lundi 4 mai 2020


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Un pas de plus dans le déclin américain


Édition du 15 Avril 2020
 INFORMATION ÉCONOMIQUE SOUS-JACENTE AU NOUVEAU CONOVARIUS
PRÉPARÉE PAR DANIEL PAQUET
(Photo: Charles Deluvio pour Unsplash)
CHRONIQUE
Même s'il se définit comme un «président en temps de guerre», Donald Trump n'est pas de cette trempe. Sa gestion de la crise de la COVID-19 a été gâchée par son narcissisme, son refus d'écouter rapidement les conseils des experts et son incapacité à saisir les complexités et à prendre des décisions optimales, bref à exercer un véritable leadership.
La Chine a avisé les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) le 3 janvier de l'éclosion du coronavirus à Wuhan, et Trump en a été informé le 18 janvier. Des experts des CDC ont pu se rendre à Wuhan.
L'administration Trump s'est retrouvée totalement démunie. Pire, elle avait même démembré le centre de lutte contre les pandémies créé par Barack Obama après la crise du virus Ebola.

Chaos révélateur

Alors que les États-Unis disposent d'énormes ressources, les voilà incapables de combattre efficacement la COVID-19. Voilà un autre signe de leur déclin, qui s'ajoute à plusieurs dysfonctionnements et à de nombreux problèmes sociétaux. C'est une autre grande humiliation après les défaites militaires au Vietnam, en Afghanistan et en Irak.
Dangereux et indigne de sa fonction, celui-ci ment comme il respire, est incapable d'empathie, entretient l'ignorance, n'a aucune valeur morale, accroît les inégalités, soulève la haine contre les minorités ethniques, les immigrants et les médias, fait passer ses intérêts personnels avant l'intérêt général, ne respecte ni la constitution ni les institutions, isole son pays et multiplie les conflits commerciaux et diplomatiques.
Le fait aussi qu'un important noyau de citoyens soit incapable de se révolter contre l'incompétence et la petitesse de cet hurluberlu et de reconnaître le tort qu'il fait à leur pays fait craindre l'impossibilité pour les États-Unis d'exercer un leadership véritable dans la recherche de solutions aux grands enjeux mondiaux, tels que la prévention et la gestion d'une autre pandémie, les changements climatiques, la réingénierie des chaînes d'approvisionnement internationales, les défis humanitaires liés aux mouvements migratoires et la gestion des dettes publiques et privées contractées pour éviter une dépression économique et protéger les populations les plus vulnérables.
Forte d'une histoire de 5 000 ans, d'une vision claire de son avenir, d'une population de 1,3 milliard et d'une forte capacité économique, financière et technologique, la Chine déploie méthodiquement ses stratégies en Asie, en Afrique, en Amérique du Sud et même en Europe, autant de régions dont les États-Unis se désintéressent.
Il est déplorable que les deux grandes puissances ne coopèrent pas davantage pour trouver des solutions aux grands problèmes mondiaux.

À PROPOS DE CE BLOGUE

Tour à tour rédacteur en chef et éditeur du journal Les Affaires pendant quelque 25 ans, Jean-Paul Gagné en est l’éditeur émérite depuis 2007. En plus de publier un commentaire hebdomadaire dans le journal et de tenir un blogue dans LesAffaires.com, il participe à l’organisation d’événements et représente le journal dans les milieux d’affaires. Il est aussi appelé à commenter l’actualité dans d’autres médias et à prononcer des conférences. Jean-Paul Gagné a consacré sa vie professionnelle au journalisme économique. Avant son entrée aux journal Les Affaires, qu’il a contribué à relancer pour en faire la principale publication économique du Québec, il a passé une douzaine d’années au quotidien Le Soleil, où il était journaliste économique et cadre à la rédaction. Jean-Paul Gagné est diplômé en économie et en administration. Il a reçu de nombreuses marques de reconnaissance, dont les prix Hermès et Gloire de l’Escolle de l’Université Laval, le prix Carrière en journalisme économique de la Caisse de dépôt et placement et Merrill Lynch et le Prix du livre d’affaires remis par Coop HEC Montréal et PricewaterhouseCoopers. Il siège au conseil d’administration d’organismes sans but lucratif.
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Gérer la crise de la COVID-19: d'abord, le courage (15.04.2020)

(Photo: Émilie Nadeau - Page Facebook officielle de François Legault)
ANALYSE. La crise de la COVID-19 bat son plein depuis déjà deux mois. Au moment d'écrire ces lignes (en politique et dans les pandémies, les choses peuvent changer rapidement), le trio de choc Legault-McCann- Arruda mérite à coup sûr toutes les louanges qui lui sont faites.
De fait, les observateurs soulignent sa performance impeccable sur tous les fronts : empathie, authenticité, leadership, esprit de décision, clarté et cohérence des messages et de la stratégie, efficacité des mesures... Il y a pourtant une qualité que je n'ai jamais vue mentionnée par ces observateurs. Il s'agit du courage.
Le vrai courage, ce n'était pas tant de prendre telle ou telle décision. C'était de prendre telle ou telle décision avant les autres. Le 12 mars, dès le lendemain de la déclaration officielle par l'Organisation mondiale de la santé que la COVID-19 était une pandémie, le Québec a interdit les rassemblements de plus de 250 personnes. Dès le 14 mars, le Québec a été la première province canadienne à déclarer l'état d'urgence sanitaire, alors qu'il n'y avait que 21 cas confirmés chez nous. Trois jours avant l'Ontario, l'Alberta et la Colombie-Britannique. Dans un cas de pandémie, trois jours, c'est une éternité.
Selon la présidente de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, Dre Diane Francoeur, à ce moment-là, «le Canada riait de nous [...] On trouvait qu'on exagérait.» Facile aujourd'hui de dire qu'il était évident de fermer les écoles, les commerces, etc. Mais ça ne l'était pas. Économiquement, psychologiquement, les mesures adoptées étaient coûteuses et allaient le devenir de plus en plus. Pour le premier ministre, le risque politique était énorme : celui de se faire accuser plus tard d'avoir paniqué et coûté inutilement une fortune aux Québécois. Le risque était décuplé par le fait que le Québec prenait des mesures plus hâtives et plus contraignantes que les autres territoires nord-américains.
François Legault n'était pas unique : d'autres décideurs politiques ont eu les mêmes avertissements de leurs experts. Il faut donc souligner le courage de François Legault d'avoir écouté les experts et d'avoir agi avec détermination, sans attendre les autres.
La communication, l'empathie, l'esprit de décision, la clarté, oui, tout cela est essentiel en temps de crise. Mais avant toute chose, il faut le courage. Le courage de ses convictions, le courage de faire ce qui n'est pas évident et son corollaire : le courage de se tromper, de l'admettre et de changer de stratégie pendant la crise. 

À PROPOS DE CE BLOGUE

Pendant plus de 20 ans, il a été président et chef de la direction de Rona. Sous sa gouverne, l'entreprise a connu une croissance soutenue et est devenue le plus important distributeur et détaillant de produits de quincaillerie, de rénovation et de jardinage au Canada. Après avoir accompagné un groupe d'entrepreneurs à l'École d'entrepreneurship de Beauce, Robert Dutton a décidé de se joindre à l'École des dirigeants de HEC Montréal à titre de professeur associé.
BORIS CAMBRELENG
Agence France-Presse
PARIS — La dissémination du coronavirus va brutalement freiner l'économie mondiale dont la croissance ne devrait pas dépasser 2,4% cette année dans le meilleur des cas, a averti lundi l'OCDE, tandis que le G7 et l'Eurogroupe se mobilisent.
L'organisation internationale a prévenu que le monde pourrait même connaître une récession lors du premier trimestre.
En novembre, l'OCDE estimait encore à 2,9% la hausse du produit intérieur brut (PIB) mondial cette année, un niveau qui était déjà le plus faible depuis la crise financière de 2008-2009.
L'OCDE, première grande institution internationale à publier une prévision d'impact économique de l'épidémie, précise que son scénario principal est celui d'une crise sanitaire atteignant son pic en Chine durant le premier trimestre 2020 et pour laquelle les foyers dans d'autres pays restent contenus.
Une épidémie plus durable, qui s'étendrait largement en Asie-Pacifique, en Europe et en Amérique du Nord, diviserait en revanche par deux la croissance mondiale cette année, qui pourrait alors tomber à 1,4%, avertit l'organisation. On assisterait dans ce cas à une contraction d'environ 3,75% du commerce mondial.
Pour éviter ce scénario catastrophique, les banquiers centraux et ministres des Finances du G7 s'entretiendront mardi par téléphone, afin de coordonner leur action face à l'impact du nouveau coronavirus. Selon le département américain au Trésor, cette réunion aura lieu à 12H00 GMT.
La croissance chinoise en-dessous de 5% 
Après la baisse la plus violente depuis 12 ans sur les indices des Bourses occidentales la semaine dernière, les marchés s'attendent à ce que les banques centrales montent au créneau, le président de la Réserve fédérale américaine ayant indiqué qu'il se tenait prêt si nécessaire.
Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau recommande pour sa part de ne pas «surréagir», jugeant la politique monétaire «déjà très accomodante».
La Banque des règlements internationaux (BRI) - la banque centrale des banques centrales - estime que le système financier est plus solide qu'en 2008, mais avertit que les espoirs de reprise rapide sont désormais «grossièrement irréalistes».
Car la Chine, moteur de l'économie mondiale, verra sa croissance ramenée à 4,9% cette année, si l'épidémie y atteint son pic avant fin mars. Et elle entraînera dans son sillage toutes les grandes économies, avertit l'OCDE.
Pour la zone euro, la croissance plafonnera à 0,8% et à 0,9% pour la France, tandis qu'elle sera nulle en Italie, principal foyer de COVID-19 en Europe. Le produit intérieur brut (PIB) allemand n'augmentera plus que de 0,3%.
Le Japon pâtit aussi sévèrement de la crise sanitaire avec une croissance ramenée à 0,2%, tandis que les États-Unis résistent mieux avec 1,9%.
«La contraction de la production en Chine a eu des effets dans le monde entier, témoignant de l'importance croissante de la Chine dans les chaînes d'approvisionnement mondiales et sur les marchés des matières premières», explique l'organisation internationale basée à Paris.
Une économie mondiale déjà fragile 
La Chine héberge aujourd'hui plus de 20% de l'industrie mondiale, contre moins de 8% en 2002, un an avant l'épidémie de SRAS, tandis que sa part dans le PIB mondial est passée de 6% à plus de 16%.
Dans le scénario le plus favorable de l'OCDE, la croissance mondiale devrait ensuite rebondir en 2021, à 3,3%. Elle prévient néanmoins que cela suppose une mise en oeuvre de ses recommandations de soutien ciblé aux entreprises et aux ménages.
Le coronavirus frappe au moment où la croissance mondiale se trouve déjà affaiblie par la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. Malgré l'accord trouvé au mois de janvier par les deux premières économies de la planète, «les droits de douane entre les deux pays demeurent nettement plus élevés qu'il y a deux ans», relève l'OCDE.
L'organisation a par ailleurs fortement revu en baisse la croissance de l'Inde, de 6,2% à 5,1% pour 2020, et de 6,4% à 5,6% pour 2021, en raison notamment d'un trop fort endettement des entreprises qui pèse sur l'investissement.
Enfin, la hausse du PIB au Royaume-Uni devrait plafonner à 0,8% en 2020 et 2021 même en cas d'accord de libre-échange avec l'UE, car «les obstacles non tarifaires pèseront probablement sur les exportations et la croissance de la production tout au long de 2021».

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AFFAIRES

3 mai 2020 20h25
HELEN MOKA
La Presse canadienne
L’Ordre des chimistes du Québec (OCQ) offre son aide aux entreprises québécoises qui ont choisi de convertir leur production pour répondre aux besoins créés par l’arrivée de la COVID-19.
La sortie de l’OCQ survient dans un contexte de pénurie de certains produits, comme le gel désinfectant pour les mains ou le désinfectant industriel pour les surfaces de bureaux ou autres objets.
En entrevue à La Presse canadienne dimanche, Michel Alsayegh, président de l’Ordre des chimistes du Québec, a assuré que l’objectif n’est pas de pointer du doigt des entreprises, mais bien de leur offrir du soutien et d’assurer la protection du public.
«Malgré le contexte d’urgence qui amène les entreprises à convertir leur production, celles-ci doivent garantir la qualité, l’efficacité et la sécurité du produit qu’elles fabriquent. Par exemple, quand vous allez utiliser le gel hydroalcoolique pour aseptiser vos mains, on va s’assurer qu’il ne soit pas irritant pour la peau», explique M. Alsayegh.

AFFAIRES

3 mai 2020 18h39
LAUREN KRUGEL
La Presse Canadienne
La pandémie de la COVID-19 a suscité une énorme demande pour les agents de sécurité, dont les descriptions de poste ont été élargies.
La section locale 333 des Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce dit que 1500 emplois en sécurité sont disponibles dans l’immédiat en Ontario. Ce sont dans plusieurs cas des emplois bien rémunérés.
Le secrétaire-trésorier du syndicat, Jeff Ketelaars, dit toutefois que les candidats ne peuvent pas passer de tests pour obtenir un permis, étant donné la fermeture des bureaux du gouvernement.
Il a écrit au premier ministre Doug Ford pour lui demander une solution de rechange comme un système en ligne temporaire, mis en place au Québec.
«Il y a beaucoup de Canadiens qui préféreraient aider la collectivité et protéger leurs quartiers et leurs proches, au lieu de rester à la maison», a déclaré M. Ketelaars.
Il a ajouté que d’autres membres du syndicat mis à pied par l’établissement où ils travaillaient veulent intégrer le secteur de la sécurité mais ne le peuvent pas, tant que la question des permis n’est pas réglée.
M. Ketelaars reconnaît toutefois que les agents ne gagnent souvent que le salaire minimum et que dans bien des cas, ce n’est pas avantageux de rechercher ces emplois, car l’aide financière d’Ottawa est équivalente.
Et la pandémie a accru le stress que vivent les agents, ajoute-t-il.

AFFAIRES

3 mai 2020
AFP
Agence France-Presse
Le patron de Southwest Airlines, l’une des principales compagnies aériennes américaines, a estimé dimanche que l’on pouvait de nouveau voler en toute sécurité, tout en notant une reprise du trafic aérien, quasi paralysé par la pandémie depuis le mois de mars.  
Interrogé sur CBS si l’on pouvait à nouveau prendre l’avion sans danger, Gary Kelly a répondu : «Oui, on peut».  
Il a énuméré toutes les précautions prises par sa compagnie, comme le port du masque obligatoire pour les passagers et l’équipage, le nettoyage en profondeur des appareils ou encore en évitant de remplir tous les sièges.   
Pour le PDG, «il n’y a pas plus de risque à être à bord d’un avion qu’ailleurs». « Si vous tenez compte de toutes les mesures que nous prenons, c’est un environnement aussi sûr que n’importe quel autre», a-t-il insisté.
Il estime aussi que le pire est passé.

AFFAIRES

3 mai 2020 Mis à jour le 4 mai 2020 à 0h10
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COVID-19: l’aide financière, un effort colossal pour Ottawa

JORDAN PRESS
La Presse Canadienne
OTTAWA — Le 18 mars, le premier ministre Justin Trudeau a présenté un programme de sauvetage de 82 milliards, voulant atténuer les conséquences économiques de la crise de la COVID-19.
La pandémie frappait déjà durement le Canada : écoles et lieux de travail fermés, employés mis à pied ou voyant leurs horaires considérablement réduits.
Deux jours auparavant, 71 000 demandes d’indemnisation avaient été déposées au système d’assurance-emploi — fracassant le précédent record de 38 000 en un seul jour établi pendant la crise financière mondiale, il y a un peu plus de dix ans.
Le jour où M. Trudeau a annoncé le plan, 87 000 réclamations ont été déposées, près de 10 fois le volume quotidien habituel de la mi-mars.
Traiter les réclamations de la manière habituelle prendrait des mois.
En moins d’une heure, des séances d’information ont été organisées à l’intention des principaux ministres et du greffier du Conseil privé.
L’idée était de répandre un large filet, puis de l’élargir pour englober plus de gens.
Le système assurant les prestations d’assurance-emploi date de plus de 40 ans et a subi une multitude de changements. Il est fragile et a besoin d’être remplacé. Si on modifiait trop son fonctionnement, on risquait un désastre.
L’idée de verser les prestations via l’assurance-emploi a donc été écartée.
L’Agence du revenu du Canada a été appelée à élaborer un système de livraison, car elle traite des millions de déclarations de revenus chaque année.
On s’est tourné vers l’automatisation pour limiter le travail manuel, qui augmenterait les délais de traitement et de paiement.
Emploi et Développement social Canada (EDSC) a rendu disponibles 3000 ordinateurs portables pour les employés ayant reçu l’ordre de travailler à la maison — c’est maintenant plus près de 7000 — et a augmenté la bande passante.
Cette semaine, il y avait 19 500 utilisateurs distants sur le réseau, permettant au système de fonctionner principalement depuis leur domicile, en plus de ceux qui étaient encore au bureau.
Au début de la semaine du 23 mars, une nouvelle loi était en cours d’élaboration et un budget était mis en place : les dépenses augmentaient avec une prestation d’urgence, plutôt que deux.
À la fin mars, avant le début des prestations d’urgence, le gouvernement avait environ 2,2 millions de demandes d’assurance-emploi. Aujourd’hui, plus de sept millions de personnes, plus du tiers de la main-d’œuvre, en bénéficient.
Il y a eu des heurts :
·         des paiements en double pour ceux qui ont présenté une demande d’assurance-emploi, puis qui ont également présenté une demande de PCU.
·         des femmes enceintes dont les dossiers d’assurance-emploi n’ont pas encore migré vers la PCU.
·         des mères célibataires ne pouvant se qualifier parce que la baisse de leurs pensions alimentaires pour enfants ne sont pas comptées dans le calcul du revenu.
Le premier a été corrigé et les deux autres le seront, selon le gouvernement, bien que le système comptable archaïque rende la tâche plus difficile.
Il y a des heures d’attente pour rejoindre le centre d’appel de la PCU, pour lequel on a dû former 1500 bénévoles d’EDSC.
«Nos fonctionnaires font tout ce qu’ils peuvent pour assurer un service rapide, a déclaré le ministre du Développement social, Ahmed Hussen. Le contexte est sans précédent au niveau du nombre de demandes.»
Le gouvernement surveille comment la PCU de 35 milliards interagit avec un programme de subventions salariales de 73 milliards, qui achemine de l’argent par le biais des employeurs pour aider à garder les gens sur la liste de paie.
Ottawa se penche notamment sur la façon dont un travailleur passe d’un programme à l’autre, pour éviter que les paiements se fassent en double.
«Nous savions que ça devait fonctionner ensemble. Nous ne disons pas après coup,’oh non, il faut s’assurer que ça s’emboîte’», a dit la ministre de l’Emploi, Carla Qualtrough.

AFFAIRES

2 mai 2020 Mis à jour le 3 mai 2020 à 0h27



L'EST DU QUÉBEC

1er mai 2020 Mis à jour le 2 mai 2020 à 3h05
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COVID-19

2 mai 2020 0h51 Mis à jour à 1h33
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Le festival Québec Exquis veut assurer la relance des restaurateurs locaux

JUDITH DESMEULES
Le Soleil
Alors que le Québec recommencera tranquillement à tourner, les restaurateurs et producteurs n’ont pas encore le feu vert pour retrouver leurs activités habituelles. Plus la crise sera longue, plus le retour sera difficile. Le festival gourmand Québec Exquis! lance une campagne de financement participatif afin d’aider la relance des commerces de la région.
L’objectif premier est de soutenir les restaurateurs et acteurs agroalimentaires de la région de la Capitale-Nationale. Cependant, pour chaque dollar amassé, Desjardins versera un dollar à Moisson Québec jusqu’à concurrence de 25 000$. Si l’objectif est atteint, l’organisme pourra servir 75 000 repas ou remettre plus de 325 000 $ en denrées alimentaires dans la communauté.
Quand «la crise a frappé de plein fouet», la majorité des restaurants de Québec Exquis! n’avait pas d’offres de livraison ni de commandes pour emporter. Tous des restaurants locaux qui voyaient leurs activités arrêter.
«De nos 30 restaurants, ce sont 80 % qui ont fermé temporairement. Et pour les acteurs agroalimentaires québécois, c’est un milieu de proximité, les restaurants demeurent leur première tribune, le coup a été vertical. Le resto ne peut plus opérer et le producteur devient inexistant. Certains ont pu moduler leur offre, et c’est tant mieux. Mais il reste qu’une multitude de restaurants ne rouvriront jamais», se désole Vincent Lafortune.
Il ajoute que bien que tous les secteurs soient impactés par cette pandémie, le domaine de la restauration et de l’agroalimentaire encaisse un énorme choc.
Un projet de relance
«Les sommes récoltées seront remises aux établissements touchés afin de leur permettre de retomber sur leurs pieds plus rapidement, une fois la crise passée. En échange d’une contribution au Fonds de soutien QCXKI, les donateurs se mériteront des privilèges exquis (bookzine de recettes, panier 100 % local, support à son restaurant favori, etc.), ainsi que la fierté de contribuer de façon directe à soutenir leurs établissements préférés et leur communauté», explique le fondateur du festival.
«Un des gros impacts de la crise, c’est l’insécurité alimentaire. Quelqu’un qui n’aurait jamais pensé avoir recours aux banques alimentaires doit finalement se tourner vers elles. Il s’agit d’une belle combinaison de soutien.»
Québec Exquis! s’est associé à La Ruche pour la campagne de financement participatif, il est possible de donner sur la page Web de «Ensemble, soutenons nos restaurateurs et producteurs locaux».
Comme le festival Québec Exquis! se veut un projet collectif, tout support, aide, contribution et idée sont les bienvenus via la boîte courriel QCXKI@exquis.ca.

AFFAIRES

1er mai 2020 21h22 Mis à jour à 22h05
OLIVIER BOSSÉ
Le Soleil
«Que ce soit du canola ou que ce soit des porcs qui sont produits ici, qui sont transformés aux États-Unis et qu’on mange ici. Ça traverse la frontière d’une façon extrêmement importante. Et des fois, deux pis trois fois, le même produit! Comme si c’était un seul pays, ni plus ni moins.»
Mais plus facile à dire qu’à faire, constate Mme Bibeau.
«L’industrie agroalimentaire s’est développée à travers les années de façon extrêmement intégrée, particulièrement avec les Américains», a-t-elle affirmé en entrevue au Soleil, cette semaine.
«Ce n’est vraiment pas évident de dire : “OK, on va diminuer cette intégration-là de nos marchés.” Ça fait tellement longtemps que ça se développe comme ça! Ce serait certainement un défi si c’était notre souhait. Mais la situation actuelle nous fait réaliser qu’on peut faire plus pour être plus autonomes à certains égards et il faut trouver le juste équilibre.»
Juste équilibre de la sécurité alimentaire internationale. Où nous dépendons de certains pays dans certains secteurs, mais d’autres pays dépendent de nous dans d’autres secteurs.
Gros défis avant l’avion
Notre industrie agricole dépend des travailleurs étrangers temporaires, qui seront moins nombreux dans les champs de l’île d’Orléans, de Portneuf et d’ailleurs, cet été.
Le Canada accueille d’ordinaire 60 000 travailleurs agricoles venus d’autres pays chaque été, surtout en provenance du Mexique et du Guatemala. Contingent inévitablement réduit cette année. Juste pour avril, même si les démarches administratives avaient été effectuées avant la crise, leur nombre est passé de 13 000 à 11 000.
«Pour les suivants, il y a des défis pour l’obtention des papiers, confirme la ministre Bibeau. Le transport au Guatemala est plus difficile et il y a des défis administratifs avant d’embarquer dans l’avion. On redouble d’efforts et de créativité pour que ça fonctionne. Il y a aussi des travailleurs qui choisissent de traverser cette crise avec leur famille dans leur pays, donc ils ne viennent pas tous.»
La semaine dernière, M. Legault invitait les Québécois devenus sans emploi à cause de la COVID-19 à aller travailler à la ferme. Comme lui ramassait des fraises «quand j’étais jeune, au collège Macdonald, à Sainte-Anne-de-Bellevue». «On veut un Québec qui est plus autonome pour sa nourriture. Ça veut dire qu’il faut avoir plus de monde dans nos fermes, dans nos champs», en avait appelé le premier ministre provincial.
Le Nouveau-Brunswick est allé jusqu’à interdire l’entrée de travailleurs étrangers temporaires sur son territoire jusqu’à nouvel ordre, cette semaine.
AFFAIRES

1er mai 2020 19h48
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Pandémie et concurrence: Amazon sous la loupe [PHOTOS] 

AFP
Agence France-Presse
NEW YORK — Les employés américains d'Amazon, de sa filiale de supermarchés Whole Foods ou de services de livraisons de supermarchés étaient appelés à faire grève vendredi, profitant du 1er mai pour dénoncer des employeurs accusés de ne pas suffisamment les protéger face à la pandémie.
Devant l'entrepôt d'Amazon de Staten Island, à New York, ils étaient une quinzaine à manifester à la mi-journée. Parmi eux, une poignée d'employés du géant des ventes en ligne, mais aussi des salariés des transports en commun ou des infirmières, masqués et armés de pancartes témoignant de leur «solidarité».
«Nous voulons qu'ils ferment ce bâtiment, nous voulons qu'ils le nettoient, et qu'ils le rouvrent quand il sera prêt, mais seulement quand tout aura été nettoyé et que les employés se sentiront en sécurité», a déclaré à l'AFP Derrick, un employé d'Amazon.

1er mai 2020 Mis à jour le 2 mai 2020 à 5h00


AFFAIRES

1er mai 2020 15h45
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LA PRESSE CANADIENNE
OTTAWA — L’ancien premier sous-gouverneur de la Banque du Canada Tiff Macklem est de retour à la banque centrale pour succéder à son gouverneur actuel, Stephen Poloz, dont le mandat de sept ans prendra fin au début juin.
M. Macklem avait quitté la banque en 2014 et occupait depuis le poste de doyen de l’École de gestion Rotman de l’Université de Toronto.
Le ministre des Finances, Bill Morneau, a affirmé vendredi que M. Macklem apporterait à la banque centrale un leadership et une expertise «inestimables», alors qu’elle traverse la crise économique inédite.
La banque contrôle la masse monétaire du pays et tente de soutenir la croissance économique et la stabilité, tout en gardant l’inflation le plus près possible de sa cible idéale.
En outre, les déclarations du gouverneur au sujet de l’économie et du système financier définissent les tendances et ont une incidence sur les marchés.
L’autre principale candidate pour le poste était Carolyn Wilkins, l’actuelle numéro deux de la banque centrale.
M. Macklem était le premier sous-gouverneur de la Banque du Canada et considéré comme l’un des meilleurs candidats pour devenir gouverneur en 2013, mais il a été ignoré au profit de M. Poloz.
M. Poloz a affirmé qu’il quitterait la banque centrale avec une «joie mêlée de tristesse», mais il a estimé que la banque centrale serait «en bonnes mains» lorsque M. Macklem prendra officiellement le relais.

AFFAIRES

30 avril 2020 19h24
LA PRESSE CANADIENNE
CALGARY — L’Association des services pétroliers du Canada (ASPC) a révisé à la baisse ses prévisions de forage au Canada pour 2020, qui atteignent désormais 3100 puits de pétrole et de gaz naturel, un creux record de près de 50 ans, soit depuis que 2900 puits ont été forés en 1972.
Selon la chef de la direction par intérim de l’ASPC, Elizabeth Aquin, des dépenses en immobilisations totalisant plus de 7 milliards $ ont été annulées dans le secteur de l’énergie jusqu’à maintenant cette année, en raison du plongeon de la demande attribuable aux mesures de lutte contre la pandémie de COVID-19 et à un excédent d’approvisionnement lié à une guerre des prix du pétrole entre la Russie et l’Arabie Saoudite.

AFFAIRES

30 avril 2020 19h09
COLIN PERKEL
La Presse Canadienne
TORONTO — Touchés par les mesures mises en place contre la pandémie, qui ont étouffé l’industrie des voyages et immobilisé une grande partie de l’aviation commerciale mondiale, les aéroports du Canada prévoient être privés de revenus d’environ 2 milliards $ cette année.
L’isolement des voyageurs potentiels, la fermeture des frontières et les annulations de vols ont entraîné une baisse abrupte de la demande de billets d’avion et, par extension, des services aéroportuaires.

TECHNO

30 avril 2020 10h39
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Le CUSM teste un robot de désinfection aux rayons UV [VIDÉO]

JEAN-BENOIT LEGAULT
La Presse canadienne
MONTRÉAL — L'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) procédera au cours des prochains jours à la toute première évaluation d'un robot de désinfection par rayons UV jamais réalisée au Canada, a appris en primeur La Presse canadienne.
Le robot sera ensuite testé ailleurs, notamment au CHUM et dans des CHSLD, avant qu'une décision finale d'achat ne soit prise.
«On va tester la mobilité, s'il est capable d'aller dans nos chambres, dans tous les coins, si la lumière UV peut toucher toutes les parties de la chambre, et en plus si le robot est capable d'entrer dans les salles de bain (privées des chambres) et complètement les désinfecter», a expliqué le directeur exécutif et chef de la direction scientifique de l'IR-CUSM (par intérim), le docteur Bruce Mazer.
Le robot peut aussi être utilisé pour désinfecter une salle d'opération. Son efficacité sera également mise à l'essai sur différents objets, comme des draps, des civières et même des masques N95.
Les rayons UV-C sont en mesure de tuer les pathogènes sur les surfaces et dans l'air, mais des précautions doivent être prises pour assurer la sécurité des humains.

AFFAIRES

29 avril 2020 Mis à jour le 30 avril 2020 à 5h00
AFP
Agence France-Presse
NEW YORK — Elon Musk, le fantasque patron de Tesla, a qualifié mercredi de «fasciste» le prolongement du confinement pour endiguer la propagation de la COVID-19, maladie causée par le nouveau coronavirus.
«Le prolongement du confinement [...] emprisonne de force les gens chez eux, contre leurs droits constitutionnels, c’est mon opinion. C’est violer les libertés des individus de manière horrible et injuste», a-t-il déclaré, interrogé sur l’impact financier de la crise sanitaire sur les entreprises lors de la conférence téléphonique d’analyse des résultats trimestriels de Tesla.
«C’est scandaleux! C’est un scandale. Ça va faire un grand mal [aux entreprises], pas seulement à Tesla», s’est-il emporté.
M. Musk, connu pour ses déclarations tapageuses, a par la suite profité d’une question sur une éventuelle politique de grands travaux, pour enfoncer le clou.
«Dire aux gens qu’ils ne peuvent pas quitter leurs maisons et qu’ils seraient arrêtés s’ils le faisaient, c’est fasciste. Ce n’est pas démocratique. Ce n’est pas la liberté. Rendez aux gens leur satanée liberté», a-t-il tempêté dans son traditionnel ton monocorde.
«Libérez l’Amérique maintenant!»
Un peu plus tôt, le dirigeant, considéré par de nombreux observateurs comme un visionnaire, avait joint sa voix à celles d’hommes d’affaires appelant à la fin du confinement.
«Libérez l’Amérique maintenant!», a-t-il notamment tweeté.
La colère d’Elon Musk intervient après le prolongement du confinement en Californie et notamment à Fremont, ville abritant l’usine américaine de Tesla près de San Francisco.
Tesla avait accepté à contrecœur de fermer celle-ci le 19 mars dernier et souhaitait la rouvrir le 4 mai.

AFFAIRES

29 avril 2020 21h26
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JULIEN ARSENAULT
La Presse canadienne
MONTRÉAL — Dans la tourmente en raison de la pandémie de COVID-19, Airbus estime néanmoins que l’A200 — l’ancienne C-Series de Bombardier — est très bien adapté pour le marché une fois la crise terminée.
Bien que le programme soit toujours déficitaire, l’avionneur européen y est toujours aussi engagé, a expliqué mercredi son président et chef de la direction, Guillaume Faury, à l’occasion d’une conférence téléphonique visant à discuter des résultats du premier trimestre qui s’est soldé par une perte de 515 millions $US et des revenus en baisse de 15 %, à 11,5 milliards $US.
«Je pense que l’A220 était, est et demeurera un excellent produit, nous y sommes très attachés, a-t-il souligné. Je crois qu’il est très adapté à l’après-crise de la COVID-19 et je suis très heureux que nous ayons effectué cet investissement il y a deux ans.»
Selon M. Faury, plusieurs transporteurs pourraient opter pour des appareils de moins grande taille une fois que les effets de la pandémie se seront atténués, ajoutant que les modèles A220 — qui peuvent transporter de 100 à 150 passagers — et la famille A321 étaient bien positionnés.
Airbus compte 529 commandes pour l’ex-C-Series et huit appareils ont été livrés à trois clients pendant le premier trimestre, selon ce qui a été expliqué au cours de la conférence téléphonique. Toutefois, en raison de la situation actuelle, on repoussera l’accélération de la cadence à Mirabel, où l’on continuera à assembler quatre appareils par mois. L’an dernier, 48 appareils étaient sortis de l’usine.
Le directeur du groupe d’études en management des entreprises en aéronautique à l’UQAM, Mehran Ebrahimi, n’a pas été étonné par les commentaires de M. Faury. À son avis, les problèmes qui affligent la famille d’avions 737 Max de Boeing ainsi que l’échec récent de l’alliance entre l’avionneur américain et Embraer — propriétaire de la famille d’avions E2, qui sont des concurrents directs de l’A220 — profiteront à Airbus.
«Tous les projets de développement prévus dans l’acquisition d’Embraer par Boeing pour venir concurrencer l’A220 tombent à l’eau, a expliqué l’expert en entrevue. C’est pour cette raison que M. Faury adopte un ton rassurant.»

ALIMENTATION

29 avril 2020 18h47
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La COVID-19 profitable à Loblaw... pour l’instant

ALEKSANDRA SAGAN
La Presse Canadienne
Le plus grand épicier du Canada s’attend à subir des «pressions financières» à l’avenir, à mesure que les habitudes d’achat des clients changeront et que les coûts augmenteront pendant la pandémie de COVID-19.
Les Compagnies Loblaw ont enregistré récemment une augmentation de leurs ventes, tout comme les autres grands épiciers du Canada — Metro et Empire —, car les clients ont fait des provisions d’aliments en préparation à leur confinement à la maison et à la fin de leurs sorties au restaurant.
Le premier trimestre de la société «était l’histoire de 14 jours», a affirmé la présidente, Sarah Davis, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes mercredi après que Loblaw, qui détient les épiceries Loblaw et les pharmacies Shoppers Drug Mart (les chaînes Provigo et Pharmaprix au Québec), a publié ses plus récents résultats trimestriels.
Loblaw a observé «une ruée vers le commerce de détail» lorsque les mesures pour combattre la pandémie du coronavirus ont été annoncées, a-t-elle expliqué, notant que le nombre de clients et la taille du panier avaient quadruplé et que le trafic de ses activités en ligne avait triplé.
Le directeur financier, Darren Myers, a indiqué qu’au cours des deux semaines qui ont pris fin le 21 mars, Loblaw avait vu les ventes de ses épiceries augmenter d’environ 44 %. Les ventes des produits pharmaceutiques ont augmenté de 26 %, tandis que celles des autres produits vendus en pharmacie ont bondi de 42 %.
Loblaw calcule que la pandémie a généré des revenus supplémentaires de 751 millions $ au cours du trimestre, a-t-il précisé.
Avenir difficile à prévoir
Les points positifs ont été partiellement contrebalancés par l’augmentation des coûts d’exploitation liés au coronavirus, qui ont commencé à augmenter vers la fin du premier trimestre.
«Il est très difficile de prédire comment les ventes évolueront», a affirmé M. Myers, notant que la société s’attendait, par exemple, à une possible diminution des catégories de dépenses discrétionnaires.
«Depuis le début du deuxième trimestre, nous avons connu un changement prononcé dans la trajectoire de nos ventes.»
Au cours des cinq premières semaines du deuxième trimestre, les ventes de produits alimentaires ont augmenté d’environ 10 %, a-t-il dit, mais les ventes de médicaments ont diminué d’environ 6 %.

AFFAIRES

29 avril 2020 18h16
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LA PRESSE CANADIENNE
AFP
Agence France-Presse
La Bourse de New York a terminé en forte hausse mercredi, soutenue par les résultats encourageants d’un traitement de la biotech Gilead Sciences contre le coronavirus et le soutien continu de la Banque centrale américaine.
Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, est monté de 2,21 %, à 24 633,86 points et le NASDAQ, à forte coloration technologique, de 3,57 % à 8914,71 points.
L’indice élargi S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, a pris 2,66 % à 2939,51 points.
La Bourse de Toronto a bondi de plus de 400 points pour clôturer à un sommet de près de huit semaines, soutenue par le secteur de l’énergie, même si les producteurs affichaient de lourdes pertes et réduisaient leur production.
L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois s’est emparé de 429,82 points pour terminer la journée avec 15 228,11 points.
Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 71,83 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de 71,54 cents US de la veille.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a progressé de 2,72 $US à 15,06 $US le baril, tandis que celui de l’or a cédé 8,80 $US à 1713,40 $US l’once. Le prix du cuivre a pour sa part grimpé de 2,5 cents US à 2,37$ US la livre.
Les indices américains ont, dès le début de la séance, profité de la publication par Gilead Sciences (+5,68 %) de résultats préliminaires positifs d’un grand essai clinique avec son antiviral expérimental remdesivir.
«Un effet positif»
«Les données montrent que le remdesivir a un effet clair, significatif et positif pour réduire le temps de rétablissement» des malades du nouveau coronavirus Sars-Cov-2, a déclaré par la suite Anthony Fauci, directeur de l’Institut des maladies infectieuses, dans le bureau Ovale de la Maison-Blanche.
La biotech s’est toutefois montrée prudente, rappelant que «le remdesivir n’était ni agréé ni approuvé nulle part dans le monde et n’avait pas prouvé sa sécurité ou son efficacité pour le traitement de la COVID-19.»
La revue médicale The Lancet a aussi publié les résultats non concluants d’une plus petite étude menée dans dix hôpitaux de Wuhan en Chine.
Mais ces annonces offrent aux investisseurs «comme une lumière au bout du tunnel», estime Shawn Cruz de TD Ameritrade.  
Ils «ressentent qu’il va y avoir une fin à toute cette situation […] et pensent déjà au quatrième trimestre, qui sera meilleur que le deuxième», renchérit Art Hogan de National Holdings.
Ces potentielles avancées médicales ont de fait éclipsé l’annonce d’une chute de 4,8 % du PIB américain au premier trimestre en rythme annuel, selon une estimation préliminaire du département du Commerce.
Cette baisse, due à l’arrêt de l’activité économique de la première puissance mondiale pour endiguer le coronavirus, met fin à une décennie de croissance pour les États-Unis.
Et la situation ne devrait pas s’améliorer au deuxième trimestre, qui pourrait connaître un recul encore plus important.
L’économie américaine va «probablement chuter à un rythme sans précédent au deuxième trimestre», a même prévenu en cours de séance le président de la Banque centrale américaine Jerome Powell.
Mais pour assurer une reprise « aussi robuste que possible », l’institution utilisera « de manière agressive » tous les outils à sa disposition, a-t-il ajouté.  

ALIMENTATION

29 avril 2020 Mis à jour le 30 avril 2020 à 0h52
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AFP
Agence France-Presse
OTTAWA — Le premier ministre Justin Trudeau a dit mercredi suivre avec «intérêt et inquiétude» les difficultés des producteurs de viande au Canada, où McDonald’s a décidé d’acheter du bœuf à l’étranger notamment après la fermeture d’une usine canadienne touchée par le coronavirus.
«Il est important d’assurer l’approvisionnement alimentaire des Canadiens partout au pays et nous surveillons avec intérêt et inquiétude certaines des questions auxquelles font face les producteurs de viande et la chaîne d’approvisionnement de l’industrie agricole», a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse quotidienne.
Il a été demandé à M. Trudeau s’il comptait imiter le président américain Donald Trump et forcer certains abattoirs du pays à demeurer ouverts pendant la pandémie.
Il n’a pas répondu directement, affirmant l’importance d’assurer à la fois le bon fonctionnement de la chaîne d’approvisionnement alimentaire et «la sécurité des travailleurs le long de cette chaîne».
La filiale canadienne du géant américain McDonald’s a annoncé mardi qu’elle devait temporairement renoncer à son engagement de «servir du bœuf canadien à 100 %» et commencer à en importer de l’étranger.
Cette décision a été prise en raison «des répercussions sans précédent» de la COVID-19 sur la chaîne d’approvisionnement en bœuf canadien, a précisé McDonald’s Canada dans un communiqué.
Usine infectée
La chaîne de restauration rapide a invoqué les «capacités de transformation limitées» de ses fournisseurs, en raison notamment de la fermeture temporaire d’une usine de la province de l’Alberta infectée par le coronavirus.
Un employé de cette usine, qui assure à elle seule le tiers de la production canadienne de bœuf, est mort du coronavirus et des centaines d’autres ont été contaminés, selon la chaîne publique CBC.
Le Canada a dépassé mercredi la barre des 3000 morts liés à l’épidémie de coronavirus, avec 3054 décès et plus de 50 000 cas confirmés en milieu de journée.
Les 5 nouvelles de la journée qu’il ne fallait pas rater

« Le communisme n'est pour nous ni un état qui doit être créé, ni un idéal sur lequel la réalité devra se régler. Nous appelons communisme le mouvement réel qui abolit l'état actuel. Les conditions de ce mouvement résultent des prémisses actuellement existantes.
Du reste, la masse d'ouvriers qui ne sont qu'ouvriers — force de travail massive, coupée du capital ou de toute espèce de satisfaction même bornée — suppose le marché mondial; comme le suppose aussi du coup, du fait de la concurrence, la perte de ce travail en tant que source assurée d'existence, et non plus à titre temporaire.
Les pensées de la classe dominante sont aussi, à toutes les époques, les pensées dominantes, autrement dit la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est aussi la puissance dominante spirituelle. La classe qui dispose des moyens de la production matérielle dispose, du même coup, des moyens de la production intellectuelle, si bien que, l'un dans l'autre, les pensées de ceux à qui sont refusés les moyens de production intellectuelle sont soumises du même coup à cette classe dominante. Les pensées dominantes ne sont pas autre chose que l'expression idéale des rapports matériels dominants, elles sont ces rapports matériels dominants saisis sous forme d'idées, donc l'expression des rapports qui font d'une classe la classe dominante; autrement dit, ce sont les idées de sa domination. Les individus qui constituent la classe dominante possèdent, entre autres choses, également une conscience, et en conséquence ils pensent; pour autant qu'ils dominent en tant que classe et déterminent une époque historique dans toute son ampleur, il va de soi que ces individus dominent dans tous les sens et qu'ils ont une position dominante, entre autres, comme êtres pensants aussi, comme producteurs d'idées, qu'ils règlent la production et la distribution des pensées de leur époque; leurs idées sont donc les idées dominantes de leur époque. Prenons comme exemple un temps et un pays où la puissance royale, l'aristocratie et la bourgeoisie se disputent le pouvoir et où celui-ci est donc partagé; il apparaît que la pensée dominante y est la doctrine de la division des pouvoirs qui est alors énoncée comme une "loi éternelle". »  (Marx-Engels, www.marxisme.fr)
Admettons que, dans la manière de concevoir la marche de l'histoire, on détache les idées de la classe dominante de cette classe dominante elle-même et qu'on en fasse une entité. Mettons qu'on s'en tienne au fait que telles ou telles idées ont dominé à telle époque, sans s'inquiéter des conditions de la production ni des producteurs de ces idées, en faisant donc abstraction des individus et des circonstances mondiales qui sont à la base de ces idées. On pourra alors dire, par exemple, qu'au temps où l'aristocratie régnait, c'était le règne des concepts d'honneur, de fidélité, etc., et qu'au temps où régnait la bourgeoisie, c'était le règne des concepts de liberté, d'égalité, etc. Ces “concepts dominants” auront une forme d'autant plus générale et généralisée que la classe dominante est davantage contrainte à présenter ses intérêts comme étant l'intérêt de tous les membres de la société. En moyenne, la classe dominante elle même se représente que ce sont ses concepts qui règnent et ne les distingue des idées dominantes des époques antérieures qu'en les présentant comme des vérités éternelles. C'est ce que s'imagine la classe dominante elle-même dans son ensemble. Cette conception de l'histoire commune à tous les historiens, tout spécialement depuis le XVIII° siècle, se heurtera nécessairement à ce phénomène que les pensées régnantes seront de plus en plus abstraites, c'est-à-dire qu'elles affectent de plus en plus la forme de l'universalité. En effet, chaque nouvelle classe qui prend la place de celle qui dominait avant elle est obligée, ne fût-ce que pour parvenir à ses fins, de représenter son intérêt comme l'intérêt commun de tous les membres de la société ou, pour exprimer les choses sur le plan des idées : cette classe est obligée de donner à ses pensées la forme de l'universalité, de les représenter comme étant les seules raisonnables, les seules universellement valables. Du simple fait qu'elle affronte une classe, la classe révolutionnaire se présente d'emblée non pas comme classe, mais comme représentant la société tout entière, elle apparaît comme la masse entière de la société en face de la seule classe dominante [42]. Cela lui est possible parce qu'au début son intérêt est vraiment encore intimement lié à l'intérêt commun de toutes les autres classes non-dominantes et parce que, sous la pression de l'état de choses antérieur, cet intérêt n'a pas encore pu se développer comme intérêt particulier d'une classe particulière. De ce fait, la victoire de cette classe est utile aussi à beaucoup d'individus des autres classes qui, elles, ne parviennent pas à la domination; mais elle l'est uniquement dans la mesure où elle met ces individus en état d'accéder à la classe dominante. Quand la bourgeoisie française renversa la domination de l'aristocratie, elle permit par là à beaucoup de prolétaires de s'élever au-dessus du prolétariat, mais uniquement en ce sens qu'ils devinrent eux-mêmes des bourgeois. Chaque nouvelle classe n'établit donc sa domination que sur une base plus large que la classe qui dominait précédemment, mais, en revanche, l'opposition entre la classe qui domine désormais et celles qui ne dominent pas ne fait ensuite que s'aggraver en profondeur et en acuité. Il en découle ceci : le combat qu'il s'agit de mener contre la nouvelle classe dirigeante a pour but à son tour de nier les conditions sociales antérieures d'une façon plus décisive et plus radicale que n'avaient pu le faire encore toutes les classes précédentes qui avaient brigué la domination.


VII ­ LE BILAN DU PLAN QUINQUENNAL EN QUATRE ANS DANS LE DOMAINE DE LA LUTTE CONTRE LES DEBRIS DES CLASSES ENNEMIES

« L’accomplissement du plan quinquennal dans l’industrie, l’agriculture et le commerce nous a permis d’affermir le socialisme dans toutes les sphères de l’économie nationale, après en avoir chassé les éléments capitalistes.
A quoi cela devait-il aboutir pour les éléments capitalistes, et à quoi cela a-t-il abouti effectivement ?
A ceci que les derniers débris des classes expirantes ont été délogés : les industriels et leur valetaille, les commerçants et leurs suppôts, les ci-devant nobles et les popes, les koulaks et leurs complices, les anciens officiers blancs et ouriadniks, les anciens policiers et gendarmes, les intellectuels bourgeois, chauvins de tout poil, et tous les autres éléments antisoviétiques.
Délogés et dispersés à travers l’U.R.S.S., ces ci-devant sont venus s’insinuer dans nos usines et fabriques, dans nos institutions et nos organisations commerciales, dans nos entreprises de transports par fer et par eau, et surtout dans les kolkhoz et les sovkhoz. Il s’y sont insinués et réfugiés, affublés du masque d’«ouvriers» et de «paysans» ; certains d’entre eux se sont même faufilés dans le Parti.
Et ils font du tort, tant qu’ils, peuvent, en poussant sournoisement leurs sapes. Ils mettent le feu aux entrepôts et brisent les machines.
Vol et pillage dans les fabriques et usines, vol et pillage des marchandises sur les chemins de fer, vol et pillage dans les dépôts et entreprises de commerce, surtout vol et pillage dans les sovkhoz et les kolkhoz.
Pour organiser les pillages, ils exploitent les habitudes et lessurvivances de l’esprit de propriété chez les kolkhoziens, hier encore
paysans individuels, aujourd’hui membres de kolkhoz. En votre qualité de marxistes, vous devez savoir que la conscience des hommes retarde dans son développement sur leur situation réelle.
Par leur situation les kolkhoziens ne sont plus des paysans individuels ; ils sont des collectivistes.
Tout autre est la légalité révolutionnaire de nos jours. La légalité révolutionnaire de nos jours a sa pointe dirigée, non contre les excès du communisme de guerre, qui ont disparu il y a beau temps, mais contre les voleurs et les saboteurs dans l’économie sociale, contre les apaches et les dilapidateurs de la propriété sociale.
Le principal souci de la légalité révolutionnaire de nos jours, c’est, par conséquent, la sauvegarde de la propriété sociale, et pas autre chose.
Voilà pourquoi la lutte pour la sauvegarde de la propriété sociale, la lutte par tous les moyens et toutes les mesures que les lois du pouvoir des Soviets mettent à notre disposition constitue une des tâches essentielles du Parti.
Une dictature du prolétariat, forte et puissante, voilà ce qu’il nous faut maintenant pour réduire en poussière les derniers débris des classes expirantes et briser leurs machinations de filous.
On ne peut dire que les ci-devant puissent changer quelque chose, par leurs machinations de saboteurs et de filous, à la situation actuelle de l’U.R.S.S. Ils sont trop faibles et impuissants pour tenir tête aux dispositions du pouvoir des Soviets.
Mais si nos camarades ne s’arment pas de vigilance révolutionnaire et n’abandonnent pas leur placidité de philistins devant le vol et la dilapidation de la propriété sociale, les ci-devant peuvent causer bien du tort.Il ne faut pas perdre de vue que la puissance croissante de l’État soviétique augmentera la résistance des derniers débris des classes expirantes.
Précisément parce qu’ils expirent et achèvent de vivre leurs derniers jours, ils passeront de telles formes d’attaque à d’autres, à des formes d’attaque plus violentes, en en appelant aux couches arriérées de la population et en les mobilisant contre le pouvoir des Soviets.
Il n’est point de vilenies et de calomnies dont les ci-devant n’usent contre le pouvoir des Soviets, et autour desquelles ils ne tentent de mobiliser les éléments arriérés.
Sur ce terrain peuvent revivre et se remettre en mouvement les groupes défaits des vieux partis contre-révolutionnaires des socialistes-révolutionnaires, des menchéviks, des nationalistes bourgeois du centre et de la périphérie ; peuvent revivre et se remettre en mouvement les débris des éléments d’opposition contre-révolutionnaires : trotskistes et fauteurs de la déviation de droite. »  (Staline, www.marxisme.fr)


ROBESPIERRE ENTRE VERTU ET TERREUR
PARUTION : 
23/01/2008
COLLECTION : 
ESSAIS - DOCUMENTS
Voici réunis en un seul livre les plus beaux discours de Robespierre. L’esprit de révolution qui les parcourt n’a d’égal que la beauté de la langue qui les soutient. Mais Robespierre est une figure ambiguë : héros de la Révolution ou inspirateur de la Terreur ? C’est à cette question que répond brillamment, dans son introduction, le philosophe et psychanalyste Slavoj Zizek.

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