mercredi 21 juin 2017


LE FASCISME EN OCCIDENT

Qui est vraiment d’extrême-droite aux États-Unis?

Daniel Paquet                                              dpaquet1871@gmail.com

MONTRÉAL – D’abord, entendons-nous bien sur un fait vérifiable : Donald Trump n’est pas un nazi; Donald Trump n’est pas un fasciste.  Évidemment, la récente volte-face du gouvernement U.S. sur les relations entre les États-Unis et Cuba témoignent à première vue de la réalité que le président Trump brise les engagements du gouvernement états-unien, tels que promus par l’administration antérieure, celle de Barack Obama.  Encore une fois, l’image s’avère inespérément « ternie » pour les progressistes et les pseudo-intellectuels de gauche en Occident; et … il faut bien l’admettre.  Bref, ça donne de l’eau au moulin à tous ceux qui cherchent à spéculer sur les impairs de l’administration actuelle – auprès des électeurs - pour leur faire regretter amèrement le choix du milliardaire à la tête des États-Unis, souhaitée par les milieux capitalistes U.S. qui veulent reprendre la donne après les échecs lamentables de l’impérialisme U.S. sur le plan militaire, économique et politique sur l’ensemble de la planète.

Est-ce dire que les États-Unis empruntent maintenant la route du fascisme?  Nenni!  Donald Trump est grossier, voire vulgaire et par moments ignorantin.  Un tantinet trublion…  D’autant plus qu’il ne fait pas sienne la langue de bois (politically correctness) des politiciens habituellement en place aux U.S.A. et ailleurs dans le monde occidental.  Mais, il n’est pas braqué contre la classe ouvrière américaine et les classes moyennes de son pays; il le démontre incidemment dans son slogan de campagne : « America First ».

Voyons donc le caractère de classe du fascisme.  « Le fascisme, ce n’est pas une forme du pouvoir d’État qui, prétendument, ‘se place au-dessus des deux classes (antagoniques, -ndlr) : du prolétariat et de la bourgeoisie’, ainsi que l’affirmait, par exemple (l’homme politique autrichien, -ndlr), Otto Bauer.  Ce n’est pas ‘la petite bourgeoisie en révolte  qui s’est emparée de la machine d’État’, comme le déclarait le socialiste anglais Brailfsford.  Non. Le fascisme, ce n’est pas un pouvoir au-dessus des classes, ni le pouvoir de la petite bourgeoisie ou des éléments déclassées du prolétariat sur le capital financier.  Le fascisme, c’est le pouvoir du capital financier lui-même.  C’est l’organisation de la répression terroriste contre la classe ouvrière et la partie révolutionnaire de la paysannerie et des intellectuels.  Le fascisme en politique extérieure, c’est le chauvinisme sous sa forme la plus grossière cultivant une haine bestiale  contre les autres peuples (l’OTAN excelle dans cette pratique, -ndlr). (Dimitrov, Georgi, Le fascisme et la classe ouvrière, Extrait du rapport présenté au 7ème Congrès de l’Internationale communiste en 1935, Rebel Youth, Toronto, No. 21, Spring 2017, PG 26-27).  Plus récemment, le journal Métro reconnaissait que le Venezuela pleure malheureusement sa 66e victime, assassinée par les bandes armées et soutenues justement par l’OTAN).  Incidemment, l’OTAN se cherche toujours des vaches à lait, et le Canada –sous la pression impérialiste des États-Unis – fait partie du lot.  Le ministre de la Défense Harjit Sajjan l’avoue : « Nous sommes toujours engagés en Afghanistan, où nous finançons le développement et les forces de sécurité nationale. (…) Nous allons toujours considérer les différentes demandes (sic) de soutien.  Mais lorsque nous avons des discussions, ce n’est pas juste une nation qui doit se lever et dire : je vais le faire. (…) Entre 2014 et 2017, le Canada a octroyé 227 M$ aux programmes de développement international en Afghanistan.  Pour la période de 2015 à 2018, 330 M$ ont  été alloués aux forces de l’ordre afghanes. » (Agence QMI, L’OTAN demande l’aide du Canada, 24H, Montréal, lundi 12 juin 2017, page 11).

Les mass-médias occidentaux ne dénoncent pas le danger de fascisme dans le monde; ils diabolisent le président états-unien; ils le rendent - seul responsable -  parce qu’aux commandes, coupable des revers de fortune de l’autre branche de l’impérialisme U.S.  Les esprits échauffés ne voient qu’une solution : expédier le président Trump ad patres.  Aussi, par personne interposée, on a tenté, il y a peu, de l’intimider. Et comble de « malchance », le prédateur dans cette chasse à l’homme contre les Républicains est un homme  de « gauche » qui s’en serait pris à des  élus se préparant à un match de baseball contre les Démocrates; c’est Steve Scalise, numéro trois de l’équipe de direction de la Chambre des représentants, qui a écopé (cf.24H, le jeudi 15 juin 2017, page 16).  (Le quotidien Métro du même jour confirme en page 9).

Le week-end précédent, Métro révélait que « EI a réorganisé sa structure », page 13.  Cela est d’autant plus notable que d’après le chef politique de l’ONU, Jeffrey Feltman , « le groupe armé  État islamique (EI) a réorganisé sa structure militaire, donnant plus de pouvoirs aux commandants locaux et inspirant des attaques à l’extérieur des zones de conflit; cf. Métro, week-end 9-13 juin 2017,  tel que rapporté par l’Associated Press.  Bien sûr, les conflits sont toujours focalisés au Proche-Orient.  Ainsi, « la lutte pour Raqqa s’annonce longue et difficile, puisqu’EI devrait défendre férocement sa capitale de facto.  Le groupe fortifie ses positions depuis plusieurs mois.  La ville est protégée par une ceinture de champs de mines et des points de contrôle défendus par des combattants. » (Associated Press, EI perd du terrain à Raqqa, Métro, lundi 12 juin 2017, page 10).

Voilà pourquoi les travailleurs des États-Unis veulent de l’action; ils veulent que ça cesse et comptent sur Donald Trump pour qu’il y veille.  Il commence donc en faisant le ménage autour de lui.  Ainsi, « dans un ‘tweet’ matinal envoyé de son club de golf dans le New Jersey, Donald  Trump a également laissé entendre qu’en faisant passer ses notes personnelles aux journalistes, l’ancien premier policier des États-Unis pourrait avoir enfreint la loi. (…) Pour la Maison-Blanche M. Comey pourrait se retrouver poursuivi par la justice  pour avoir fait divulguer des informations dans la presse. » (AFP, Trump accuse l’ancien chef du FBI de lâcheté, 24H, Montréal, lundi 12 juin 2017, page 12).

Associated Press révèle que « l’ancien directeur de la police fédérale américaine (FBI), James Comey, a soutenu que le président Donald Trump l’avait congédié afin d’influencer  l’enquête sur le rôle de la Russie dans l’élection présidentielle de 2016. (« J’ai été limogé en raison de l’enquête sur la Russie », Métro, Montréal, week-end 9-11 juin 2017, page 1).

Le « principal » intéressé, Vladimir Poutine, a répondu avec son humour caustique si caractéristique que la Russie était disposée à accueillir M. Comey. (AP, Poutine se dit prêt à offrir l’asile à Comey, Ibidem, page 8).

Il y a fort à penser que Donald Trump se voit lui-même comme le lonesome cow-boy, juge et partie, qui va débarrasser l’Amérique de ses maux sociaux, criminels et économiques.  Il sait que l’opinion publique incrustée dans cette frange de citoyens qui travaillent dur pour peu, exigent du changement; changement qui ne viendra plus des bien pensants regroupés chez les Démocrates.  On n’a qu’à se rappeler de la manière, style videurs de taverne, avec laquelle ils ont « congédié » le progressiste Sanders, aussi concurrent à l’élection du candidat présidentiel pour le ticket démocrate.

Les communistes doivent dans un premier temps: unir le peuple et freiner l’ardeur belliqueuse de Trump, isoler les Démocrates et les Républicains et renforcer le Party of Communists USA (et  ça prendra le temps que ça voudra).  It’s a long way to go…

 

La Nouvelle Vie Réelle               www.lnvr.blogspot.com

Communist News                        www.dpaquet1871.blogspot.com

Marxistas-leninistas Latinas hojas        www.ma-llh.blogspot.com

Archives: La Vie Réelle                            www.laviereelle.blogspot.com

                   Pour la KOMINTERN now !   www.pourlakominternnow.blogspot.com

  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire