LE
FASCISME EN OCCIDENT
Qui est
vraiment d’extrême-droite aux États-Unis?
Daniel Paquet dpaquet1871@gmail.com
MONTRÉAL – D’abord, entendons-nous bien sur un fait vérifiable :
Donald Trump n’est pas un nazi; Donald Trump n’est pas un fasciste. Évidemment, la récente volte-face du
gouvernement U.S. sur les relations entre les États-Unis et Cuba témoignent à
première vue de la réalité que le président Trump brise les engagements du
gouvernement états-unien, tels que promus par l’administration antérieure,
celle de Barack Obama. Encore une fois,
l’image s’avère inespérément « ternie » pour les progressistes et les
pseudo-intellectuels de gauche en Occident; et … il faut bien l’admettre. Bref, ça donne de l’eau au moulin à tous ceux
qui cherchent à spéculer sur les impairs de l’administration actuelle – auprès
des électeurs - pour leur faire regretter amèrement le choix du milliardaire à
la tête des États-Unis, souhaitée par les milieux capitalistes U.S. qui veulent
reprendre la donne après les échecs lamentables de l’impérialisme U.S. sur le
plan militaire, économique et politique sur l’ensemble de la planète.
Est-ce dire que les États-Unis empruntent maintenant la route du
fascisme? Nenni! Donald Trump est grossier, voire vulgaire et
par moments ignorantin. Un tantinet
trublion… D’autant plus qu’il ne fait
pas sienne la langue de bois (politically
correctness) des politiciens habituellement en place aux U.S.A. et ailleurs
dans le monde occidental. Mais, il n’est
pas braqué contre la classe ouvrière américaine et les classes moyennes de son
pays; il le démontre incidemment dans son slogan de campagne : « America First ».
Voyons donc le caractère de classe du fascisme. « Le fascisme, ce n’est pas une forme du
pouvoir d’État qui, prétendument, ‘se place au-dessus des deux classes
(antagoniques, -ndlr) : du prolétariat et de la bourgeoisie’, ainsi que
l’affirmait, par exemple (l’homme politique autrichien, -ndlr), Otto
Bauer. Ce n’est pas ‘la petite
bourgeoisie en révolte qui s’est emparée
de la machine d’État’, comme le déclarait le socialiste anglais Brailfsford. Non. Le fascisme, ce n’est pas un pouvoir
au-dessus des classes, ni le pouvoir de la petite bourgeoisie ou des éléments
déclassées du prolétariat sur le capital financier. Le fascisme, c’est le pouvoir du capital
financier lui-même. C’est l’organisation
de la répression terroriste contre la classe ouvrière et la partie
révolutionnaire de la paysannerie et des intellectuels. Le fascisme en politique extérieure, c’est le
chauvinisme sous sa forme la plus grossière cultivant une haine bestiale contre les autres peuples (l’OTAN excelle
dans cette pratique, -ndlr). (Dimitrov, Georgi, Le fascisme et la classe ouvrière, Extrait du rapport présenté au 7ème
Congrès de l’Internationale communiste en 1935, Rebel Youth, Toronto, No. 21, Spring 2017, PG 26-27). Plus récemment, le journal Métro reconnaissait que le Venezuela
pleure malheureusement sa 66e victime, assassinée par les bandes
armées et soutenues justement par l’OTAN).
Incidemment, l’OTAN se cherche toujours des vaches à lait, et le Canada
–sous la pression impérialiste des États-Unis – fait partie du lot. Le ministre de la Défense Harjit Sajjan
l’avoue : « Nous sommes toujours engagés en Afghanistan, où nous
finançons le développement et les forces de sécurité nationale. (…) Nous allons
toujours considérer les différentes demandes (sic) de soutien. Mais
lorsque nous avons des discussions, ce n’est pas juste une nation qui doit se
lever et dire : je vais le faire. (…) Entre 2014 et 2017, le Canada a octroyé
227 M$ aux programmes de développement international en Afghanistan. Pour la période de 2015 à 2018, 330 M$
ont été alloués aux forces de l’ordre
afghanes. » (Agence QMI, L’OTAN
demande l’aide du Canada, 24H, Montréal, lundi 12 juin 2017, page 11).
Les mass-médias occidentaux ne dénoncent pas le danger de fascisme dans
le monde; ils diabolisent le président états-unien; ils le rendent - seul responsable
- parce qu’aux commandes, coupable des
revers de fortune de l’autre branche de l’impérialisme U.S. Les esprits échauffés ne voient qu’une
solution : expédier le président Trump ad
patres. Aussi, par personne
interposée, on a tenté, il y a peu, de l’intimider. Et comble de
« malchance », le prédateur dans cette chasse à l’homme contre les
Républicains est un homme de
« gauche » qui s’en serait pris à des
élus se préparant à un match de baseball contre les Démocrates; c’est
Steve Scalise, numéro trois de l’équipe de direction de la Chambre des
représentants, qui a écopé (cf.24H,
le jeudi 15 juin 2017, page 16). (Le
quotidien Métro du même jour confirme en
page 9).
Le week-end précédent, Métro révélait
que « EI a réorganisé sa structure », page 13. Cela est d’autant plus notable que d’après le
chef politique de l’ONU, Jeffrey Feltman , « le groupe armé État islamique (EI) a réorganisé sa structure
militaire, donnant plus de pouvoirs aux commandants locaux et inspirant des
attaques à l’extérieur des zones de conflit; cf. Métro, week-end 9-13 juin 2017, tel que rapporté par l’Associated Press. Bien sûr,
les conflits sont toujours focalisés au Proche-Orient. Ainsi, « la lutte pour Raqqa s’annonce
longue et difficile, puisqu’EI devrait défendre férocement sa capitale de facto. Le groupe fortifie ses positions depuis
plusieurs mois. La ville est protégée
par une ceinture de champs de mines et des points de contrôle défendus par des
combattants. » (Associated Press,
EI perd du terrain à Raqqa, Métro, lundi 12 juin 2017, page 10).
Voilà pourquoi les travailleurs des États-Unis veulent de l’action; ils
veulent que ça cesse et comptent sur Donald Trump pour qu’il y veille. Il commence donc en faisant le ménage autour
de lui. Ainsi, « dans un ‘tweet’
matinal envoyé de son club de golf dans le New Jersey, Donald Trump a également laissé entendre qu’en
faisant passer ses notes personnelles aux journalistes, l’ancien premier
policier des États-Unis pourrait avoir enfreint la loi. (…) Pour la
Maison-Blanche M. Comey pourrait se retrouver poursuivi par la justice pour avoir fait divulguer des informations
dans la presse. » (AFP, Trump accuse l’ancien chef du FBI de lâcheté, 24H, Montréal, lundi 12 juin 2017, page
12).
Associated
Press révèle que « l’ancien directeur de la police fédérale américaine
(FBI), James Comey, a soutenu que le président Donald Trump l’avait congédié
afin d’influencer l’enquête sur le rôle
de la Russie dans l’élection présidentielle de 2016. (« J’ai été limogé en
raison de l’enquête sur la Russie », Métro,
Montréal, week-end 9-11 juin 2017, page 1).
Le « principal » intéressé, Vladimir Poutine, a répondu avec
son humour caustique si caractéristique que la Russie était disposée à
accueillir M. Comey. (AP, Poutine se dit prêt à offrir l’asile à Comey, Ibidem, page 8).
Il y a fort à penser que Donald Trump se voit lui-même comme le lonesome cow-boy, juge et partie, qui va
débarrasser l’Amérique de ses maux sociaux, criminels et économiques. Il sait que l’opinion publique incrustée dans
cette frange de citoyens qui travaillent dur pour peu, exigent du changement;
changement qui ne viendra plus des bien pensants regroupés chez les
Démocrates. On n’a qu’à se rappeler de
la manière, style videurs de taverne, avec laquelle ils ont « congédié »
le progressiste Sanders, aussi concurrent à l’élection du candidat présidentiel
pour le ticket démocrate.
Les communistes doivent dans un premier temps: unir le peuple et freiner
l’ardeur belliqueuse de Trump, isoler les Démocrates et les Républicains et
renforcer le Party of Communists USA (et
ça prendra le temps que ça voudra).
It’s a long way to go…
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