vendredi 3 mars 2017

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Le « pinard » ou le sang des poilus

Avec 6 400 morts par jour chez les militaires — le double si l’on ajoute les civils —, la première guerre mondiale a été l’une des plus meurtrières de l’histoire. Pour tenir, les soldats français se sont bien souvent réfugiés dans l’alcool, encouragés par leur hiérarchie, qui veillait à ce qu’ils ne manquent jamais de « pinard ». En quelques années, le vin a ainsi gagné le statut de breuvage patriotique, paré de toutes les vertus.
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Photographie, affiche et cartes postales appartenant à la collection privée de l’auteur.
«De tous les envois faits aux armées au cours de la guerre, le vin était assurément le plus attendu, le plus apprécié du soldat. Pour se procurer du pinard, le poilu bravait les périls, défiait les obus, narguait les gendarmes. Le ravitaillement en vin prenait, à ses yeux, une importance presque égale à celle du ravitaillement en munitions. Le vin a été pour le combattant le stimulant bienfaisant des forces morales comme des forces physiques. Ainsi a-t-il largement concouru, à sa manière, à la victoire. »
L’hommage rendu ici au vin dans un ouvrage publicitaire édité dix-sept ans après la fin de la première guerre mondiale n’a alors rien d’anodin. Porté en exergue d’un opuscule merveilleusement illustré par Raoul Dufy, le court texte est de la plume de Philippe Pétain, dont le nom résonne à l’époque comme celui d’un héros national. Mais derrière ces mots teintés d’un certain lyrisme se dissimule une réalité infiniment plus violente : celle de la vie quotidienne de millions d’hommes plongés au cœur d’une conflagration sans précédent, et pour lesquels le « pinard » a joué un rôle essentiel.
Dès les premières semaines de combats, en août 1914, le vin devient un produit indispensable, dont les hommes au front sont approvisionnés dans des proportions réellement stupéfiantes. Acheté à l’arrière aux habitants demeurés à proximité de la zone des combats, vendu par une foule de petits marchands ambulants, de profiteurs de guerre ou, plus largement, livré par l’intendance des armées et ses milliers de wagons-réservoirs, il abreuve presque sans limite des millions de soldats, qui lui donnent son heure de gloire en le baptisant parfois « saint Pinard » ou « père Pinard ». Jusqu’à la fin du conflit, il est omniprésent sur le front et, si le poilu manque souvent d’eau et de nourriture, il n’est jamais à court de vin. Produit de très gros débit qui répond parfaitement aux standards du ravitaillement à l’échelle industrielle, le pinard s’impose comme le breuvage de la guerre de masse. Ainsi que l’écrit Henri Lavedan dans L’Illustration (13 octobre 1917), « il surpasse encore le café ; c’est le grand jus, numéro un, le régime des régiments ».
Acheminé d’Algérie par les « cargos pinardiers » qui alimentent quotidiennement le port de Sète ou issu des vignobles du Portugal, de l’Espagne et surtout du Languedoc, le vin est transporté en vrac par convois ferroviaires jusqu’à la zone des armées. Il s’agit d’un vin rouge de qualité très médiocre, tantôt âpre, rêche, raboteux, tantôt aigrelet, acerbe, piquant. Souvent dénigré par les soldats, qui, faute de mieux, s’en accommodent, le pinard mouillé, frelaté, bromuré, trafiqué, empesté est un gros vin rude, bourru, sans distinction, couramment coupé et « remonté » par adjonction de potions chimiques susceptibles de lui redonner certaines des caractéristiques d’une boisson naturelle.
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Mais, purée saumâtre ou petit ginguet sans consistance, il s’impose par ses effets, qui lui rallient les soldats du rang comme les plus hautes autorités politiques, militaires et même scientifiques. « Le vin convient particulièrement à ceux qui ont à fournir un travail puissant et rapide et plus spécialement au soldat qui se bat, observe, dès 1915, le docteur Armand Gautier dans l’un de ses mémoires à l’Académie des sciences. Donner du vin à nos hommes, à la dose très modérée de 50 à 75 centilitres par jour, dans les conditions habituelles ou aux combattants, c’est leur éviter bien des maux (refroidissements, bronchites, pneumonies, diarrhées, etc.), c’est épargner à l’État beaucoup de journées d’hôpital, c’est conserver nos combattants, c’est entretenir leur force et leur bonne humeur. »
Au combat, le pinard réchauffe les cœurs, donne du courage et suspend, un temps, l’épouvante qui s’empare de chacun au moment de l’assaut. Dans un conflit marqué par une extrême brutalité et par l’expérience quotidienne de la mort (1), la transgression rendue nécessaire par les nouvelles formes de guerre implique un état de désinhibition entretenu par l’alcool. Sa consommation devient également pour les hommes un moyen de tenir dans l’inaction, en palliant la perte de sens d’une guerre de plus en plus perçue comme absurde. Boire renforce la cohésion des groupes, leur solidarité et leur identité même. C’est encore autour du pinard que se forge parfois l’osmose de combattants aux origines sociales, culturelles et géographiques distinctes. Le pinard encourage des pratiques, des valeurs et un discours communs.

« L’homme ne tient debout que s’il est plein »

Dans les tranchées, il donne du cœur à l’ouvrage et maintient parfois les hommes en vie — « L’homme, tout comme un sac, ne tient debout que s’il est plein », écrit André Bridoux dans ses Souvenirs du temps des morts. Après l’armistice de 1918, il devient le « pinard de la victoire », qui, célébré dans la presse, prolonge l’intense propagande faite autour du vin durant tout le conflit à partir de reportages, d’articles et d’innombrables affiches et cartes postales. Au front, en bivouac, au repos ou l’arrière, les mises en scène abondent, proposant autant de regards complaisants sur une boisson associée au plaisir et à la distraction. Le vin est alors couramment lié au tabac et à la gnole, et constamment associé aux femmes et aux jeux de l’amour. De nombreuses cartes postales relaient des formules plus ou moins heureuses : « Vive le pinard, l’amour et la bouffarde [pipe]  ! » ; ou encore : « Sur le plumard, passe-moi ton quart, t’auras du pinard ! » À côté des images, les jeux de mots foisonnent, offrant aux « canons » ses « bons tirs d’arrosage ». Mouvements hygiénistes, ligues prohibitionnistes et groupements patriotiques : le pinard est élevé par tous au rang de « breuvage patriotique ».
Pourtant, les historiens se sont peu interrogés sur la fonction du vin durant la Grande Guerre, sur les conditions de sa consommation, sur son influence dans les violences et leur acceptation. Ce dernier thème, omniprésent dans l’historiographie, a animé de vifs débats entre historiens. Certains expliquent la violence individuelle et collective des soldats par l’existence d’une « culture de guerre » latente parmi les populations ; d’autres cherchent à sonder les multiples formes de contrainte pesant sur eux. Au-delà du débat sur l’articulation entre consentement et contrainte, l’étude du vin permet de mieux comprendre l’engagement durable des hommes au combat. Dans un contexte de guerre totale, mobilisant les corps et les esprits d’une nation tout entière, où seule compte la victoire pour des autorités politiques et militaires constamment hantées par la défection des troupes, l’approvisionnement massif des soldats revêt une importance stratégique capitale.
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Dès la fin du mois d’août 1914, la situation désespérée de l’armée française s’avère déterminante dans les choix opérés ensuite par le haut-commandement. Sur le champ de bataille, dans l’est du pays, la puissance de feu allemande écrase en quelques semaines les fantassins français. Un déluge d’obus hache des régiments perdus dans des offensives stériles. En quelques jours, les pertes atteignent des niveaux jusqu’alors inconnus. Le 22 août, 27 000 soldats français sont tués. À la fin du mois, on dénombre déjà 84 500 morts et plus de 150 000 blessés du seul côté français. L’obstination des généraux accélère le désastre. Les grandes offensives commandées par les stratèges français échouent l’une après l’autre. Pour les hommes projetés au combat, la guerre s’impose comme très différente de ce qu’ils avaient imaginé. Des dizaines de milliers d’entre eux meurent sans avoir vu l’ennemi, fauchés ou taillés en pièces par des obus tirés à plusieurs kilomètres de là. Très vite, c’est la débandade, prélude à la retraite et à l’invasion.

La menace d’un effondrement du consentement

Le désordre engendré par l’enchaînement des défaites menace toutes les unités. Épuisés physiquement et psychologiquement par des semaines de combats terrifiants, les hommes ont un moral très instable. Leurs nouvelles conditions de vie et la prise de conscience de la précarité de leur existence exacerbent les tensions, notamment avec leurs supérieurs. Les actes de désobéissance se multiplient. Cette dégradation de la discipline inquiète en haut lieu, même si on lui attribue le plus souvent des causes politiques pour mieux dissimuler l’évidente défiance qui s’empare de tous à l’égard du commandement. La peur d’un retournement brutal des troupes, prélude à une révolution, est d’autant plus crédible que la masse des fantassins engagés au combat dans le nord et l’est du pays est largement issue des couches les plus populaires.
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Restaurer la discipline s’impose donc comme une priorité. Au-delà des châtiments très sévères prévus par le code militaire, des mesures immédiates sont envisagées pour améliorer le moral des troupes. Il s’agit surtout d’empêcher la dislocation du front en maintenant coûte que coûte la logistique qui alimente les hommes en vin. Boisson de faible teneur en alcool (de 8 à 9 degrés) et produite dans des volumes considérables à l’échelle du pays, celui-ci est d’emblée perçu comme un parfait dérivatif aux troubles vécus par les combattants. Il participe aux dispositifs de micronégociations qui permettent aux sous-officiers placés au contact direct des hommes de maintenir l’ordre et le moral.
Dès l’automne 1914, l’appareil d’État prend donc directement en charge l’ensemble du prélèvement, du transport et du ravitaillement des troupes sur tout le front, et encourage une consommation à grande échelle. Sous l’impulsion de l’état-major, les premières augmentations de rations sont réclamées à la fin de l’année. Le 4 novembre, une note adressée par le grand quartier général à la direction de l’Arrière précise à ce titre : « Urgent — je vous prie d’examiner s’il est possible d’augmenter d’une demi-ration par homme et par jour les distributions à faire aux troupes. Vous voudrez bien me faire connaître dans quelle mesure ce résultat pourrait être atteint. »
L’abondance de la récolte 1914 et les généreux dons des viticulteurs du Midi offrent l’occasion de doubler les rationnements au début de l’année 1915. Le « quart » quotidien prévu dans la ration réglementaire du poilu laisse place au demi-litre fourni par l’administration militaire. Sur le front, pourtant, les moyens laissés aux hommes pour s’approvisionner leur permettent d’obtenir souvent sans difficulté un litre à un litre et demi par jour. Avec l’enlisement du conflit et l’installation de la guerre dans la durée, la menace grandissante d’un effondrement du consentement et d’une désintégration du front conduit les autorités à entretenir une politique d’alcoolisation massive.

Une perspective d’ensauvagement de l’individu

Malgré la « crise du pinard », à partir de 1916, et la chute de la production nationale, le front ne manquera jamais de vin. Hantées par la défaite jusqu’en 1918, les autorités politiques et militaires françaises sont toujours parvenues à mettre en œuvre les moyens nécessaires pour fournir les gigantesques volumes exigés par leur armée : de douze à dix-sept millions d’hectolitres chaque année, de 1914 à 1918. Et, quand les rations quotidiennes n’étaient pas respectées, le ministre de la guerre lui-même s’en inquiétait : « Le demi-litre quotidien de vin alloué aux soldats du front par une décision déjà ancienne ne leur est pas encore distribué, écrit-il dans une lettre à la direction de l’Arrière, le 9 mars 1915. Or la plupart des capitaines, se fondant sur cette décision, ont consacré leur boni à d’autres achats qu’à celui du vin, de sorte que, par l’effet d’une négligence trop fréquente, le soldat touche moins, alors qu’on lui a promis davantage. Nous vous demandons de faire cesser cet état de chose. »
Durant tout le conflit, l’enivrement devient un phénomène répandu, qui n’épargne personne, même si les hommes de troupe semblent infiniment plus touchés que leurs sous-officiers ou officiers. La consommation excessive de vin est relayée par les innombrables témoins de ces « pratiques massives attestées ». « Je bois mon litre à chaque repas, je suis devenu soiffard depuis la guerre », constate Marcel Papillon, un soldat du 356e régiment d’infanterie (2), tandis qu’Albert Meurgey, un autre poilu, négociant en vin de profession, s’étonne dans une lettre du 13 septembre 1917 : « Je ne me savais pas encore aussi capable d’avaler tant de pinard. »
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Après les grandes tueries de Verdun et de la Somme, le poids de la guerre devient insoutenable pour les hommes, saturés d’injustices et de souffrances. Pour la ration réglementaire du soldat, ils obtiennent des autorités militaires au moins un litre de vin par jour et par personne, auquel s’ajoute une ration d’alcool (6,25 centilitres par homme), distribuée quotidiennement à l’aube à toutes les troupes stationnées dans les tranchées. Dans les faits, les rations, loin d’être réparties de manière homogène, sont laissées à la libre appréciation des généraux, selon l’impact attendu au regard de la situation de chaque unité au combat. C’est d’ailleurs une instruction qui vient d’en haut : dans une lettre adressée aux généraux le 9 avril 1915, le commandant en chef Joseph Joffre indique que, « si la situation l’exige », les généraux « conservent toute latitude, conformément au règlement en vigueur, pour prescrire à titre de supplément gratuit [souligné dans le texte] toute distribution de vin au taux qu’ils jugent utile ». Lorsque les assauts sont imminents, le vin habituel est donc complété par la « ration forte » et par l’eau-de-vie. Associé à la gnôle, parfois coupé avec de l’alcool à brûler, voire de l’éther, le pinard joue alors le rôle attendu d’excitant et de désinhibant : « On nous donnait une espèce de goutte avant l’attaque, ça nous rendait fous », se souvient le poilu Maurice Guilloteau (3).
L’utilisation du vin s’inscrit dans la recherche par le commandement d’une augmentation artificielle du niveau d’agressivité et de violence des hommes au combat, et dans une perspective d’ensauvagement de l’individu. Une relation directe s’établit entre la consommation d’alcool et le niveau de violence attendu chez les soldats. Faute de pouvoir remporter le combat par l’apparition d’un armement supérieur ou d’une innovation technique radicale, l’armée s’adapte en faisant peser l’essentiel des efforts sur les hommes, considérés comme la seule variable d’ajustement dans l’environnement stratégique bloqué d’un combat symétrique.
La multiplication des cas de « délire alcoolique », entraînant des actes d’indiscipline en chaîne, jusqu’aux grandes mutineries de 1917, préoccupe toutefois l’état-major. « Des soldats s’échappent du poste de police dans les cantonnements ou même des classes d’instruction et reviennent, une demi-heure après, complètement ivres. Les militaires blessés trompent la surveillance pour aller boire à l’extérieur ou rentrent ivres quand ils sont autorisés à sortir. Les poursuites pour le délit d’ivresse manifeste et publique sont fréquentes, les ivrognes rencontrés dans les rues ou égarés au retour d’un congé, d’une permission ou d’une absence illégale sont nombreux », signale le général Vautier dans un courrier au ministre de la guerre, le 1er juillet 1915. Deux ans plus tard, c’est au tour du général Pétain de s’inquiéter : « La consommation excessive du vin par les militaires, en dehors des rations réglementaires, a pris un caractère de gravité qui appelle des mesures énergiques et immédiates. Il suffit d’ailleurs de parcourir les dossiers de la justice militaire pour constater que l’ivresse est à la base du plus grand nombre des infractions poursuivies devant les conseils de guerre », écrit-il dans une lettre au ministre de la guerre.

Opium et laudanum dissimulés dans des colis

Les premiers cas ayant entraîné la mort sont répertoriés dès la fin de l’été 1914. À l’automne, les services de santé du ministère comptabilisent déjà quelques milliers de cas « d’excitation déréglée de l’activité mentale » liés à l’ingestion excessive d’alcool. Mais c’est le potentiel addictif du vin qui alarme certains officiers du corps de santé, et certains soldats eux-mêmes. « Ils nous donnent beaucoup d’eau-de-vie, je crois qu’on va devenir alcooliques », écrit Élie Vandrand dans une lettre à son épouse en 1915 (4). Hallucinations, insomnies, vomissements et pertes d’appétit sont les symptômes les plus évidents. Certains hommes sont envoyés à l’arrière pour de véritables cures de désintoxication. Le commandement signale des cas de consommation associant des substances euphorisantes, laudanum ou opium, dissimulées dans les colis envoyés de l’arrière. La fréquence et la variété des troubles observés stupéfient d’ailleurs les observateurs, comme les médecins mobilisés sur le front ; mais rares sont ceux qui établissent alors un lien direct avec la consommation excessive de vin et d’alcool par les hommes. De l’alcool et de l’alcoolisme, il est très peu question dans les rapports du service de santé des armées. Quant au vin, boisson saine et « hygiénique » par nature, il ne peut raisonnablement pas être mis en accusation au moment de sa gloire nouvelle.
La victoire acquise, il n’est pas question de faire ombrage au « pinard de la victoire ». L’image du breuvage patriotique, qui a porté les poilus français durant les cinq années du plus terrifiant conflit que le pays ait connu, a d’ailleurs constamment été entretenue par une production intense d’articles, de poésies, de chansons et d’illustrations de toutes origines. Le regard porté alors sur le vin prolonge une mémoire culturelle nationale et patriotique transcendée par les origines mythiques de la boisson. La Grande Guerre achève donc la nationalisation du vin en lui ouvrant les portes de tous les foyers, désormais conquis par l’extension continue de sa consommation durant le conflit. Elle porte également en elle les germes de la reconfiguration complète du paysage vitivinicole français, notamment avec l’inscription des principes de la loi du 6 mai 1919 sur les appellations d’origine au sein des principaux traités qui vont s’imposer à l’Europe et au monde.
Christophe Lucand
Historien, enseignant-chercheur à l’université de Bourgogne. Auteur de l’ouvrage Le Pinard des poilus. Une histoire du vin en France durant la Grande Guerre (1914-1918), Éditions universitaires de Dijon, 2015.

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(1) Lire Jacques Bouveresse, « Le carnaval tragique », Le Monde diplomatique, novembre 2014.
(2) Marthe, Joseph, Lucien et Marcel Papillon, « Si je reviens comme je l’espère ». Lettres du front et de l’arrière. 1914-1918, Grasset, Paris, 2003.
(3) Cité dans François Roux, La Grande Guerre inconnue. Les poilus contre l’armée française, Éditions de Paris-Max Chaleil, coll. « Essais et documents », Paris, 2006.
(4) Marie-Joëlle Vandrand, Il fait trop beau pour faire la guerre. Correspondance de guerre d’Élie Vandrand, paysan auvergnat (août 1914-octobre 1916), La Galipote, Vertaizon, 2013 (1re éd. : 2000).

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