dimanche 6 janvier 2019


POST-MORTEM D’UN QUÉBEC QUI REBONDIRA

Avec un oui massif pour l’indépendance

Daniel Paquet                                                                      dpaquet1871@gmail.com


MONTRÉAL – Lors des deux référendums, le Parti communiste du Québec a commis, à chaque fois, une erreur stratégique en se plaçant en porte-à-faux avec le peuple québécois.  Malheureusement, il n’avait pas saisi la portée politique de l’appui de Karl Marx au peuple irlandais dans sa lutte contre l’impérialisme britannique pour leur indépendance de la couronne d’Angleterre.  Les syndicalistes québécois et les travailleurs les plus conscients au Québec désapprouvaient dans leur for intérieur cet entêtement; malgré les rodomontades de la direction du Parti communiste du Canada à Toronto qui était directement témoin du « French-bashing » au Canada-anglais, alimenté par une campagne virulente de la part des mass-médias.  Bien sûr, les dirigeants au Québec ont changé in extremis de cap; mais c’était trop peu trop tard.
 Les deux référendums ont été perdus de justesse (1980 et 1995).  Le Premier ministre du Québec, en 1995, a attribué cet échec notamment au « vote ethnique ».  Il l’a allégué plus que prouvé.  Par exemple, en 2017 à Montréal, le parti Projet Montréal a fait élire sa candidate Valérie Plante à la mairie; alors que 40% des immigrants éligibles lui ont donné leur aval.  À un parti de gauche et moderne.
Le résultat le plus tangible chez les électeurs québécois, quant aux référendums, c’est et surtout chez les jeunes, la montée de l’individualisme et de l’indifférence.  Tout de même, le parti Québec solidaire a fait une belle percée au moment des dernières élections nationales (Québec), le 1er octobre 2018.  C’est la jeunesse qui a porté à bout de bras cette nouvelle coalition politique.
Pour ce qui est de l’avenir de la nation québécoise et de la langue française, compromis selon plusieurs dont le groupe fascisant La Meute, le danger ne vient pas de l’immigration.  Au contraire.  Au Québec, surtout à Montréal, nous avons des jeunes dont les parents sont originaires des quatre coins du globe (Pakistan, Afghanistan, Honduras, Mexique, Roumanie et Russie, etc.) qui parlent trois et même plus de langues, et aiment bien vivre avec les Québécois.
Comme le disait un chauffeur d’autobus : « nous ne devons rien à M. Trudeau (père et jadis Premier ministre); le Canada est un grand pays d’immigration qui a besoin de travailleurs pour se développer économiquement. Et nous, nous avons besoin de manger et de vivre dans la paix. »
Aujourd’hui, le Parti communiste du Québec est scindé en deux groupuscules membres de Québec solidaire.  Le Parti communiste du Canada existe au Canada anglais et il a une presse régulière (Spark!, People’s Voice et Rebel Youth).  Au Québec, le mouvement communiste n’a plus de vitrine.
Malgré tout, La question nationale hante la population.  Puisque le Parti communiste ne peut prendre l’initiative, il faut sortir de l’impasse.  La tâche en revient au mouvement syndical; seule force syndicale – et politique – capable de mener la bataille.  Les organisations syndicales ont la crédibilité et l’expérience; ce sont la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et ses 110 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et ses 330 000 membres et la Fédération des travailleuses et des travailleurs du Québec (FTQ)… et ses près de 600 000 membres. 
Rappelons que la population du Québec s’élève à 8,7 millions de citoyens.  En pratique, les syndicats ont des comités d’action politique.  Et les communistes?  S’ils ne sont pas organisés, ils ne sont pas disparus individuellement.  Ils peuvent se rallier à la classe ouvrière.
Enfin, malgré l’élection de la Coalition Avenir Québec (CAQ) aux rênes du Québec, il ne faut pas croire à un virage à droite de la population; il s’agit davantage de la promotion d’un « nouveau » parti de droite à « visage humain ».  Après tout, les Québécois ont tout essayé depuis 30 ans; alors pourquoi pas la CAQ?
Le Canada, c’est un territoire où vivent deux nations majoritairement européennes et différentes.  Et le Québec n’a plus besoin d’une « belle-mère ».  Vive le Québec des travailleurs libre et démocratique!­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­


Daniel Paquet a siégé au Conseil Exécutif de l’Association nationale des étudiants et des étudiantes du Québec; membre suppléant du Conseil National du Parti communiste du Québec.  Il parle allemand, anglais, espagnol, russe et français, et étudie maintenant l’arabe moderne standard.

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