lundi 14 janvier 2019


Ne perdons pas les pédales!


Les banquiers de Wall Street : « Nous sommes de gauche… »

Daniel Paquet                                                             dpaquet1871@gmail.com

MONTRÉAL - Cet article va soulever certaines questions embarrassantes mais actuelles dans le mouvement révolutionnaire, à commencer par le rôle exact joué par la République populaire de Chine.  Il faut d’abord une mise en contexte.
Les milieux conservateurs, les grandes fortunes ont bien senti le vent tourner.  La jeunesse et les travailleurs semblent vouloir passer à l’offensive dans la défense de leurs droits; ils sont moins repliés sur eux-mêmes et résignés.  Ils s’intéressent à la politique, à l’économie et à leur… histoire.  C’est vraiObama_Abdallah_Ar_Seoud.jpg pour les peuples des pays en voie de développement et c’est le cas pour les laissés-pour-compte des anciens pays socialistes d’Europe.  À Wall Street, on peut s’imaginer que les banquiers, les directeurs exécutifs des grandes corporations multinationales se font plus « gauchistes » que jadis le « Che », Fidel Castro, Marx et Lénine.  Il faut le faire.  De toute façon, rien ne les gêne; ils ont compris, eux, que les jeunes veulent du changement : la Tunisie et l’Égypte ont parlé fort dans ce sens.  La répression directe ne promet pas de réussir éternellement.  (Photo Internet :  l’ex- président des USA, jeune, souriant et sportif, Barack Obama; et son « pote » d’Arabie saoudite. Lui, il donne dans le pétrole). 
Alors, d’ici quelques temps, nous pourrons voir les « Executives » franchir les grandes portes des banques, des institutions financières et des sièges sociaux ayant pignon sur rue à New York, bedonnants, l’attaché-case tenu par la main droite, le sourire éteint et le béret basque avec une petite étoile rouge et supputant les millions qu’ils vont engranger ce jour d’aujourd’hui.  Il faut bien le faire puisque les idéologues de droite n’arrivent pas à renouveler le genre pour ce qui est de la « bataille » des idées.  Ils montent au front.  Mais à l’Est, ils ont encore recours aux formules sans fard : l’interdiction et la violence idéologique.

Un portrait sur septembre 2011

En Europe, en Slovaquie pour être plus précis, défendre le communisme est un crime depuis le 1er septembre 2011.  « Un nouveau pas a été franchi dans l’offensive anti-communiste européenne en Slovaquie (anciennement partie de la Tchécoslovaquie, ndlr).  À l’initiative du gouvernement, et avec l’approbation du Parlement […] ‘quiconque nie, approuve ou essaie d’excuser les crimes du régime fondé sur l’idéologie communiste est passible d’une peine allant de six mois à trois ans de prison’ ».  Faut-il rajouter que le Parti communiste de Slovaquie (KSS) est une « force significative […] et continue de mener la lutte dans la société slovaque contre la politique de casse sociale orchestrée par l’Union européenne? » (http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/).
Bien sûr, il y a toujours les moyens directs et meurtriers, comme l’attentat criminel de Cherchell en Algérie (au début de septembre de la même année), qui est indissociable du contexte créé par l’agression de l’OTAN contre la Libye.  « Les États impérialistes ont conclu une alliance organique avec les islamistes de tous les pays sous la conduite active de l’Arabie saoudite dans le but de renverser par la force les régimes arabes qui refusent de se soumettre à leur diktat, faire pression sur ceux qui ne font pas preuve d’une docilité totale, comme c’est le cas pour l’Algérie. »  Quant aux communistes, « ils exigent que l’Algérie rompe tout lien établi avec l’OTAN sous quelque motif que ce soit.  Maintenir ces liens (‘partenariat’, exercices militaires communs, etc.) équivaut à cautionner son intervention armée en Libye, à encourager les États impérialistes dans leurs actions subversives de domination dans les pays arabes et en Afrique. » (http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/).
Les « gauchistes » de Wall Street, enfin disons tous les « anti-impérialistes » ont découvert naguère avec le président Barack Obama (The Audacity of Hope, Thoughts on Reclaiming the American Dream, Random House of Canada Limited, Toronto, 2008, 448 pages, $ 9.00 cdn) que la République populaire de Chine est l’ennemie à abattre.  Alors, les publications dites « communistes » s’acharnent contre Mao, la « bourgeoisie nationale chinoise »; bref, il faut se liguer à tous points de vue contre la Chine; par comparaison les États-Unis ne sont que de gentils petits moutons.  La Libye n’était que leudick-cheney4.jpgr B.A. de la journée.  Cela n’a aucun bon sens!!  (Photo Internet :   Dick Cheney, ancien vice-président des USA sous George W. Bush; il y alla à fond de train contre l’Irak, pratique générale des agressions contemporaines)
C’est vrai que La Nouvelle Vie Réelle n’est pas particulièrement très documentée sur la situation en République populaire de Chine, mais elle sait lire, notamment ce qui suit : « Aujourd’hui, la Chine a aidé à construire en Afrique quelque  2 000 km de chemins de fer, plus de 3 000 km de routes, plus de 100 écoles et 60 hôpitaux.  Pour la dette africaine, la Chine a fait une remise de plus de 20 milliards de yuans.
[…]  Certains médias et politiciens occidentaux ont prétendu que la Chine pratiquait un ‘néo-colonialisme’ en Afrique.  Ils s’inquiètent que l’amélioration des relations entre la Chine et l’Afrique constitue un défi pour les intérêts de l’Occident en Afrique et que la coopération sino-africaine dans les affaires mondiales devienne un défi pour l’actuel ordre économique et politique mondial dominé par l’Occident.  Au cours de sa visite en Zambie en juin de cette année, la Secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, a dit que les pays africains devraient faire attention au ‘néo-colonialisme’, quand ils ont affaire à la Chine, ajoutant que dans son investissement et son octroi d’aide à l’Afrique, elle ne tient pas toujours compte des intérêts des peuples africains.
[…] Avec l’aide chinoise, ‘l’économie africaine a connu une croissance de plus de 5% en 2005 et le taux d’inflation a baissé au niveau le plus bas depuis 25 ans. Dans l’histoire africaine, les capitaux introduits sous forme d’investissement économique ont dépassé pour la première fois les capitaux absorbés sous forme d’aide… Pour la première fois dans son histoire, l’Afrique est devenue le maître de son sort.  Ce sont les Chinois qui ont créé une telle excellente occasion pour ce continent’.  (Source : le Quotidien du Peuple en ligne).
Puisque nous jetons un coup d’œil sur l’Afrique, lisons l’organe politique du Parti communiste du Bénin.  « Dans notre pays, les conditions d’éclatement de la révolution sont en maturation grandissante. […]  Cette guerre est franchement déclarée contre les ‘classes inférieures’ qu’on veut réduire à l’esclavage faute de pratiquer sur elles un génocide de grande échelle. Il est certain que le mouvement objectif du prolétariat et des peuples fournit les matériaux de l’avènement très prochain d’une nouvelle époque révolutionnaire qui fera suite à l’épuisement des matériaux pour la bourgeoisie (grande et haute) de la contre-révolution mondiale qui a cumulé avec la mondialisation et son cortège de délocalisations, etc.…
[…]  La culture mondiale s’enrichit elle aussi de ces matériaux qui se produisent contradictoirement dans la domination des peuples, dans l’écrasement de cultures nationales et dans la mort de certaines langues.  Les peuples semblent vouloir s’instruire, et en cherchant et affinant leurs stratégies contre eux, les puissances impérialistes enseignent par-là même aux prolétaires et aux peuples comment lutter contre leurs théories et leurs pratiques et les vaincre indubitablement!  Nous apprenons ainsi grâce à des travaux d’éminents scientifiques qui n’ont parfois pas cherché à s’intéresser au marxisme-léninisme que le genre humain est une espèce animale sociale unique.
[…]  Que homo sapiens soit un genre en une seule espèce animale sociale; qu’en tant que tel, chaque peuple ait pu apporter sa contribution à son édification; que les Blancs de l’Amérique du Nord aient encore beaucoup à apprendre de l’expérience humaniste africaine d’avant 1968 et de maintenant même; que pour ces hommes, il faudrait se faire à l’idée que la formation économique et sociale américaine peut être une panacée avec des transitions entre les états barbares ou sauvages qui existeraient encore et formation ultérieure pour ces transitions à accepter comme si le capitalisme américain représenterait l’apogée de l’évolution, la fin de l‘histoire, la fin des luttes de classes. »  (La Flamme, Parti communiste du Bénin, Cotonou, 22 août 2008).
Ce qui est intéressant ici, c’est le fait que le PCB n’est pas seulement un parti de « théories ».  Par exemple, il se mobilise pour la rénovation d’une route à Porto-Novo que l’on surnomme « Wando, la voie de la mort »,  nous « exigeons du Gouvernement la transformation de la voie : ‘Carrefour Y-Missérété’ en une double voie avec une passerelle au niveau du marché pour permettre aux piétons de traverser en toute quiétude et vaquer à leurs occupations ». (PCB, tract d’une organisation de base, www.la-flamme.org), 3 septembre 2011).
Pendant la même période, « les mouvements de grève des financiers et de toute l’administration ont encore montré que les résultats dépendent du degré des militants à la base.  La mobilisation au combat des militants empêchent des responsables syndicaux de trahir ou de vendre vos revendications.  C’est pourquoi le SYNECLOS vous invite à multiplier des initiatives de combat dans la discipline et la vigilance.  […]  Tous au combat pour une formation professionnelle conséquente des enseignants! (Bureau Exécutif du SYNECLOS, Porto-Novo, 30 août 2011).  Syndicat national des enseignants contractuels locaux du secondaire (SYNECLOS).

Ces États un peu plus riches

C’est justement parce que les citoyens de certains pays ne sont pas si riches, que des gouvernements progressistes ont détrôné les administrations fantoches, à commencer par l’Amérique latine.  On ne doit pas abandonner le Venezuela, ni  l’Équateur, surtout pas l’Équateur.  La lutte qu’y mène la bourgeoisie locale avec le concours des États-Unis a de quoi faire. 
Le 27 juillet 2011, le président équatorien, Rafael Correa, avait alors « affirmé que la sentence judiciaire contre l’ex-patron du journal Opinion et trois directeurs du quotidien El Universo est un jalon historique qui pénalisera la liberté d’extorsion, mais pas la liberté d’expression.  […]  La liberté d’expression n’impliquera jamais la liberté de diffamation et la destruction de l’honneur d’autres personnes. […]  Nous devons en finir  une fois pour toutes avec le soi-disant État d’opinion pour établir plutôt l’État de droit.  Nous en avons assez du lynchage médiatique et de la manipulation. (http://www.prensa-latina.cu/index.php?option=com_content&task=view&id=309781&Itemid=1)
Ailleurs au Portugal a eu lieu, en septembre 2011, la 35ème Fête d’Avante,  le journal du Parti communiste du Portugal.  C’est une fête fortement inspirée à sa création par la Fête de l’Humanité, telle qu’elle était connue en France dans les années 1970.  C’est donc une fête communiste, un moment essentiel de présence du PCP et de rencontre avec les masses, avec des compétitions sportives, des expositions culturelles et une programmation musicale (traditionnelle, opéra, rock alternatif…).  Comme l’a bien indiqué, le secrétaire général du PCP, Jeronimo de Sousa : « Nous n’acceptons pas la politique du moindre mal.  Il y a une alternative, une alternative patriotique et de gauche. »  (http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/).
Est parPortugalGrève24Nov..jpgu dans Avante un entretien avec le député européen communiste portugais Joao Ferreira, de retour d’un séjour en Palestine et en Israël.  Déterminé, il affirme : « … ce sont les nord-américains qui empêchent l’existence de l’État de Palestine ».  Il relate la brutalité de l’occupation dans les territoires et localités palestiniens : « Dans d’autres cas, les colons ont occupé des maisons avec la complicité pleine et entière de la police. [Dans un cas], ils sont arrivés armés et avec des chiens.  Ils ont expulsé toute une famille qui se trouvait là depuis 50 ou 60 ans pour les mettre dans la maison d’à côté, ils ont accroché des drapeaux israéliens et, depuis lors, coexistent côte à côte les victimes et les bourreaux, séparés seulement par une cour, où des activistes de plusieurs nationalités ont monté une tente pour s’interposer face a la terreur que les Israéliens imposaient, cherchant à déloger définitivement les habitants palestiniens. (Photo Internet : grève générale le 24 novembre 2010 au Portugal).
Voici ce que pourrait rapporter un journal de masse communiste francophone au Canada; les travailleurs n’ont pas cette information et la vaste majorité d’entre eux ignorent le rôle honteux que jouait le gouvernement conservateur de Stephen Harper en soutenant le gouvernement fascisant d’Israël; d’abord en ne reconnaissant pas la Palestine et en autorisant la communauté sioniste à venir recueillir des fonds au Canada.
Sous le titre de « Union libre des peuples d’Afrique.  Solidarité internationaliste des travailleurs ».  Les communistes africains ont diffusé le 1er août 2011 un texte pour dénoncer le « cynisme de l’OTAN. »   Il déclarait : « Les gouvernants africains sont de plus en plus confrontés aux luttes démocratiques et sociales antilibérales des peuples africains, en particulier de la jeunesse instruite et qui refuse de plus en plus de mourir en traversant l’Atlantique ou la Méditerranée pour le mirage de la ‘réussite individuelle’ en Europe.
[…]  Les révolutions inachevées de Tunisie, d’Égypte, les soulèvements populaires au Sénégal, au Burkina Faso, au Bénin voient aller à l’assaut des pouvoirs libéraux exécutants dociles des diktats libéraux du FMI, de la Banque Mondiale, de l’OMC les centaines de milliers de jeunes diplômés chômeurs entraînant dans leur sillage l’ensemble des populations.  Ce processus objectivement révolutionnaire, qui n’en est qu’à son début, est la réponse montante des peuples à plusieurs décennies de pensée et politique uniques libérales qui ont décapitée et disqualifiée toute réflexion et toute pratique de gauche alternative anti-impérialiste.  Les peuples, les travailleurs, notamment les jeunes désabusés par le leurre idéologique libéral triomphant et prônant la réussite individuelle par ‘l’entrepreneuriat privé’ cherchent par les luttes collectives les alternatives collectives aux problèmes de la gouvernance et du développement national. » ( fernentmtps@yahoo.fr)
Les jeunes progressistes, oui tous ceux qui sont dans la fleur de l’âge, rayonnant de leurs 20 ans, devraient songer un court instant à ceux qui ont eu quatre fois 20 ans, quittant maintenant les premières lignes de la lutte pour l’émancipation de l’humanité.  Donc, « c’est avec une profonde tristesse que nos camarades indiens ont appris le décès ce 20 août 2011, à l’âge de 86 ans, de Madhubar Kashinath Pandhe, communiste de toute une vie et grande figure du syndicalisme de classe.  M.K. Pandhe reste d’après les témoignages des camarades indiens qui l’ont connu un grand dirigeant communiste mais aussi un homme d’une remarquable simplicité, un militant de terrain toujours à l’écoute des ouvriers et des salariés, s’enrichissant du dialogue et de l’expérience.  Aujourd’hui, ce ne sont pas seulement les communistes indiens qui déplorent sa perte mais les communistes du monde entier devant un militant communiste de toute une vie qui n’a, contrairement à d‘autres jamais renoncé à son idéal. »
Par ailleurs, le 25 août 2011, « Le Parti communiste du Vietnam (PCV) ainsi que la République socialiste du Vietnam fêtaient le 100ème anniversaire d’un des plus grands dirigeants politiques et militaires de son histoire, le général Vo Nguyen Giap.  […]  Giap ne fut pas seulement un grand stratège sur le terrain, mais aussi un théoricien de la  ‘guerre populaire’ et de l’’armée nouvelle’, convaincu que la lutte militaire reste indissociable de la lutte populaire, l’armée vietnamienne inséparable du peuple vietnamien.  […]  Fidèle à son engagement révolutionnaire et à ses convictions communistes, Giap n’a jamais tu ses critiques envers certaines des évolutions économiques et politiques du Parti, pouvant mener à un renoncement à la construction d’une société socialiste au Vietnam. 
[…]  En 2009, il a encore été un des porte-paroles d’un mouvement d’opposition au projet de livrer l’exploitation des mines de bauxite à un groupe capitaliste chinois, mettant gravement en danger l’environnement de la région ainsi que la souveraineté nationale.  Il reste une figure de référence pour tous ceux au Vietnam qui restent fidèles à l’idéal communiste et refusent toute forme de soumission aux impérialismes, d’où qu’ils viennent. » (http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net)
Et puis nous faisons un long voyage vers le Chili.  On apprend que des personnes liées au régime Pinochet ont repris du service pour étouffer les velléités de changement dans ce pays, qui se sont manifestées par des protestations étudiantes.  En réalité, le peuple veut que cesse sa chute vers la pauvreté, notamment par la hausse du coût de la vie et des biens de première nécessité : éducation, alimentation, logements, santé, services publics, etc.
Au début de septembre, on pouvait lire : « 600 000 travailleurs dans les rues chiliennes après deux jours de grève nationale en soutien aux mobilisations étudiantes face à une répression policière meurtrière.  [Ils ont exprimé] leur solidarité avec les revendications des étudiants et ont affiché leur volonté de voir naître un ‘autre Chili’ plus égalitaire que celui hérité de la dictature de Pinochet, laissé intact par la ‘gauche’ et aujourd’hui incarné par le président libéral Sebastian Pinera.
[…]  Le mouvement étudiant porte la revendication de la remise en cause de l’ensemble du modèle capitaliste libéral chilien, comme l’affirme la secrétaire communiste de la Fédération étudiante de l’Université du Chili (FECH), Camila Vallejo : ‘ce modèle néo-libéral ne nous convient pas.  Son seul but est le profit et les intérêts d’une minorité.  Nous estimons qu’il est nécessaire d’avancer vers un système plus égalitaire. Nous voulons un pays libre, un pays juste, plus démocratique et plus égalitaire. Et c’est pour cela que nous avons besoin d’une éducation de qualité pour tous.’
[…]  Comme le résume le secrétaire général du PC chilien, Guillermo Tellier, la volonté d’en finir avec ce système est telle chez  les manifestants, étudiants et travailleurs que le prochain gouvernement ne pourra ‘ni être un gouvernement de droite, ni être un gouvernement de la Concertation’ mais un mouvement politique et social qui incarne une réelle alternative remettant en cause le règne du profit dans la vie politique et dans la société chilienne. »

Conclusion

Alors, l’impérialisme (oui, je sais ça fait « langue de bois » de toujours utiliser cette expression, mais c’est toujours la meilleure définition du phénomène à conduire aux oubliettes de l’Histoire), fait face à une radicalisation de la petite bourgeoisie.  On veut plus de démocratie.  C’est criant de vérité dans le Maghreb et dans le cas de la Libye, les services spéciaux nord-américains ont réussi à dévoyer le mouvement.
Mais plus généralement, le mur qui se dresse a ses fondements sur la faiblesse du mouvement communiste.  On hésite encore à reconstruire l’Association internationale des partis communistes, la Comintern : on ne veut pas de centre dirigeant.  Les perceptions et politiques des partis ne sont pas toutes au diapason, en particulier pour ce qui est d’analyser l’histoire du socialisme dans les pays d’Europe de l’Est.  On pourrait passer beaucoup de temps à « découvrir » ce qui sépare tous et chacun, tiens la vie et l’œuvre de Joseph Staline par exemple.
« Il n’est guère nécessaire de s’étendre sur l’importance  extrême de la propagande du Parti, de l’éducation marxiste-léniniste de nos militants.  Je ne parle pas seulement des militants de l‘appareil du Parti.  Je parle aussi des militants des organisations des Jeunesses communistes, des organisations syndicales, commerciales, coopératives, économiques, des Soviets, éducatives, militaires et autres. 
[…]  On peut, d’une manière satisfaisante, remanier la composition du Parti et rapprocher les organismes dirigeants vers le travail à la base; on peut organiser, d’une manière satisfaisante, la promotion des cadres, leur choix, leur répartition; mais, avec tout cela, notre propagande du Parti commence à boiter pour une raison ou pour une autre, si le travail d’éducation marxiste-léniniste deCanadaTimBuck-1.jpg nos cadres commence à s’étioler, si notre travail pour élever le niveau politique et théorique de ces cadres faiblit et que, de ce fait, les cadres eux-mêmes cessent de s’intéresser aux perspectives de notre marche en avant, cessent de comprendre le bien-fondé de notre cause et se transforment en de vulgaires praticiens sans perspectives, qui exécutent aveuglément et mécaniquement les directives d’en haut –tout notre travail de l’État et du Parti doit nécessairement s’étioler. (Photo Internet : le secrétaire général du Parti communiste du Canada, Tim Buck/1929-1962).
[…]  Il faut reconnaître, comme un axiome, que plus élevés sont les niveaux politique et la conscience marxiste-léniniste des militants occupés dans quelque domaine que ce soit du travail de l’État et du Parti, plus élevé et fécond est le travail lui-même, plus tangibles en sont les résultats… » (Joseph Staline, Les questions du léninisme, Éditions en langues étrangères, Pékin, 1977, pp. 940-941).
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