mardi 5 mars 2019


Staline et la révolution


5 Mars 2019Publié dans #GQ, #Front historique, #Qu'est-ce que la "gauche", #Russie, #Ukraine, #Théorie immédiate, #L'Internationale




Les révolutionnaires du XXIème siècle auraient tout intérêt à se libérer du discours bourgeois sur Staline, discours sur un élément essentiel de leur propre histoire, qu'ils le veuillent ou non, discours faux mais hégémonique, y compris dans leurs rangs. Et de se rendre compte que Staline eût-il été un ange, le discours bourgeois à son sujet aurait été exactement le même. En fait, il serait bon qu'ils se rendent compte qu'il leur faudrait eux-même mériter la mauvaise réputation de Staline dans la bourgeoisie mondiale.

Dans le monde entier les exploiteurs et les hypocrites qui travaillent pour eux prononcent le nom de Staline, mort en mars 1953, avec haine, terreur et horreur. A titre conservatoire, c'est plutôt bon signe. C'est peut être le signe qu'il ne devait pas être si mauvais, s'ils ont encore peur de lui, après si longtemps.

Staline comme monstre maléfique dénoncé par l'idéologie libérale-démocratique hante le monde de la fin de l’histoire. Il est abusivement assimilé à Hitler par l’usage de la théorie de guerre froide du « totalitarisme ». Dans le récit incohérent propagé par les manuels scolaires, leurs rôles respectifs deviennent complètement inintelligibles. Le dirigeant criminel raciste contre-révolutionnaire allemand est rejeté en paroles par la même bourgeoisie qui l’a utilisé, comme si elle n’avait rien à voir avec lui. Staline, dirigeant victorieux de l'Union Soviétique et de la révolution mondiale qui a combattu et vaincu le nazisme hitlérien lui est assimilé, au défi de la réalité historique, pour « exorciser le communisme » comme l’a écrit un jour le journal « Le Monde » sans mettre de guillemets, pour rendre à jamais impossible une nouvelle révolution comme celle d'octobre 1917 en Russie. Bref, comme Dostoïevski l’avait anticipé en critiquant les révolutionnaires russes vers 1870 dans Les Possédés, on lui fait porter un costume de démon des plus banals dans la tradition judéo-chrétienne (et d’une version de la théologie judéo-chrétienne bien peu intelligente).

Le représentant du mal métaphysique ainsi signalé à l'attention du public pourrait sans doute attirer à lui le négatif humain que la société bourgeoise veut mettre au rebus, ceux qui sont acculés à la folie, les exploités, les précarisés, les perdants, les humiliés, ceux qui inclinent vers le suicide ou le terrorisme. Staline a acquis une image négative propre à plaire à l’opprimé isolé par le spectacle du triomphe planétaire du capitalisme. Et il vaudrait mieux pour le monde que les révoltés irréconciliables qu'il produit toujours se regroupent autour de ce nom, quitte à choisir, que dans les rangs du fascisme ou de l'intégrisme religieux.

Mais Staline n’est pas une figure de la décomposition populaire du romantisme, un "surhomme " nietzschéen abâtardi. Il n’a pas été adulé par des foules qui comptaient nombre de héros et de génies comme un exterminateur mais comme un sauveur.

Il apparait de plus en plus clairement que le Staline historique n’était pas le personnage monstrueux que ses ennemis de l'extérieur et de l'intérieur ont cherché à accréditer. L’histoire objective de son pouvoir sur l’URSS et le mouvement communiste commence à être écrite avec le recul scientifique nécessaire à la manifestation de la vérité. C'est une histoire terrible pleine d’excès et de brutalité. Mais la terreur stalinienne qu'on dénonce n’a pas été introduite dans l’histoire par la malveillance d’un homme ou d'un petit groupe dirigeant. Elle résulte d'un contexte et de circonstances précises. Lorsque ces circonstances se sont apaisées, les groupes dirigeants communistes de l'URSS et des partis frères, en quête de respectabilité, n'ont plus osé assumer leur histoire, et ont cru s'en tirer en faisant de Staline le bouc émissaire de tous leurs excès et toutes leurs erreurs. Et le bouc émissaire était particulièrement mal choisi.

C’était un politicien très intelligent, habile, convaincu, incorruptible, et plutôt prudent, qui fut sans doute, comme Mao après lui, victime des illusions que produit un pouvoir politique trop étendu.

Nos idées sont remises en cause concrètement par les résultats concrets de l’expérience historique du socialisme réellement existant, mais fort peu par les travers de personnalité attribués aux chefs qui ont voulu les mettre en pratique. On leur doit bien cela : on peut reprocher tout ce qu’on veut aux communistes intraitables de la génération formée par Lénine, dont Staline est un représentant typique, mais non d’être inoffensifs, non d’avoir été des « intelligents » tchékhoviens se morfondant en regardant passer l’histoire en se plaignant de leur impuissance, ou des romantiques complaisants qui comme dit Lautréamont « se roulent sur la pente du néant en poussant des cris joyeux ». Ou des modernes plus ou moins jeunes qui continuent ce petit jeu sur les réseaux sociaux.

On ne peut pas si facilement le dissocier de la tradition politique qu'il applique et qu'il prolonge. Staline incarne la dictature du prolétariat. S’il y a quelque chose qui ne va pas chez Staline, c’est dans la théorie de la dictature du prolétariat qu’il faut le chercher, théorie appliquée fidèlement telle que Karl Marx et Lénine l’avaient envisagée.

Et certes, ce n'est pas pour rien que Gramsci (qui a toujours soutenu Staline contrairement à ce que l'on laisse croire souvent) l'a reprise de fond en comble à la même époque, non pour la supprimer, mais pour l'actualiser.

La tentative stalinienne de mettre en pratique le marxisme a finalement été vaincue. Mais il y a quelque chose d’étonnant à voir toute l’intelligentsia mondiale élevée dans le culte de Nietzsche s’épouvanter de voir ce que ça donne, d’agir « par de là bien et mal ». De voir ce qu'elle interprète comme un surhomme en chair et en os mettre en œuvre la dictature du prolétariat à ses dépens.

Le fait est que Staline, dont le nom qu'il s'est choisi signifie "Homme d'Acier", fut le dirigeant rationnel à la barre de la Révolution dans les circonstances de fer où elle se produisit, dans le monde de violence sans limite ouvert par la boucherie de la Grande Guerre impérialiste de 1914-1918 qui avait déprécié totalement la valeur de l’existence humaine, et face à la contre-révolution également sans limite du fascisme et du nazisme qui en avait au concept même d’être humain. L’analyse qui veut proposer un « communisme sans Staline » qu’il fût celui de Trotski, des anarchistes, ou de « Socialisme ou Barbarie », n’a pas de sens. Leur analyse est d'ailleurs à contresens des faits : Staline n’a pas exercé la terreur au nom de la bureaucratie contre le prolétariat, il a exercé la terreur sur la bureaucratie, au nom du prolétariat.

Lui, et le groupe dirigeant qui l'entourait, étaient persuadés qu'une partie importante de la bureaucratie soviétique était prête à trahir la Révolution, "l'œuvre de Lénine" à laquelle ils accordaient tant de valeur, et à baisser pavillon face à l'Allemagne nazie, puis face aux États-Unis impérialistes. Ce qui s'est effectivement produit, deux générations plus tard.

Le recours à la Terreur eut pour but de faire face à la situation d'urgence créée par la menace extérieure nazie et/ou impérialiste. Le groupe dirigeant produisit une façade légale à la Terreur, assez inconsistante, pendant les grands procès de Moscou, de 1936 à 1938. Cette Terreur, en elle même, est infiniment tragique. Mais personne ne saura jamais si sans elle, l'URSS ne se serait pas écroulée au premier choc, comme la France de 1940.

On peut conclure de ces observations quelques notions pratiques :

Moins les communistes seront tentés de répudier le Staline historique, moins ils seront tentés de rejeter Staline dans les poubelles de l’histoire, moins ils seront staliniens, au sens trivial du mot qui caractérise bien l’apparatchik opportuniste ou postcommuniste : autoritaire, menteur, dissimulé, corrompu, brutal, inculte, veule, opposé à la spontanéité révolutionnaire et à la démocratie. Car ceux que l’on qualifie spontanément ainsi avec ce que cela comporte d’opprobre justifiée ne sont pas staliniens, mais khrouchtcheviens, gorbatchéviens, yeltsiniens. Ou pour traduire dans les termes de la Révolution française, ce sont ceux de Thermidor et du Directoire, pourris et cyniques, qui ne peuvent pas juger la Terreur, à laquelle ils ont participé sans vertu.

Restent les mérites du personnage historique Staline auquel il faut rendre justice : Il a su rendre concrète l’expérience du « socialisme dans un seul pays (l’alternative étant, non pas la « révolution permanente » mais « le socialisme dans aucun pays »), expérience que l’humanité du XXème siècle devait faire. Il a su diriger le peuple soviétique pour vaincre le nazisme. Sans Staline, le Parti communiste soviétique, et le peuple russe, le Troisième Reich aurait triomphé. Il a accéléré la décomposition du monde colonial et du racisme, et rendu dans le monde entier l’exploitation et la misère illégitime.

Le seul moyen de vaincre le socialisme a été de faire provisoirement mieux que lui sur son terrain, le terrain social, et on voit bien ce que ça donne aujourd’hui que ce puissant stimulant a disparu.

Il est vrai que Staline assume avec tous les autres dirigeants soviétiques (y compris ceux qui en ont été victime à leur tour) le bilan terrible de la Terreur, atteignant peut-être (selon une estimation très élevée) un million de condamnés exécutés ou morts en déportation, en trente ans, une fois écartés les bilans délirants et hyperboliques diffusés par les historiens anticommunistes professionnels, et notamment l'imputation au régime soviétique de la mortalité due aux calamités naturelles.

Comme le montrait Domenico Losurdo, récemment disparu (hommage video) l'État révolutionnaire fondé par les bolcheviks n'a jamais pu bénéficier de la paix et se sortir de l'état d'exception, il n'a pas réussi à fonder une nouvelle légalité, de manière à entrer dans un développement pacifié et prosaïque, et le philosophe italien pensait même, paradoxalement, que la composante anarchisante du projet communiste, qui comporte l'objectif du dépérissement rapide de l'État, a empêché la stabilisation du socialisme et son retour au respect de la légalité. Et en effet, les premiers bénéficiaires d'une telle pacification devaient être les cadres, les "bureaucrates", et leurs cousins à la face souriante, les intellectuels et les artistes plus ou moins dissidents. Staline, comme promoteur de la constitution démocratique de 1936, représente justement la recherche du point d'équilibre jamais trouvé entre légalité et révolution, entre "experts" et "rouges".

Gramsci voyait le Parti communiste en "Prince" de Machiavel unifiant le prolétariat, et Staline personnifie cette théorie, dans les conditions d'un pays encore peu développé, et d'un monde qui considéré globalement ne l'était guère plus.

Mais tout ça ne s’est pas produit dans une époque et dans des pays tranquilles, où comme on dit dans le chant des partisans : "les gens aux creux des lits font des rêves", et en condamnant sans nuance Staline et son groupe dirigeant on fait comme s'il n’y avait jamais eu de guerre menée au socialisme, comme si l'Union Soviétique et la révolution prolétarienne n’avaient eu aucun ennemi, et surtout comme si cet ennemi n’avait pas pris dès avant octobre 1917 l’initiative de la violence et de la Terreur.

Il est certain qu’aujourd’hui, et on le voit en Amérique Latine, les révolutionnaires ont appris à économiser le sang versé. Et cela n’empêchera contre eux ni calomnies, accusations délirantes, provocations, complots où les médias bourgeois, y compris ceux qui sont "de gauche", participeront avec enthousiasme.

Nous ne devons pas accepter les jugements moralisateurs des hypocrites dans des faux-procès en inhumanité, car les morts qu’ont causés le capitalisme, et l’ordre social de classe depuis son origine dans la nuit des temps, sont tellement nombreux que personne n’a même essayé de les compter.



2

La discussion sur le passé du communisme s’approfondit avec le temps. Il semble qu’il soit impossible pour un communiste d’exister sans se positionner vis-à-vis de grands événements comme la Révolution d’Octobre, Stalingrad, la Résistance, la Révolution Culturelle, ou de personnalités considérables (Lénine, Staline, Trotski, Mao, le Che).

Pourquoi ? Parce que ces événements et ces personnes caractérisent l’époque où le mouvement avait atteint son maximum d’influence sur les consciences et sur les événements historiques. La construction du socialisme s’avère une affaire de longue haleine (sur cela Marx s’est trompé par optimisme exagéré) et ces figures conserveront leur actualité tant que le capitalisme existera, tant que la pré-histoire continuera.

Dans quel sens devons nous utiliser cette histoire ? Marx nous indique en tout cas la marche à ne pas suivre : faire comme les révolutionnaires de 1848 fascinés par la Montagne de 1793 qui cherchaient à rejouer la grande révolution, et qui souvent se déguisaient en révolutionnaires plutôt qu’ils n'agissaient. Réévaluer le rôle révolutionnaire de Staline ne signifie donc pas préconiser l'emploi ici et maintenant de son langage ni de ses méthodes d'action, et encore moins de l'utiliser comme un symbole creux destiné à choquer le bourgeois. Mais cela signifie qu'il faudra pour renverser le capitalisme une détermination de fer, comme la sienne.

Il faut reconnaitre le fait incontestable que dans le monde entier les révolutionnaires prolétariens déterminés, à l’exception notable des anarchistes espagnols (dont soit dit en passant la détermination à user de la violence plus qu'elle n'est nécessaire est bien connue), se sont rangés du coté de Staline quand il gouvernait l’URSS. Et une grande partie des mouvements bourgeois de libération nationale dans les colonies et le Tiers Monde aussi. Et que l’URSS s’est consolidée et a vaincu l’Allemagne hitlérienne sous sa direction, sans quoi il n'aurait pas survécu beaucoup d'antifascistes dans le monde y compris en France. Que nombre d’antistaliniens, à commencer par Khrouchtchev, ont été de son vivant des animateurs zélés de la répression. Et que le mouvement communiste n’a fait que décliner depuis la déstalinisation.

Donc nous voilà devant les dilemmes suivants : devons nous accepter comme des « dommages collatéraux » les aspects négatifs de ce moment de l’histoire communiste? Ou devons nous chercher à convaincre, en nous prenant les pieds dans le tapis d'ailleurs que nous n’avons rien à voir avec cette histoire et qu’elle nous cause des remords terribles ? Devons nous tenter d’ajouter aux omissions nombreuses et aux quelques mensonges de la propagande de l'époque de Staline un mensonge de plus, qui consiste à dire que Staline n’était pas un communiste (ou pas un « vrai » communiste) ?



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Le mouvement révolutionnaire du prolétariat a mal géré son repli idéologique depuis la mort de Staline (1953), et il faut en reprendre l'autocritique au début.

La critique anticommuniste a raison sur trois postulats :

1) Staline est un communiste authentique, ceux qui s’intitulent encore communistes doivent assumer cet héritage et expliquer pourquoi ils le font.

Ce défi est très facile à relever, et sans provocation ni extrémisme ! Il suffit de savoir ce qu'on veut, la respectabilité ou la révolution. Car ce qui est perdu en obstruction, calomnies et conspiration du silence peut être regagné et largement au-delà par la publicité involontaire que produit l'indignation de la bourgeoise scandalisée et de ses intellectuels et journalistes. La haine de la bourgeoisie authentifie le mandat révolutionnaire de ceux qui décident de représenter la cause du prolétariat. La référence à Staline est même un procédé qui permet de faire l'économie de la surenchère et de la démagogie dans leur stratégie de communication.

2) L’URSS a été une tentative de réaliser une utopie économico-politique qui a échoué dans la confrontation avec l'impérialisme.

Sauf que pour nous, ce n’est pas l’utopie en elle qui la condamne, au contraire ! Et de plus en plus clairement, c'est le projet économique capitaliste dans son ensemble qui semble une utopie mortifère. Elle a échoué, certes, mais pas dans une sorte de compétition sportive, ou de type darwinien. Elle a engagé, soutenu puis perdu une grande et longue bataille. Mais la guerre n'est pas finie.

3) Et le phénomène historique nazi-fasciste s'explique par une réaction à la menace communiste.

Le tableau effarant des effets meurtriers de ce phénomène nullement mystérieux n'exige de la postérité aucun mutisme craintif, aucune sidération. Il est parfaitement possible, et nécessaire, de continuer à penser "après Auschwitz", contrairement aux admonestations des marxistes repentis de l'École de Francfort. L'horreur nazie n’est rien autre chose que le fruit démesuré d’une réaction de panique de la bourgeoisie, face à ce qu’elle nomma le « bolchevisme », signifiant émotionnel dont le sens est à peu près le même que celui de « Staline » aujourd’hui, et le plaidoyer pour une réhabilitation implicite du nazisme qui a été présentée avec cohérence par Ernst Nolte en Allemagne, est en fait un aveu de la bourgeoisie, qui replace le génocide sans mystère au terme de l’escalade criminelle de la contre-révolution des années 1920/30.

Les révolutionnaires actuels, s’il était possible par magie de les transporter dans l’époque et les circonstances qui ont vu naître et grandir l’URSS, et la contre-révolution fasciste, dans la mesure où ils sont honnêtes et déterminés, seraient staliniens, et avertis qu'ils sont maintenant sans doute plus que les originaux.

Les communistes, forts de l'expérience historique inestimable et chèrement acquise par les camarades qui les ont précédés dans la lutte ne doivent rien renier de leur passé s’ils veulent avoir un avenir. Ils doivent utiliser l’échec global de l’expérience commencée en octobre 1917 pour corriger leur théorie, mais non pour se replier dans un humanitarisme inconsistant qui ne permet aucune analyse, ne justifie aucune prise de risque et aucune révolution.

S’il s’agit d’être utile aux « gens », pas besoin d’être communiste ! S’il s’agit de relancer la révolution prolétarienne, plus nécessaire que jamais, alors il faut avancer, en refusant d’être enfermé dans une « prison scripturaire », dans les mythes de l’histoire contre-révolutionnaire en contestant point par point tous les procès qui concernant le passé du mouvement, et en suivant ces principes :

1) La quasi-totalité des allégations de l’historiographie anti-stalinienne est fantasmatique, fausse ou exagérée.

Soljenitsyne, Conquest, Trotsky, Chalamov, les Medvedev etc. ne sont pas des sources fiables, mais des auteurs partisans, le plus souvent directement liés à des forces organisées contre-révolutionnaires, des auteurs souvent lourds et grossiers qui ne seraient pas pris au sérieux s'ils écrivaient sur n'importe quel autre question.

2) Dans l’affrontement entre la révolution mondiale et la contre-révolution mondiale, depuis 1914, le camp capitaliste est responsable de crimes innombrables et n’a pas de leçon de morale à donner.

3) Nous éviterons à l’avenir les dérives antidémocratiques, les erreurs et les excès violents en étudiant l’histoire réelle de notre mouvement et non en reproduisant les critiques de l’adversaire et sa version des faits.

4) Les critiques émanant de mouvements ou d’hommes se prétendant révolutionnaires et qui n’ont pas fait de révolution n'ont pas de valeur. Comme celles de Georges Orwell par exemple, prototype de tous les conservateurs déguisés en gauchiste. Non plus que celles émanant d’acteurs de l’histoire du communisme qui tentaient de couvrir leurs responsabilités, comme Trotski et Khrouchtchev.

L'application de ces principes, en s'inspirant notamment des concepts critiques développés dans les Cahiers de prison de Gramsci, devrait aboutir à une critique nuancée, comme le fait la critique du maoïsme en Chine, et non à la diabolisation de l'histoire de la révolution.



GQ, 5 novembre 2018 (texte élaboré depuis 2010, publié en versions successives)



PS le mot "communisme" doit s'entendre dans ce texte comme "mouvement politique communiste réellement agissant".


Voir également :

Dossier contre l'antistalinisme

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Rubens24/12/2018 21:11Répondre

Bonjour Gilles,

Je suis d'accord avec l'essentiel de cet article et notamment avec l'incapacité des thèses sur le "totalitarisme" d'expliquer quoi que ce soit. Quant à ce que tu appelle l'explication "tératologique" du "phénomène stalinien", c'est évidemment sans commentaire.Toutefois, pourquoi employer l'anglicisme "politicien" a propos de Staline? Cela ne rajoute rien au débat car même ses ennemis voient la différence de nature avec par exemple un Edgar Faure ou un Rocard...D'ailleurs, en termes de séduction et d'"image", Staline n'était pas au niveau...

Il y a plein d'autre choses à dire sur ces questions mais rendre spontanément publics ces débats n'est pas forcément nécessaire.

Joyeuses Fêtes!

Oivier




CN4640005/01/2018 15:38Répondre

"On ne peut pas si facilement le dissocier de la tradition politique qu'il applique et qu'il prolonge. Staline incarne la dictature du prolétariat. S’il y a quelque chose qui ne va pas chez Staline, c’est dans la théorie de la dictature du prolétariat qu’il faut le chercher, théorie appliquée fidèlement telle que Karl Marx et Lénine l’avaient envisagée."

Ce qui revient à rendre Marx responsable des crimes, seraient-ils supposés, de Staline...C'est ce raisonnement qui a germé dans la tête du trio Marchais-Fiterman-Juquin et 1976 pour essayer d'entraver la montée du PS en rejetant le concept de "dictature du prolétariat" au 22° congrès du PCF. C'est à partir de la polèmique ainsi déclenchée que la dérive idéologique du PCF a commencé pour arriver aujourd'hui à la disparition du "prolétariat", de la "classe ouvrière", de la "bourgeoisie" et même du "capitalisme" dans les textes, et discours, du PCF.

Staline pensait que la fin justifiait toujours les moyens, mais force est de constater, après la chute de l'URSS, la fin elle-même était foireuse. Au lieu de chercher des excuses à Staline, il vaut mieux essayer de savoir pourquoi le système économique stalinien a finalement été incapable de couvrir les besoins, en produits manufacturés notamment, du peuple soviétique. Et peut-être alors s'apercevra-t-on que l'accumulation primitive du capital doit, voir Marx, précéder le socialisme et pas l'inverse. Ce n'est pas Marx, mais Souslov (théoricien brejnévien connu) qui a prétendu qu'on pouvait envisager le passage direct du féodalisme au socialisme en sautant la case : capitalisme. C'est Kroutchev, et pas Marx, qui a promis le communisme pour 1980.

SVP laissons Marx et Engels hors de ces "cagades" lamentables !



CN4640010/01/2018 18:42

Le goulag a été créé par Lénine pendant la guerre civile, considérant que le travail des détenus était préférable, pour leur réhabilitation, au croupissement dans les prisons héritées du tsarisme. Tous les pays ont copiè le système...

Avec le "socialisme dans un seul pays" on a débouché sur tout autre chose. Béria a stoppé la chose après la mort de Staline parce que le rendement était devenu minable




Réveil Communiste10/01/2018 13:25

Bilan hyperbolique, pas sérieux. Le goulag fournit de la force de travail mais il n'est pas institué ni géré dans ce but.




CN4640010/01/2018 08:40

Je n'ai jamais dit qu'il n'y avait que des innocents au goulag, mais ils étaient nombreux avec des droits communs et des volontaires. Certains y ont même fait plusieurs séjours !

La terreur en France n'avait pas pour but d'obtenir de la force de travail, mais de mâter les tendances contre révolutionnaires, en liaison souvent avec les émigrés royalistes, dans certaines régions (Vendée....) Quand aux responsables "sombres"(Carrier, Fouché et consort..) ils se sont révélés dans les journées de thermidor comme de parfaits opportunistes.....Sauf qu'en URSS cela a duré un quart de siècle avec une pointe en 36-38 de près de un millions d'exécutions, la plupart du temps sans jugement !




Réveil Communiste10/01/2018 07:54

Je ne crois pas que l'on puisse qualifier les détenus du Goulag dans leur généralité comme innocents, sauf exception ou erreur qui sans doute n'ont pas manqué dans la situation de panique de 1936-38. A moins de considérer tout détenu politique comme a priori innocent . Et les politiques sont très loin de constituer la majorité des détenus, sauf après la guerre où le Goulag gère les collaborateurs. Par ailleurs, je ne sais pas si ça s'applique à Magnitogorsk, mais les détenus sont en réalité en majorité des exilés assignés à résidence. Sur un autre plan, les abus du système stalinien sont caractéristiques en fait de tout gouvernement révolutionnaire, dont l'archétype est celui de la Terreur en France en 1793; la révolution a un coté sombre qu'il faut assumer si on veut changer la base du monde, sans l'idéaliser à la manière gauchiste.




CN4640009/01/2018 19:52

Faire travailler les droits communs, même sans salaire, ne me gène pas. Mais des politiques ou des innocents envoyés là pour remplir des quotas est bien plus problématique. La comparaison avec le Vénézuéla ne tient que sur le terrain de la propagande puisqu'à l'époque les relation économique de l'URSS étaient quasi nulles, alors que le Vénézuela est agressé sur ce terrain.

Quand aux "détenus condamnés" de Magnitogorsk, qu'il fallait masquer, nourrir et loger je ne voit pas comment cela aurait été possible sans camps.

Soljenitsyne a été envoyé au goulag pour avoir reproché à Staline, dans un courrier postal militaire censuré, de n'avoir pas arrêté les hostilités contre les nazis sitôt le territoire soviétique libéré. Je ne comprends toujours pas pourquoi Kroutchev et Brejnev n'ont jamais utilisé cette situation pour le plomber politiquement...




Réveil Communiste09/01/2018 18:45

Le travail forcé n'est utilisé partout où il existe que pour diminuer les coûts du système pénitentiaire lui-même, ou, en théorie en tout cas, pour réhabiliter les condamnés, il n'est pas efficace économiquement. Ni Staline ni personne au pouvoir en URSS n'idéalise la violence, ça c'est l'idéologie terroriste SR. En 1927- 1933, ils n'ont simplement pas le choix des moyens pour lancer un décollage économique qui est une question de vie ou de mort pour le jeune État révolutionnaire. Les témoignages "en quantité" n'ont jamais manqué pour dénigrer et diaboliser l'expérience soviétique; ils ne sont pas apriori fiables, ce qu'on a dit de l'URSS n'était pas en principe plus véridique que ce que l'on dit aujourd'hui du Venezuela. Se souvenir que le terme "goulag" est devenu courant à la suite de la publication du livre de Soljenitsyne, qui est un tissu de mensonges et de légendes urbaines. Remarquer d'ailleurs que dans l'ordre cité, les condamnés affectés au chantier de Magnitogorsk ne sont pas détenus dans des camps.




CN4640008/01/2018 22:09

Certes, j'ai subi "50 ans d'exposition à la propagande occidentale", mais c'est une situation que nous partageons tous. Je ne vois pas pourquoi certains seraient plus fragiles que d'autres à cette exposition. Je lis, je regarde, j'analyse, et comme tout le monde je construis mes convictions du moment, qui peuvent évoluer en fonction des connaissances qui me parviennent. Par exemple j'ai découvert cet ordre de Staline:
"" A Moscou et aux Cdes Kaganoviich et Molotov,
Le manque de main d’oeuvre, les possibles départs en masse vers les travaux des champs, peuvent mettre en péril le travail de construction de Magnitogorsk. Il faut donc disperser les condamnés dans les villages et les différents secteurs de l’énorme chantier et ainsi cela ne sautera pas aux yeux. Cela permettra de soulager, ne serait-ce qu’en partie Magnitogorksk. Je demande à ce que l’on autorise l’utilisation de 15 ou 20 000 condamnés sur ce chantier. Ordjonikidzé est d’accord. (Sotchi 14 juillet 1932, Staline)".
Je constate donc:

-1-Staline est conscient que le travail forcé doit être masqué pourquoi? parceque, c'est du vol de force de travail, donc un comble pour un marxiste !

-2- Peut-on en déduire que Magnitogorsk est une exception, ou que les autres grands chantiers sont aussi concernés ?

-3- La tentation du recrutement de travailleurs forcés parmi les " voleurs de poules",
les "emmerdeurs", les opposants de tous calibres peut-elle être écartée d'un revers de la main ? Alors que des quantités de témoignages valident cette hypothèse ?

-4-Les camps du goulag ne sont pas exterminateurs comme les camps nazis, puisque le but est d'abord et avant tout la captation de la force de travail. C'est un des moyens, l'autre était le volontariat, utilisé par le stalinisme, pour mobiliser de la force de travail sans avoir les moyens de la payer correctement.

-5- Mais le travail forcé est-il compatible avec les compétences, les savoirs faire nécessaires à une industrie manufacturière de bon niveau ? Poser la question c'est y répondre et nous revoilà devant le pb de l'accumulation primitive du capital.

Staline, et son école, pensent que le passage du capitalisme au socialisme doit être yper violent, mais en fait tout dépends de la mobilisation de "immense majorité" (K Marx) prolétarienne et de sa capacité à paralyser la bourgeoisie en la divisant et en l'isolant. C'est ce qu'explique Lénine en promouvant la NEP !




Réveil Communiste08/01/2018 18:03

Enfin, pourquoi tous ces gens auraient-il dit la vérité?




Réveil Communiste08/01/2018 18:02

Ta perception du Goulag est biaisée par cinquante ans d'exposition à la propagande occidentale. Quant aux "apôtres", ils sont anti-staliniens justement. Il n'y aura pas de dépassement du capitalisme si le communisme reste diabolisé, et pour cela il faut récuser et mettre en doute systématiquement le grand récit antistalinien.




CN4640008/01/2018 08:50

Qu'est-ce qui n'a pas survécu à Staline? Le goulag, c'est à dire le travail gratuit forcé de millions d'innocents, passage obligé quand les capitaux manquent ! Le reste, autarcie, isolement, les magasins pour la "nomenclatura" etc... a continué imperturbablement. Pourquoi, parce que les moyens de production des produits manufacturé étaient insuffisants ? Par exemple quel touriste en URSS n'a pas été abordé pour obtenir soit des devises étrangères pour accéder à ces magasins, soit des bas nylon de femmes ?

Alors vous dites que la responsabilité n'est pas dans le système stalinien, mais dans les responsables post-staliniens suivant le principe connu suivant lequel, Dieu n'est responsable de rien et ses apôtres de tout.

Pour ma part, pendant longtemps j'ai partagé le point de vue de Garaudy (Staline a traité la barbarie par la barbarie...) Garaudy fût, à ma connaissance, le premier à aborder le pb de l'accumulation primitive du capital. J'ai toujours été convaincu que Staline pensait que la victoire décisive du socialisme passerait par une explication militaire avec le capitalisme et qu'il s'était, contrairement à ce qu'affirme le rapport K de 56, préparé en conséquence.

Mais après 91, j'ai été obligé de réviser mes convictions, j'ai revisité Marx et Lénine et je me suis forgé une nouvelle explication parce que je ne pouvais partager celles qui m'étaient proposées, bureacratisation (Trotsky), culte de la personnalité (Kroutchev), déficit de démocratie (PCF). Et j'en suis toujours là, sauf que l'évolution de la Chine valide, à mon avis, mon point de vue. Même que je ne sais pas comment le dépassement du capitalisme, qui va s'imposer lorsque l'expansion va tomber autour de zéro, va pouvoir être conduit par le PCC.


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Jellyrollmorton24/11/2017 01:31Répondre

Pertinent, je dirai même plus : pertinent.



Réveil Communiste24/11/2017 07:52

Impertinent !




DD01/10/2016 18:35Répondre

Précision : Quand je parle de 3 millions de prisonniers promis aux camps de la mort, il s'agit de camps de concentration nazis...




DD01/10/2016 18:32Répondre

Face à la terreur génocidaire du fascisme, du nazisme - renaissant- et de l'impérialisme, aucune révolution communiste digne de ce nom ne peut faire l'économie d'une forme de terreur révolutionnaire.
Staline a eu le mérite d'industrialiser l'URSS à marche forcée, et donc de l'armer face à la menace nazie. Et il a eu raison d'être un "homme d'acier" vis à vis de la contre-révolution.
Il y a néanmoins, et sans faire le jeu de la bourgeoisie, des questions que tout communiste doit se poser, comme la décapitation de l'armée rouge à la veille de la guerre, parfois sur des renseignements en provenance des milieux nazis (?), avec des preuves de bonne foi"diplomatiques" comme le recul de l'armée rouge de 40 à 60 km des frontières, comme le dédain des avertissements des services de renseignement soviétiques, comme l'exécution du général Prokurov... toutes choses qui ont couté très cher au peuple soviétique, avec trois millions de prisonniers promis aux camps de la mort.
Mais je te rejoins sur le fait que les cris d'orfraie de la bourgeoisie seraient risibles, s'ils n'étaient odieux et tragiques.




POTTIER Jean-Claude29/06/2016 15:50Répondre

Je n'avais pas lu ce texte jusqu'ici. Je le cautionne de bout en bout, il est un texte intelligent et lucide sur Staline, le socialisme soviétique et le communisme mondial. Ce texte devrait même être proposé aux militants communistes engagés dans le presque après PCF muté. Il faut publier ce texte sur bien d'autres supports pour susciter le débat absolument décisif entre militants communistes convaincus et éclairés. C'est un texte FONDAMENTAL...



Réveil Communiste30/06/2016 11:57

Merci pour l'intérêt porté à ce texte. La diffusion en est libre




Brest21/01/2016 16:30Répondre

il y a eu un grand moment d'espérance révolutionnaire quand le parti bolchevik a pris le pouvoir en Russie dans le but de se servir du pouvoir comme d'une tribune pour propager la révolution en Europe (Lénine). Celle-ci n'ayant pas eu lieu, la Russie s'est enfoncée dans des contradictions sans fin et impossibles à surmonter sans l'apport d'une révolution en Europe. En liquidant le parti de Lénine et sa politique internationaliste et révolutionnaire, Staline s'est imposé comme guide suprême d'un capitalisme d'état industrialisant à marche forcée le pays. C'est toute la société qui dès lors s'est vue soumise au diktat du Capital concentrée entre les mains de l'état., et toute la société (le salariat) qui en subissait la loi. Staline a été le premier a créer un nationalisme à tendance socialisante ou marxisante.Pour ma part je n'irais pas plus loin . Le socialisme et le communisme sont encore devant nous.
Un autre point : L'impossible dissociation de la question russe et de la question de la révolution internationale a été fatal au mouvement communiste. La russification de l'internationale communiste (tous les cadres dirigeants étaient russes) a entrainé une confusion entre la question spécifiquement russe (son développement) et la question de la révolution mondiale qui suivait un cours indépendant. En identifiant défense de la "patrie du socialisme réel" au sort de la révolution mondiale, celle ci a fini par être sacrifiée - et au bout du compte le message et l'action de Lénine ont été anéanti.
Staline ne fut pas l'homme de la situation mais un opportuniste brutal et sans scrupule qui a su s'imposer dans le contexte d'une situation contrerévolutionnaire et catastrophique. Sa réhabilitation ne représenterait en rien une bonne nouvelle pour le mouvement communiste à construire.



Réveil Communiste26/07/2016 12:48

Intervention impertinente. Les moyens de prod doivent croitre selon les besoins, et c'était le cas en Russie en 1920-1950 d'un besoin de croissance accélérée




Jao Aliber21/07/2016 21:43

Aujourd'hui, la théorie de la reproduction progressive est mal connue et sans la connaître on ne peut pas comprendre ni Lénine ni Staline.

Dans une économie planifiée, lorsque la production des moyens de production croît plus vite que la production des articles de consommation, il se crée un nouveau type de surproduit historique.C'est cette nouvelle plus-value d'Etat qui a été le but des bolcheviques.Une exploitation des prolétaires qui s' accompagne toujours d'une pénurie chronique d'articles de consommation.

C'est pour cela que Lénine a falsifié(Pour caractériser le romantisme économique p.12) la théorie de la reproduction de Marx car pour Marx, c'est au contraire, la production des articles de consommation qui doit croître plus vite que la production des moyens de production (livre 2, p.571-572)




Réveil Communiste21/01/2016 19:04

Je ne suis pas d'accord avec cette analyse, ni sur les faits ni sur l'interprétation. Je crois qu'elle est fondée sur un raisonnement qui consiste à opposer le réel à l'idéal (c'est l'habituelle erreur trotskyste), et construit une opposition artificielle et manichéenne entre Lénine et Staline (d'autres opposeront Marx à Lénine de la même manière).




DD13/01/2016 02:07Répondre

Un peu trop laudateur peut-être ? Je ne suis pas convaincu que la terreur stalinienne ait toujours été révolutionnaire. L'Armée Rouge décapitée - et pas qu'un peu si j'ose dire - à la veille de l'invasion hitlérienne...



DD13/01/2016 17:25

J'apprécie votre réponse nuancée. Je pourrais développer nombre d'autres thèmes identiques, et j'obtiendrais probablement des réponses similaires. Je reste néanmoins convaincu que, face à la férocité sans limite aucune du capitalisme, de l'impérialisme et du fascisme, des formes de terreur révolutionnaire peuvent et doivent s'imposer. Mais on ne peut galvauder le doute et l'arbitraire en la matière (la vie humaine). Même Joukov a parfois craint pour sa vie... La pénétration hitlérienne jusqu'aux faubourgs de Moscou a coûté, outre les morts au combat, je crois, près de trois millions de prisonniers soviétiques, dont le plus grand nombre exterminé par les nazis n'est jamais revenu.




Réveil Communiste13/01/2016 16:00

Les généraux de l'état major européen de l'Armée rouge ont été éliminés en juillet 1937, à la suite d'accusations croisées de trahison qui émanaient de diverses sources (dont le tchèque Bénes). Leur cas aujourd'hui n'est pas vraiment tranché objectivement (c'est le moins qu'on puisse dire!). Leur réhabilitation après la mort de Staline s'explique par les pressions de l'armée sur le parti. La terreur stalinienne n'est pas un procédé révolutionnaire dont on puisse se féliciter, mais elle est certainement dirigée contre la bureaucratie et non exercée en défense de celle-ci comme le prétend Trotsky




vila06/11/2015 16:39Répondre

Castro, vous plaisentez. il n'y a rien a dire. seul a resister dans la region pdt 50 ans total respect.
et surtout 10 ans a resister tout seul (1990-1998), total total respect




olivier imbert06/11/2015 15:38Répondre

je t'accorde les deux séries de conclusions. Je serai moins sévère sur le socialisme réel comme mode de production élargi à plusieurs pays et du côté des politiques un peu plus sévère dans la condamnation d'une certaine répression..; C'est pourquoi lénine me paraît être la figure du dirigeant et de l'intellectuel organique à maintenir plus que staline ou mao ou Kim ou Castro etc;;;


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