samedi 21 octobre 2017


DEUX TÊTES VALENT MIEUX QU’UNE

« À quoi  pensez-vous maintenant? »

Daniel Paquet                                                        dpaquet1871@gmail.com

MONTRÉAL - Il s’agit ici d’une courte chronique sur le matérialisme philosophique et l’idéalisme subjectif.  On aurait pu concevoir que nous avons affaire à cet éternel débat sur la primauté de la poule ou de son œuf, ou le contraire.  Eh bien non, la distinction sur  l’origine de la nature, de l’Homme en relation avec un soi-disant « Big bang » et un ensemble sans fin est un domaine qui a été exploré et les marxistes en sont arrivés –avec la plupart des scientifiques- à la conclusion suivante :  « Grâce à l’action conjuguée de la main, des organes de la parole et du cerveau, non seulement chez chaque individu, mais aussi dans la société, les hommes  furent mis en mesure d’accomplir des opérations de plus en plus complexes, de se poser et d’atteindre des fins de plus en plus élevées. (…) 

C’est à l’esprit, au développement et à l’activité du cerveau que fut attribué tout le mérite du développement rapide de la société; les hommes s’habituèrent à expliquer leur activité par leur pensée au lieu de l’expliquer par leurs besoins (qui cependant se reflètent assurément dans leur tête, deviennent conscients), et c’est  ainsi qu’avec le temps on vit naître cette conception idéaliste du monde qui, surtout depuis le déclin de l’antiquité, a dominé les esprits. » (Engels, Friedrich, Dialectique de la nature, Éditions sociales, Paris, 1975, page 178). (…)

« Le développement du cerveau et des sens qui lui sont subordonnés, la clarté croissante de la conscience, le perfectionnement de la faculté d’abstraction et de raisonnement ont réagi sur le travail et le langage et n’ont cessé de leur donner, à l’un et à l’autre, des impulsions sans cesse nouvelles pour continuer à se perfectionner. (Ibidem, Engels, page 175). (…)

« La production des idées, des représentations et de la conscience est d’abord directement et intimement mêlée à l’activité matérielle et au commerce matériel des hommes, elle est la langage de la vie réelle. Les représentations, la pensée, le commerce intellectuel des hommes apparaissent ici encore comme l’émancipation directe de leur comportement matériel.  Il en va de même de la production intellectuelle telle qu’elle se présente dans la langue de la politique,  celle des lois, de la morale, de la religion, de la métaphysique, etc. de tout un peuple.  Ce sont les hommes qui sont les producteurs de leur représentation, de leurs idées, etc., mais les hommes réels,  agissants, tels qu’ils sont  conditionnés par un développement déterminé de leurs forces productives et des rapports qui y correspondent, y compris les formes les plus larges que ceux-ci peuvent prendre.  La conscience ne peut jamais  être autre chose que l’être conscient et l’être des hommes est leur processus de vie réel. (…) Ce n’est pas la conscience qui détermine la vie, mais la vie qui détermine la conscience. » (Marx-Engels, L’idéologie allemande, Éditions sociales, Paris, 1968, pages 35-37).

 (…)  Les pensées de la classe dominante sont aussi, à toutes les époques, les pensées dominantes, autrement dit la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est aussi la puissance dominante spirituelle.  La classe qui dispose des moyens de la production matérielle dispose, du même coup, des moyens de la production intellectuelle, si bien que, l’un dans l’autre les pensées de ceux, à qui sont refusés les moyens de production intellectuelle, sont soumis du même coup à cette classe dominante. (Ibidem, Marx-Engels, p. 74). (…)

« … chez l’homme isolé, toutes les forces motrices de ses actions doivent nécessairement passer par son cerveau, se transformer en mobiles de sa volonté pour l’amener à agir. » (Engels, Friedrich, Ludwig Feuerbach et la fin de la philosophie classique allemande, Éditions sociales, Paris, 1966, page 73). 

C’est Lénine qui apporta une conclusion à ces thèses : «  Engels déclare dans son Ludwig Feuerbach que le matérialisme et l’idéalisme sont les courants philosophiques fondamentaux.  Le matérialisme tient la nature pour le facteur premier et l’esprit pour le facteur  second; il met l’être au premier plan et la pensée au second.  L’idéalisme fait le contraire.  Engels met l’accent sur cette distinction radicale entre les ‘deux grands camps’ qui séparent les philosophes des ‘différentes écoles’ de l’idéalisme et du matérialisme, et accuse nettement de ‘confusionnisme’ ceux qui emploient ces deux derniers termes dans  un autre sens. » (Lénine, Matérialisme et empiriocriticisme, Éditions sociales/Paris; Éditions du Progrès/Moscou, 1976, page 100).

À Moscou, les étudiants lisaient comme premier ouvrage de philosophie Matérialisme et empiriocriticisme de Lénine.  Voici comment celui-ci aborde la question :  « … le matérialisme, en plein accord avec les sciences de la nature, considère la matière comme la donnée première, et la conscience, la pensée, la sensation comme la donnée seconde, car la sensation n’est liée, dans sa forme la plus nette, qu’à des formes supérieures de la matière (la matière organique), et l’on ne peut  que supposer ‘dans les fondements de l’édifice même de la matière’  l’existence d’une propriété analogue à la sensation. » (Ibidem, Lénine, page 44). (…)

« La seule conclusion que tirent  inévitablement tous les hommes dans la vie pratique, et que le matérialisme met sciemment à la base de  sa gnoséologie, c’est qu’il existe en dehors de nous et indépendamment de nous des objets, des choses, des corps, et que nos sensations sont des images du monde extérieur. » (Ibidem, Lénine, page 105).  (…)

Ainsi, le concept humain de la cause et de l’effet simplifie toujours quelque peu les liaisons objectives des phénomènes de la nature, qu’il ne reflète que par approximation en isolant artificiellement tel ou tel aspect  d’un processus universel unique.  Si nous constatons la correspondance des lois de la pensée aux lois de la nature, cela devient compréhensible, dit Engels, dès que l’on considère que la pensée et la conscience sont  ‘des produits du cerveau humain et que l’homme est lui-même un produit de la nature’. » (Ibidem, Lénine, pages 160-161). (…)

Nous pouvons avoir du monde une vision correspondant véritablement aux sciences de la nature et au matérialisme.  Précisons : 1. Le monde physique existe indépendamment de la conscience humaine et exista bien avant l’homme, bien avant toute ‘expérience des  hommes’; 2.  Le psychique, la conscience, etc., est le produit supérieur de la matière (c’est-à-dire du physique), une fonction de cette parcelle particulièrement complexe de la matière qui porte le nom de cerveau humain. » (Ibidem, Lénine, page 236). (…)

« Le matérialisme admet d’une générale que l’être réel objectif (la matière) est indépendant de la conscience, des sensations, de l’expérience humaine.  Le matérialisme historique admet que l’existence sociale est indépendante de la conscience sociale de l’humanité.  La conscience n’est, ici et là, que le reflet de l’être, dans le meilleur des cas un reflet approximativement exact (adéquat, d’une précision idéale).  On ne peut retrancher aucun principe fondamental, aucune partie essentielle de cette philosophie du marxisme coulée dans un seul bloc d’acier, sans s’écarter de la vérité objective, sans verser dans le mensonge bourgeois réactionnaire. » (Ibidem, Lénine, page 339).

La lutte des classes a déterminé la place du cerveau humain.  Eh oui, selon que vous serez PDG chez Bombardier ou ouvrier dans l’avionnerie, les pensées sur la production, sur l’innovation ou encore sur le développement, ainsi qu’à la vente des appareils diffèrent.  Générations sur générations : renversement de systèmes et de régimes (féodalisme, capitalisme ou socialisme), la marche, les objectifs de la société ne peu vent être les mêmes.  Karl Marx, Friedrich Engels, Vladimir Lénine ou Joseph Staline ont passé dans l’histoire avec des conceptions radicalement opposées à celles d’Adolf Hitler par exemple.  Il en sera encore ainsi au sein de la vie réelle. Pour l’immédiat dans les pays occidentaux, la cible demeure le renversement du capitalisme (et de l’impérialisme) et la construction du socialisme/communisme.  Quant au programme en général demeure le Manifeste du Parti communiste.  Dans l’immédiat, les peuples sauront choisir entre celui-ci et le Mein Kampf nazi.

 

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