mardi 22 janvier 2019


On nous traite comme des machines, et encore…

La Nouvelle Vie Réelle

Daniel Paquet                                                      dpaquet1871@gmail.com

F
rom the mouth of the horse :  « après avoir augmenté durant les premiers mois de 2016, les taux d’emprunt des entreprises sont revenus aux niveaux observés au moment de la parution de la Revue (octobre 2015).. (…)

Selon la plus récente enquête des responsables du crédit et la toute dernière enquête sur les perspectives des entreprises menées par la Banque, les entreprises exposées directement ou indirectement au secteur pétrolier et gazier ainsi qu’au secteur métallurgique et minier ont dû composer avec un léger resserrement des conditions du crédit au premier trimestre de l’année. »  (Banque du Canada, Évaluation des vulnérabilités et des risques, Revue du système financier, Ottawa, juin 2016, page 8).

L’information que nous livre la Banque du Canada est toujours adéquate et pertinente, mais elle ne peut passer outre le portrait du citoyen qui, lui, suit les aléas boursiers d’après un indice très révélateur:  son propre portefeuille, et aussi par un élément incontournable :  sa santé.   Ainsi, « une étude internationale consacrée aux modes de vie futures et aux aspirations liées à la mobilité montre que 78% des personnes interrogées dans six pays au mode de vie ‘occidental’ (i.e. la France, l’Allemagne, l’Espagne, les États-Unis, le Japon et la Turquie) aspirent à ralentir leur rythme de vie, et 51% à moins travailler. (…)

Les personnes interrogées préfèrent cependant avoir moins de temps libre et plus d’argent (40%) que l’inverse (20%). »  (AP et Relaxnews, Le rythme de vie occidental remis en question selon une étude, Métro, Montréal, jeudi 7 juillet 2016, page 29).

C’est la bourgeoisie qui nous éreinte au travail.  Avec les profits que les capitalistes engrangent, ils pourraient se permettre d’augmenter le pouvoir d’achat des travailleurs, et de réduire le nombre d’heures passées au boulot mais ils préfèrent faire croître leurs entreprises.  Par exemple, « la Banque CIBC a annoncé ... qu’elle a conclu une entente définitive visant l’acquisition de PrivateBanCorp et de sa filiale, the PrivateBank, une banque commerciale de marché intermédiaire basée à Chicago (USA).  (…)  PrivateBanCorp possède 17,7 milliards $US en actif. (…)
La clientèle de PrivateBanCorp se compose de sociétés du marché intermédiaire, en plus de propriétaires d’entreprise, de cadres, d’entrepreneurs et de familles.  PrivateBanCorp offre aussi des services bancaires spécialisés à des clients de certains secteurs d’activité, dont les soins de santé et la technologie. »  (La Presse canadienne, La CIBC achète une banque américaine, Le Devoir, Montréal, le jeudi 30 juin 2016, page B 2).

En Europe également les fusions financières se poursuivent, ne serait-ce que l’émergence d’une nouvelle et puissante Bourse née de l’union de la Deutsche Börse (Allemagne) et LES (Grande-Bretagne).  « Quelques heures après le séisme provoqué par le résultat du référendum britannique Brexit en faveur d’une sortie de l’Union européenne, les opérateurs des Bourses de Francfort et de Londres se disaient toujours pleinement engagés pour mener à bien leur fusion.  [S’ajoute le fait que] l’État régional de Hesse, qui octroie une licence à la Deutsche Börse pour opérer la Bourse de Francfort, devrait être réticent à l’idée que la capitale financière allemande puisse voir son poids diminuer à l’internationale. »  (Julien, Marie; Toussaint, Benoît, Péril sur le mariage des Bourses de Francfort et de Londres, Le Devoir, Montréal, le jeudi 30 juin 2016, page B 4).

Malgré tout, la bourgeoisie tentera et parviendra peut-être (presque comme toujours!), à nous faire croire que ‘rien ne va plus’ et qu’il faut fermer boutique.  Dernières en date, « les plus récentes données de Statistiques Canada démontrent que le pays a affiché un déficit commercial record en avril et que celui-ci a été presque aussi mauvais en mai, ce qui fait craindre à certains observateurs que la faiblesse économique du deuxième trimestre soit pire que prévu. »  (Avec l’Agence France-Presse/La Presse canadienne, Le déficit commercial du Canada a atteint un niveau record en avril, Le Devoir, Montréal, le jeudi 7 juillet 2016, page B 2).

« La grande entreprise moderne est une coquille juridique conçue pour s’approprier le maximum des ressources de son environnement et dans laquelle les gestionnaires, les actionnaires, les créanciers, les clients et les fournisseurs sont en dépendance organique, mais se surveillent mutuellement et s’affrontent pour se partager le gâteau. (…)
Au Canada, les millions de contribuables isolés, atomisés forment aussi une cible fiscale facile comparée aux oligarchies d’affaires qui réussissent à obtenir une défiscalisation de leurs revenus… » (Bernard, Michel; Lauzon, Léo-Paul, Finances publiques, profits privés, Éditions du Renouveau québécois et la Chaire d’études socio-économiques de l’UQÀM, Montréal, 1996, page 49).

Si les gouvernements au Canada (fédéral et du Québec), à titre d’exemple, font vœu de pauvreté quant à leurs dépenses, il n’en va pas de même pour leurs plantureux dons aux grandes corporations.

Ainsi, « le ministre des Finances (du Québec), Carlos Leitao, faisait miroiter des baisses d’impôt à la suite des généreux surplus enregistrés par son gouvernement.  Le surplus budgétaire pour 2015-2016 a atteint en effet $1,8 milliard selon les données de l’époque.  [Le ministre] a toutefois rappelé que l’option ‘généralement’ choisie en cas de surplus est le paiement de la dette. » (Bergeron, Patrice, Leitao fait miroiter des baisses d’impôt, Le Devoir, Montréal, le jeudi 7 juillet 2016, page B 3).

En clair, c’est le retour d’ascenseur vers les institutions financières qui exigent dorénavant que le gouvernement du Québec rembourse ‘complaisamment’ les intérêts en ‘pièces sonnantes et trébuchantes’.  D’ailleurs, du bout des lèvres, le ministre s’adresse assez directement aux néophytes, car il « a par ailleurs écarté la possibilité d’annuler les récentes compressions de $200 millions dans le réseau de la santé. (…)

Le premier ministre du moment, Philippe Couillard, s’était pourtant engagé à consacrer la moitié d’éventuels surplus budgétaires au paiement de la dette et l’autre à des baisses d’impôt. »  (Bergeron, page B 3).

« Les ministres, grosso modo, ne parlent pas des vrais problèmes comme celui de la répartition des richesses et de l’impôt des compagnies.  [Les comptables et les ministres] rêvent d’une comptabilité de ‘business’ pour l’État; cela fait partie du rêve capitaliste plus général de l’effacement de l’État devant les affaires. (…)
Ainsi, ils considèrent comme une perte tout investissement en éducation ou pour la santé, ou en général tout ce qui est investi dans les personnes. (…)  Pendant ce temps, 70 000 compagnies rentables ne paient pas d’impôt au Canada. (…)

La plus grande conséquence des difficultés budgétaires de l’État est une demande de réduction du politique en faveur du pouvoir des hommes d’affaires, des technocrates comptables, économistes, banquiers, maison de cotation, etc. (…)
Évidemment, on fait du retrait de l’État la solution globale à tout.  Il faut retourner plus loin dans le passé et se souvenir que ce sont les défauts (i.e. les conséquences directes) du capitalisme (i.e. engendrant l’impérialisme) qui ont amené l’existence de l’État assurantiel et l’interventionnisme étatique. »  (Bernard-Lauzon, pages 53, 55).

On doit souligner au passage l’âpre lutte de classes qui a fait reculer ou freiner l’impérialisme et ‘son’ État et les ont obligés à des concessions de taille, en plus de la perte de marchés alléchants, à partir de la deuxième guerre mondiale, surtout en Europe et lors de la décolonisation, en Afrique notamment.

« L’utilisation de capital la plus avantageuse pour le capitaliste est celle qui, à sûreté égale, lui rapporte le plus gros profit; mais cette utilisation peut ne pas être la plus avantageuse pour la société.  Tous les capitaux utilisés pour tirer parti des forces productives de la nature sont les plus avantageusement utilisés. (Say, tome II, pages 130, 131) ». (Marx, Karl, Manuscrits de 1844, Flammarion, Paris, 1985, page 35).

Dans le tournant des années 1970-1980, et à grands renforts de publicité, les compagnies d’assurance prêchaient aux Québécois que si la situation semblait difficile sur le plan économique, il n’en serait plus ainsi au moment de la retraite :  la Liberté 55.  Quelle duperie!  Nous étions au lendemain de la dure et honteuse défaite militaire U.S. au Vietnam.  De toute façon, ‘il n’y aurait plus de guerre’, claironnaient les mass-médias s’alimentant aux U.S.A.

L’agression occidentale contre l’Irak dément la réalité; elle s’appuie sur de fausses prémisses; par exemple la possession d’armes de destruction massive orientées vers les pays de l‘OTAN.  Le président de la commission sur l’engagement en 2003 du Royaume-Uni en Irak, John Chilcot, [affirme qu’] en mars 2003, il n’y avait pas de menace immédiate. La politique de l’endiguement aurait pu être poursuivie.’ » (Albert, Éric, Guerre en Irak :  un rapport attendu accable Tony Blair, Le Devoir, Montréal, le jeudi 7 juillet 2016, page B 5).

À l’époque, Tony Blair envoie un mémo à George W Bush :  Je serai avec toi, quoiqu’il en soit’, il ajoute :  La planification et la stratégie sont les plus difficiles [des guerres qu’on a connues jusqu’à présent].  Ce n’est pas le Kosovo.  Ce n’est pas l’Afghanistan.  Ce n’est même pas la guerre du Golfe.’  « John Chilcot rappelle que le retrait des forces britanniques en 2007 s’est opéré dans des conditions ‘humiliantes’.  Les troupes de Sa Majesté ont dû passer un accord avec une milice locale (quelle ironie!  D.P.), qui les avait combattues, pour stabiliser temporairement la région. (…)
En Irak, depuis la guerre de 2003, un demi-million de personnes ont été tuées.  La naissance de l’État islamique n’aurait pas été possible sans le chaos du pays, (- ndlr).  (…)
John Chilcot ne tranche pas la question d’éventuelles poursuites judiciaires contre l’ancien premier ministre. (…)  Mais le verdict politique est sans appel. »  (Albert, page B 5).

Il y a déjà fort à parier que la bourgeoisie britannique et al. utilisera tous les moyens à sa disposition pour qu’on oublie, au sein de l’opinion publique, ‘l’incident de parcours’; c’est l’omerta que ceux-ci vont, comme lors de déclarations leur étant hostiles, vouloir faire régner et si possible, séance tenante. »  (Albert, page B 5).

C’est vraiment comique que l’article voisinant celui sur la guerre en Irak et la participation de Tony Blair, dit en fait à propos du Scottish National Party (SNP) : « Le SNP [à Bruxelles] ne veut pas créer de précédent.  Chaque situation doit être examinée individuellement et nous ne voulons pas prendre le risque que des inquiétudes externes compliquent notre situation. »    www.EurActiv

Retour à la guerre en Irak : « Le conflit a coûté la vie à 179 militaires britanniques, à près de 4 500 militaires américains et à plus de 100 000 Irakiens ». (AP, L’Intervention britannique en Irak descendue en flammes, Métro, Montréal, jeudi 7 juillet 2016, page 10).

« Les larmes de crocodile que [Tony Blair] a versées sur ‘la décision la plus difficile’ qu’il ait jamais prise ne font que mettre en lumière le fait que, loin d’avoir agi en toute ‘bonne foi’, il a manufacturé une réalité qui accréditait ses intentions, au nez et à la barbe, faut-il le rappeler, des manifestations anti-guerres qui, par millions au Royaume-Uni et dans le monde, avaient exprimé leur désaccord. »  (Taillefer, Guy, Éditorial, Ce caniche que fut Tony Blair, Le Devoir, Montréal, le jeudi 7 juillet 2016, page A 6).

Les éditorialistes des mass-médias disculpent régulièrement, les dirigeants politiques et parfois la classe bourgeoise (militariste et revancharde) et les autres grands brasseurs d’affaires (dont les banquiers), qui servent bien leurs intérêts financiers, industriels et autres.

« Il n’y a pas une seule république au monde qui fasse sa politique étrangère au grand jour.  (Et encore davantage lors des rencontres du G7, du G8, du G20, de l’OTAN, etc., -ndlr).   Tant que le régime capitaliste existera, on ne peut attendre des capitalistes qu’ils ouvrent au public leurs livres de commerce.  La propriété privée des moyens de production comporte la propriété privée des titres et des opérations financières.  Le fondement essentiel de la diplomatie actuelle, ce sont les opérations financières, qui se ramènent au pillage et à l’étranglement des nationalités faibles :  tels sont,  à notre point de vue, les principes essentiels dont découle toute notre appréciation de la guerre :  ‘Aussi un parti prolétarien ne peut-il soutenir  ni la guerre actuelle (la première guerre mondiale), ni le gouvernement actuel (dans le cas de la Syrie, on pourrait viser les pays membres de l’OTAN, dont le Canada), ni ses emprunts, sans rompre complètement avec l’internationalisme, c’est-à-dire avec la solidarité fraternelle des ouvriers de tous les pays dans la lutte contre le joug du Capital.’ » (Lénine, V.I.  Œuvres choisies, tome 2,  Éditions du Progrès, Moscou, 1968, page 101).

Comme l’a écrit le général et théoricien militaire prussien, Carl von Clausewitz, la guerre c’est la politique par d’autres moyens; et la politique fixe les balises de l’État, qui, lui, émane des arrangements (pacifiques ou guerriers) des populations qui s’établissent sur des territoires où elles mettent en commun la plupart du temps – dans un premier temps- leur autorité et l’organisation de leur économie… qui fut agraire, il y a de cela des siècles.

Le type d’organisation marque définitivement un progrès par rapport au mode de production précédent, par exemple du capitalisme vers le socialisme; du féodalisme vers le capitalisme.   Le lecteur est invité à lire le Manifeste du Parti communiste de Marx et d’Engels, rédigé en 1848.

Somme toute, le gouvernement du Canada, malgré les nombreuses guerres où il a entraîné le pays, n’a pas réussi à militariser l’opinion publique au pays, a fortiori au Québec, où la majorité de la population s’est fondée dans le creuset des Français ‘vaincus’ par l’Empire britannique.  Ceci explique entre autres la dégelée de l’ex-parti au pouvoir, le Parti conservateur du Canada.  On sait qu’une des conséquences du changement d’attitude du peuple canadien et de la débâcle des conservateurs, surtout dans l’ouest du pays, origine dans le soutien sans réserve de Stephen Harper et de ses conservateurs à la politique belliqueuse des U.S.A.

Maintenant, la population canadienne s’intéresse de plus en plus à ‘l’économie’.  « Les médias ont fait état de quelques bizarreries témoignant de l’existence du phénomène.  L’archipel des Bermudes avec ses 60 000 habitants compte 9 500 compagnies, dont 1 300 compagnies d’assurance.  (…)

Pourtant cette tendance à l’assurance s’explique mal puisqu’ils arrivent troisième au monde pour le Produit national brut par habitant.  Les 30 000 habitants des îles Caïmans, avec leurs 28 000 compagnies, sont sûrement les gens les plus entreprenants de la terre…  Il faut dire pour éclairer le phénomène que le taux d’impôt de ces paradis est rarement au-dessus de 10%.  Les Barbades imposent les compagnies internationales à 2%. (…)

Sur 119 filiales étrangères (à l’extérieur du Canada et des États-Unis), appartenant à nos six grandes banques, 57 sont localisées dans les Antilles. (…)

« Tant le [feu] premier ministre, Jacques Parizeau, que l’ex-ministre québécois du Revenu, Yves Séguin, ont blâmé l’utilisation par les grandes corporations de filiales étrangères situées dans des paradis fiscaux pour fins de réduction de l’impôt sur le revenu.  Selon M. Séguin, le fait de permettre aux entreprises canadiennes de ne pas déclarer leurs bénéfices réalisés dans des filiales étrangères encourage les grandes corporations à s’installer dans des paradis fiscaux. »  (Bernard-Lauzon, pages 118, 119).

La bourgeoisie au Canada (incluant le Québec) s’appuie sur l’Assemblée nationale (à Québec) et la Chambre des Communes (à Ottawa).  « Certes, le moyen de sortir du parlementarisme ne consiste pas à détruire les organismes représentatifs et le principe électif (ce que veulent conserver les travailleurs britanniques par exemple après le vote en faveur du Brexit, - ndlr), mais à transformer ces moulins à parler que sont les organismes représentatifs en assemblées ‘agissantes’.  ‘La Commune (Paris, 1871), devait être non pas un organisme parlementaire, mais un corps agissant, exécutif et législatif à la fois.’  (…)

Il ne saurait être question de supprimer d’emblée, partout et complètement, le fonctionnarisme.  C’est une utopie.  Mais briser d’emblée la vieille machine administrative pour commencer sans délai à en construire une nouvelle, permettant de supprimer graduellement tout fonctionnarisme, cela n’est pas une utopie, c’est l’expérience de la Commune, c’est la tâche urgente, immédiate, du prolétariat révolutionnaire. »  (Lénine, pages 323, 324-325).

Une preuve très tangible de l’inutilité du parlement, nous est donnée par les travaux en cours du Comité parlementaire sur la réforme parlementaire.  D’entrée de jeu, la Ministre libérale responsable des Institutions démocratiques, Maryam Monsef, lance le débat en invitant « les députés de tous les partis à la Chambre des Communes à mettre de l’eau dans leur vin, [et elle s’] engage à revoir le rapport que [les membres du Comité rédigeront] intelligemment et à déposer à la Chambre des Communes une recommandation qui aura du sens pour tout le monde. »  (Buzzetti, Hélène, Le gouvernement ne bougera pas sans consensus, Le Devoir, Montréal, le jeudi 7 juillet 2016, page A 7).

La plupart des commentaires sont venus des conservateurs et se sont limités à des questions de forme :  durée et financement du Comité.  Ils savent bien que leur haine pathologique et farouche à l’égard des Canadiens-français serait suicidaire  et n’augurerait rien de bon suite à leur score anémique au Canada,  surtout au Québec.

Quant aux sociaux-démocrates du Nouveau Parti démocratique, ils ont ‘réitéré leur préférence pour le vote proportionnel’ et justement pour maintenir leurs assises au Québec où ce parti a enfin réussi à séduire les travailleurs canadiens-français.

Toutefois dans ce dossier et d’autres encore, le gouvernement du Parti libéral du Canada déçoit.  C’est évident qu’il piétine sur place dans le cercle du statu quo, tout en souhaitant maintenir sa cote d’amour auprès de l’électorat canadien.
 
Il a déjà failli à la tâche.  Le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau, aurait dû virer le ministre Stéphane Dion qui a été particulièrement lamentable dans le trafic d’armes de la canadienne General Dynamics avec le gouvernement de l’Arabie saoudite, qui achète pour $15 milliards d’équipement militaire.  Tout est dégoûtant dans cette rapine.  Et le ministre des Finances sait-il le montant exact que touchera le fisc canadien et ontarien dans cette prébende?

Dans le dossier sur le mode de scrutin, le gouvernement du Canada a fixé les balises, reprendra-t-il la réponse de la ministre Monsef, aux députés conservateurs à propos d’un référendum sur le mode électoral canadien;  voici ce qu’elle a dit :  « Si c’est ce que le comité recommande, si c’est ce que vous entendez de la part des Canadiens, si vous arrivez à un consensus que c’est la meilleure façon de dialoguer avec les Canadiens en 2016, alors il me reviendra et  il reviendra au gouvernement de prendre cela au sérieux. »  (Buzzetti. page A3).


Dans un autre ordre d’idées, et finalement en écrasant la fibre nationale au Québec, le camp Anglo-franco-canadien (la grande bourgeoisie canadienne) pour le ‘non’ à la séparation du Québec, les milieux d’affaires, financiers, réactionnaires et… n’hésitons pas à le dire anti-Canadiens-français ont tout fait (sauf  l’invasion par les Forces canadiennes, parce que depuis 1970 lors de l’invasion d’octobre, les gouvernements ne sont plus très sûrs des troupes, y compris celles stationnées à Valcartier dans le nord de la ville de Québec) pour éradiquer de la conscience nationale de tous les Québécois francophones (de souche et en devenir) et des Anglos progressistes, ce qu’il y avait de plus beau dans la tête, les corps et les mains créatrices des Québécois, des rêves qu’ils avaient collectivement bâti pour un monde meilleur où on puisse inventer des chansons et des rires; sans compter un cinéma original et un théâtre novateur, à l’ombre du  main stream de la ‘culture’ impérialiste U.S.

C’est malheureusement le ‘non’ qui l’a emporté et les conséquences ont été cruelles :  l’indifférence, la morosité et le rejet de la lutte politique par les masses laborieuses et l’intelligentsia d’avant-garde.

Permettez-moi toutefois de démolir un mythe :  les ‘communautés culturelles’, les ‘votes ethniques’ n’ont pas fait la différence lors du deuxième référendum sur la question nationale au Québec en 1995; l’affirmer, c’est s’éloigner de la vérité.

En 1977, le National Union of Students (450 000 membres) adoptait deux propositions présentées par l’Aneeq :

1.        que l’Aneeq est le pendant national du NUS;
2.       que le NUS reconnaît le droit du Québec à l’autodétermination jusqu’à et y compris l’indépendance.

Et ce fut adopté.



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