samedi 12 janvier 2019


COMMENT DEVENIR PSYCHOTIQUE

Daniel Paquet                                              dpaquet1871@gmail.com

Bon nombre de spécialistes ou d’intervenants en santé mentale aident un nouveau venu eu égard à l’apparition et au développement d’une psychose.  Ce n’est pas facile de formuler une définition.  Disons qu’une personne susceptible de subir cette maladie, constate tout d’un coup, i.e. sur une période généralement courte, qu’elle devient un « super-héros » et qu’elle possède désormais des pouvoirs extraordinaires ou des forces insoupçonnées.
Elle a l’impression de réfléchir plus rapidement, d’avoir la réponse à tous les problèmes.  Surtout, elle acquiert la certitude que cette nouvelle période de sa vie est la plus adéquate, réelle et habituelle de son parcours.
Physiquement, elle ne sent plus autant le besoin de dormir, de se conformer aux règles sociales suivies jusqu’alors.  De dominée, elle devient dominante. Elle jubile : enfin, son existence morne et trop paisible devient un cauchemar à oublier.  Cette personne se sent prête à tout entreprendre et à assumer le leadership de tous les projets.
Et puis, sournoisement, les doutes apparaissent : est-ce qu’on me jalouse?  Ça devient ensuite : est-ce qu’on veut prendre ma place?  La dérive continue à s’installer, et le sujet en vient à croire qu’on le menace.  Voilà, on parle de paranoïa.  Alors, imaginez le « malade »; il entend des « voix » ou voit des « choses » qu’il sera le seul à pouvoir observer et ressentir.
Cette atmosphère crée les conditions pour que la personne que nous désignons comme malade sente le besoin de se défendre, car elle croit dorénavant –dans certains cas- que l’on veut attenter à sa vie.  Il y a beaucoup de crainte, même d’épouvante; d’autant plus que les repères, avec lesquels il pourrait vérifier, sont dissouts.  Parfois, des malades en arrivent à la conclusion que toute communication se fait par télépathie. Plus besoin de parler.  La forme l’emporte sur le contenu.  Par exemple, dans un aéroport, les véhicules circulant avec des gyrophares donneront l’impression d’un danger imminent, alors qu’il ne s’agit que d’une procédure régulière et sans conséquence directe.  Il y a constamment de l’interprétation, toujours liée à un danger perpétuel  que l’on ne peut pas fuir.
Il arrive que si cet individu vit seul, personne ou presque ne pourra se rendre compte de la dégradation de son cerveau malade.
Espérons qu’il ne commettra pas un geste irréparable.
Au Québec, tout comme ailleurs sans doute, les psychiatres ont une formation et une expérience éprouvée de cette maladie.
Par exemple, pour que le malade retrouve sa lucidité, on lui prescrira un médicament, même assez ancien, comme de l’aldol.  Après quelque temps, notre patient « se réveillera ».  Très souvent, pour éviter une récidive de la psychose, le médecin prescrira une « médication » à vie.  Il se peut qu’il n’y ait même pas d’effets secondaires.  Aujourd’hui, il existe une panoplie de médicaments :   zyprexa, risperdal, épival…  De toute façon, les molécules ont beaucoup changé depuis une trentaine d’années.
Ce n’est pas tout, parfois et compte tenu des ressources humaines, les anciens patients sont incorporés dans une psychothérapie : en groupe ou individuelle.
Mais, ce n’est pas toujours facile d’avouer: « eh bien, je suis fou!! »   En réalité, la folie se présente comme un état dans le spectre de l’équilibre mental.  Par exemple, si on prend la formule chimique H2-0, on sait que cette combinaison permanente de l’oxygène et de l’oxyde de carbone peut se manifester sous différents états et apparences, dépendamment des conditions de la température ambiante : on peut avoir de la glace, du verglas, de la neige, de l’eau de pluie ou de la vapeur.  C’est toujours la même « eau ».
Aider une personne à se rebâtir, c’est comme refaire le cube Rubik.  Ça prend plus ou moins de temps, d’expérience et de connaissances.  Et il ne faut pas oublier… la patience!  Peut-être aussi… l’empathie ou la compassion.  On donne facilement la parole aux cas insolvables, c’est un peu comme parler du chômage à, disons, 8%.  Faut-il pourtant ignorer que plus de 9 personnes sur 10 sont au travail?  Bien sûr, l’absence de boulot pose problème, mais il faut savoir apprécier les réussites.  Ce serait beaucoup trop démoralisant que de se figer devant la fatalité; car alors, oui, nous serions voués à la psychose collective.


La Nouvelle Vie Réelle
Communist News
marxistas-leninistas latinas hojas
Le sourire de l’Orient

ARCHIVES

La Vie Réelle
Pour la KOMINTERN now!


L’Humanité in English


-30-

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire