisé et nous avons élu le Secrétaire General. Nous avons voté démocratiquement et librement il y a une heure et nous avons élu le camarade Mzwandile Makwayiba au poste du nouveau Président. Son élection est encore un pas en avant pour notre organisation, tout en soulignant la priorité que nous accordons au continent africain et à l’effort du renforcement du mouvement syndicale. De plus, dans environs une heure, un deuxième vote à bulletin secret sera organisée par l’Autorité Indépendante de l’Afrique du Sud, pour élire le nouveau Conseil Présidentiel et le nouveau Comité du Contrôle Financier.
Tout à l’heure, nous avons voté tous ensemble le nouveau Programme d’action, la Plateforme 2016-2020, laquelle à été présentée par le camarade Swadesh Devroye de la part du Comité de décision. Une décision qui est à la fois ambitieuse et réaliste∙ actuelle et nécessaire. Une décision qui constitue le résultat aussi bien de nos propositions avant le congrès, que des discussions réalisées ici, pendant notre Congrès.
Cette image que réaffirme-t-elle?
Le caractère démocratique, ouvert, unificateur de notre Congrès.
Deuxième conclusion de notre Congrès:
Des nouveaux devoirs organisationnels pour tout le monde. Des responsabilités encore plus grandes pour nos cadres. Des devoirs plus élevés, des demandes plus sérieuses pour que le mouvement syndical de classe se renforce encore plus organisationnellement. Parce que seulement un mouvement organisationnellement plus solide, massif et militant peut défendre efficacement et avec succès ses membres et l’ensemble des travailleurs.
Alors dans le niveau organisationnel nous nous engageons à:
– Nouveaux membres à la FSM
– Nouveaux secteurs à nos OIS
– Nouveaux pays et régions dans nos rangs.
Nous venons d’approuver les trois nouveaux syndicats de Russie, de l’ Angola et des États-Unis. L’adhésion de ces syndicats importants est très significative pour l’histoire de la FSM, mais surtout elle ouvre des nouvelles voies pour le présent et l’avenir.
Nous décidons donc, tous ensemble, ici aujourd’hui et nous votons en faveur tous à l’unanimité la décision d’essayer afin d’avoir, jusqu’à notre 18e Congrès, 100 millions de membres dans nos rangs. Travaillons tous avec un plan d’action, avec contrôle, pour atteindre ce but. Nous avons la possibilité de l’atteindre.
Nous ciblons au renforcement du mouvement syndical à la base. Dans les lieux de travail, dans les multinationales, dans tous les secteurs, toutes les régions, tous les pays et tous les coins du monde.
Nous avons besoin des syndicats vifs à la base, des syndicats massifs, qui peuvent unir les travailleurs contre l’exploitation et la bourgeoisie. Nous nécessitons des syndicats de base qui seront des vraies écoles pour les travailleurs, qui leurs enseignent tout concernant la lutte des classes et les combats. Nous nécessitons des syndicats qui peuvent travailler largement dans les masses et qui ne sont pas des clubs fermés, réservés aux bureaucrates ou aux petites élites, mais aux écoles ouvertes et militantes.
J’insiste sur le domaine organisationnel parce que je veux aussi souligner la nécessité d’améliorer le fonctionnement du Conseil présidentiel et du Secrétariat. Les réunions doivent être essentielles, concrètes, avec un sujet précis, afin d’éviter les généralisations creuses et les simples descriptions des problèmes. Nous ne sommes pas des écrivains, pour décrire les images que nous rencontrons dans nos pays et dans nos secteurs. Nous sommes des cadres, des dirigeants dont le devoir c’est de rallier des forces et d’organiser des luttes des classes pour changer le monde∙ pour le rendre socialement juste.
Les mêmes obligations concernent aussi nos bureaux régionaux et nos OIS. Beaucoup de discours qui ont fait référence au rôle de nos organisations sectorielles ont apporté des exemples utiles et corrects. Tous ont partagé l’avis que dans les conditions contemporaines avec les multinationales, les cartels, les fusions des entreprises et les privatisations, le rôle des OIS se renforce encore plus. Cela signifie que plus d’aide, attention et soin sont nécessaires.
Les femmes qui ont pris la parole, les personnes jeunes et les immigrants ont présenté très vivement le besoin organisationnel du renforcement et du fonctionnement des Secrétariats respectifs. Les femmes et la jeunesse qui travaillent, les migrants et les réfugiés ont raison d’avoir des attentes élevées de la part de la FSM.
Nous proposons aussi la mise en place d’un Comité des Juristes et des Scientifiques Spécialisés qui défendront les syndicats et les travailleurs en difficulté.
En outre, nous sommes tous d’accord et nous appelons le nouveau Secrétariat à étudier et apporter une proposition bien documentée pour la mise en place des nouvelles OIS et des nouveaux Bureaux Régionaux. À partir d’aujourd’hui nous approuvons la création d’un Bureau de la FSM pour la Région d’Eurasie ayant comme siège la Moscou.
La troisième conclusion qui ressort de notre Congrès et des plusieurs discours, c’est la nécessité du renforcement de nos syndicats au niveau idéologique et politique. Nous n’agissons pas dans une ambiance stérile. Nous vivons et luttons entourés des amies, des opposants et des ennemies. Alors, au sein de nos Organisations et de nos Directions, il faut avoir une connaissance très claire de qui nous sommes et où nous allons.
Nous avons donc raison de lutter pour de meilleurs salaires. Nous avons raison de faire la grève contre les privatisations, de demander des conventions collectives, des conditions d’hygiène et de sécurité, l’éducation publique et gratuite, la santé, un environnement plus sain. Tout cela est inclut dans notre rôle principal. Nous devons continuer à jouer ce rôle.
Mais en même temps, en tant que mouvement syndical de classe – en même temps, j’insiste,- nous devons radicaliser nos demandes. Nous devons améliorer le contenu et les formes de notre lutte, ayant comme objectif immédiat l’émancipation de la classe ouvrière de l’exploitation capitaliste. Pour que la classe ouvrière devienne la classe pionnière et dirigeante et accomplisse son objectif stratégique.
L’art ici c’est la lutte combinée pour les problèmes quotidiens, pour les besoins quotidiennes contemporaines de chaque famille ouvrière, et en même temps, la lutte qui élèvera le niveau de conscience des couches populaires qui ne supporteront plus vivre dans la situation odieuse de l’exploitation.
Alors si quelques-uns disent « aujourd’hui, je lutterai pour les salaires, et le mois prochain, je lutterai pour élever le niveau de conscience des masses », ils se trompent lourdement.
Nous ne pouvons pas ce mois-ci lutter contre les privatisations de la mine, et l’année prochaine lutter pour convaincre les ouvriers que la richesse leur appartient.
Nous ne pouvons pas, cette année-ci, lutter pour les conventions collectives et après, l’année prochaine, dire que nous allons lutter pour l’émancipation. Il n’ya pas de lutte des classes dans des boîtes stériles.
Nos instruments principaux pour le renforcement de notre cible idéologique ce sont l’Internationalisme, l’Unité de notre classe et notre Orientation Militante. Nous croyons que presque tous les discours ont soutenu et ont enrichi ce que nous avons mentionné concernant ces sujets lors de notre contribution. Nous sommes donc d’accord et nous avançons.
Ici nous soulignons que notre bon et clair niveau idéologique et politique va nous aider à notre confrontation avec la bourgeoisie internationale et ses instruments, ses marionnettes au sein des Médias et des dirigeants syndicaux.
Les Capitalistes aujourd’hui sont mieux regroupés au sein de leurs propres organisations, ils ont des mécanismes puissants partout, ils contrôlent presque toutes les Organisations Internationales, ils exacerbent leur agressivité contre les syndicats et les militants du mouvement syndical.
Pour faire face d’une manière efficace à l’attaque des employeurs, nous devons disposer des connaissances théoriques et idéologiques. Ainsi, avec la puissance organisationnelle, nous serons capables de nous défendre et contre-attaquer avec succès∙ au bon endroit et au bon moment.
La quatrième conclusion:
Nous devons croire en notre puissance, en la puissance et la supériorité du mouvement syndicale des classes sur la tactique des syndicats jaunes. Les syndicats jaunes constituent une menace pour le mouvement syndical parce qu’en réalité ils séparent la classe ouvrière, ils soutiennent le grand capital, ils soutiennent les multinationales et les monopoles. Ils sont les alliés et les marionnettes de l’impérialisme. Les syndicats jaunes ont d’importants ressources économiques et corrompent des syndicalistes, ils rachètent leurs consciences.
Nous, la famille de la FSM, nous devons convaincre la nouvelle génération que la lutte vaut la peine. Nous devons devenir l’exemple positif pour que le mouvement syndicaliste regagne son prestige. Seulement les militants avec une orientation des classes peuvent assumer la responsabilité d’apporter de nouveau des amples masses populaires dans les rangs des syndicats.
Nous avons de la Supériorité Morale, Idéologique et Politique sur les dirigeants du syndicalisme jaune.
Nous avons de la Supériorité Morale, Idéologique et Politique en ce qui concerne nos cadres.
Nous avons des cadres qui ne peuvent pas être rachetés même avec tous les diamants de la terre africaine. Nous ne vendons pas notre idéologie. Nous ne vendons pas notre Histoire. Nous ne vendons pas notre Classe.
Je peux voir ici, devant moi, le camarade Nasario du Pérou. Combien des chantages a-t-il reçu en Juin à Genève afin de retirer la dénonciation de la FSM contre le gouvernement du Chili! Les ambassades du Pérou et du Chili le menaçaient, à minuit plein, et des Ministres, des bureaucrates et des syndicalistes jaunes faisaient le même! Nasario n’a pas cédé. Je suis à la FSM, leur disait-il avec fierté.
Bravo Nasario. Félicitations. Nous te remercions pour la leçon que tu leur as donnée par ton comportement.
Là-bas, dans l’autre coin, il se trouve Émile Olsen du Danemark. Il a été renvoyé des comités de son syndicat parce qu’il est à la FSM. Ils lui ont demandé de quitter la FSM pour ne pas perdre son travail. Il est resté à la FSM. Il a perdu son travail mais il a gagné du prestige et du respect dans les secteurs des constructeurs au Danemark où il est considéré comme un vrai leader par les travailleurs.
Tels sont nos cadres. Tel est notre trésor. Telle est la réponse en actes de la part de la FSM envers ces syndicalistes compromis qui prétendent être nos amis en nous disant: « Nous soutenons profondément la FSM mais… « . Compromis, vous vous mentez! Vous essayez de vous moquer même de vous-mêmes.
Votre cœur et votre poche est avec les dirigeants du syndicalisme jaune.
Je conclus chers camarades en vous appelant à propager largement dans les masses le message et les décisions de notre Congrès. À lutter tous ensemble pour la mise en œuvre des décisions. Nous devons mettre en lumière la valeur et la nécessité des luttes dans le monde contemporain. Défendre par tous les moyens le droit sacré de la Grève.
De cette manière, nous deviendrons de dignes successeurs de l’histoire glorieuse de 71 années de la FSM. Et il faut dire aux travailleurs que quand nous faisons référence à l’Histoire et aux Luttes de la FSM, nous ne le faisons pas par nostalgie. Nous le faisons pour profiter des leçons positives et négatives, pour construire le mouvement syndical des classes de l’avenir. Et sans le passé on ne peut pas construire l’aujourd’hui et le demain.
Nous honorons donc notre histoire.
Nous honorons les martyres des luttes.
Nous gardons les deux pieds sur terre et nous regardons à l’avenir.
Et nous tous, engageons-nous de contribuer par notre action, et inscrire nos noms dans les nouvelles, contemporaines et militantes pages de l’Histoire de la FSM.
Vive la Classe Ouvrière du continent africain!
Vive l’Internationalisme et la Solidarité!
Vive la Classe Ouvrière Mondiale!

LA FAMILLE BÉLIERS / VERSTEHEN SIE DIE BÈLIERS? - JE VOLE - Clip (HD)

mercredi 27 juin 2018

BIENTÔT DES MIGRANTS VENEZUELIENS?



Scénario à la syrienne
Daniel Paquet                                                                 dpaquet1871@gmail.com
MONTRÉAL – L’Agence centrale d’intelligence (officiellement d’espionnage et de contre-espionnage), (CIA), qui dans les deux dernières décennies a préparé le terrain à l’agression militaire en Irak, en Afghanistan, en Somalie, en Libye, et puis en Syrie, a choisi pour cible le Venezuela. Pourquoi? D’abord pour les richesses en hydrocarbures (pétrole) du pays et deuxièmement pour contrer l’influence des idées marxistes de ce pays latino-américain auprès des peuples d’Amérique du Sud et centrale. 
Tout comme au Proche-Orient et dans le nord de l’Afrique, la crise risque de dégénérer en tension migratoire dans la partie nord de l’Amérique du sud. La catastrophe sera la conséquence des manœuvres de la CIA et de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). La Russie et la République populaire de Chine ont vite compris le danger d’une guerre généralisée dans la région et ont dépêché des forces militaires pendant que le gouvernement de Nicolas Maduro s’arme pour faire face à la musique… belliciste des USA.
Des pays comme la France en ont plein les bras avec le phénomène consécutif à ces guerres qui se sont multipliées et qui ont entraîné l’exil de milliers de ressortissants arabes et africains. Ainsi le président français, Emmanuel Macron, a déclaré : « plus de campements de rue dès l’an prochain, des demandes d’asile examinées directement en Afrique. » (AFP, Le président Macron s’attaque à la crise migratoire, 24H, Montréal, week-end 28-30 juillet 2017, page 27).
Au Venezuela, le président Maduro « fait face depuis plus de quatre mois à des manifestations quasi quotidiennes pour réclamer son départ, mais le chef de l’État, dont le mandat s’achève en janvier 2019, a réaffirmé sa détermination de mener à bien son projet (d’élection d’une Assemblée constituante, -ndlr).
Il faut prévoir un plus grand rapprochement de Venezuela avec Cuba et son intention de construire le socialisme dans le pays. L’administration US n’accepte cependant pas que des pays choisissent cette voie qui d’ailleurs les oblige à s’armer pour prévoir toute attaque du géant états-unien. Tel est le cas en République démocratique et populaire de Corée (Nord) dont les essais nucléaires sont surveillés au Canada. « Les essais nucléaires souterrains de la Corée du Nord sont hautement surveillés par une équipe de scientifiques basée à Dorval qui travaille jour et nuit afin de détecter la moindre particule radioactive, même à des milliers de kilomètres. » (Brien, Gilles, Agence QMI; avec la collaboration de Vincent Larin, Dorval surveille les tests nucléaires de Pyongyang, 24H, Montréal, lundi 24 juillet 2017, page 12).
Ces velléités surviennent au moment où s’exerce une vive bataille au sein du gouvernement US. À vrai dire, il y a dualité de pouvoir entre le président Donald Trump et son équipe d’une part, et la vieille garde républicaine de l’autre. Par exemple « l’annonce par le président… de l’interdiction faite aux personnes transgenres de servir dans l’armée américaine a pris de court le Pentagone, et laisse les responsables perplexes sur une mise en œuvre semée d’embûches. (…) Le Pentagone a une longue histoire de politiques d’exclusion, y compris la ségrégation raciale, l’interdiction des homosexuels et l’exclusion des femmes des combats. » (AFP, Pas de changement pour les transgenres, pour l’instant, 24H, Montréal, week-end 28-30 juillet 2017, page 25).
Pour en revenir au Venezuela, tout ce que peut retenir le Canadien moyen, c’est que c’est un pays en pleine tourmente, ensanglanté et déchiré. Tiens, c’est un peu à l’image des manifestations (suite à des triomphes sportifs ou lors de protestation politique) qui ont lieu à Montréal par exemple, où les « casseurs » et autres voyous viennent saccager tout ce qu’ils peuvent, piller les commerces et détourner le sens véritable des mouvements de protestation. Ce qui signifie : les « protestataires » de Caracas n’agissent pas par conviction politique de gauche; leur motivation repose sur la contestation à toute vie normale, prospère et moderne pour le Venezuela. Malgré tout, le pays ira de l’avant. Les seuls « perdants »? L’oligarchie, les archi-riches du pays… et bien sûr les résidents à l’étranger qui s’étranglent à proférer des mots comme : « démocratie », « droits de l’homme », etc.
À l’échelle internationale, la droite enrage; d’autant plus que le peuple vénézuélien n’a pas voulu se soumettre au scénario de la CIA et qu’il a voté en faveur – et nombreux- de l’Assemblée constituante. Maintenant, on passe à la reconstruction. Faut-il rappeler que ce sont les travailleurs eux-mêmes qui chassent désormais les cagoulards des usines et autres lieux de travail? C’est une grande défaite pour l’oligarchie fasciste du Venezuela et de leurs parrains nord-américains.
On peut conclure que « la façon dont les hommes produisent leurs moyens d’existence, dépend d’abord de la nature des moyens d’existence déjà donnés et qu’il leur faut reproduire. Il ne faut pas considérer ce mode de production de ce seul point de vue, à savoir qu’il est la reproduction de l’existence physique des individus. Il représente au contraire déjà un mode déterminé de l’activité de ces individus, une façon déterminée de manifester leur vie, un mode de vie déterminé. La façon dont les individus manifestent leur vie reflète très exactement ce qu’ils sont. Ce qu’ils sont coïncide donc avec leur production, aussi bien avec qu’ils produisent qu’avec la façon dont ils le produisent. Ce que sont les individus dépend donc des conditions matérielles de leur production. » (Marx-Engels, L’idéologie allemande, Éditions sociales, Paris, 1968, page 25).
Au Venezuela, le peuple prend en mains son destin.


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