samedi 4 mars 2017

Ah Ça ira


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  1. Mise en ligne le 16 févr. 2010


    Ah ! ça ira, ça ira, ça ira, refrain qui symbolise la Révolution, fut entendu pour la première fois en mai 1790. Son auteur, un ancien soldat chanteur des rues du nom de Ladré, avait adapté des paroles anodines sur le Carillon national, un air de contredanse très populaire dû à Bécourt, violoniste au théâtre Beaujolais, et que la reine Marie-Antoinette elle-même aimait souvent jouer sur son clavecin.

    Le titre et le thème du refrain de cette chanson furent inspirés par loptimisme imperturbable de Benjamin Franklin, représentant très apprécié par le peuple français du Congrès des 13 colonies dAmérique à Paris, du 22 décembre 1776 au 12 juillet 1785, qui, lorsquon lui demandait des nouvelles de la guerre dIndépendance américaine, répondait invariablement dans son mauvais français : « Ça ira, ça ira. » À la Révolution, le texte fut transformé par les sans-culottes en apostrophes assassines à légard de laristocratie et du clergé. Le « Ça ira » survécut à Thermidor et le Directoire ordonna même quon le chantât avant chaque spectacle. Il fut interdit sous le Consulat.

    Il existe bien des versions de ce chant, les paroles évoluant de loptimisme de la fête du 14 juillet 1790 : « Ah ça ira, ça ira ! Pierrot et Margot chantent à la ginguette ! Ah ! ça ira, ça ira, ça ira ! Réjouissons nous, le bon temps reviendra » au refrain ultérieur beaucoup plus menaçant : « Ah ça ira, ça ira, ça ira, Les aristocrates à la lanterne. Ah ! ça ira, ça ira, ça ira ! Les aristocrates on les pendra. »

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