mercredi 16 janvier 2019


Pouvoir politique : États-Unis, Québec et France

Est-ce que les élections règlent tout?

Daniel Paquet                                                                  dpaquet1871@gmail.com


MONTRÉAL - Au nom des cercles économiques dirigeants impérialistes et par leurs courroies de transmission vers l’opinion publique, soit les mass-médias, et après moult ballons d’essai sur l’immigration aux États-Unis, le Mur Mexique-USA, le droit à l’avortement, le réarmement militaire, etc., le président Donald Trump est en train de juger des mesures spécifiques qu’il prendra pour satisfaire ses acolytes financiers, y compris à l’égard de ses relations internationales face à la question palestinienne, à la position de la Russie de Vladimir Poutine, et de la République populaire de Chine.  La lune de miel est en voie de s’éteindre dans une dernière étreinte.
« (Rappelons que) M. Trump a essuyé coup sur coup deux revers judiciaires sur son décret de fermeture partielle des frontières au réfugiés et aux ressortissants : le 3 février, un juge de Seattle en a bloqué l’application. Le 9 février, la cour d’appel de San Francisco a maintenu cette suspension. »[1]
C’est d’autant plus important pour l’administration états-unienne dont la campagne électorale présidentielle a mis à jour l’affaiblissement des courants impérialistes aux États-Unis et leur inefficacité sur le terrain, i.e. la place et le rôle de l’OTAN; ça permet à l’ONU de prendre du galon.  Évidemment les actions préméditées (telle l’invasion de l’Irak, naguère) des Forces armées US expliquent la guerre dans ce pays, puisque c’est l’administration des USA qui a déstabilisé ce pays proche-oriental et en ont fait une région de guerre, et ont facilité la création de groupes terroristes et extrémistes.
Si Donald Trump fut un ‘outsider’ (!), il ne l’est guère plus puisque « la famille conservatrice… a mis ses différends avec Donald Trump en sourdine depuis son élection, satisfaite de ses premiers pas au pouvoir.  Quant aux liens qui unissent les USA au Canada, il ne semblerait pas y avoir beaucoup de changements.   « Nous ne nous entendrons pas toujours sur tout, mais nous serons toujours des voisins modèles. »[2]  Cette phrase ne s’adressait pas au peuple canadien, même si elle a été prononcée par le Premier ministre de notre pays; elle vise plutôt la population américaine que des années et des années de xénophobie, y compris à l’égard du Canada, ont dressé contre pratiquement toutes les populations autres (!) que la leur.
On critique beaucoup Donald Trump; en fait, on n’en a que contre lui… personnellement.  On ne remet plus en question la classe capitaliste qu’il représente en partie.  Il n’y aurait plus de lutte des classes.  « Cela signifie que la question se pose de plus en plus en termes de pouvoir : qui a le pouvoir dans ce système, dans cette société? Il est clair que c’est le capital.  D’où la deuxième question : comment la classe ouvrière, les masses populaires, peuvent-elles prendre le pouvoir pour elles?  Est-ce que les élections présidentielles (en France, -ndlr) et la campagne électorale résolvent cette question? (…) Car c’est bien cela, la course au profit, qui est le moteur du système capitaliste, qui guide les choix de ses représentants, de ceux qui sont ‘aux manettes’ dans ce système.  C’est à cette prise de conscience que travaille notre parti (En France, c’est notamment le Parti communiste des ouvriers de France et le Pôle de Renaissance du Communisme en France (PRCF), -ndlr).  C’est à cette prise de conscience que travaillent (les communistes), dans les combats quotidiens, sur les différents fronts de la lutte de classe, au niveau national et international, les deux étant de plus en plus imbriqués. « C’est la raison pour laquelle nous mettons en avant, de façon opiniâtre, la nécessité d’une rupture révolutionnaire avec ce système en crise.  C’est à cela que nous appelons les ouvriers, les travailleurs, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes   à travailler, avec nous.  Et c‘est dans cet esprit que nous travaillons avec toutes les forces qui luttent, qui défendent les intérêts de la classe ouvrière, des masses populaires et des peuples. »[3]
Au Québec, le mouvement nationaliste tente, question de pouvoir, de mettre ses hordes en rang de bataille.  Un peu tout le monde veut haranguer et diriger la cavalcade.  Désirant prouver leur bonne foi à l’électorat d’abord nationaliste, ils y vont de gestes de  ‘bonne volonté’;  par exemple, le Parti québécois (petit-bourgeois) ne présentera pas de candidat dans la circonscription en jachère, de Gouin (Montréal), afin de donner le maximum de chances au parti Québec solidaire; la bourgeoisie appuie  à son tour Québec solidaire qui pourrait perdre un de ses sièges à Montréal avec le redécoupage de la carte électorale; dans le filon, le maire d’alors appuyait la députée de Québec solidaire dans la lutte pour conserver leur troisième comté.  Quant à la Coalition Avenir Québec, elle a conclu que la classe ouvrière ne serait jamais la base de son parti et qu’il fallait regarder plus ‘haut’ du côté des professionnels (ex. avec une avocate). 


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[1] Agence France-Presse, Le décret sur l’immigration révisé, 24H, Montréal, week-end 17-19 février 2017, page 17
[2] Cambron-Goulet, Dominique, Trudeau et Trump souhaitent être de bons voisins, Métro, Montréal, mardi 14 février 2017, page frontispice
[3] Éditorial, Les élections ne règlent pas la question du pouvoir, La Forge, Paris, Février 2017, page 2

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