lundi 27 février 2017

"Que la vie en vaut la peine" Poème d'Aragon


Que la vie en vaut la peine - Poéme


Poéme / Poémes d'Louis Aragon






C'est une chose étrange à la fin que le monde
Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit
Ces moments de bonheur ces midi d'incendie
La nuit immense et noire aux déchirures blondes



Rien n'est si précieux peut-être qu'on le croit
D'autres viennent
Ils ont le cœur que j'ai moi-même
Ils savent toucher l'herbe et dire je vous aime
Et rêver dans le soir où s'éteignent des voix



D'autres qui referont comme moi le voyage
D'autres qui souriront d'un enfant rencontré
Qui se retourneront pour leur nom murmuré
D'autres qui lèveront les yeux vers les nuages



Il y aura toujours un couple frémissant
Pour qui ce matin-là sera l'aube première
Il y aura toujours l'eau le vent la lumière
Rien ne passe après tout si ce n'est le passant



C'est une chose au fond que je ne puis comprendre
Cette peur de mourir que les gens ont en eux
Comme si ce n'était pas assez merveilleux
Que le ciel un moment nous ait paru si tendre



Oui je sais cela peut sembler court un moment
Nous sommes ainsi faits que la joie et la peine
Fuient comme un vin menteur de la coupe trop pleine
Et la mer à nos soifs n'est qu'un commencement



Mais pourtant malgré tout malgré les temp6 farouches
Le sac lourd à l'échiné et le cœur dévasté
Cet impossible choix d'être et d'avoir été
Et la douleur qui laisse une ride à la bouche



Malgré la guerre et l'injustice et l'insomnie
Où l'on porte rongeant votre cœur ce renard
L'amertume et
Dieu sait si je l'ai pour ma part
Porté comme un enfant volé toute ma vie



Malgré la méchanceté des gens et les rires
Quand on trébuche et les monstrueuses raisons
Qu'on vous oppose pour vous faire une prison
De ce qu'on aime et de ce qu'on croit un martyre



Malgré les jours maudits qui sont des puits sans fond
Malgré ces nuits sans fin à regarder la haine
Malgré les ennemis les compagnons de chaînes
Mon
Dieu mon
Dieu qui ne savent pas ce qu'ils font



Malgré l'âge et lorsque soudain le cœur vous flanche
L'entourage prêt à tout croire à donner tort
Indiffèrent à cette chose qui vous mord
Simple histoire de prendre sur vous sa revanche



La cruauté générale et les saloperies
Qu'on vous jette on ne sait trop qui faisant école
Malgré ce qu'on a pensé souffert les idées folles
Sans pouvoir soulager d'une injure ou d'un cri



Cet enfer
Malgré tout cauchemars et blessures
Les séparations les deuils les camouflets
Et tout ce qu'on voulait pourtant ce qu'on voulait
De toute sa croyance imbécile à l'azur



Malgré tout je vous dis que cette vie fut telle
Qu'à qui voudra m'entendre à qui je parle ici
N'ayant plus sur la lèvre un seul mot que merci
Je dirai malgré tout que cette vie fut belle

Analyse de la crise économique sur France 2 revue en détail par Michel C...


Une sortie de l’Euro

La question de la sortie de l’Euro est aujourd’hui entrée dans le débat public, ce qui est une bonne chose. Mais, elle y entre à travers des articles qui font partie de ce que les britanniques avaient appelé le « projet Peur » (ou Project Fear) lors du débat sur le BREXIT, c’est à dire des articles visant à effrayer l’électeur en lui décrivant des scénarios apocalyptiques. Ce « projet Peur » a trouvé une première réalisation avec l’étude réalisée par l’Institut Montaigne[1], un « Think Tank » où l’on retrouve le Président d’AXA, qui soutient largement la candidature de François Fillon. Cette étude relève très largement de la désinformation et a été examinée dans ce carnet dernièrement. On va examiner les avantages potentiels d’une sortie de l’Euro.

Sortie unilatérale et éclatement de la zone euro

La sortie de l’Euro est équivalente d’une dissolution de la zone Euro. En effet, et compte tenu des problèmes que connaît aujourd’hui l’économie italienne, ou l’économie espagnole, il est illusoire de croire que ces économies resteraient dans l’Euro une fois la France sortie de cette zone. L’ampleur de ces problèmes est aujourd’hui attestée par les mouvements de capitaux au sein de la zone Euro et qui montrent une accumulation de ces capitaux en Allemagne, via les comptes « Target2 » de la Banque Centrale Européenne.
Graphique 1
Balances TARGET2
On remarque immédiatement que l’on est aujourd’hui revenu à des mouvements d’une ampleur égale à celle de la fin 2011, quand la zone Euro était directement mise en causes. Cela donne une image de la crise actuelle que connaît la zone Euro, et montre qu’en cas de sortie de l’un des grands pays (Espagne, Italie ou France) les autres pays devraient rapidement suivre.
La dissolution de l’Euro, qu’elle résulte de mouvements unilatéraux ou qu’elle résulte d’une décision collective, aurait pour principal résultat de ramener toutes les économies à un système de changes flottants. Il faut d’abord examiner ce qu’impliquerait un tel système avant d’en regarder les conséquences.

Le retour aux changes flottants

Une étude du FMI[2] montre qu’en regardant les soldes courants des balances commerciales, on aboutit à l’image suivante :
Tableau 1
PaysSous estimation (-) ou surestimation du taux de change réel
Allemagne-15%
France6,0%
Italie5,0%
Espagne7,5%
Belgique6,0%
Pays-Bas-6%

Cela signifie donc, que si l’on prend le taux de change de l’Euro face au Dollar (1 Euro valant 1,06 USD) comme base de départ, les taux de change après la sortie devraient se fixer à ce niveau :

Tableau 2
PaysTaux de change face au Dollar après sortie
Allemagne1,219 USD
France0,996 USD
Italie1,007 USD
Espagne0,983 USD
Belgique0,996 USD
Pays-Bas1,124 USD

Mais ces taux ne tiennent pas compte de l’effet d’overshooting que l’on peut prévoir
Tableau 3
PaysTaux ThéoriqueTaux compte tenu de l’overshootingDépréciation par rapport au DMDépréciation par rapport au Dollar
Allemagne1,219 USD1,350 USD0+27,36%
France0,996 USD0,970-28,15%– 8,50%
Italie1,007 USD0,950-29,60%-10,38%
Espagne0,983 USD0,900-33,33%-15,10%
Belgique0,996 USD0,970-28,15%– 8,50%
Pays-Bas1,124 USD1,150-14,80%+8,49%

On voit immédiatement que le changement est relativement faible (sauf pour l’Allemagne) par rapport au Dollar, mais qu’il est substantiel si l’on prend le « néo-Deutsch Mark » comme base. De fait, l’ajustement des taux de changes se fait essentiellement à l’intérieur de l’ex-zone Euro.

Les conséquences de cet ajustement

Cet ajustement aurait pour première conséquence de faire disparaître l’excédent commercial de l’Allemagne, qui est aujourd’hui de 6,2% du PIB.
Différentes études, dont une réalisée par le FMI[3], montre que ces niveaux de dépréciations entraînent des effets très positifs sur les économies, avec un surcroît de croissance équivalent à 1% par -10% de dépréciation. Ainsi, et cela sans mobiliser d’autres ressources, la croissance de l’économie française monterait à 4% par an (1,2% + 2,8%).
Une croissance à un tel niveau aurait des conséquences très favorables sur l’emploi. On peut penser que l’on aurait un retour à l’emploi d’environ 200 000 personnes dans l’année, et qui se continuerait, voir s’amplifierait, les années suivantes. Si l’on estime que l’effet immédiat de la dépréciation initiale se fait sentir pendant environ 3 ans, le gain total sur ces trois ans se monte alors à 1 million / 1,5 millions. On rappelle que cette estimation est réalisée « toute chose étant égale par ailleurs ». En fait, d’autres facteurs viendraient jouer un rôle important.
  • L’amélioration de la profitabilité des entreprises et leur meilleure compétitivité entraîneraient une hausse de l’investissement.
  • Le rétablissement mécanique des comptes publics par l’effet du retour à l’emploi de nombreux travailleurs permettrait de faire baisser les prestations sociales payées par les entreprises.
  • La hausse du PIB se traduirait par une hausse des recettes fiscales, qui diminuerait d’autant le déficit budgétaire actuel.
Les effets indirects (dits aussi « de second tour ») de la sortie de l’Euro pourraient entraîner un retour à l’emploi compris entre 500 000 et 1 million de travailleurs dans un délai de cinq ans. C’est donc au total un gain sur le marché du travail de 1,5 millions à 2,5 millions de travailleurs que l’on assisterait, gain qu’il faut alors mettre en face de la masse actuel des demandeurs d’emplois (4,5 millions).

Au total, on se retrouverait avec une croissance nettement plus forte que la croissance actuelle (4% contre 1,2%), une forte réduction du chômage (de 1/3 à 55% du nombre actuel des chômeurs), et un équilibre automatique des comptes publics et du budget de l’Etat.
Quant aux dettes, qu’elles soient publiques ou privées, une étude de C. Durand et S. Villemot, publiée sur le site de l’OFCE le 12 janvier 2017, montre que la France bénéficierait d’une sortie de l’Euro[4]. Elle confirme l’application de la Lex Monetae, principe de droit international, pour les dettes publiques (dont 97%, émises en droit français, seraient automatiquement re-libellées en Franc), mais aussi pour les dettes des ménages et des entreprises.
[1] http://www.institutmontaigne.org/presidentielle-2017/propositions/marinele-pen-europe-et-international-engager-un-referendum-sur-la-sortie-de-lunion-europeenne et http://www.institutmontaigne.org/presidentielle-2017/propositions/marine-le-pen-europe-et-international-sortir-de-leuro-et-restaurer-une-monnaie-nationale-le-franc .
[2] IMF, 2016 EXTERNAL SECTOR REPORT, International Monetary Fund, juillet 2016, Washington DC, téléchargeable à : http://www.imf.org/external/pp/ppindex.aspx
[3] IMF, World Economic Outlook, Octobre 2015, Washington DC, chap. 3. Adresse : http://www.imf.org/external/pubs/ft/weo/2015/02/
[4]https://translate.google.com/translate?hl=fr&prev=_t&sl=en&tl=fr&u=http://ofce.fr/pdf/dtravail/WP2016-31.pdf


Jacques Sapir
Ses travaux de chercheur se sont orientés dans trois dimensions, l’étude de l’économie russe et de la transition, l’analyse des crises financières et des recherches théoriques sur les institutions économiques et les interactions entre les comportements individuels. Il a poursuivi ses recherches à partir de 2000 sur les interactions entre les régimes de change, la structuration des systèmes financiers et les instabilités macroéconomiques. Depuis 2007 il s'est impliqué dans l’analyse de la crise financière actuelle, et en particulier dans la crise de la zone Euro.

Bella Ciao - ORIGINALE


Parti communiste italien : l’UE n’est pas une solution, mais un problème pour les travailleurs

Parti communiste italien : l’UE n’est pas une solution, mais un problème pour les travailleurs
 
27 Février 2017
 

Nos amis du Parti communiste Ukrainien ont participé samedi 25 février à Rome à une Conférence Internationale sur le thème : 
« Les communistes et l’union européenne – pour une critique radicale de la politique libérale et pour l’unité supranationale de la lutte communiste ».
 
 
A cette conférence était présent le secrétaire national du PCI Mauro Alboresi.
 
Le leitmotiv de la majorité des interventions et des organisateurs de la rencontre est une critique acerbe de la politique de l’UE, avant tout dans le domaine social et économique.
 
Ainsi, FoscoGiannini, responsable du secteur international du Secrétariat national du Parti communiste italien, a déclaré que la politique de l’UE est particulièrement désastreuse pour les pays qui se trouvent à sa périphérie.
 
Selon lui, l’UE n’est pas une solution, mais un problème pour les travailleurs. Dans l’intérêt du grand capital a été opérée une privatisation totale, conduisant à l’aggravation des conditions de vie, la chute des salaires et la hausse du chômage.
 
Les communistes italiens s’indignent également de l’interdiction faite aux Etats de soutenir les exploitations agricoles et les entreprises du pays.
 
L’un des principaux économistes-marxistes italien, Emiliano Brancaccio a mis l’accent sur le fait que toutes les crises sont la conséquence du système eurocapitaliste, que seuls les communistes sont capables de briser.
 
« Beaucoup de gens disent qu’il faut abandonner le mot ‘communisme’, seuls les communistes peuvent sauver les sociétés en crise », a déclaré l’économiste.
 
Emiliano Brancaccio a mis en garde également contre le danger émanant des partis et organisations qui spéculent sur les idées de gauche, utilisent une rhétorique de gauche, mais soutiennent en fait le capitalisme et les oligarques.
 
 
À la conférence étaient présentes des délégations du Parti Progressiste des travailleurs de Chypre (AKEL), du Parti communiste portugais, du Parti communiste d’Espagne, aussi bien que les représentants d’organisations communistes italiennes, comme le Parti de la refondation communiste et « le réseau de Communistes ».
 
Le PCI organisait cette conférence sur la base de sa propre analyse politique des processus se déroulant dans l’Union européenne, de la ligne déterminée par l’Assemblée constituante du parti  en juin 2016, et des thèses politiques approuvées par le Comité Central le 11 janvier 2017.
 
S’appuyant sur ses propres documents politiques, la PCI exprime un rejet total et radical des projets politiques, économiques et sociaux de l’Union européenne, destinés à faire avancer les intérêts du capital au mépris des peuples, avec pour conséquence une offensive contre les droits des travailleurs, la destruction du bien-être commun, la destruction des mécanismes démocratiques et des constitutions anti-fascistes des pays membres de l’UE.
 
Le Parti Communiste Italien considère l’Union européenne comme irréformable. Compte tenu des attaques  contre la classe ouvrière menées  par UE ces dernières années, le PCI est convaincu que le temps est venu pour que tous les partis communistes d’Europe resserrent  leurs rangs et deviennent plus forts afin d’initier un processus d’unité supranationale de lutte anti-capitaliste au niveau de l’Union européenne.
 
Traduit par Marianne Dunlop pour Histoire et Société

samedi 25 février 2017

Georges Dor - La manic



Pouvoir politique : États-Unis, Québec et France

Est-ce que les élections règlent  tout?

Daniel Paquet                                                                  dpaquet1871@gmail.com

 

Au nom des cercles économiques dirigeants impérialistes et par leurs courroies de transmission vers l’opinion publique, soit les mass-médias, et après moult ballons d’essai sur l’immigration aux États-Unis, le Mur Mexique-USA, le droit à l’avortement, le réarmement militaire, etc., le président Donald Trump est en train de juger des mesures spécifiques qu’il prendra pour satisfaire ses acolytes financiers, y compris à l’égard de ses relations internationales face à la question palestinienne, à la position de la Russie de Vladimir Poutine, et de la République populaire de Chine.  La lune de miel est en voie de s’éteindre dans une dernière étreinte.

Passons aux actes : « Trump révisera son décret controversé (…)  L’administration du président Donald Trump a annoncé son intention de revoir son décret controversé sur l’immigration, plutôt que de laisser les tribunaux se pencher sur une décision de la cour de suspendre la mesure. (…) Des avocats de l’administration Trump ont indiqué dans (un) document qu’une interdiction qui s’attarderait seulement aux étrangers n’ayant jamais mis les pieds aux États-Unis – plutôt qu’aux résidants  et aux immigrants détenteurs d’une « carte verte »  qui se trouvent déjà aux États-Unis ou qui sont allés à l’étranger et souhaitent revenir au pays – ne présenterait aucun obstacle juridique. »[1]

« (Rappelons que) M. Trump a essuyé coup sur coup deux revers judiciaires sur son décret de fermeture partielle des frontières au réfugiés et aux ressortissants : le 3 février, un juge de Seattle en a bloqué l’application. Le 9 février, la cour d’appel de San Francisco a maintenu cette suspension. »[2]

Maintenant, le président Trump s’entoure d’une équipe pour mener à bien son programme. Ainsi,    « (il) a nommé comme nouveau conseiller à la sécurité nationale H.R. McMaster, un général de 54 ans en exercice, vétéran d’Irak et d’Afghanistan, après une difficile recherche qui a tenu Washington en haleine. »[3]

C’est d’autant plus important pour l’administration états-unienne que la campagne électorale présidentielle a mis à jour l’affaiblissement des courants impérialistes aux États-Unis et leur inefficacité sur le terrain, i.e. la place et le rôle de l’OTAN; ça permet à l’ONU de prendre du galon.  À titre d’exemple, « alors que les affrontements violents se poursuivent en Syrie, l’envoyé de l’ONU en Syrie Staffan de Mistura a convié les forces de l’opposition et du  gouvernement à se joindre à une nouvelle tentative visant à ouvrir la voie à un processus politique qui mettrait un terme à six années de guerre (orchestrée par les conglomérats – surtout pétroliers – qui sont partie prenante de la guerre civile en Syrie ; avouons-le, ils en sont la source, -ndlr). »[4]

Il y a un autre exemple concret qui se déroule dans la région.  « Appuyées par la coalition américaine, les forces irakiennes sont entrées dans une base militaire près de Mossoul (Irak) et ont pris le contrôle d’une portion de l’aéroport de la ville, dont la piste principale, en dépit de la résistance acharnée du groupe armé États islamique (EI). »[5]

Évidemment les actions préméditées (telle l’invasion de l’Irak, naguère) des Forces armées US expliquent la guerre dans ce pays, puisque c’est l’administration des USA qui a déstabilisé ce pays proche-oriental et en ont fait une région de guerre, et ont facilité la création de groupes terroristes et extrémistes.

Si Donald Trump fut un ‘outsider’ (!), il ne l’est guère plus puisque « la famille conservatrice, réunie jusqu’à demain (week-end 24-26 février 2017), a mis ses différends avec Donald Trump en sourdine depuis son élection satisfaite de ses premiers pas au pouvoir.  ‘2017 sera  une année historique’ (vont-ils célébrer le centenaire de la grande révolution socialiste d’Octobre 1917?, -ndlr), a clamé son ex-rival ultraconservateur du Texas Tec Cruz, prédisant que le nouveau Congrès serait le plus productif depuis des décennies. »[6]

Quant aux liens qui unissent les USA au Canada, il ne semblerait pas y avoir beaucoup de changements.   « Nous ne nous entendrons pas toujours sur tout, mais nous serons toujours des voisins modèles. »[7]  Cette phrase ne s’adressait pas au peuple canadien, même si elle a été prononcée par le Premier ministre de notre pays; elle vise plutôt la population américaine que des années et des années de xénophobie, y compris à l’égard du Canada, ont dressé contre pratiquement toutes les populations autres (!) que la leur.

On critique beaucoup Donald Trump; en fait, on n’en a que contre lui… personnellement.  On ne remet plus en question la classe capitaliste qu’il représente en partie.  Il n’y aurait plus de lutte des classes.  « Cela signifie que la question se pose de plus en plus en termes de pouvoir : qui a le pouvoir dans ce système, dans cette société? Il est clair que c’est le capital.  D’où la deuxième question : comment la classe ouvrière, les masses populaires, peuvent-elles prendre le pouvoir pour elles?  Est-ce que les élections présidentielles  (en France, -ndlr) et la campagne électorale résolvent cette question? (…) Car c’est bien cela, la course au profit, qui est le moteur du système capitaliste, qui guide les choix de ses représentants, de ceux qui sont  ‘aux manettes’ dans ce système.  C’est à cette prise de conscience que travaille notre parti (En France, c’est notamment le Parti communiste des ouvriers de France, -ndlr).  C’est à cette prise de conscience que travaille notre parti (PCOF), dans les combats quotidiens, sur les différents fronts de la lutte de classe, au niveau national et international, les deux étant de plus en plus imbriqués. C’est la raison pour laquelle nous mettons en avant, de façon opiniâtre, la nécessité d’une rupture révolutionnaire avec ce système en crise.  C’est à cela que nous appelons les ouvriers, les travailleurs, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes   à travailler, avec nous.  Et c‘est dans cet esprit que nous travaillons avec toutes les forces qui luttent, qui défendent les intérêts de la classe ouvrière, des masses populaires et des peuples. »[8]

Au Québec, le mouvement nationaliste tente, question de pouvoir, de mettre ses hordes en rang de bataille.  Un peu tout le monde veut haranguer et diriger la cavalcade.  Désirant prouver leur bonne foi à l’électorat d’abord nationaliste, ils y vont de gestes de  ‘bonne volonté’;  par exemple, le Parti québécois (petit-bourgeois) ne présentera pas de candidat dans la circonscription en jachère, de Gouin (Montréal), afin de donner le maximum de chances au parti Québec solidaire; la bourgeoisie appuie  à son tour Québec solidaire qui pourrait perdre un de ses sièges à Montréal avec le redécoupage de la carte électorale; dans le filon, le maire Denis Coderre appuie l’actuelle députée de Québec solidaire dans la lutte pour conserver leur troisième comté.  Quant à la Coalition Avenir Québec, elle a conclu que la classe ouvrière ne serait  jamais la base de son parti et qu’il fallait regarder plus ‘haut’ du côté des professionnels (ex. une avocate). 

La jeunesse et la classe ouvrière ont été sollicitées par un ancien leader étudiant, Gabriel Nadeau-Dubois; mais peine perdue.  Malgré sa tournée du Québec à l’automne 2016, sa co-équipière trahit mal une certaine lassitude et résignation.  « L’important, c’était de créer une mouvance, de susciter une mobilisation.  Pour certaines personnes qu’on a rencontrées, c’était un premier pas, une première implication.  On a ressenti un besoin.  Et si ça donne envie à toutes ces personnes de s’impliquer davantage dans la vie politique, même si ce n’est qu’en assistant  à un conseil municipal, c’est déjà ça. (Comme l’a déclaré la collègue de M. Nadeau-Dubois :)  Mais lorsque j’étais au milieu d’une gang de gens de la construction, ce n’était pas vraiment mon milieu. »[9]

Emblématique de la campagne électorale ‘en cours’ au Québec, « les partis d’opposition et les groupes de défense des aînés dénonçaient depuis des jours  le fait que le changement fiscal décrété par Québec allait priver de  500 $ par année les aînés faisant partie des moins bien nantis de la société. (…) Toutefois, l’ampleur de la controverse, aura incité (le ministre)  à se raviser et à intervenir dès maintenant pour éliminer carrément la mesure prévue. (…) Il recule donc sur toute la ligne, éliminant cette mesure susceptible de nuire à l’image et à la popularité du gouvernement. »[10]

Le recul gouvernemental, car il s’agit bien d’une politique soutenue par l’ensemble du Parti libéral du Québec au pouvoir à l’Assemblée nationale, a été annoncé par le ministre des Finances Carlos Leitao; décidément, on personnalise beaucoup au Québec!![11]

Fin-février 2017, le ministre Leitao fut l’invité du Téléjournal de Radio-Canada, Grand Montréal, où il s’est entretenu avec le chef d’antenne, Patrice Roy.  Ce n’était pas une foire d’empoigne.  Il s’agissait d’un dialogue sérieux et serein sur les grands enjeux de l’économie québécoise à la veille de la présentation du budget du gouvernement du Québec, en mars 2017.  Il n’y eut pas de perdant, mais un grand gagnant : le public de Radio-Canada.  Le ministre a rappelé le topo du Québec : un espace économique relativement faible par rapport à celui de l’Ontario puisqu’il ne jouit pas d’une économie diversifiée, se fondant surtout sur  la mise en valeur des ressources naturelles, etc.   Des généralités, diront certains; mais bonnes à répéter pour les nationalistes de tout crin qui oublient pourquoi on a fondé le Canada en 1867.

Le ministre s’est engagé à revenir sur le plateau de M. Roy.  C’est une initiative à poursuivre.  À noter, on a évité sans problème la langue de bois puisque les participants ont parlé des ‘ vraies affaires’.                                                                                                                               

C’est un encouragement pour la société Radio-Canada qui compte sur un ‘trésor’ inestimable : une équipe chevronnée de journalistes, de cameramen, de cadreurs, de réalisateurs et de personnels qualifiés dans leur ensemble.  Ça, c’est du journalisme pour le public qui veut plus que du clinquant et des paillettes dans les studios de notre diffuseur national.

 

 

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[1] Associated Press, Trump révisera son décret controversé, Métro, Montréal, week-end 17-19 février 2017, page 8
[2] Agence France-Presse, Le décret sur l’immigration révisé, 24H, Montréal, week-end 17-19 février 2017, page 17
[3] Agence France-Presse, Trump nomme un nouveau conseiller à la sécurité nationale, mardi 21 février   2017, page 12
[4] Associated Press, Les discussions de paix en Syrie reprennent, Métro, Montréal, week-end 24-26 février  2017, page 9
[5] Ibidem, À l’assaut de l’aéroport de Mossoul, page 9
[6] Agence France-Presse, La grande famille conservatrice rassemblée autour de Trump, 24H, Montréal, week-end 24-26 février 2017, page 15
[7] Cambron-Goulet, Dominique, Trudeau et Trump souhaitent être de bons voisins, Métro, Montréal, mardi 14 février 2017, page frontispice
[8] Éditorial, Les élections ne règlent pas la question du pouvoir, La Forge, Paris, Février 2017, page 2
[9] Schué, Romain, « Faut qu’on se parle n’a pas vocation à devenir un parti politique, mais… », Métro, Montréal, le mardi 14 février 2017, page 4
[10] La Presse Canadienne, Leitao recule sur l’abolition d’un crédit pour les aînés, Métro, Montréal, jeudi 23 février 2017, page 4
[11] Lecavalier, Charles et Agence QMI, Québec fait marche arrière, 24H, Montréal, jeudi 23 février 2017, page 10

vendredi 24 février 2017

Mais encore avec Asmae Lamrabet


« Il y a une exigence d’unité et une exigence d’engagements »

Vendredi, 24 Février, 2017
Humanite.fr

Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon ont exposé ensemble, vendredi leur « bonne volonté » et leur « forte exigence » à gauche.
Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent apparaissent côte à côte devant la presse, vendredi 24 février après avoir déjeuner ensemble. A quelques pas de la gare de l’Est, à Paris, le candidat de la France insoumise à l’élection présidentielle et le secrétaire national du PCF font le point sur la campagne et la situation à gauche, au lendemain de l’accord entre Europe Ecologie Les Verts et le Parti socialiste, Yannick Jadot se retirant au profit de Benoît Hamon.

La marche du 18 mars pour une VIe République, événement majeur de la campagne

Pierre Laurent commence par rappeler leur volonté commune de faire « de la grande marche du 18 mars pour une VIe République un événement majeur de la campagne présidentielle ». Très vite, les deux responsables politiques sont interrogés sur une possible entente de la gauche pour 2017. « Jean-Luc Mélenchon a écrit à Benoît Hamon. J’ai publié une adresse qui rappelle notre exigence de garanties fortes pour une véritable politique de changement », expose Pierre Laurent. « Je m’adresse à Hamon avec bonne volonté. Nous voulons parler, mais nous voulons des garanties. Les gens ont besoin de comprendre », poursuit Jean-Luc Mélenchon, avant d’ajouter : « la meilleure garantie pour que le programme soit appliqué, c’est moi. » « Il y a une exigence d’unité et une exigence d’engagements clairs. Nous ne cessons de multiplier les gestes de bonne volonté, enchaîne Pierre Laurent. Mais le ralliement ne fait pas partie de la culture des communistes. D’ailleurs, nous soutenons Jean-Luc Mélenchon, sans l’avoir rallié, car nous avons des objectifs communs pour ce pays. La question d’un marchandage pour la présidentielle et les législatives, nous ne la posons pas comme les Verts et le PS. C’est le programme qui m’intéresse et des engagements clairs qui m’intéressent par dessus tout ».

Pierre Laurent : "s’il y a un rencontre à gauche bien sûr que le PCF sera à la table"

Encore « sous le choc de l’Emission politique d’hier soir », dont , sur France 2, et « soufflé » par l’accord entre Hamon et Jadot, car le texte final « n’a pas été vu », le candidat de la France insoumise rappelle sa disponibilité pour échanger sereinement avec les socialistes et les écologistes. Après cet échange et un au revoir, Pierre Laurent est de nouveau interrogé par la presse. « Il y a un an, je me battais pour que les choses avancent à gauche et tout le monde tournait le dos. Mais je suis tenace. On avance pas à pas. Il y a un an, j’ai demandé que l’on commence avec le programme au lieu de commencer par les candidatures. Mais si on peut tomber d’accord sur contrat politique aujourd’hui, tant mieux. C’est la seule chose qui compte. S’il y a un rencontre à gauche bien sûr que le PCF sera à la table. Mais il faut des garanties. Les Français ont un doute et ils ont raison. François Hollande déjà avait promis le changement et dès le lendemain de son élection il a fait machine arrière. Peut-on mener une politique de gauche demain sans reprendre le pouvoir sur les banques ? Non. Un accord suppose donc des garanties fortes. »
Journaliste

Port du voile: tensions dans le débat public, moins à la fac


Conférence-débat: Féminisme, Engagement, Spiritualité (Centre Malcolm X)

Infos pratiques
le Samedi 11 Mars 2017, 18:45 - 23:58
11 rue Ferdinand Gambon
75020 Paris
Soumis par : benzerara abdelkader
Description

Le Centre Malcolm X organise une conférence-débat:

Féminisme, Engagement, Spiritualité

Venez nombreux !

Samedi 11 Mars 2017 18h45– 22h50

Lieu - 11, rue Ferdinand Gambon 75020 paris (Métro Maraîchers - Ligne 9)

Nos invitées :

Ismahane Chouder : formatrice, vice présidente de la commission Islam et laïcité, membre fondatrice du collectif Mamans Toutes égales

Zhor Firar
: Militante engagée sur les questions d 'islamophobie

Malika Hamidi : Docteure en sociologie et Directrice Générale de European Muslim Network


La question du féminisme islamique suscite de nombreux débats aujourd’hui dans le monde musulman, mais également en Europe . Des actrices de terrain, d' associations en appellent de manière diverse à cette idée. En dehors des sphères musulmanes, cette réalité reste relativement méconnue. De nombreuses questions peuvent être soulevées quant aux motivations de ces femmes. Plus significative est sans doute l’exigence de la foi qui les amène à se confronter aux réalités des références scripturaires musulmanes, l’expérience qu’elles font de pratiques discriminatoires justifiées par des musulmans au nom de l’islam, alors qu’elles les attribuent surtout à des cultures machistes ou à des interprétations misogyne. « racisme , idéologie post - coloniale … Et les femmes dans tout cela ? Nous assistons actuellement à un discours dominant qui semble se normaliser : une partie de la population « issue de l’immigration » et/ou étrangère, menacerait « l’intégrité culturelle ». L’attitude française majoritaire à l’égard du « hijab », c’est-à-dire du foulard porté par certaines femmes musulmanes, est incompréhensible pour le reste de la planète. Pas seulement incompréhensible : elle est répréhensible. C’est ce qu’explique Christine Delphy dans une tribune publiée dans The Guardian. Nous publions ici une partie en français du texte original. La première mesure ouvertement anti-musulmane a été le passage d’une loi en 2004 qui interdit aux jeunes filles d’aller à l’école en portant un « foulard islamique » – ce qu’il était appelé alors, avant de devenir, dans le patois journalistique, un « voile ». Cependant, l’islamophobie, la peur et la haine de l’Islam et des Musulmans, n’est pas spécifiquement française : elle est répandue en Europe, en Amérique du Nord, bref dans tout le monde occidental. En France, cependant, en sus des raisons géopolitiques (l’alliance avec les États-Unis), l’islamophobie a des racines proprement françaises. La campagne idéologique contre l’Islam a commencé il y a plus de quarante ans. Thomas Deltombe a montré qu’entre les années 1980 et le milieu des années 2000, pas une semaine ne s’est écoulée sans que l’un ou l’autre des principaux hebdomadaires ne publie un numéro ayant un titre comme : « Devrions-nous avoir peur de l’Islam ? » ou « L’Islam est-il compatible avec la démocratie ? ». Les quotidiens, les radios et les télés faisaient preuve de la même obsession. Cela n’a fait qu’empirer au cours des années, au fur et à mesure que le public est devenu convaincu que la « civilisation occidentale » était menacée par l’Islam, et que ce danger était incarné en France par les cinq millions de descendants d’immigrés d’Afrique du Nord vivant en France – des Musulmans potentiels.

Ainsi, tout le combat, les politiques et les discours menés au nom des « droits des femmes » peuvent favoriser voir « légitimer » un sentiment raciste car il stigmatise les femmes « issues de l’immigration ». Mais nous parlerons ici d’un racisme dit subtil (Devine, 1984), moderne (Wieviorka, 1998) et respectable (Bouamama 2004) qui évoque les différences culturelles voir cultuelles pour « légitimer » un traitement spécifique et qui produit inévitablement des discriminations. Il s’agit bien d’une forme de racisme qui enferme les « dominé-e-s » dans leurs différences par rapport au dominant. Aussi, des personnes qui se battent dans des mouvements antiracistes peuvent être porteurs de ce « racisme différentialiste » sans même s’en rendre compte car le sentiment de supériorité voir l’idée de penser que la culture peut être un obstacle à l’émancipation et l’intégration de ces femmes, relève bien de cette forme de racisme. Et si on repensait le féminisme ? C’est dans un état d’esprit véritablement féministe que nous devons questionner la société qui continue de produire des citoyennes de seconde en zone. il faut reconnaître les grands acquis des luttes féministes en Occident, mais il y a aussi à questionner ce modèle et dire que le féminisme occidental ne détient pas le monopole de la résistance contre toutes les formes de dominations. Tout comme il faut refuser les préjugés idéologiques qui nient toute compatibilité entre la croyance et la lutte féministe…

Chaque femme à la liberté de vivre ou de rompre avec sa culture ou sa religion. Dans cette logique, il y a urgence à interpeller les mouvements féministes et l’ensemble de la société civile afin qu’elles soient avec toutes les femmes des forces de propositions au sein du politique, des pouvoirs publics, qu’elles se réapproprient un activisme axé sur des pratiques sociales et politiques. Il s’agit de combattre les oppressions « multicouches » dans une société « multiculturelle » et « multiraciale ». Il ne s’agit pas de parler d’une seule et même voix, car cela contredirait le principe de la diversité qu’il faut respecter, mais de faire passer un message auprès des partis politiques, des mouvements sociaux et d’élaborer des stratégies collectives de résistance contre un système inégalitaire. Il faut dénoncer le racisme institutionnel structurellement présent dans tous les lieux de pouvoir y compris médiatique et qui se traduit par des lois, des mesures, des politiques et des discriminations racistes. En définitive, la lutte est fondamentalement un combat politique pour une transformation de la société. En cette période de durcissement social, c’est à partir d’un mouvement de résistance pensé autour des valeurs universelles qui nous unissent que nous devons ensemble construire l’outil associatif pour lutter contre toutes les formes de violence et de discriminations dans une unité et une alliance repensée et rénovée. Cet état de fait semble tellement incroyable que, pour beaucoup, il ne peut s’agir que d’un projet politique manipulé. Le rejet de l’islam, qui se manifeste en France comme partout en Europe, est le résultat de cette perception. Et si on faisait l’hypothèse inverse ? Que ce « retour du religieux » surgit bien du cœur de notre société en mal de repères ? Et qu’il n’est nullement incompatible avec la modernité démocratique, qu’il peut même contribuer à renforcer ?


Participation aux frais : 4€00
Contact : 06 27 02 52 05 @ centre_malcolmx94120@yahoo.fr
Sur place librairie militante

mercredi 22 février 2017

Marine Le Pen : pourquoi elle y croit #cdanslair 21-02-2017


LE BLOG DE JEAN-EMMANUEL DUCOIN

mardi 21 février 2017

S’il vote Le Pen, le peuple vote contre lui-même

Le vote FN se structure dangereusement, même dans l’éventualité d’un second tour. Ce parti n’est pourtant que la négation brutale de l’esprit et l’agrégation de tout ce qu’il y a de pire.
 
L’Histoire nous l’a assez enseigné. En politique, quels que soient les moyens pour parvenir à ses fins, il n’y a jamais de «plafond de verre». Les sondages ne sont que des sondages, et s’ils ne disent qu’imparfaitement une éventuelle réalité à venir, les derniers en date nous glacent d’effroi, comment le dire autrement? À deux mois de la présidentielle, Marine Le Pen, favorite du premier tour, réduirait fortement l’écart sur son adversaire au second tour, que ce soit, pour l’instant, Fillon ou Macron. Celle-ci obtiendrait de 42% à 44%. Des scores inédits. Ces temps-ci, ni les casseroles monumentales qu’elle et ses affidés traînent derrière eux, ni son programme de haine, ni les nazillons qui composent son parti, ni même la peur de l’extrême droite enracinée pourtant dans notre trajectoire contemporaine, ne semblent freiner ce phénomène. Un phénomène à la fois compréhensible, hélas, vu la situation de pourrissement du pays, et si irrationnel, qu’il nous révolte à mesure que les semaines passent. Si le FN n’est que la négation brutale de l’esprit et l’agrégation de tout ce qu’il y a de pire, doit-on néanmoins s’étonner que Marine Le Pen s’avance gaiement, sans complexe et sans vergogne, proférant tout et son contraire, ratissant le plus large possible, quitte à se goinfrer de thèmes de gauche pour mieux semer la confusion, tout en laissant libre court à ses obsessions xénophobes associées à une critique du néolibéralisme de fraîche date? Terrifiante mécanique, propulsée par la droite elle-même depuis quinze ans, alors que la crise sociale nourrit les désespoirs les plus intenses et les catastrophes idéologiques qui vont avec. Que les pauvres, les sans-emploi, les faibles, les salariés ne l’oublient jamais: s’ils votent de la sorte, ils voteront d’abord contre eux-mêmes! Combien de fois faudra-t-il l’écrire?
 
Le traumatisme d’une France sens dessus dessous et d’une confiance abîmée par un quinquennat d’épouvante suscitera-t-il un sursaut démocratique et citoyen, un surcroît de pensée rationnelle, un combat de tous les instants? Pour le dire autrement: la gauche de transformation a du pain sur la planche et une responsabilité historique. Surtout en ce moment. Et en si peu de jours…
 
[EDITORIAL publié dans l’Humanité du 22 février 2017.]

France Gall - Sacré Charlemagne (1964) Version Stéréo


Édition du 22 février 2017,
section DÉBATS, écran 3
Éditorial : Éducation

Ta-dam, plus de diplômés !

Vos paupières sont lourdes, l’éducation est une priorité, le taux de diplomation augmente constamment au secondaire…
Encore une fois, le ministère de l’Éducation joue au prestidigitateur avec son nouveau bulletin statistique. Sur papier, le Québec s’approche bel et bien de sa cible de 80 % de diplômés d’ici 2020, mais ce n’est pas parce que les résultats sont à la hauteur. C’est parce que le Ministère a baissé la barre.
Vrai, certains progrès s’observent depuis trois ans. Mais la moitié de la hausse récente du taux de diplomation s’explique par la nouvelle méthode de calcul. Depuis 2008, on amalgame les diplômes au secondaire avec les différents certificats et qualifications.
Un jeune qui n’a même pas les compétences de lecture de deuxième secondaire est ainsi comptabilisé de la même façon qu’un autre qui a suivi un parcours ordinaire.
Les rapports du Ministère ressemblent à un meuble mal assemblé. Il faut utiliser les notes de bas de page et les annexes pour les démonter et les rendre intelligibles.
Voici le véritable taux de diplomation des études secondaires :
2008-2009 : 68,8 %
2014-2015 : 72,7 %
Que se passe-t-il quand on ajoute les autres diplômes, certificats et qualifications ? Ta-dam ! On s’approche de la cible de 80 %.
Taux de diplomation, version vie en rose
2008-2009 : 71,9 %
2014-2015 : 78,8 %
C’est la même chose pour le taux de décrochage.
Voici la version décapée, sans les qualifications :
2007-2008 : 25,2 %
2013-2014 : 23,9 %
Et quand on utilise les lunettes du Ministère et que l’on voit la vie en rose …
2007-2008 : 25,2 %
2013-2014 : 17,4 %
Et encore là, ces moyennes provinciales cachent des retards particuliers :  ceux des garçons, des élèves vulnérables, du réseau francophone et enfin du réseau public écrémé par le privé. Même en utilisant la méthodologie du Ministère, leur retard est évident.
Taux de diplomation et qualification en 2014-2015 (après sept ans)
Moyenne provinciale : 78,8 %
Réseau public 74,9 % vs privé 93,3 %
Réseau francophone 78,4 % vs anglophone 84,6 %
Élèves EHDAA 48,3 % vs sans diagnostic 82,4 %
Garçons 73,8 % vs filles 83,9 %
Fait important à noter, ces chiffres précèdent le ralentissement des dépenses en éducation et les compressions qui en ont découlé.
***
Insistons : il ne s’agit pas du tout de critiquer les enseignants et les autres intervenants en réussite scolaire, qui accomplissent un travail admirable avec trop peu de ressources. Il ne s’agit pas non plus de critiquer les programmes de formation et de qualification, qui permettent de raccrocher des jeunes en difficulté.
Le problème est politique. Le printemps dernier, le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, a dévoilé une ambitieuse liste de propositions : maternelle à 4 ans pour tous, école obligatoire jusqu’à 18 ans, nouvelle formation et ordre professionnel pour les enseignants, financement adapté pour les élèves en difficulté et création d’un Institut national d’excellence en éducation.
Lors des consultations l’automne dernier, chaque mesure le moindrement controversée s’est butée à un lobby. M. Proulx doit dévoiler son plan ce printemps. Plus il cache les retards, plus il s’enlève des munitions pour donner le coup de barre nécessaire.
En Ontario, le véritable taux de diplomation des jeunes francophones dépasse les 90 %. Pourquoi ne serait-ce pas le cas ici ?
***
DEP : diplôme d’études secondaires
ASP : attestation de spécialisation professionnelle
CFER : certificat de formation en entreprise de récupération
CFMS : certificat de formation à un métier semi-spécialisé
CFPT : certificat de formation préparatoire au marché du travail
ISPJ : certificat en insertion socioprofessionnelle des jeunes
AFP : attestation de formation professionnelle
***
Le Ministère voit aussi tout en rose pour les élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA). Leur taux de diplomation officiel est de 48 %. Mais en enlevant les certificats et les qualifications, il chute à seulement 28 %. À titre de comparaison, au Massachusetts, ce taux dépasse les 60 %.
Il n’y a toutefois pas que du négatif. Peu importe la méthode de calcul, le taux de diplomation de ces enfants augmente au Québec, et ce, même s’ils deviennent plus nombreux. Cela révèle à la fois les efforts du réseau à les intégrer et une possible tendance au surdiagnostic.


ISABELLE PIERRE - Les enfants de l'avenir - 1970 - BARCLAY



Devenir de l’Homme-prolétaire

Quand la classe ouvrière se met à l’avant-garde du mouvement politique

Daniel Paquet                                                  dpaquet1871@gmail.com

 

Les mass-médias s’emparent allègrement des gesticulations, surtout gauchistes, qui troublent l’univers quotidien.  Il en était déjà ainsi à l’époque révolutionnaire du début du XXème siècle.

« La phrase révolutionnaire, c’est la répétition de mots d’ordre révolutionnaires sans égard aux circonstances objectives, au changement marqué par les derniers événements en date, à la situation du moment.  Des mots d’ordre excellents, qui entraînent et enivrent, mais sont dépourvus de base solide, telle est l’essence de la phrase révolutionnaire. »[1]

Est-ce que les mass-médias sont neutres et objectifs?  Pas du tout.  À titre d’exemple, citons cet article paru dans le quotidien Métro qui « couvrait » le 5ème anniversaire de l’irruption sur la scène politique du mouvement étudiant (depuis le  printemps érable en 2012).  En réalité, c’est un appel du pied à la jeunesse pour qu’elle se mobilise de nouveau contre le gouvernement du Parti libéral du Québec et prépare l’arrière-scène de la prochaine course électorale; le mouvement étudiant serait le fer de lance (la chair à canon?) contre le pouvoir en place.  Bien sûr le journal n’est pas aussi direct, mais le fond est là.  Allez le lire plutôt![2]

Les communistes s’opposent à ce type de journalisme manipulateur.  Que disent-ils? « Nous devons transformer – et nous transformerons – la presse qui cultive l’information sensationnelle, de simple appareil d’information politique en une arme de lutte contre le mensonge bourgeois, en un moyen de rééducation économique de la masse, en un moyen d’apprendre aux masses comment il faut organiser le travail d’une façon nouvelle. »[3]

Tous savent que la presse sous le communisme sera d’inspiration marxiste-léniniste.  Il en était ainsi sous Joseph Staline;  elle faisait état de la place occupée par le parti communiste dans l’arène politique.

« Il faut que le Parti soit, avant tout, le détachement d’avant-garde de la classe ouvrière.  Il faut que le parti absorbe tous les meilleurs éléments de la classe ouvrière, leur expérience, leur esprit révolutionnaire, leur dévouement infini à la cause du prolétariat.  (…)  Cela ne veut point dire, assurément, que les organisations sans-parti, les syndicats, les coopératives, etc. doivent être formellement subordonnées à la direction du Parti.  Il faut simplement que les membres du Parti, adhérant à ces organisations où ils jouissent d’une influence incontestable, emploient tous les moyens de persuasion pour que les organisations sans-parti se rapprochent, dans leur travail, du Parti du prolétariat et en acceptent de plein gré la direction  politique. »[4]

Aux États-Unis, le courant impérialiste que représente le nouveau président Donald Trump porte à sa façon une critique acerbe – mais contrastée - contre les mass-médias bourgeois états-uniens : c’est une  guerre de tendances.  Voici comment sont émaillées ses critiques : « Le niveau de malhonnêteté (des médias) est hors de contrôle », « La presse est devenue si malhonnête que si nous n’en parlons pas, cela dessert énormément le peuple américain », « Il y a tellement de colère et de haine (sur CNN), (que) je ne la regarde plus. »[5]

Les mass-médias n’œuvrent pas dans un vase clos; ils sont aussi sous l’autorité de l’État, même s’ils affirment en être indépendants.  « L’État s’offre  à nous comme la première puissance idéologique s’exerçant sur l’homme.  La société se crée un organisme en vue de la défense de ses intérêts communs contre les attaques intérieures et extérieures.  Cet organisme est le pouvoir d’État. À peine né, il se rend indépendant de la société, et cela d’autant plus qu’il devient davantage l’organisme d’une certaine classe, qu’il fait prévaloir directement la domination de cette classe. »[6]

Nous sommes en plein dans le domaine de la lutte des classes sociales.  Toutefois, on peut aborder l’Homme d’un point de vue philosophique.  «…L’homme n’est pas seulement un être naturel, il est aussi un être naturel humain, c’est-à-dire un être existant pour soi, donc un être générique, qui doit s’affirmer et se manifester en tant que tel dans son existence et dans son savoir.  Il s’ensuit que les objets naturels tels qu’ils se donnent immédiatement ne sont pas des objets humains.  De même les sens humains tels qui sont immédiatement, objectivement, ne constituent pas un monde sensible humain, une objectivité humaine. Ni la nature au sens  objectif ni la nature au sens subjectif n’existent immédiatement d’une manière adéquate à l’être humain. Et de même que tout ce qui est naturel doit naître, de même l’homme est le produit d’un processus d’enfantement qui est l’histoire.  Mais étant donné que l’histoire est consciente, étant donné que ce processus naturel d’enfantement est effectué consciemment, il se supprime lui-même en tant que processus naturel.  La véritable histoire naturelle de l’homme est l’histoire. »[7]

Ce n’était pas une digression; après tout les fondateurs du communisme  moderne étaient  philosophes de formation : Karl Marx et Friedrich Engels.  Vladimir Lénine l’était tout autant, même s’il est né un peu plus tard; il fut d’abord avocat. 

« …On ne part pas de ce que les hommes disent, s’imaginent, se représentent, ni non plus de ce qu’ils sont dans les paroles, la pensée, l’imagination et la représentation d’autrui, pour aboutir ensuite aux hommes en chair et en os; non, on part des hommes dans leur activité réelle, c’est à partir de leur processus de vie réel que l’on représente aussi le développement des reflets et des échos idéologiques de ce processus vital.  Et même les fantasmagories dans le cerveau humain sont des sublimations résultant nécessairement du processus de leur vie matérielle que l’on peut constater empiriquement et qui repose sur des bases matérielles.  De ce fait, la morale, la religion, la métaphysique et tout le reste de l’idéologie, ainsi que les formes de conscience qui leur correspondent, perdent aussitôt conscience qui leur correspondent, perdent aussitôt toute apparence d‘autonomie.  Elles n’ont pas d’histoire, elles n’ont pas de développement; ce sont au contraire les hommes qui, en développant leur production naturelle et leurs rapports naturels transforment, avec cette réalité qui leur est propre, et leur pensée et les produits de leur pensée.  Ce n’est pas la conscience qui détermine la vie, mais la vie qui détermine la conscience.  Dans la première façon de considérer les choses, on part de la conscience comme considérer les choses, on part de la conscience comme étant l’individu vivant, dans la second façon, qui correspond à la vie réelle, on part des individus réels et vivants eux-mêmes et l’on considère la conscience uniquement comme leur conscience. »[8]

Lénine a repris le thème dans son Matérialisme et empiriocriticisme au début du XXème siècle où il a pourfendu les tenants de l’idéalisme philosophique, qui n’a d’ailleurs rien à voir avec un élan d’espoir pour une société meilleure, mais plutôt se fonde sur une explication étriquée et sans assise, mais sur une approche non-scientifique de l’origine du monde ainsi que de sa finalité.   Karl Marx a eu le mérite de bien documenter les bases de la société capitaliste.  Voici ce qu’il a écrit notamment :

« La circulation des marchandises est le point de  départ du capital.  Il n’apparaît que là où la production marchande et le commerce ont déjà atteint un certain degré de développement.  L’histoire moderne du capital date de la création du commerce et du marché des deux mondes au XVIe siècle.  Si nous faisons abstraction de l’échange des valeurs d’usage, c’est-à-dire du côté matériel de la circulation des marchandises, pour ne considérer que les formes économiques qu’elle engendre, nous trouvons pour dernier résultat l’argent.  Ce produit final de la circulation est la première forme d’apparition du capital.  Lorsqu’on étudie le capital historiquement, dans ses origines, on le voit partout se poser en face de la propriété foncière sous forme d’argent, soit comme fortune monétaire, soit comme capital commercial et comme capital  usuraire. »[9]

À l’époque où Marx écrivit Le Capital, l’Angleterre était le principal pays capitaliste européen.  L’économie bouillonnait et les formes traditionnelles de la manufacture cédaient la place à l’industrie moderne, dont celle de la fabrication des machines-outils.

« La grande industrie fut donc obligée de saisir son moyen caractéristique de production, la machine elle-même, pour produire d’autres machines.  Elle se créa ainsi une base technique adéquate et put alors marcher sans lisières. À mesure que, dans le premier tiers du XIXe siècle, elle s’accrut, le machinisme s’empara peu  à peu de la fabrication des machines-outils, et dans le second tiers seulement l’immense construction  des voies ferrées et la navigation à vapeur océanique firent naître les machines cyclopéennes consacrées à la construction des premiers moteurs. »[10]

Le progrès économique est source de contentement pour le travailleur; mais quelle est la place exacte de celui-ci dans le processus de la création de la richesse?

« La force de travail se réalise par sa manifestation extérieure.  Elle s’affirme et se constate par le travail, lequel de son côté nécessite une certaine dépense des muscles, de nerfs, du cerveau de l’homme, dépense qui doit être compensée.  Plus l’usure est grande, plus grands sont les frais de   réparation.  Si le propriétaire de la force de travail a travaillé aujourd’hui, il doit pouvoir recommencer demain dans les mêmes conditions de vigueur et  de santé.  Il faut donc que la somme des moyens de subsistance suffise pour l’entretenir dans son état de vie normal.  Les besoins naturels, tels que nourriture, vêtements, chauffage, habitation, etc., diffèrent suivant le climat et le nombre même des besoins dits naturels, aussi bien que le mode de les satisfaire, est un produit historique, et dépend ainsi, en grande partie, du degré de civilisation atteint. »[11]

En passant, on ne peut avoir un grand mérite à lire Le Capital puisque c’est un ouvrage de référence – surtout économique - rédigé dans un style clair et simple qui embrasse la palette des découvertes jusqu’au XIXe siècle.  Marx voulait être lu et il a pris les moyens.  Pendant la crise financière de 2008, même les économistes bourgeois en France, à titre d’exemple, se sont mis à l’étude de cet ouvrage toujours d’une très grande actualité.  On peut dire que Le développement du capitalisme en Russie de Vladimir Lénine est une continuation, fort à propos, du Capital, pour ce qui touche la Russie des tsars.  À ce titre, L’impérialisme, stade suprême du capitalisme vient continuer les deux ouvrages précités.

Que voilà beaucoup de « théories ».  Et si on redescendait sur le plancher des vaches?  « … tout mouvement qui oppose la classe ouvrière en tant que classe à la classe au pouvoir et cherche à la vaincre par une pressure from out (pression de l’extérieur) est un political  movement (mouvement politique).  (…) C’est ainsi que partout un mouvement politique naît de tous ces mouvements économiques isolés des ouvriers, c’est-à-dire un mouvement de la classe pour faire triompher ses intérêts sous une forme générale, sous une forme qui a une force générale socialement efficace.  Si ces mouvements supposent une certaine organisation préalable, ils sont, pour leur part et dans la même mesure, des moyens de développer cette organisation.  Là où la classe ouvrière n’est pas suffisamment organisée pour mener une campagne décisive contre le pouvoir collectif, c’est-à-dire contre le pouvoir politique des classes dominantes, il faut, en tout cas, l’y  entraîner par l’agitation continuelle contre l’attitude adoptée en politique par les classes dominantes, attitude adoptée en politique par les classes dominantes, attitude qui nous est hostile.  Dans le cas contraire, elle reste un jouet entre leurs mains… »[12]

La lutte contre l’impérialisme, eh bien, ce n’est pas l’affaire de quelques hurluberlus; ce qui pourrait expliquer que le mouvement communiste est si peu « implanté » en Amérique du Nord.  Les enjeux sont colossaux pour les richissimes familles que comptent New York, Toronto ou Montréal;  on parle de capital ici.  C’est de France que nous vient le portrait le plus incisif de notre époque, de nos luttes.

« Il faut, pour recommencer à penser, dépasser le faux choix entre « conservatisme » et « novation » et prendre position en fonction, non pas du « look » de tel ou tel parti, mais des conséquences réelles de telle ou telle position politique, de telle ou telle décision, sur les travailleurs et la société.  Nous inviterons donc à imiter Victor Hugo en remettant le « bonnet rouge au vieux dictionnaire », bien décidés à nommer un chat un chat, à ne pas prendre la contre-révolution pour la révolution, et à confondre en revanche vrais conservateurs et faux rénovateurs.  À ce stade nous restons dans la seule compagnie des lecteurs qui, ne craignant pas de parler et de penser à contre-courant des modes réactionnaires, acceptent de faire leur la devise de Georges Politzer, le philosophe-résistant qui  descendit bien avant nous dans « la cave de l’aveugle » pour combattre l’obscurantisme et les mythes du XXe siècle : car  ‘ le courage intellectuel, l’esprit critique ne consistent pas à céder à la réaction, mais à ne pas lui céder’. »[13]

 

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[1] Lénine, V., Œuvres, tome 27, février-juillet 1918, Éditions sociales-Paris, Éditions du Progrès-Moscou, 1980, page 11
[2] Nouveaux combats étudiants, Métro, Montréal, week-end 17-19 février 2017, page 4
[3] Ibidem, Lénine, tome 27, page 212
 
[4] Staline, J., Les questions du léninisme, Éditions en langues étrangères, Pékin, 1977, pages 101-109
[5] Agence QMI avec l’Agence France-Presse, Trump s’attaque aux médias et défend son bilan, 24H, Montréal, week-end 17-19 février 2017, page 16
[6] Engels, Friedrich, Ludwig Feuerbach et la fin de la philosophie classique allemande, Éditions sociales, Paris, 1966, page76
[7] Marx, Karl, Manuscrits de 1844, Flammarion, Paris, 2008, page 147
[8] Marx-Engels, L’Idéologie allemande, Éditions sociales, Paris, 1968, pages 36-37
[9] Marx, Karl, Le Capital, Livre 1, Deuxième section, La transformation de l’argent en capital, Chapitre IV, La formule générale du Capital, Gallimard, Paris, 1968, page 239
[10] Ibidem, Chapitre V, Machinisme et grande industrie, page 477
[11] Ibidem, Chapitre VI, Achat et vente de la force de travail, pages 267-268
[12] Marx-Engels, Critique des programmes de Gotha et d’Erfurt, Éditions sociales, Paris, 1966, pages 118-119
[13] Gastaud, Georges, Mondialisation capitaliste et projet communiste, Le Temps des Cerises, Pantin, 1997,         page 31