mardi 13 juin 2017

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LA PREMIÈRE VICTOIRE
DE HITLER
[SA CONQUÊTE DU POUVOIR EN ALLEMAGNE]

par François Delpha
Né en 1948, est normalien et agrégé d'histoire.  Il a notamment travaillé sur une biographie d'Adolf Hitler et sur le nazisme. 

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Né d’une défaite humiliante, nourri d’une profonde crise de la démocratie allemande et du désastre économique de 1929, le nazisme se hisse en vingt ans, dans le sillage de son maître charismatique Adolf Hitler, jusqu’au pouvoir absolu, et aux portes de la guerre.
L’Allemagne, en 1918, est vaincue… et elle est la première à le savoir. Guillaume II a défié le monde en lançant ses armées dans deux directions à la fois, en 1914. Il espérait remporter d’un côté, celui de la France, une victoire expéditive, pour s’occuper ensuite à loisir de la Russie. Ayant échoué de très peu grâce au « miracle de la Marne », le pays a dû subir pendant quatre ans une guerre d’usure pour laquelle il n’était ni fait ni préparé, et qui a été très durement ressentie par les civils. La défection russe, en 1917, a certes compliqué les affaires du camp adverse et rouvert une perspective de victoire, mais très brièvement.
En tentant d’affamer l’Angleterre par une guerre sous-marine étendue aux neutres, dont les États-Unis, Berlin n’avait réussi qu’à provoquer l’entrée en guerre de ces derniers et ils avaient irrésistiblement fait pencher la balance, à partir du milieu de 1918.
D’un tel effort, couronné d’insuccès, un pays se remet difficilement, et il est sans exemple qu’aucun soit jamais revenu à la charge au bout de deux décennies. Imagine-t-on la France ci-devant napoléonienne repartir en guerre contre l’Europe en 1836 ? L’Angleterre monter une nouvelle expédition dès 1474 contre la France ? La Grèce coalisée contre la Macédoine, à supposer que le roi Philippe n’ait pas été assassiné et que l’épopée d’Alexandre n’ait pas eu lieu, 21 ans après la désastreuse bataille de Chéronée, en 338 av. J-C ?
L’Allemagne est trop nettement vaincue peut-être, et le fait que son redressement rapide soit inconcevable va sans doute le favoriser. Le traité de Versailles l’épargne largement, tout en


LA PREMIÈRE VICTOIRE DE HITLER

l’humiliant bêtement, car c’est d’une France dominatrice qu’on craint alors la résurgence, surtout à Londres, maintenant que l’obstacle allemand ne se dresse plus devant elle. La peur distillée par Lénine fait le reste : une Allemagne capitaliste puissante semble indispensable pour endiguer la révolution russe, dont un désespoir germanique trop profond favoriserait au contraire, craint-on, la contagion. De ce fait, cette Allemagne, à l’instar par exemple du Japon d’après 1945, a de belles cartes à jouer sur le terrain économique, tout comme avant 1914, et on peut espérer qu’elle n’aura pas la folie de relancer une tentative d’expansion territoriale qui a si mal fini. Au reste, on a créé, pour veiller au grain, une Société des Nations qui a certes, avec le recul, démontré son impuissance, notamment à cause d’un mauvais fonctionnement de son directoire franco-anglais, mais justement : en cas de regain de l’agressivité germanique, l’instrument existait pour y faire face en commun dès le temps de paix et, si guerre il y avait, pour redonner rapidement une leçon à l’Allemagne.
Si rien de tout cela n’a fonctionné, on le doit très largement à un homme.


LA MARCHE VERS LE POUVOIR


Au commencement, on trouve l’ambiance bavaroise d’après-guerre. Le grand État du Sud sert de réceptacle aux vaincus revanchards qui sont aussi des contre-révolutionnaires vainqueurs. Soit qu’ils aient participé à l’écrasement en deux temps de la gauche bavaroise, par l’assassinat du modéré Kurt Eisner en janvier 1919 puis par la liquidation d’une éphémère république communiste fin avril, soit que, regroupés dans des « corps francs », ils soient allés faire le coup de feu dans les régions baltiques pour contenir le plus à l’est possible la révolution russe.
L’antisémitisme, sans être constant ni systématique, est fréquent dans ces milieux. Le mouvement « völkisch », déjà puissant avant 1914, mêle au nationalisme le racisme biologique, qui amène à voir chez les Juifs – peu nombreux en Allemagne mais souvent influents – un corps étranger plus ou moins responsable de la défaite. On accueille avec une crédulité intéressée les « Protocoles des sages de Sion », un faux antisémite russe, concocté à la fin du siècle précédent dans les officines du tsar, et réactivé par les adversaires d’une révolution dont beaucoup de dirigeants sont Juifs. Ce texte, importé et traduit fin 1919 par des réfugiés baltes parmi lesquels se distingue Alfred Rosenberg1, montre les Juifs en train de fomenter un complot pour dominer le monde. Sa traduction allemande va essaimer rapidement dans le monde anglo-saxon, et le milliardaire américain Henry Ford, connu pour ses méthodes de production avant-gardistes, va, pendant quelques années, s’extasier sur ce plat réchauffé dans des journaux et dans des livres.

Hitler lors d’un « congrès » (Parteitag) du parti nazi à Munich, en janvier 1923. (US National Archives)
Adolf Hitler émerge lentement au sein de cette nébuleuse. C’est d’abord un homme de parole, dans tous les sens du terme. Un orateur inspiré d’une trentaine d’années qui fanatise les foules, toutes classes confondues, mais aussi un idéaliste assez naïf qui pense canaliser une grande partie des Allemands vers une revanche rapide sous un chef déjà connu tel que le général Ludendorff, dont il ne serait que « le tambour ».  Et le voilà qui court les putschs : celui de Kapp, en 1920, est l’occasion de son premier voyage à Berlin en compagnie de son mentor intellectuel Dietrich Eckart, mais il arrive après la bataille. Plus sérieuse à tous égards est la tentative de Munich, en 1923, sur fond d’effondrement du mark et d’occupation militaire française dans la Ruhr. Les révoltés proclament la sécession du grand État du Sud, non point pour recréer la Bavière indépendante d’avant 1870 mais pour faire basculer toute l’Allemagne dans un régime musclé, revanchard, antidémocratique et mettant au pas Berlin, cette capitale rouge et décadente. Mais Hitler est alors irrémédiablement déçu par Ludendorff, incohérent, et la bourgeoisie bavaroise, pusillanime. Il pense mourir à la tête des manifestants du 9 novembre, au centre d’un Munich dégrisé après le triomphe apparent de l’insurrection la veille, et espère que son cadavre servira de terreau. Mais il survit miraculeusement à la fusillade où son principal lieutenant, Göring, est grièvement blessé, et se croit, après un moment de profond découragement, distingué par la « Providence » pour être non plus le tambour, mais bien le chef d’un pouvoir sans partage qui reprendra l’affaire de zéro, pour la mener implacablement à son terme.
Hitler, l’air farouche, sous une haie de SA à la sortie d’un meeting. Les Sturmabteilungen (en chemise brune) forment une milice à tout faire, souvent violente, dont l’influence sera supplantée par celle des SS (beaucoup moins débraillée) après la nuit des Longs couteaux du 30 juin 1934. (US National Archives)
Son procès, médiatisé surtout en raison de la présence de l’accusé Ludendorff, est l’occasion pour l’orateur de prendre son essor national même si, au terme de son année de prison, la plupart des ministres de l’Intérieur des Länder croient malin de l’interdire de parole pendant quelques années. Il en profite pour soigner l’écrit, que ce soit dans les deux tomes de “Mein Kampf” (1925 et 1927) ou dans la vie interne de son parti « nazi » alors refondé. La doctrine se précise, la stratégie également. On va jouer le jeu électoral sans s’interdire l’action illégale, menée principalement par les milices SA qui provoquent leurs concurrentes de gauche. Le patronat, approché, commence à financer l’entreprise, d’une façon d’abord modeste et très minoritaire. Un échec électoral aux législatives de 1928 (2,6% des voix) paraît sonner le glas du mouvement tout en consolidant la république dite de Weimar, qui apparaît de moins en moins comme un régime étranger imposé par la défaite. Mais Hitler, déployant des prodiges de foi et de sang-froid, exploite habilement la question des réparations de guerre dues principalement à la France, en vertu du traité de Versailles et au nom d’une analyse fort discutable qui rend l’Allemagne entièrement responsable du déclenchement de la guerre, en 1914.
Un plan « Dawes », adopté d’un commun accord en 1924 pour sortir du chaos financier, imposait à l’Allemagne des paiements diminués mais encore assez lourds. Il arrive à échéance en 1929 et une commission internationale accouche d’un « plan Young », aux annuités plus faibles mais courant jusqu’aux années 1980. Le gouvernement allemand penchant pour l’acceptation, les nazis exigent et obtiennent un référendum qui les remet en selle et leur permet de nouer une première alliance avec une partie de la droite, même si le « oui » (au rejet du plan) ne rassemble que 20% des suffrages.
Ce scrutin a opportunément servi de tremplin pour celui de 1930, qui fait suite à une dissolution du Reichstag motivée par des raisons qui ne dépayseront pas le lecteur d’aujourd’hui : la crise de 1929, d’emblée très sévère en Allemagne, voit le parti socialiste, qui gouvernait depuis 1928, déchiré entre ceux qui ne veulent pas entamer le niveau de vie ouvrier et les « réalistes » qui, au nom des « sacrifices nécessaires », sont prêts à gouverner avec une partie de la droite — la surenchère communiste, aujourd’hui estompée, compliquant fort les choses. Hitler apparaît dès ce moment expert dans l’utilisation du communisme, autochtone ou étranger, comme un épouvantail, propre à pousser les riches vers ses bras protecteurs et à discréditer la démocratie, accusée de favoriser le marxisme, cette « peste juive ». Toujours est-il que son parti cause au monde une première stupéfaction, en grimpant d’un coup à 18% des voix.
Ce résultat, bien éloigné encore de la majorité, suffit cependant pour paralyser le Parlement. Les nazis et les communistes (dont le score électoral est de 10%) étant considérés comme infréquentables, les socialistes ne peuvent plus gouverner faute d’alliance et il ne reste qu’à confier le pouvoir au Zentrum, le parti catholique, ancêtre de la démocratie chrétienne. Il ne trouvera jamais de majorité et vivra sous la menace constante d’une censure du SPD5 en raison de ses mesures « antisociales ». Le chancelier, Brüning, prend la détestable habitude de gouverner par décrets-lois au nom de l’article 48 de la constitution, prévu pour les cas de péril national plus que de bisbille parlementaire. Ce qui, contrairement à une idée reçue, permettrait quand même au Reichstag de le renverser, puisque ces décrets peuvent être désavoués après coup, mais personne ne s’y risque. La démocratie est donc violée allègrement et Hitler noue alors une alliance assez souple avec le politicien milliardaire Hugenberg, qui dirige à la fois un parti de droite (le DNVB6) et un empire médiatique.
L’année 1932 est décisive : la droite classique en général et Brüning en particulier montrent d’emblée leur faiblesse en présentant à l’élection présidentielle, pour un mandat de 7 ans, le maréchal Hindenburg, devenu après la guerre un leader de droite peu imaginatif, âgé de 82 ans et président sortant. Du coup, le candidat Hitler, qui se présente à une élection pour la première fois, séduit par sa jeunesse et son dynamisme beaucoup d’électeurs de droite, rassurés par la présence à son côté de Hugenberg. Et comme les socialistes, au nom du « moindre mal », votent Hindenburg dès le premier tour, les nazis ont beau jeu de se présenter comme les champions d’une droite pure de toute contamination « marxiste ». Hitler est certes battu mais, au second tour (dont l’existence même est un désastre pour Hindenburg, soutenu par les deux tiers des forces parlementaires), il gagne encore des voix et recueille 37% du total. Il prend alors un risque : pour stabiliser la situation politique par la formation, enfin, d’une majorité, il faudrait que les nazis acceptent d’entrer au gouvernement… surtout après la dissolution de la Chambre qui a vu leur parti, en juillet, confirmer son score de 37%. Le nouveau chancelier, Franz von Papen7, propose alors la vice-chancellerie à Hitler, qui refuse au risque de mécontenter une partie de ses électeurs et de ses militants.
Voilà qui semble se confirmer lorsque Papen provoque une nouvelle dissolution. Les nazis « tombent » alors (en novembre 1932) à 34% et, malgré ce chiffre encore énorme, bien des observateurs à travers le monde prédisent un écroulement aussi rapide que celui d’un château de cartes. Le jeu des ambitions fait le reste : l’homme fort, derrière le faible Papen, était Kurt von Schleicher, général et ministre de la Guerre8. Il croit son heure venue, s’empare de la chancellerie et commence à négocier avec les syndicats, comme avec certains nazis impatients d’un ministère, pour dégager enfin une majorité. Mortifié, Papen se rapproche alors de Rider qui a l’habileté de se dire d’accord pour gouverner avec lui, tout en mettant provisoirement de côté la question de la chancellerie, alors que Papen entend bien la récupérer.
Cette coalition de droite, en se dessinant, coupe l’herbe sous les pieds de Schleicher qui tombe fin janvier, cependant que Hitler abat son jeu : il veut bien n’avoir qu’un ministre nazi — celui de l’Intérieur… — mais tient mordicus à la chancellerie. La droite — et Hindenburg, parmi les derniers — se résigne, le 30 janvier 1933, à tenter une expérience Hitler, en considérant que en limitant la participation des nazis au ministère de l’Intérieur et à la vice-chancellerie avec Papen, ils seront suffisamment muselés par tous les autres ministères. D’autant plus que, dans l’accord Hitler-Papen-Hindenburg, figure l’engagement du premier nommé de gouverner avec le Zentrum, ce qui permettrait de conserver jusqu’à son terme le Reichstag élu en novembre, avec une large majorité en faveur du gouvernement.
En 2009 encore, beaucoup de gens pensent que Hitler a été « élu démocratiquement » ou, dans une version moins diamétralement opposée aux faits, est parvenu « légalement » au pouvoir. Le rappel qui précède montre ce qu’il faut en penser. Les nazis ont menti sur l’essentiel. Ils violent d’emblée leur engagement de gouverner avec une majorité, sans dissolution nouvelle. Les négociations avec le Zentrum s’ouvrent bien le 31, mais sont immédiatement rompues par les nazis, et Hitler se rend chez le président pour annoncer leur échec. Voilà un épisode classique de crise ministérielle, qui se conclut normalement par la démission immédiate du chef de gouvernement nommé, incapable de former son équipe. Mais Hindenburg signe un nouveau décret de dissolution, ouvrant par le fait même une campagne dont l’équité est garantie par un ministre de l’Intérieur adepte d’une idéologie violente, disposant de milices pour saboter les réunions électorales dans les quartiers ouvriers : la légalité, déjà malmenée par trois ans de détournement de l’article 48, a pris, en 24 heures, un coup de vieux.


LA MISE AU PAS


On a longtemps exagéré le rôle de la terreur dans la transformation rapide de la République fondée sur le suffrage universel en une dictature de parti unique. Il ne faut pas la nier, mais constater qu’elle forme un couple indissoluble avec la séduction. Hitler, plasticien manqué, dessine (il a commencé vers 1920) la plupart des symboles graphiques de son régime, à commencer par la croix gammée sur fond blanc au sein d’un étendard rouge. Très vite, il s’adjoint un décorateur, Albert Speer, qui sera aussi l’un de ses principaux architectes avant de finir sous le harnais d’un très efficace ministre de l’Armement. D’où une profusion de cérémonies, esthétiques et bien réglées, censées matérialiser l’union du peuple et de son Führer. Tout le monde ne s’y rend pas et tous les participants ne sont pas des exaltés — ils comptent leur lot d’opportunistes.
Mais au moins ils sont, de ce point de vue, libres. On n’est pas chez Staline et aucun goulag ne menace les récalcitrants… s’ils restent chez eux sans faire de politique.
Alors que la campagne électorale est émaillée de violences croissantes orchestrées par la police de Göring (ministre de l’Intérieur en Prusse), l’incendie du Reichstag est, à sa façon, la première grande mise en scène du régime. La crémation mystérieuse au centre de Berlin d’un bâtiment notoirement haï par Hitler, au début de la nuit d’hiver, juste quatre semaines après la prise du pouvoir, est attribuée aux communistes, qu’un lien ténu et périmé unit à Marinus van der Lubbe, un jeune maçon hollandais arrêté sur les lieux. Un décret suspendant les libertés est émis aussitôt, et elles ne seront jamais rétablies, même si officiellement ni la République ni sa constitution ne sont abolies. Une seconde crise à grand spectacle, un an et demi plus tard, est organisée par les nazis pour parfaire leur mainmise, sous le nom de « nuit des Longs couteaux ». Cette purge sanglante tous azimuts est approuvée, au nom de l’ordre, par un Hindenburg agonisant, cependant que l’armée, dirigée par le ministre de la Guerre von Blomberg, a prêté aux exécutants, les SS10, sa logistique et ses armes ; il ne reste plus à Hitler, lorsque Hindenburg meurt le 2 août 1934, qu’à supprimer sa fonction en se proclamant lui-même « Führer » du Reich, cependant que Blomberg fait prêter aux officiers un serment de fidélité à sa personne, qui pèsera lourd.
Pendant ce temps, les partis non nazis ont été interdits, les Églises mises au pas, les syndicats ouvriers et patronaux autoritairement regroupés en un « front du Travail », la jeunesse embrigadée sous le commandement énergique de Baldur von Schirach11. La structure de l’État reste cependant inchangée en apparence, mais les nazis, qui poursuivent leur mainmise sur le ministère de l’Intérieur par la nomination du chef SS Himmler à la tête de toutes les polices (1936), se répandent plus discrètement dans les autres secteurs. Le maître d’œuvre de cette infiltration est Heydrich, commandant en second des SS et maître d’un « service de sécurité » (Sicherheitsdienst ou ST) qui deviendra, en 1939, l’axe du RSHA (Reichssicherheits-hauptamt), regroupant toutes les forces de renseignement et de sécurité non militaires.
Cependant, une crise artificiellement déclenchée par des dossiers de mœurs concernant les généraux von Blomberg et von Fritsch permet de délester le gouvernement d’un certain nombre de bourgeois non nazis, fort utiles dans la période antérieure, au début de février 1938. Ainsi se trouve parachevée la mainmise de Göring sur les secteurs-clés de l’économie, de Ribbentrop12 sur les Affaires étrangères et de Hitler lui-même sur les forces armées, lorsque la chute de Blomberg, comme naguère la mort de Hindenburg, permet de supprimer son poste et de faire du Führer lui-même le chef de la Wehrmacht — assisté d’un petit état-major efficace, l’OKW13, que dirigent le général Keitel et le colonel Jodl.


Source : La Dernière Guerre, 2010

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