dimanche 4 juin 2017

Plaisanterie (?) insupportable
Publié le 4 Juin 2017


La Nouvelle Vie Réelle                     www.lnvr.blogspot.com

 
On ne peut pas rire de tout
et encore moins
quand le ressort de ce rire
est la détresse humaine.
Surtout quand on est le chef de l'état
qui est cause exclusive
de cette détresse.
 
Image associée
Ce qui fait rire Macron mais fait honte à la France 
 
Imaginez un Président de la République expliquer que les pêcheurs de l'Aiguillon devrait amorcer leurs lignes avec des noyés de Xynthia. Intolérable diriez vous à juste titre.
C'est ce que vient de faire Macron, avec cette remarquable élégance du bourgeois colonial avec sa très raciste blague sur les Comoriens.
Sauf que la cause exclusive des noyades aux Comores, ce n'est pas la météo mais des choix politiques, fait par la France, choix que Le Roy Emmanuel Macron ne semble pas vouloir mettre en débat.
Jeu de mots qui fait rire la coterie sur les "KwassaKwassa".
Et si nous allions jeter un oeil sur l'origine du mot et son évolution mortifère ?
L'image de la France et de ses hors sol n'en sortira pas grandie.
.
Le « kwasa kwasa » est le nom d'une danse congolaise connue pour être très rythmée et saccadée. échanges et migrations, dans l'archipel UNIFIE des Comores, le terme « kwassa-kwassa », a fini par désigner des canots qui du fait qu'ils tanguent énormément dans une mer aussi dangereuse que tumultueuse imagent la danse initiale.
Arrive alors ce que façon générique on nomme le « drame des kwassa ».
Chaque année, pas de statistique* pour dire combien, des dizaines de personnes, beaucoup de femmes en d'enfants, périssent en tentant de se rendre sur l'île de Mayotte (70 km dans un bras de mer réputé pour être mortel) Une traversée qui s'apparente entre Anjouan et Mayotte à celle entre la Libye et Lampedusa.
Ohé, Macron le rieur ! Dis aux Français pourquoi traversent-ils et meurent-ils ainsi au cours du voyage.
Un communiqué du P"c"F (pour une fois pas trop mal tourné) rappelle les faits ; ils sont terribles pour les hommes, accusateur pour la France.
"En 1995 le gouvernement Balladur a entravé la libre circulation des personnes dans l'archipel des Comores en imposant un visa d'entrée à Mayotte aux résidents des trois autres îles comoriennes (Mohéli, Anjouan, Grande-Comore)."
Un peu comme s'il fallait un visa que refuserait le préfet du Finistère pour aller légalement de Ouessant à Brest ou de Sein à Audierne ou un ausweis pour aller de Molène à Camaret  . 
Une partition colonialiste de l'historique espace commun des Comoriens, la dénonciation par la place du colonel Fabien précisant à juste titre : 
" Le « Visa Balladur » a brisé cette libre circulation et rendu périlleux les déplacements entre Mayotte et les autres îles des Comores. Il a engendré un drame monstrueux, se soldant par des milliers de morts (plus de 10 000 selon plusieurs rapports). La mer d’Anjouan est ainsi devenue un des plus grands cimetières marins du monde."
Le nouveau Président de la République devrait apprendre à se contrôler pour ne pas rire de tout, surtout lorsqu’il s’agit de l’innommable. D’autant que l’Etat français porte une très lourde responsabilité dans ce crime affreux qui se perpétue. A tel point qu’en 2016, François Hollande avait ainsi évoqué une situation "extrêmement préoccupante", pour laquelle il fallait "prendre des dispositions". Rien n’a été fait. Le « Visa Balladur » est toujours en place, et de nombreux Comoriens, hommes, femmes et enfants, qui tentent de venir à Mayotte meurent noyés en mer d’Anjouan.
Mayotte devenue  un département français en 2009, en violation du droit international et de toutes les résolutions des Nations Unies, vit une situation sociale, économique et de tensions qui ne cesse de se dégrader."
La France a instauré une partition d'un pays colonisé pour qui le droit international exige l'indépendance. Ses institutions ont instauré un apartheid social jusqu'au sein des familles.
Les conséquences de ce crime font rire l'énarque colonialiste du Touquet Paris-Plage.
Voila pourquoi les représentants de la France ferait mieux de se taire :
Un référendum, organisé dans tout l'archipel le 22 décembre 1974, approuve l'indépendance avec près de 95 % du total des voix.
Cependant, sur l'île de Mayotte (7,7 % des votants), les partisans du maintien de la souveraineté française obtiennent les deux tiers des suffrages.
Le gouvernement français d'alors, dirigé par Chirac, décide alors de dissocier le sort de cette île de celui des autres, qui deviennent indépendantes le 6 juillet 1975.
En accordant un statut de DOM à une parcelle du territoire comorien, le pouvoir "métropolitain" crée une zone à statut différencié qui va générer des filières de migration interne vers Mayotte,  filières considérées comme clandestines et réprimées comme telle. Ceal va conduire aux morts des  Kwassa kwassa.
En 1975, l'AG de l'ONU en reconnaissant la souveraineté de toutes les Comores a condamné la France 
La Résolution 376 est une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU votée le  concernant les Comores et qui recommande à l'Assemblée générale des Nations unies d'admettre ce pays comme nouveau membre.
 
"Adopté par 14 voix contre zéro par le Conseil de sécurité lors de sa 1848e séance, le 17 octobre 1975
"Ayant examiné la demande des Comores pour admission aux Nations Unies,
Recommande à l' Assemblée générale que les Comores soient admis à l'Organisation des Nations Unies."
 
Plaisanterie (?) insuportable
Selon les autorités comoriennes, en 20 ans, au moins 12 000 personnes auraient péri dans ce "canal de la mort".
Côté français, un rapport sénatorial datant de 2012 compte entre 7 000 et 10 000 morts à Mayotte depuis 1995.
Pour une population totale d'un peu moins de 800 000 habitants. En 20 ans 1.5% de la population est morte noyée. Comme si sur la même durée 900 000 personnes périssaient entre Bastia et Marseille, près de 3 fois la population de la Corse.
Canaille le Rouge vous laisse avec votre humour monsieur de concierge du CAC à rentes.
Rédigé par Canaille Lerouge

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire