mercredi 28 décembre 2016

Marx… bientôt?

La Croix : En Russie, la nostalgie de l’URSS se porte bien 25 ans après

26Déc
J’ai recherché en vain pour illustrer cette nostalgie de l’URSS des images d’un film français de 1993, « tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir des parents communistes », non qu’on puisse le considérer comme un chef d’oeuvre comparable à Ivan le Terrible, mais parce qu’il montre à quel point, nous Français ne sommes pas si éloignés de cette nostalgie même si depuis 25 ans nous subissons de toute part un pilonnage antisoviétique. Est-ce un hasard si des hebdos comme le Nouvel observateur ne sortent pas un article, fut-il touristique, favorable à la Russie, sans bien sûr parler du grand satan Poutine, un succédané de Staline. Alors que partout se multiplient les hommages concernant la mort des chanteurs des choeurs de l’armée rouge, le ton de notre presse tranche sur la chaleur de toute la presse étrangère. Le film que j’ai donc recherché racontait l’histoire d’une militante communiste qui se dispute avec son mari de droite à la veille de la venue des choeurs de l’armée rouge… Parce que nous aussi Français nous avons la nostalgie de nos militants dévoués et honnêtes qui rendaient la vie de nos quartiers humaine. Aujourd’hui la presse étrangère, anglaise ne particulier s’étonne devant l’ultralibéralisme de nos candidats: « qu’est-ce qui prend aux Français, eux qui ont toujours été pour l’état, le service public y compris depuis Colbert, d’affreux collectivistes, un tantinet révolutionnaires. Il leur faut madame Thatcher? Il a fallu nous extirper tout ça pour qu’un jeune crétin comme Macron puisse nous être présenté comme l’avenir? Alors oui souvenez-vous, cela est sain!!! (note de Danielle Bleitrach)
Le 25 décembre 1991, les dirigeants des républiques d’Union soviétique actaient la dislocation de l’URSS
Vingt-cinq ans après la fin de l’URSS, une grande partie de la population russe regrette la chute de l’empire, un sentiment entretenu par le Kremlin qui s’emploie depuis des années à réhabiliter le passé soviétique.
À la question « Regrettez-vous la chute de l’URSS », 56 % des personnes interrogées répondent oui, 28 % non, et 16 % ne se prononcent pas, selon un sondage réalisé en novembre par l’institut indépendant Levada.
« Le souvenir des pénuries et de la pauvreté a disparu chez les personnes âgées. Et l’image idéalisée de l’époque soviétique sert de comparaison pour critiquer la situation actuelle », relève le directeur du centre Levada, Lev Goudkov.

Des jeunes nostalgiques

La jeune génération, elle, a du mal à se faire une idée de ce qu’était l’Union des Républiques socialistes soviétiques, dirigée pendant plus de 70 ans par un parti unique (le parti communiste) à l’idéologie marxiste-léniniste, sans liberté politique ou religieuse, avec une répression qui a fait des millions de morts, fusillés, envoyés au Goulag ou exterminés par la faim. « Les jeunes disposent d’une image très empreinte de nostalgie transmise par l’ancienne génération ou des clichés idéologiques véhiculés par la télévision », regrette Lev Goudkov.
Que penser de l’URSS 25 ans après ? Le patron du groupe de presse d’État Rossia Segodnia, Dmitri Kisselev, a donné le ton à la mi-décembre sur la TV Rossia 24 : « Le but était de réaliser le paradis sur terre. On a réussi à faire beaucoup. » Il s’agissait d’une « expérimentation sociale grandiose », a-t-il ajouté dans un reportage intitulé « L’expérience bénéfique de l’URSS ».

Une image positive

À la télévision comme au cinéma, de nombreux films donnent une image positive de l’Union soviétique, que ce soit des documentaires consacrés aux anciens dirigeants Léonid Brejnev et Iouri Andropov ou une série qui passe actuellement sur la première chaîne, « Une passion secrète », où les agents du KGB chargés de traquer les dissidents sont présentés sous un jour favorable.
À l’opposé, ceux qui s’occupent aujourd’hui des pages sombres de ce « passé lointain », comme l’ONG Memorial qui étudie les répressions sous le régime soviétique, de 1917 à 1991, sont régulièrement accusés de se livrer à des activités « non patriotiques ».
En entretenant le « mythe soviétique », les autorités espèrent « opposer la Russie au reste du monde » pour mieux justifier sa politique de « citadelle assiégée », estime l’historien Nikita Petrov, de l’ONG Memorial.
L’URSS a cessé d’exister et le communisme n’est plus l’idéologie officielle mais des milliers de rues et de monuments honorent toujours en Russie la mémoire des bolchéviks, à commencer par Lénine.
> Lire aussi : des Russes nostalgiques
Le corps embaumé du chef de la révolution de 1917 et fondateur de l’État soviétique repose encore aujourd’hui dans son mausolée sur la place Rouge, devant les murailles du Kremlin, à quelques mètres de la tombe de Staline.
« En gardant la symbolique de l’époque soviétique et en laissant Staline et Lénine sur la place Rouge, les autorités veulent créer un lien allant des princes russes jusqu’au secrétaire général du parti communiste de l’URSS pour dire qu’il s’agit toujours de la même Russie sous des incarnations différentes », estime Nikita Petrov.
Le politologue pro-Kremlin Dmitri Orlov rejette cette vision des choses : « Les autorités ne cherchent pas à réhabiliter l’URSS. Lénine et Staline sur la place Rouge, c’est un fait sans importance. Pour la jeune génération, le mausolée, c’est comme les pyramides égyptiennes, un passé lointain ».
En 2005, Vladimir Poutine avait résumé son credo : « La chute de l’URSS a été la plus grande catastrophe géopolitique du siècle ». Peu après, il avait ajouté : « Celui qui ne regrette pas la chute de l’Union soviétique n’a pas de cœur. Et celui qui veut la reconstituer n’a pas de cerveau. »
la-croix.com (avec AFP)

mardi 27 décembre 2016

Clémence DesRochers La vie de Factrie

China Daily/via REUTERS
La Chine a officiellement établi ce lundi 26 décembre des relations diplomatiques avec Sao Tomé, une semaine après avoir arraché l'île africaine au club des rares Etats du monde qui reconnaissent le gouvernement rival de Taïwan.
Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi et son homologue Urbino Botelho ont signé un communiqué commun sur l'établissement des relations diplomatiques lors d'une cérémonie à Pékin devant la presse, ce lundi 26 décembre.
Cette signature intervient 6 jours après l’annonce de la rupture des relations entre Sao Tomé et Principe (200 000 habitants) et Taïwan. Il n’y a désormais plus que 21 Etats à entretenir des relations avec Taïwan, dont le Vatican et deux pays africains, le Swaziland et le Burkina Faso. Les autres sont des petits pays d'Amérique centrale, des Caraïbes ou du Pacifique.
Aide financière « astronomique »
A Taïpei, le ministre des Affaires étrangères David Lee avait expliqué que Sao Tomé et Principe exigeait une aide financière « astronomique » en échange du maintien des liens diplomatiques. Taïwan, officiellement dénommé « République de Chine », est politiquement séparé de la République populaire de Chine depuis la prise du pouvoir par les communistes à Pékin en 1949. Au nom du « principe de la Chine unique », Pékin interdit à ses partenaires d'entretenir des relations diplomatiques avec l'île, qu'il considère comme une de ses provinces destinée à retourner dans son giron.
Le futur président américain Donald Trump avait suscité l'inquiétude à Pékin courant décembre en laissant entendre qu'il ne se sentait pas lié par le principe de la Chine unique.
(avec AFP)

vendredi 23 décembre 2016

Елена Ваенга "Песни военных лет" 22 июня 2009 г.



Les Russes ont donné leur opinion sur la restauration de l’URSS

23Déc

Article de Vzgliad, journal reflétant plus ou moins le point de vue gouvernemental.
http://www.vzglyad.ru/news/2016/12/23/850933.html
Selon un sondage réalisé par le Centre national russe d’étude de l’opinion publique (VTsIOM), la restauration de l’Union soviétique est considérée comme impossible pour plus de la moitié des Russes, tandis que l’idée de créer une nouvelle association des anciennes républiques soviétiques reçoit un certain soutien.
Selon l’enquête, la proportion de Russes regrettant la dissolution de l’URSS se situe maintenant à 63%. Par comparaison, cette part était de 65% en 2006, rapporte RIA « Novosti ».
Les sociologues soulignent que l’opinion des Russes sur la possibilité de sauver l’Union soviétique au cours des années s’est renforcée. En 2016, cette opinion était partagée par 56% des Russes, alors qu’en 2006, le chiffre n’était que de 47%.
Si un retour à l’ancienne forme d’Union des républiques, aussi bien en 2006 (69%) qu’actuellement (68%), est considéré comme probablement impossible, l’idée de rassembler les pays post-soviétiques dans une nouvelle Union est soutenue par la moitié des Russes (52%) .
Le sondage a été réalisé dans le cadre du projet « moniteur eurasien » les 5-6 novembre 2016 dans 130 localités de 46 régions et républiques et huit Districts de la Russie. La taille de l’échantillon est de 1.600 personnes.
Des enquêtes similaires ont été menées dans plusieurs pays de la CEI, y compris l’Arménie, la Moldavie et l’Ukraine dans le cadre du projet «L’opinion publique à propos de l’effondrement de l’URSS», mis en œuvre par l’agence de recherche internationale « Moniteur eurasien ».
« Si plus de la moitié des personnes interrogées en Russie et en Moldavie  (56% et 51%, respectivement) croient que l’effondrement de l’Union soviétique aurait pu être évité, en Arménie et en Ukraine, cette position est soutenue par moins d’un tiers des répondants – 26% et 30% respectivement, » – rapportent les sociologues, notant que les tendances face à la désintégration de l’URSS dans les pays post-soviétiques sont divergentes.
Par exemple, en Ukraine a diminué de façon significative (de 16 points), la proportion de ceux qui croient que la désintégration de l’Union aurait pu être évitée.
En Arménie et en Moldavie, une proportion relativement élevée de la population regrette l’effondrement de l’URSS (56% et 50%). En Ukraine, près de la moitié des citoyens disent ne pas avoir de regrets à ce sujet.
Pour une nouvelle union avec des frontières communes, un parlement et un gouvernement communs, ainsi qu’une monnaie unique se prononcent 45% des citoyens d’Arménie et de Moldavie, tandis qu’en Ukraine cette position n’est soutenue que par 19%.
La discussion sur l’URSS a repris à l’occasion de l’anniversaire des accords de Belovej* le 8 décembre et après que Mikhaïl Gorbatchev a déclaré admettre la possibilité qu’apparaisse dans les frontières de l’ex-Union soviétique une nouvelle confédération.
Traduit par Marianne Dunlop pour Histoire et Société
* 8 décembre 1991… quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi ces accords ont tout d’un coup, cette année, reçu le nom d’accords de Minsk ?! je n’ai jamais vu ça avant, ni jusqu’à présent dans les médias russes…
…parmi les commentaires :
– On s’en fout de restaurer l’URSS, ce qu’il nous faut c’est le socialisme !
– Pour restaurer l’URSS, il faudrait déjà reconstruire le socialisme.
– C’est trop tard, il fallait y penser avant.
Plusieurs voix s’élèvent pour dire que le communisme, cette utopie, était vouée à disparaître, et que seul le capitalisme avec la concurrence est capable de tirer le meilleur de chacun de nous, suscitant quelques sarcasmes sur les belles réalisations du capitalisme en Russie.
D’autres commentaires :
-Le VSIOM est comme un poisson sur la poêle, ne sachant comment récolter les données avec le maximum de délicatesse et présenter les résultats de sorte que les « élites » ne se fâchent pas. Dans un sondage sur « Politicus 90 », 64% regrettent la chute de l’URSS (18.000 votants).
– D’après le président biélorusse Alexandre Loukachenko, le président du Soviet Suprême de la RSS de Biélorussie n’avait aucun droit de signer l’accord de Bielovej. Dans une interview à NTV en 2006, Lukachenko a déclaré : « Eltsine était président. Il pouvait signer n’importe quoi… Mais le nôtre n’avait absolument aucun droit… Si au Soviet Suprême ils l’avaient su plus tôt, Chouchkevitch aurait été destitué très probablement, avant même son voyage à Bielovej ». Selon l’avis de Loukachenko, si de Moscou il y avait eu « au moins un coup de téléphone en Biélorussie, même pas de Gorbatchev, s’il avait donné l’ordre au  KGB et sur leur signal on aurait dit d’arrêter tout le monde », cela aurait été fait « en quelques minutes ». « En Biélorussie les autorités étaient disciplinées et exécutaient ponctuellement les commandes du centre… le Parlement russe a ratifié le document le 12 décembre 1991 par une majorité écrasante de voix : »pour » 188 voix, »contre » 6 voix, »abstention » 7, ainsi ils ont violé l’article 104 de la Constitution de la République Socialiste Fédérative Soviétique de Russie, car pour la ratification de l’accord de Bielovej il aurait fallu convoquer l’organe suprême du pouvoir d’Etat – le congrès des députés populaires de la RSFSR, puisque l’accord touchait l’organisation de l’Etat et impliquait des changements dans la constitution. En avril 1992, le Congrès des députés populaires de Russie a refusé par trois fois de ratifier l’accord de Bielovej, jusqu’à ce qu’il soit finalement dissout en octobre 1993, et donc il n’a jamais ratifié le document.
– Ce n’est pas de l’URSS dont nous avons besoin, mais de l’abolition du capitalisme libéral sauvage. Le retour aux entreprises d’Etat.
… avec 2 réponses : 1) Pour que la population voie deux sortes de saucisson pendant les fêtes et porte des pataugas ?! On se passera de vos entreprises d’Etat, on a déjà donné ! 2) (réponse à la réponse) Malheureusement on ne trouve aujourd’hui dans les rayons pas même deux sortes de saucisson comestibles ! Et ce que l’on trouve en qualité c’est de la nourriture pour chiens. Dont d’ailleurs même les chiens souvent ne veulent pas. Question chaussures, évidemment, sans Louboutins on ne peut rien faire.
– Quand ton travail t’apporte des satisfactions, quand tu sais que tu construits le pays et qu’il prend soin de toi, alors tu lui consacres toutes tes forces et l’argent passe au second plan. Participer à un grand projet est une source de fierté et on se sent un homme et non un rebut de la société.

Ukraine Fascism & Nazi Ideology



« Ils ont fini par m’avoir »

21Déc
Pour ceux qui ont lu notre livre à Marianne et moi: URSS, vingt ans après, retour de l’Ukraine en guerre, il existe un personnage qui nous, m’a surtout, littéralement fasciné tant c’est une invraisemblable crapule qui représente le crime et le vice des oligarques post soviétiques dans la malheureuse Ukraine. Il s’agit d’Igor Kolomoisky que j’ai toujours rêvé d’aller interviewer tant il pousse loin la noirceur de ce que peuvent être ces pillards, juif, il s’est entouré d’une garde prétorienne néo-nazie, pravy sector et le bataillon Azov et tel un héros de Brecht, il a à la fois fondé une banque tout en la braquant. Voici donc la suite de ses aventures, elles nous permettent de comprendre la nature du pillage qui s’exerce encore aujourd’hui sur la malheureuse Ukraine et qui dit assez les réticences de l’UE, même sous pression des Américains et de l’UE, à assumer un système qui organise sa propre mise en faillite pour sortir toujours plus de profit. Cette description nous permet de comprendre en quoi l’hégémonie du capital et du modèle américain a été l’occasion non seulement de coup d’Etat violant le droit, mais d’un racket généralisé contre les plus pauvres. Il faut lire cet article et le suivant sur les liens entre corruption et le rôle de l’extrême-droite néonazie. L’Ukraine est à ce titre un cas d’école de la politique menée depuis plus de vingt ans par l’empire américain et les occidentaux, faire et défaire des pouvoirs élus pour y installer le pillage, la corruption et le fascisme. (note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop)
19 décembre 2016
Коломойский не скупится на угрозы. По утверждению Саакашвили, олигарх делает это из Лондона
Photo: Konstantin Sazontchik / TASS
Texte: Nikita Golobokov, Olga Samofalova, Mikhaïl Mochkine
http://www.vzglyad.ru/world/2016/12/19/850131.html
« Du pur brigandage » –c’est ainsi que l’oligarque Igor Kolomoisky a qualifié la décision du gouvernement ukrainien de nationaliser la plus grand banque privée du pays « Privatbank ». Porochenko dans une allocution télévisée spéciale a expliqué que la Banque de Kolomoisky était au bord de l’effondrement et menaçait de destruction le système bancaire ukrainien. Toutefois, selon les experts, en décidant de nationaliser « Privat », le gouvernement ukrainien a rendu inévitable une nouvelle mise en faillite du pays.
« Eh bien, ils ont fini par nous avoir. Ce n’est pas une nationalisation, mais du pur brigandage « – a écrit lundi sur sa page Facebook l’oligarque ukrainien, ancien gouverneur de la région de Dnipropetrovsk Igor Kolomoisky, commentant la nationalisation de »Privatbank « . « Les clients sont priés de ne pas paniquer, il n’y aura pas de problème avec l’argent, – a assuré l’oligarque. – seuls vont souffrir les propriétaires. Et le climat d’investissement dans le pays. D’ailleurs, il (le climat d’investissement) est déjà au point mort « .
Dimanche soir, le Cabinet des ministres ukrainien après une réunion de la sécurité nationale et du Conseil de défense de l’Ukraine a pris la décision de faire passer »Privatbank » aux mains de l’état. Comme l’a noté Tass, la banque est l’une des plus grandes institutions financières ukrainiennes. Selon la Banque nationale d’Ukraine, au milieu de l’année, « Privatbank » a été classée au premier rang en termes d’actifs sur 101 banques opérant dans le pays. Le capital de la banque s’élève à 268,9 milliards de hryvnia, ou 633 milliards de roubles au taux actuel.
Le Président de l’Ukraine Petr Porochenko a déclaré dans un discours télévisé que la nationalisation de « Privatbank » –est « la seule façon de sauver de l’effondrement et de la destruction le système bancaire du pays tout entier. »
Ennemi de longue date de Kolomoisky, l’ex-gouverneur de la région d’Odessa, Mikhail Saakashvili a déclaré que l’oligarque avait quitté l’Ukraine et s’était envolé pour Londres.
« Les pires manipulations de l’administration Porochenko »
Kolomoisky ne s’est pas contenté de commenter (et condamner) la politique des autorités de Kiev dans le secteur bancaire, il a parlé d’attaques dans le secteur de l’information.
Dans une note laissée lundi sur Facebook, l’oligarque s’est demandé pourquoi le Conseil national des affaires de radiodiffusion n’annulait pas la licence de la chaîne de télévision « Inter », détenue par les oligarques Dmitry Firtash, et Sergei Lyovochkin.
« Et la politique d’information et les feux bleus russes avec Kobzon, et même la publication du courrier du producteur (Mary) Stoliarova, à 100% un agent des services secrets russes, n’ont pas fait bouger d’un doigt nos fonctionnaires. Je comprends maintenant pourquoi on l’a gardé. « Inter » exécute les ordres les plus odieux de l’administration présidentielle de Porochenko, – dit Kolomoisky. – Cette dernière attaque médiatique en prime time sur ce canal a été la dernière goutte pour nous. Et ne vous en sortirez pas comme ça, crapules que vous êtes Liovochkin et Firtash. Vous avez ma parole! »
« Nous aurions pu nous battre encore »
Jusqu’à récemment, 41,66% des actions de «Privat» appartenaient à Kolomoisky. 33,25% étaient à Gennady Bogolyubov, partenaire de Kolomoisky depuis le mouvement coopératif soviétique, et maintenant co-propriétaire du groupe «Privat» et propriétaire du troisième plus grand capital en Ukraine.
Maintenant, par la décision des autorités de Kiev, le nouveau chef de « Privatbank » sera Alexandre Shlapak, qui a servi comme ministre des Finances dans le cabinet d’Arseni Iatseniouk. Contrairement à Kolomoisky et Bogolyubov, originaires de « Dnepropetrovsk », Shlapak est un natif de Lvov.
« Nous aurions pu nous battre, nous adresser aux tribunaux européens, et nous aurions gagné – a écrit Kolomoisky sur sa page Facebook lundi. – Mais alors, ce sont les investisseurs qui auraient été touchés. L’argent aime le silence. Surtout dans notre pays, où des millions de personnes ont perdu leur argent tant à l’époque soviétique que dans l’Ukraine indépendante, lorsque les banques sont tombées l’un après l’autre avec la crise ».
Le chef de la Banque Nationale d’Ukraine Gontareva a qualifié la décision sur « Privatbank » de contrainte: le déficit de capitaux est passé à 148 milliards de hryvnia (347 milliards de roubles), la dette non acquittée à la Banque Nationale a augmenté à hauteur de 14 milliards de hryvnia (32 milliards de roubles), et la dette totale à 19 milliards de hryvnia (44, 5 milliards de roubles).
L’oligarque est extrêmement sceptique également  quant à la décision du ministère des Finances de l’Ukraine d’opérer une recapitalisation de « Privatbank ». Lundi, le Conseil des ministres de Vladimir Groisman a décidé d’allouer à cette fin 43 milliards de hryvnia (100,8 milliards de roubles.) dans un premier temps, et en tout de 116,8 à 148 milliards de hryvnia (274-347 milliards de roubles.). « Le retrait massif des dépôts a conduit à une réaction en chaîne. Aucune augmentation de capital dans de telles conditions ne mènera à rien. D’autant plus si on tient compte de la complicité et de la participation tacite dans  l’attaque l’informationnelle de la Banque nationale « , – a déclaré à cette occasion Kolomoisky.
«Le gouvernement a rendu inévitable un nouveau défaut du pays »
La « Nationalisation de  » Privatbank  » est une décision correcte, pas parce qu’elle améliorerait sérieusement le système financier, mais parce qu’il n’y avait déjà plus d’alternative, » – dit dans un commentaire au journal VZGLIAD Sergei Arbouzov, qui en 2014 a dirigé par intérim le Conseil des ministres de l’Ukraine. En 2012-2014, Arbouzov était vice-premier ministre de l’Ukraine, et avant cela en 2010-2012 il a dirigé la Banque Nationale.
« Le problème de « Privat »s’est aggravé à un point tel qu’il était impossible de ne pas le remarquer, – dit la source. – En outre, la nationalisation de «privat» était l’une des exigences du Fonds monétaire international, que, dans la situation actuelle où les prêts du FMI sont de facto suspendus, il aurait été impossible de ne pas remplir  »
Mais maintenant, quand les fonctionnaires vont essayer de se parer de la toge de sauveurs de la nation, il ne faut pas oublier que c’est l’actuel gouvernement qui est à l’origine de ces problèmes, d’abord en détruisant l’économie, puis en laissant Igor Kolomoisky « aspirer » le marché pendant deux ans, par la collecte de dépôts à des taux d’intérêt exorbitants, dit Arbouzov.
Mais le principal problème est encore à venir, a dit notre interlocuteur. « Après avoir pris la décision de nationaliser « privat « , le nouveau gouvernement conduit au défaut inévitable du pays, – dit l’ancien chef de la Banque nationale d’Ukraine. – Après les émissions d’obligations à 150 milliards de hryvnia, la dette d’Etat dépassera 100% du PIB. Chose qui rend la restitution dans un proche avenir absolument irréaliste, même en tenant compte de la restructuration « . En outre, rappelle Arbouzov, un tel volume d’émission ne peut pas ne pas affecter l’inflation et la hryvnia.  » Ainsi, en résolvant un problème, les autorités en créent d’autres. En outre, ils ont mis en route des processus qu’ils sont peu susceptibles d’être en mesure de contrôler « – résume le fonctionnaire.
Porochenko veut devenir Nazarbayev
L’économiste ukrainien Alexander Okhrimenko estime que la situation avec « Privatbank » a quelque chose de commun avec le combat contre les oligarques en Russie.
« Kolomoisky, comme Berezovsky, s’est également envolé pour Londres. L’analogie est frappante. Porochenko prend le contrôle du marché financier, et en nationalisant « Privatbank », il renforce sa position. Il est peu probable qu’il réussisse à devenir un second Poutine,  mais il essaie clairement de devenir un second Loukachenko ou Nazarbayev » .
Okhrimenko a rappelé que ces derniers temps les affaires de « Privatbank » n’allaient pas pour le mieux. Par conséquent, dit l’économiste, la nationalisation était la meilleure option. Quant à l’impact sur le climat de l’investissement, selon Okhrimenko, il n’y a aucun risque vu qu’il n’existe pas. «À ce jour, les investissements dans l’économie ukrainienne sont limités à de petites productions, qui se comptent non en millions, mais en centaines de milliers d’euros. Dans cette situation, il ne peut y avoir aucune « conséquence » grave « – a-t-il dit.
Non sans compromis
Le Directeur du Centre de Kiev pour les études politiques et la conflictologie Mikhaïl Pogrebinski estime que le plus probable est qu’il y a eu entre Porochenko et Kolomoisky un compromis.
« Théoriquement Kolomoisky pourrait faire tomber » Privatbank « , ce qui déstabiliserait la situation plus gravement encore que n’importe quel Maidan. Il en a encore le contrôle technique. Selon des rumeurs, Kolomoisky en prévision d’une attaque sur sa banque a sorti du pays le logiciel qui permet le contrôle de l’organisation « , – a déclaré l’analyste ukrainien à notre journal.
Pogrebinski n’exclut pas la médiation de l’administration américaine sortante, qui, selon lui, est favorable au passage de « Privatbank » sous le contrôle de l’Etat.
En outre, l’analyste a noté que ces dernières années, la relation entre Kolomoisky et Porochenko s’est fortement détériorée. « Le vote récent qui levé l’immunité parlementaire du député du bloc d’opposition Vadim Novinsky a montré qu’aucun des députés liés à Kolomoisky (une quarantaine de personnes au Parlement), n’a soutenu cette initiative de Porochenko. Alors qu’autrefois Kolomoisky coordonnait ses votes. Ceci est l’un des signes du conflit de plus en plus ouvert « , – a-t-il expliqué.
En outre, de l’avis de Pogrebinski, la nationalisation de « Privatbank » aura en fait un impact négatif sur le climat d’investissement ukrainien déjà très mauvais. « Toujours quand il y a un processus de nationalisation, cela affecte le climat d’investissement. La nationalisation de la plus grande banque privée amènera fatalement les investisseurs à penser à quel point il est dangereux d’investir dans un pays où l’Etat peut retirer un bien majeur « , – estime l’expert.
« L’Etat sauve les oligarques qui ont pillé le peuple »
La « Privatbank » de Kolomoisky est parmi celles qui, avec les banques appartenant à l’Etat ont le plus bénéficié de l’activité de la Banque nationale d’Ukraine, qui depuis trois ans se livre au nettoyage du secteur bancaire. Et tombent souvent sous la liquidation des banques qui ne sont pas nécessairement des fraudeurs ou des contrevenants à la réglementation bancaire, des banques qui font honnêtement leur travail, mais qui ont le malheur de déplaire à la banque nationale NBU.
Ces dernières années, il y a eu la monopolisation du secteur bancaire ukrainien par les banques appartenant à l’Etat, et aussi « Privatbank ». Selon le rapport de NBU sur le travail des banques ukrainiennes au premier trimestre de 2016 et au premier trimestre de 2013, en quatre ans le principal bénéficiaire a été la très « patriotique », « Privatbank ».
Selon la structure des actifs, les banques détenues par l’État ont même perdu des positions, mais « Privatbank » a augmenté sa part de marché sur cet indicateur de 15% à 21%. La banque de Kolomoisky détient également une position de leader sur le marché des prêts ukrainien – sa part a augmenté au cours de ces années de 17% à 26%, a calculé le Centre analytique ukrainien. La Banque a amélioré sa position aussi pour les prêts aux personnes morales et physiques, et pour le volume des biens financiers de la clientèle.
Le Directeur de [la banque] VTB Andreï Kostine estime que l’Etat, en fait, a tout simplement sauvé un oligarque qui a pillé le peuple. En effet, le déficit de 148 milliards hryvnia sur le fonds propre de la banque, auquel fait référence la BNU, quand on sait que « Privatbank » ces dernières années était plus prospère que beaucoup d’autres banques, semble plutôt étrange.
« Ce qui est arrivé est absolument scandaleux, et montre que l’Etat sauve les oligarques qui ont pillé leur propre peuple… Parce que le « trou » dePrivatbank est d’environ 150 milliards de $, et apparemment, ce n’est pas tout… Cet argent a été retiré à travers des structures associées susceptibles d’être liées à des comptes offshore… maintenant, l’état plutôt que de le punir, plutôt que de demander un remboursement, a tout simplement signé un arrangement à l’amiable »- dit Kostine.
Trois ans de totale anarchie
L’économiste Eric Nyman ajoute que les problèmes avec le capital de « Privatbank » étaient déjà évidents il y a un an, lorsque le «trou» était de 35 milliards de hryvnia « seulement ». Cependant, l’état pour une raison quelconque ne considérait pas alors la banque insolvable, permettant à ses propriétaires de retirer de la banque encore plus d’argent. Par conséquent, ce sont maintenant les contribuables ukrainiens, le peuple ukrainien qui devront payer pour tout.
« Effectivement, ce qu’a fait » Privatbank « au cours des dernières années a, bien évidemment, conduit à l’effondrement actuel, et de ce point de vue, j’ai dit qu’il était nécessaire de la confisquer. Mais dans la forme où cela a été fait, un règlement à l’amiable, en réalité, une aide… à un moment où le pays est étouffé par la dette, vivant sur l’argent du FMI et incapable de payer à la Russie sa dette de 3 milliards $ (USD). Je pense que c’est une iniquité flagrante », – a déclaré le directeur de la VTB.
Sur le marché bancaire ukrainien règne actuellement, depuis les trois dernières années, une totale anarchie. Sous le mot d’ordre de « nettoyage du système bancaire, » il y a une redistribution des actifs liquides des banques et de la trésorerie de l’Etat sous couvert du refinancement, et surtout – en violation flagrante des droits des clients des banques, dit Alexander Okhrimenko. Le stratagème du régime est, d’abord, que la BNU reconnaît le problème de la banque, émet un refinancement de milliards de hryvnia, mais peu de temps après le contrôleur reconnaît la banque insolvable. Le refinancement n’a pas fonctionné. Selon Okhrimenko, l’idée ici n’est pas le sauvetage de la banque, mais le fait que l’argent dans le cadre du refinancement a disparu dans un certain cercle étroit de personnes de la direction.
Un autre schéma juteux de « purification » du système bancaire  est la vente à prix réduit des garanties hypothécaires de la banque, au bénéfice des propriétaires.
Le scandale est non seulement la politique de la NBU dans le nettoyage du système bancaire soit disant pour le sauver, mais aussi le Fonds de garantie des dépôts qui est devenu lui-même un outil pour l’extorsion d’argent et de biens, dit l’économiste ukrainien. Il en résulte une énorme différence entre le produit de la vente des actifs des banques liquidées et les montants des paiements aux déposants. Cela étant, la dette du Fonds devant l’Etat et les citoyens ne cesse de croître.
En conséquence, la population a cessé totalement de déposer son argent dans les banques, et les prêts à l’Ukraine ont été gelés. Car personne ne sait quelle banque est dans la ligne de mire pour être éliminée par la NBU. Au cours de la période allant de 2014 au 1 novembre 2016, les Ukrainiens ont retiré des banques près de 18 milliards $ (soit environ 70 milliards de hrivnas). La confiance des Ukrainiens dans le système bancaire est détruite à cause de cette fermeture chaotique des banques en Ukraine.
Traduit du russe par Marianne Dunlop

Chant de la paix

mercredi 21 décembre 2016

Les Choeurs de l'Armée Rouge - Kalinka (Russian Popular Dance - Danse Ru...

Après l’assassinat de l’ambassadeur russe à Ankara, en Turquie, lundi soir, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan se sont empressés de lever les doutes sur l’avenir de leurs relations. Hier, Moscou a, lors d’un sommet tripartite avec la Turquie et l’Iran, mis en avant sa solution à la crise syrienne.
À Ankara, lundi soir, un policier de 22 ans a tué de plusieurs balles l’ambassadeur russe en Turquie, Andreï Karlov. Cet assassinat a été immortalisé par les caméras car il a eu lieu durant l’inauguration d’une exposition de photographies russo-turque dans la capitale. L’auteur, originaire d’Aydin, ville de l’ouest de la Turquie, a affirmé vouloir venger la ville syrienne d’Alep. Le but est clair : viser un des acteurs majeurs dans le conflit syrien. Andreï Karlov a joué un rôle clé dans l’apaisement des relations entre son pays et la Turquie après l’épisode de l’avion abattu en novembre 2015, à la frontière turco-syrienne. « Il a également fortement participé au rapprochement des deux puissances sur le dossier syrien malgré des divergences et permis l’ouverture de négociations pour trouver une issue sur Alep », confirme un diplomate russe.
L’importance d’Andreï Karlov dans le dossier syrien a poussé les deux chefs d’État Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan à lever immédiatement les doutes quant à l’avenir des relations entre la Russie et la Turquie et sur le sort de la résolution onusienne du 19 décembre (évacuations et supervision des opérations par les Nations unies). Le président russe a qualifié l’assassinat de « provocation » destinée à nuire aux liens entre les deux pays et aux efforts pour résoudre le conflit. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a également déclaré hier avoir convenu avec son homologue russe, Vladimir Poutine, de poursuivre leur coopération.

Les trois protagonistes ont annoncé un projet de cessez-le-feu

La rencontre tripartite entre les chefs de la diplomatie russe, turque et iranienne qui s’est tenue à Moscou, hier, démontre une volonté de trouver une solution politique. « L’après-Alep est une question essentielle. C’est d’ailleurs le thème central des discussions qui ont lieu aujourd’hui (mardi) à Moscou entre l’Iran, la Turquie et la Russie. Les lignes sont en train de bouger. Les dirigeants russes et iraniens débattent de leurs objectifs et réfléchissent à de nouvelles orientations à donner sur leur intervention en Syrie. Ce dénouement à Alep intervient à quelques semaines de l’entrée en fonctions de l’administration états-unienne », analyse Igor Delanoë, directeur-adjoint de l’Observatoire franco-russe.
À la fin des pourparlers, les trois protagonistes ont annoncé un projet de cessez-le-feu dans l’ensemble de la Syrie. Ce texte, qui porte le nom de « Déclaration de Moscou » vise à ouvrir des « négociations de paix » entre le régime syrien et l’opposition, selon le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Les trois pays (Iran, Turquie, Russie) se présentant comme des garants de cette « Déclaration », adoptée au niveau des ministres de la Défense et des Affaires étrangères.
C’est un nouveau tournant dans le conflit syrien. Après la reprise d’Alep, deuxième ville du pays, et la résolution onusienne de lundi, le tempo diplomatique ne cesse de s’accélérer et la Russie ressemble à un chef d’orchestre. « L’administration russe joue sur le timing diplomatique et la passation de pouvoir aux États-Unis dans quelques semaines. Barack Obama souhaite maintenir la stabilité en Syrie avant la passation de pouvoir avec Donald Trump. La Russie en a profité. Elle cherche désormais à donner sa chance une fois de plus à la diplomatie pour arriver à un accord qui entérine le rapport de forces sur le terrain. Car il est pour l’instant relativement favorable au régime syrien contre l’opposition soutenue par les occidentaux, la Turquie et les pays du Golfe », constate Igor Delanoë.
En attendant la réaction des chancelleries états-unienne et européennes, la Russie continue de jouer sa partition. Depuis la décision d’intervenir militairement en Syrie, le 30 septembre 2015, la Russie est devenue un acteur incontournable du dossier syrien. Elle s’inscrit dans « une politique globale de restauration de la puissance russe en dehors de l’ancien espace soviétique, de rééquilibrage des relations internationales au détriment des États-Unis, dans une région du monde où ils souhaitent se désengager », notait le spécialiste du Moyen-Orient Fabrice Balanche, dans un entretien au Figaro le 16 septembre. Cette volonté affichée du retour de la Russie sur la scène internationale s’est largement accentuée lors du troisième mandat de Vladimir Poutine qui s’achève en 2018. Une stratégie qui vise à faire face au niveau interne à une crise sociale et économique sans précédent depuis 2014.

mardi 20 décembre 2016

Gilbert Becaud - Nathalie


"La Vie d'Adèle" perd son visa d'exploitation

L'Humanité.fr avec agences

Mercredi, 9 Décembre, 2015

Humanite.fr

Le visa d'exploitation du film La Vie d'Adèle a été annulé par la justice. En cause, des "scènes de sexe réalistes de nature à heurter la sensibilité du jeune public".

Le visa d'exploitation du film La Vie d'Adèle a été annulé par la justice. En cause, des "scènes de sexe réalistes de nature à heurter la sensibilité du jeune public".

Photo : Pathé

Saisie par une association catholique réputée proche de l'extrême-droite, la justice a annulé le visa d'exploitation du film d'Abdellatif Kechiche, palme d'Or au festival de Cannes en 2013.

Dans une décision rendue publique mercredi, la cour administrative d'appel de Paris a demandé à la ministre de la Culture Fleur Pellerin de "procéder au réexamen de la demande de visa" du film dans un "délai de deux mois". La cour a estimé que La Vie d'Adèle: chapitres 1 et 2, long-métrage d'Abdellatif Kechiche avec Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos sorti en 2013, qui raconte une passion amoureuse entre deux jeunes femmes, comporte "plusieurs scènes de sexe présentées de façon réaliste, en gros plan" qui sont "de nature à heurter la sensibilité du jeune public". De ce fait, la ministre "ne pouvait, sans commettre d'erreur d'appréciation" au regard de la loi "accorder un visa d'exploitation (autorisation administrative nécessaire pour une diffusion en salle de cinéma) comportant une interdiction limitée aux mineurs de 12 ans", assortie de messages d'avertissement, ajoute-t-elle. Comme pour le film de Gaspar Noé, Love, en août dernier, le ministère de la Culture a immédiatement annoncé son intention d'introduire un recours devant le Conseil d'Etat.

Chez Bonnet et consorts, la " lumière " tire sur le brun

La justice avait été saisie par l'association Promouvoir, proche des milieux catholiques traditionalistes d'extrême-droite et de son avocat et cofondateur, André Bonnet, ancien responsable du MNR de Bruno Mégret, qui estimait que le film aurait dû être interdit aux moins de 18 ans. L'association Promouvoir, créée en 1996, avait été déboutée en première instance, en septembre 2014, par le Tribunal administratif de Paris de sa demande d'annulation du visa d'exploitation du film. Procédurier accompli, André Bonnet n'en est pas à son coup d'assai. Il s'était déjà attaquée avec succès à Baise-moi de Virginie Despentes et de Coralie Trinh Thi, à Ken Park, de Larry Clark, à Nymphomaniac, de Lars von Trier ou encore à la Fnac d'Avignon, coupable selon lui d'avoir disposé dans ses bacs " des BD avec des fellations en gros plans juste à côté des albums de Boule et Bill ". Au magazine Premiere, André Bonnet expliquait l'objet de son association : « défendre la dignité de la personne humaine et protéger les mineurs, à travers la "promotion des valeurs judéo-chrétiennes" »...

Dans un communiqué, l'ARP, la société des auteurs-réalisateurs-producteurs a réagit vivement à la décision de la justice : "Nous ne pouvons nous satisfaire de voir la culture et la liberté de création soumises au joug des tendances moralistes" (...), une décision qui "donne raison aux arguments honteux d'une association résolument obscurantiste".
n

dimanche 18 décembre 2016

Carmen - Habanera (with English subtitles and better quality)

. CCTV.com française > Vidéos > Chine Le documentariste John Pilger décrit les provocations américaines 12-16-2016 09:23 Share on facebook Share on google Share on twitter Share on sinaweibo Le journaliste et cinéaste australien John Pilger a dénoncé comme dangereuses les provocations américaines dans le Pacifique et critiqué les médias occidentaux pour leur rhétorique sur la soi-disante "menace chinoise". Le dernier documentaire de John Pilger, la guerre qui vient sur la Chine, a été diffusé en avant-première sur ITV au Royaume-Uni et sur la chaine de télévision russe Russian TV. Pilger y dit que la menace chinoise fait la une en occident mais que personne ne dit jamais que la Chine est entourée par 400 bases militaires américaines. Le documentariste John Pilger décrit les provocations américaines Le documentariste John Pilger décrit les provocations américaines JOHN PILGER Documentariste australien "Les provocations sur la Chine qui ont eu lieu depuis 5 ou 6 ans ont été extrêmes. C'est extraordinaire. C'est de l'étouffement." Pilger pointe aussi du doigt dans son documentaire le besoin qu'ont les États-Unis de se créer un ennemi pour justifier un budget militaire de 600 milliards de dollars par an. US Defense News dit dans un rapport que les géants de l'industrie de la défense ont vu leurs stocks augmenter de 5 à 7% le jour où Donald Trump a gagné l'élection présidentielle. L'agence prétend même que le temps de la prospérité est révolu pour l'industrie de l'armement. L'agence de presse chinoise Xinhua dit dans un commentaire sur le film de Pilger que ce sont les États-Unis qui constituent la menace dans la région Asie-Pacifique. Pilger ajoute que tout le monde devrait voir son film, y-compris et avant tout en Chine et aux États-Unis. >> Suivez toutes nos actualités sur notre page Facebook Rédacteur:Jin Wensi |  Source:CCTV.com

jeudi 15 décembre 2016


Trump et sa valetaille

Ils n’auront pas le dernier mot

Daniel Paquet                                                  dpaquet1871@gmail.com

                               In English :  www.dpaquet1871.blogspot.com         Communist News

 

« L’élection de Donald Trump marque un changement extrêmement dangereux  menaçant la paix, la démocratie (même bourgeoise, -ndlr) et la souveraineté à l’extérieur des États-Unis; et les droits civiques  et sociaux, dont le droit à l’égalité aux États-Unis même.  (…)  Nous assistons à la montée d’un mouvement politique d’extrême-droite semblable à ceux que l’on connaît dans plusieurs pays européens, fondé sur un racisme violent, le sexisme, la xénophobie, l’islamophobie, l’homophobie et la transphobie, qui va de pair.  (Quant à Clinton), elle était largement considérée comme belliciste, représentant des banques, le capital financier et le fameux 1%. »[1]

« Annoncé le 1er décembre, le choix du général à la retraite James Mattis comme secrétaire à la Défense porte à deux (après Michael Flynn, désigné conseiller à la sécurité nationale) le nombre d’anciens hauts gradés appelés à jouer un rôle clé dans la politique étrangère du président Trump.  Un troisième pourrait suivre si David Petraeus devait être choisi secrétaire d’État. (…)  Mattis n’a quitté ses fonctions dans les forces armées qu’en 2013. Avant qu’il puisse exercer ses fonctions, le Congrès devra donc dans un premier temps voter une loi l’y autorisant.  Sa nomination devra ensuite être confirmée par un vote à la majorité simple au Sénat. (…)  Mattis et Trump s’entendent sur certains points de vue.  La politique étrangère américaine serait dans un état désastreux jusqu’à affaiblir le prestige et la crédibilité des États-Unis sur la scène internationale. »[2]

« La crise capitaliste en cours depuis 2008, conjuguée à la désindustrialisation systématique, aux fermetures d’usines et aux pertes d’emplois découlant  des accords commerciaux capitalistes internationaux, comme l’ALENA et le prochain PTP, a créé un point tournant.  Peu disposés à continuer avec le statu quo, les travailleurs sont de plus en plus en colère et amers, exigeant du changement. »[3]

Il n’y a pas qu’aux États-Unis que s’approfondissent les problèmes économiques.  « Une étude de Statistique Canada de 2015 révèle que, pour tous les groupes d’âge, les femmes gagnent moins que les hommes.  (…) Le salaire moyen des femmes âgées de 16 à 19 ans est d’environ 90% celui des hommes, alors que les femmes de 55 à 64 ans ne font en moyenne que 55% du salaire des hommes. »[4]  Et c’est à titre de comparaison; cet état de fait se manifeste aussi aux États-Unis.

« Le champ était donc grand ouvert aux choix démagogiques avancés par l’extrême-droite : attaques contre les immigrants, les groupes ethniques, les musulmans, les femmes, certaines élites non-identifiées, y compris les syndicats et les associations  militant pour l’égalité; et les législateurs :   tous blâmés pour la crise dans le pays.  Make America Great Again a résumé la grande promesse de Trump d’améliorer les conditions de vie des chômeurs, des sections de la classe ouvrière blanche (masculine) non-syndiquée, et des petites entreprises ruinées; ce qui leur a permis d’assouvir leur vengeance contre ceux-ci, tenus responsables de leur situation. (…)  Logé juste à côté, le Canada ne sera pas immunisé.  Les investissements et le contrôle des États-Unis se répercutent directement sur l’économie canadienne; nos politiques d’extraction d’énergie et de ressources sont très semblables, car nos politiques environnementales sont presque aussi mauvaises; et la politique étrangère canadienne et son soutien à l’OTAN sont du même ordre.  Là, où il y a des différences, les États-Unis l’emportent à coup sûr. »[5]

Quand le premier ministre du Canada, M. Justin Trudeau s’est rendu à Cuba, la population du Canada a pu lire dans la presse que « le premier  ministre a aussi montré son différend quant à l’approche adoptée par les États-Unis à l’égard de Cuba : ‘Ce n’est pas une surprise, nous sommes en désaccord avec l’approche que les États-Unis ont prise avec  Cuba.  Nous pensons que notre approche de partenariat, de collaboration, d’engagement, est bien mieux. »[6]

Peu de temps après, au décès de Fidel Castro, M. Trudeau fait un éloge très flatteur sur le leader cubain. Il est rabroué; les ordres viennent de haut et le lendemain, le premier ministre du Canada fait volte-face. 

On ne peut que se réjouir de la fondation récente du Party of Communists USA qui se fait fort de ranimer les traditions de solidarité internationale des progressistes états-uniens pour les peuples opprimés.

 

 

Blog : La Nouvelle Vie Réelle                                     www.lnvr.blogspot.com

Archives : La Vie Réelle                                                www.laviereelle.blogspot.com

                    Pour la KOMINTERN now!                      www.pourlakominternnow.blogspot.com                                                                       

­­­ progressiste états-uniens.. siste états-uniens.. Party of Communists USA qui se fait fort de ranimer les traditions de solid



[1] Déclaration sur les élections américaines, S’unir contre les racistes d’extrême-droite de Trump, Parti communiste du Canada, Comité exécutif central, Toronto, 9 novembre 2016
[2] Tourreille, Julien, La prise de pouvoir des généraux?, Le Devoir, les samedi et dimanche 4 décembre 2016, page B2
[3] Ibidem, Parti communiste du Canada
[4] Boutin-Sweet, Marjolaine, députée du Nouveau parti démocratique dans la circonscription d’Hochelaga, Communiqué de presse, Montréal, 1er novembre 2016
[5] Ibidem, Parti communiste du Canada
[6] La Haye, Dominique, Trudeau critique l’embargo imposé contre Cuba, 24H, Montréal, jeudi 17 novembre 2016, page 17

dimanche 11 décembre 2016

Hymne de l'Union Soviétique

De la Guerre froide entre les États-Unis et l’URSS, la Chine sort vainqueur © AP Photo / Ng Han Guan
11Déc

soldats chinois défilent lors d'une parade militaire à l'occasion du 60e anniversaire de la Chine à Beijing jeudi 1 octobre 2009.
POLITIQUE  10/12/2016
Cet article de l’agence officielle Spoutnik en anglais sous couvert d’interroger un expert brésilien sur la fin de l’URSS fait état des interrogations multiples en Russie sur la fin de l’URSS, réflexions qui ne cessent de se développer avec l’anniversaire des 25 ans de la fin de l’URSS à la veille de la célébration de la Révolution d’octobre. L’idée qu’il aurait fallu suivre l’exemple de la Chine est très répandue et trouve ici un écho (note et traduction de Danielle Bleitrach)
Jeudi a marqué le 25e anniversaire de la signature des Accord de Minsk, où les dirigeants de trois des républiques de l’URSS ont annoncé la dissolution du pays.
Parlant à Sputnik de langue anglaise sur les implications de cette date historique, l’analyste géopolitique Antonio Gelis dit que dans le conflit entre les Etats-Unis et l’URSS, la Chine est désormais le vainqueur.
Le 8 décembre 1991, les dirigeants des républiques russes, ukrainienne et biélorusse se sont réunis dans une datcha d’Etat à Belavezh, en Belarus pour y signer les Accord de Minsk, annonçant officiellement la dissolution de l’Union soviétique et la création de la Communauté des États indépendants.
L’URSS a été officiellement dissoute deux semaines plus tard le 26 décembre 1991.
Après la fin de l’URSS : Les USA ont gaspillé leurs chances de devenir leader mondial dans le 21e siècle.
Parlant à Sputnik Brésil sur les causes de l’effondrement de l’URSS, et les conséquences durables de cet événement important pour le monde contemporain, l’analyste géopolitique brésilien et spécialiste de la Russie Antonio Gelis a expliqué que les raisons de l’effondrement étaient nombreuses.
« Je pense que l’Union soviétique s’est effondrée pour un million de raisons », a noté Gelis. « Toute une série de problèmes a émergé, mais la chose principale, à mon avis, est que le pays et ses alliés se sont avérés incapables, en raison de la planification centrale, à créer un marché de consommation viable. Ceci est quelque chose de très difficile à réaliser avec une planification centralisée .
En outre, « bien sûr il y avait aussi la soi-disant guerre froide, qui a rendu le commerce entre les blocs soviétiques et occidentaux extrêmement difficile. Pour créer un marché de consommation, il est nécessaire d’avoir un marché intérieur très développé. Cela n’a pas existé « . Dans le même temps, l’expert a noté que «ce fut une leçon que la Chine a réussi à entendre, le pays a permis de nombreuses formes d’ [l’entreprise] activité et a été en mesure de créer un vaste marché de consommation. Ce fut un acquis fondamental.». En fin de compte, pour autant que le concours des superpuissances du siècle, entre les Etats-Unis et l’URSS soit en cause, Gélis a suggéré que ce serait une simplification spectaculaire de dire que l’URSS a perdu et l’Occident a gagné. ». À mon avis, c’est un mythe que l’URSS a été vaincu dans la guerre froide et l’Ouest a gagné, je dis toujours que la guerre froide était un combat entre l’Occident et l’Union soviétique, et que c’est la Chine qui l’a gagné. »
Gelis est connu pour son scepticisme sur la capacité des États-Unis à maintenir leur position en tant que seule puissance hégémonique mondiale. En fait, l’année dernière, il a publié un article sensationnel suggérant l’impensable – avec l’aggravation des problèmes géopolitiques, économiques et sociaux, on peut assister à un effondrement dramatique des États-Unis de style soviétique.
Read more: https://sputniknews.com/politics/201612101048397688-us-ussr-cold-war-contemporary-implications/

Alabina - Salma Ya Salama (Arabic Version)


Aristote aurait été membre du Parti communiste

L’évolution de la conscience de classe

Daniel Paquet                                  dpaquet1871@gmail.com

                                                               Communist News dpaquet1871.blogspot.com  

« L’excès… pourrait porter le nom d’irascibilité, car la passion qui en résulte est la colère, dont les causes sont aussi  nombreuses que diverses (ex. une fermeture d’usine, -ndlr).  L’homme  qui se met en colère  pour des motifs valables et contre qui le mérite (patron prenant une décision d’affaires pour rentabiliser son entreprise, -ndlr), ajoutons encore au moment et durant le temps voulus, obtient notre approbation.  Cet homme pourra être appelé doux de caractère. (…) Or supporter sans riposte l’outrage, voir avec indifférence les siens outragés, c’est montrer une âme servile. »[1]

C’est ainsi qu’avec le développement des forces de production et des économies nationales que se sont développées les idéologies par la société qui s’est fragmentée.  « Des idéologies encore plus élevées, c’est-à-dire encore plus éloignées de leur base matérielle économique, prennent la forme de la philosophie et de la religion.  (Par exemple) la nouvelle religion universelle, le christianisme, s’était déjà constituée clandestinement par un amalgame de la théologie orientale universalisée, surtout de la théologie juive, et  de la philosophie  grecque vulgarisée, surtout du stoïcisme. »[2]

« Mais, quelle que soit la forme qu’elles aient revêtue, l’exploitation d’une partie de la société par l’autre est un fait commun à tous les siècles passés.  Rien d’étonnant donc que la conscience sociale de tous les siècles, en dépit de toute multiplicité et de toute variété, se meuve dans certaines formes communes, dans des formes, des formes de conscience qui ne se dissoudront pleinement qu’avec la disparition complète de l’opposition de classes. »[3]

« Cette subordination des individus à des classes déterminées ne peut être abolie tant qu’il ne s’est pas formé une classe qui n’a plus à faire prévaloir un intérêt de classe particulier contre la classe dominante.  Les individus sont toujours partis d’eux-mêmes, naturellement pas de l’individu ‘pur’ au sens des idéologues, mais d’eux-mêmes dans le cadre de leurs conditions et de leurs rapports historiques donnés.  Mais il apparaît au cours du développement historique, et précisément par l’indépendance qu’acquièrent les rapports sociaux, fruit inévitable de la division du travail, qu’il y a une différence entre la vie de chaque individu, dans la mesure où elle est personnelle, et sa vie dans la mesure où elle est subordonnée à une branche quelconque du travail et aux conditions inhérentes à cette branche. »[4]

« Le matérialisme admet d’une façon générale que l’être réel objectif (la matière) est indépendant de la conscience, des sensations, de l’expérience humaine.  Le matérialisme historique admet que l’existence sociale est indépendante de la  conscience sociale de l’humanité.  La conscience n’est, ici et là, que le reflet de l’être, dans le meilleur des cas un reflet approximativement exact (adéquat, d’une précision idéale).  On ne peut retrancher aucun principe fondamental, aucune partie essentielle de cette philosophie du marxisme coulée dans un seul bloc d’acier, sans s’écarter de la vérité objective, sans verser dans le mensonge bourgeois réactionnaire. »[5]

Cet article, ce brûlot, n’est que du charabia penseront tous ces gens qui n’ont que pour « rôle » dans la société capitaliste que de penser et de former la jeunesse.  Déjà la jeunesse avait répliqué : « Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées la valeur n’attend pas le nombre des années. »[6]

« Pour Dausa (étudiant en psychologie à l’université de La Havane, -ndlr) l’avenir est clair.  Les jeunes générations… doivent perpétuer l’héritage de Fidel et de la révolution, mais aussi la mettre à jour. (…) La révolution est un processus qui ne se bâtit pas dans le temps.  C’est un combat quotidien pour faire triompher nos idéaux face à ceux qui voudraient abandonner le système socialiste que nous bâtissons, croit Greysi Ramirez. (…)  Fidel est davantage une idéologie qu’une personne physique. Oui, il a disparu, mais les choses qu’il a accomplies ne vont pas changer, car elles sont imprégnées dans la jeunesse.  La jeunesse va continuer d’avancer a clamé (Jorni Quitana), étudiant en radiologie. »[7]

Déjà  dans l’Antiquité grecque, des personnages disaient entre autres : « Antigone.- Il n’y  a point de honte à honorer ceux de notre sang. »[8]

On comprendra concomitamment  que « l’unité du mouvement ouvrier et des mouvements populaires canadiens avec nos homologues américains renforcera … la lutte dans les deux pays.  Le Parti communiste du Canada (1921) est solidaire avec ceux qui ont voté contre et combattu pour vaincre Trump, avec  les Black Lives Matters, (et) les défenseurs de l’eau à Standing Rock.  (…)  Nous avons besoin d’unité, d’unité et toujours plus d’unité. »[9]

Comment nos voisins du sud sont-ils perçus par les communistes en général?

« Le sens pratique américain, c’est… un antidote contre le manilovisme (‘les rêvasseurs’) ‘révolutionnaires’ et les élucubrations fantaisistes. Le sens pratique américain est la force indomptable qui ne connaît ni ne reconnaît de barrières, qui emporte les obstacles de tout genre et de tout ordre par sa ténacité industrieuse; qui ne peut maquer de mener jusqu’au bout la tâche une fois commencée, fût-elle minime, force sans laquelle on ne saurait concevoir un sérieux travail de construction.  Mais le sens pratique américain a toutes les chances de dégénérer en un affairisme étroit et sans principes s’il ne s’allie à l’élan révolutionnaire russe. »[10]

« La paix, l’union, l’égalité, sont ennemies des subtilités politiques.  Les hommes droits et simples sont difficiles à tromper à cause de leur simplicité, les leurres, les prétextes raffinés ne leur en imposent point; ils ne sont pas même assez fins pour être dupes. »[11]

 



[1] Aristote, Éthique de Nicomaque, Classiques Garnier Frères, Paris, 1961, page 177
[2] Engels, Friedrich, Ludwig Feuerbach et la fin de la philosophie classique allemande, Éditions sociales, Paris, 1966, pages 177, 179
[3] Marx, Karl; Engels, Friedrich, Manifeste du Parti communiste, Flammarion, Paris, 2008, page 255
[4] Marx, Engels, L’idéologie allemande, Éditions sociales, Paris, 1968, pages 132-133
[5] Lénine, V.I., L’empiriocriticisme et le matérialisme historique, Éditions sociales, Paris\Éditions du Progrès, Moscou, 1976, page 339
[6] Corneille, Pierre, Le Cid, Folio Plus, Paris, 2004, page 33
[7] Cordero Mercado, David, « Fidel est une idée », Métro, mercredi 30 novembre 2016, Montréal, page 12
[8] Sophocle, Théâtre complet, Antigone, GF Flammarion, Paris, 1964, page 80
[9] Extrait de la déclaration du Comité exécutif central du Parti communiste du Canada, S’unir contre les racistes d’extrême-droite de Trump, Toronto, 9 novembre 2016
[10] Staline, J., Les questions du Léninisme, Éditions en langues étrangères, Pékin, 1977, pages 117-118
[11] Rousseau, Jean-Jacques, Du contrat social, Librairie Larousse, Paris, 1973, page 91
Archives : La Vie Réelle                                    www.laviereelle.blogspot.com
                   Pour la KOMINTERN now               www.pourlakominternnow.blogspot.com