samedi 22 juillet 2017


LES ANCIENS CANADIENS

La rencontre de los tres amigos

Daniel Paquet                                               dpaquet1871@gmail.com

MONTRÉAL – Une autre aventure désopilante attendait Don « Trump » Sawyer dans le pays du Canada.  C’était  un de ses premiers voyages officiels dans ce grand Nord inconnu.  Pourtant pour la circonstance, il avait bredouillé avec  un tuteur quelques mots de français; il avait même lu –péniblement certes – un roman de Philippe Aubert de Gaspé, Les Anciens Canadiens (Fides, Montréal, 1975, 373 pages). Son instinct l’avait toutefois prévenu : le voyage ne serait pas facile car il devait renégocier l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) avec le Canada et le Mexique.  En somme, il devait refiler des billes à ses partenaires; en voilà autant avec lesquelles  il ne pourrait plus jouer.   Et puis, dans son propre pays, on l’accusait de collusion avec les Russes : ce qui aurait permis d’assurer sa victoire présidentielle contre la Démocrate Hillary Clinton.  Conséquemment, « aux États-Unis, le Congrès a le pouvoir de destituer le président selon une procédure en deux temps.  La Chambre des représentants vote une mise en accusation (‘impeachment’ en anglais) puis le Sénat ‘juge’ le président et vote pour condamner (à  une majorité des deux tiers) ou acquitter.  En cas de condamnation, le président est automatiquement destitué. » (AFP, Première résolution pour destituer Trump, 24H, Montréal, jeudi 13 juillet 2017, page 22).

Toutefois, le futur chef du FBI « nommé par Donald Trump pour diriger la police fédérale américaine, Christopher Wray, a promis qu’il agirait au nom d’une ‘justice impartiale’ et qu’il ne prêterait pas allégeance au président, qu’il s’est même permis de contredire. » (AFP, Le futur chef du FBI promet de rester indépendant, 24H, Montréal, jeudi 23 juillet 2017, page 22).

Ce que craignait le plus Don, hormis les exigences économiques du Canada et du Mexique, c’était que les peuples, surtout les travailleurs, se mêlent des discussions; ce qui est plutôt gênant : imaginez, la bourgeoisie obligée de négocier avec la classe ouvrière.  N’est-ce pas ce qui arrivait à sa copine de Grande-Bretagne, Theresa May, après que « le scrutin devait  être dominé par la décision du Royaume-Uni de claquer la porte de l’Union européenne, Mme May ayant expliqué qu’elle appelait les Britanniques aux urnes pour se doter d’un mandat plus fort afin de négocier le Brexit. » (Associated Press, Les conservateurs réélus au Royaume-Uni, Métro, Montréal, week-end 9-11 juin 2017, page 10).

Si la droite a encore du ressort en Amérique du Nord, elle se bât bec et ongles en Amérique latine pour contrer la montée de la gauche.  Les allégations et les calomnies ne lui font pas peur.  Ainsi « Luiz Inacio Lula da Silva, dont le charisme a contribué à rehausser la stature internationale du Brésil lors de ses deux mandats (2003 à 2010), a été condamné en première instance à neuf ans et six mois de prison pour corruption et blanchiment d’argent. (…) Si la condamnation est confirmée en appel, l’ex-chef de l’État ira en prison et ne pourra pas se présenter à l’élection présidentielle de 2018 pour laquelle il est en tête des  intentions de vote. » (AFP, Lula condamné à près de 10 ans de prison, 24H, Montréal, jeudi 13 juillet 2017, page 23).  Le quotidien Métro dans son édition, aussi en date du jeudi 13 juillet (page 12), confirme l’information.

Mais Don ne serait pas blanc comme neige non plus.  « Les procureurs généraux du Maryland et du district de Columbia ont annoncé leur intention de poursuivre Donald Trump, à qui ils reprochent d’avoir contrevenu à la Constitution en acceptant de l’argent ou des cadeaux de gouvernements étrangers pendant qu’il est président, sans l’accord du Congrès. » (Associated Press, Des procédures lancées contre Trump, Métro, Montréal, mardi 13 juin 2017, page 10).

L’avenir des négociations, ça ne serait pas « si pire », mais Don doit répondre aussi aux pressions internes, dont l’OTAN, qui  voudrait bien que le président passe à la guerre chaude contre leur bête noire en Asie : la République démocratique et populaire de Corée (Nord). « Devant le Conseil de sécurité de l’ONU, Kim In-ryong a indiqué qu’en  50 ans la Corée du Nord et les États-Unis ne se sont jamais autant approchés d’une guerre nucléaire que lorsque l’armée américaine, de concert avec la Corée du Sud, a entrepris ce qu’il a dépeint comme des manœuvres d’agressives, en avril et en mai. » (AP, Pyongyang reste ferme devant l’ONU, Métro, Montréal, jeudi 29 juin 2017, page 7). 

Le diplomate « a déclaré que son pays continuerait à développer son arsenal nucléaire  nonobstant les sanctions, les pressions ou même les attaques militaires contre lui. » (Ibidem).

Finalement, tourner en bourrique  le président Trump n’est pas une bonne politique.  Il ne défend pas une orientation personnelle.  Il représente ces millions de travailleurs états-uniens qui craignent pour leur emploi, pour leur gagne-pain.  Il s’oppose aux technocrates, aux bureaucrates grassement rétribué par la  bourgeoisie impérialiste et les richards américains pour maintenir le statu quo; ceux-ci d’ailleurs sont à peine compréhensibles tant la langue de bois (politically correct) est le support à tous leurs discours.  C’est un langage qui ne passe pas dans les milieux modestes et dans les quartiers populaires des grandes métropoles US.  What you see is  what you get!!

 

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