samedi 29 avril 2017


PRIÈRE DE MARCHER VERS L’ARRIÈRE

Consigne générale donnée  à bord des autobus municipaux

Daniel Paquet                                            dpaquet1871@gmail.com

MONTRÉAL – Voici une nouvelle triste qui ne semble pas chagriner beaucoup de Canadiens : l’homme d’affaires Kevin O’Leary a abandonné la course à la direction du Parti conservateur du Canada pour appuyer le Québécois Maxime Bernier.  Le manque d’appuis de celui-ci au Québec (12%) explique son retrait de la course.  La nouvelle est succincte et relativement brève.  Il faut dire qu’elle passera assez inaperçue dans la belle Province, d’autant plus qu’effectivement le Parti conservateur, même avec le chouchou de l’establishment conservateur, Maxime Bernier, ne l’emporterait pas au Québec, dopé avec à peine 19% des suffrages contre 44% pour le Parti libéral de Justin Trudeau pour le prochain scrutin; qui arrive de plus en plus à échéance (en 2019).  Notons, selon 24H (du jeudi 27 avril  2017) que ce Montréalais d’origine (on parle toujours de M. O’Leary) avait été vertement critiqué pour son unilinguisme.[1] C’est donc « un Maxime Bernier tous sourires qui s’est présenté aux côtés de son rival Kevin O’Leary à Toronto », celui, bredouille, étant sans véritables appuis au Québec.[2]  C’est d’ailleurs dans un entrefilet que le quotidien Métro présente l’information.  « La carrière politique de Kevin O’Leary aura duré… 90 jours.  Son entrée dans la course à la chefferie conservatrice avait té fracassante.  Sa sortie mercredi l’aura été tout autant.  Et son appui à Maxime Bernier pourrait maintenant propulser ce dernier en tête de la course. »[3]

Ce qui rassemble tous ces candidats à la chefferie, c’est notamment leur crainte de l’immigration qui attire des milliers de ressortissants étrangers au Canada chaque année, et parmi eux, notoirement, un grand nombre de progressistes, voire de socialistes.  Ce qu’abhorrent les grands milieux d’affaires canadiens.  Toutefois, les électeurs canadiens ont encore frais dans leur mémoire les ‘frasques’ de Maxime Bernier alors qu’il était ministre dans  un cabinet conservateur antérieur : son soutien (indéfectible !) aux troupes canadiennes à Kandahar en Afghanistan s’était soldé, ô apothéose, par la distribution de petits gâteaux Vachon, dans un élan du cœur extatique; sa présence à une cérémonie officielle accompagné d’une jeune femme au décolleté plongeant.  Jeune femme d’ailleurs chez qui il passera la nuit en égarant des documents sensibles du gouvernement canadien devant servir à sa préparation pour un sommet de l’OTAN en Europe.  Bref, ça ne fait pas sérieux; pire encore cette jeune femme a eu des liens avec des membres des Hell’s Angels.  Voilà le portrait du bonhomme!  Pour ce qui est du futur chef conservateur, l’identité sera révélée le 27 mai  à Toronto.

The Globe and Mail de Toronto confirme cette réalité.  “There is another reason to question whether Mr. Bernier is the best choice to lead the Conservative Party: He believes immigration policy  ‘should not aim to forcibly change the cultural character and social fabric of Canada, as radical proponents of multiculturalism want.’ That message will not go down well in the immigrant –heavy urban ridings around Toronto and Vancouver where federal elections are decided.”[4]  Quant au quotidien torontois, il raille subprebticement M. O’Leary mais en arrive à la conclusion que: “the race was upended by Mr. O’Leary’s Trump-like arrival ; his exit upends things once more.  Depending on how candidates and members react, either M. Bernier is now a shoe-in, or the race has been thrown wide open.”[5]

Cette demi-vérité s’explique par l’hésitation du journal à donner à ce moment-ci  son soutien à  un ou l’autre de la dizaine de candidats toujours dans la course.  Mais aussi, il ne veut pas lui-même voir une partie de son lectorat quitter le navire parce que ceux-ci ont jeté leur dévolu derrière Justin Trudeau et le jugent toujours apte à contrecarrer les visées de Donald Trump pour le Canada.

Car, ne l’oublions pas si le Premier ministre du Canada est un gros joueur au Canada, notamment face aux gouvernements provinciaux et territoriaux et… municipaux, il n’en demeure pas moins qu’il fait figure de débutant à l’égard des États-Unis.   « La menace du président Trump de se retirer de l’Accord de libre-échange nord-américain serait une tactique de négociation qui ferait quand même peur aux entreprises québécoises. »[6]

La même journée, une information contraire au retrait émanait des U.S.A.  « Au terme d’une journée où Washington a laissé planer la menace de l’abolition pure et simple, par décret, de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), le président Donald Trump a assuré… aux dirigeants du Mexique et du Canada que son pays n’en sortirait pas. (…)  Au lieu de cela, le président mexicain Enrique Peña Nieto et le premier ministre canadien Justin Trudeau ‘ont convenu de procéder rapidement, selon les différentes procédures internes, à la renégociation’ de l’accord commercial ‘ au bénéfice des trois pays’.  Donald Trump a plusieurs fois tenu l’ALÉNA responsable des pertes d’emploi  aux Etats-Unis. »[7]

C’est un des pans du programme économique du président états-unien qui entend ramener la prospérité dans son pays, tant pour les ouvriers que pour la petite-bourgeoisie.  Ainsi « avec son plan de réforme fiscal présenté (le 26 avril), il entend imposer des coupes draconiennes dans les impôts payés par les entreprises, dans le cadre d’une révision qui stimulera, selon son administration, la croissance économique et la création d’emplois, au profit de la classe moyenne. »[8]

 

La Nouvelle Vie Réelle                             www.lnvr.blogspot.com

Communist News                                     www.dpaquet1871.blogspot.com

marxistas-leninistas latinas hojas         www.ma-llh.blogspot.com

Archives: La Vie Réelle                             www.laviereelle.blogspot.com

                  Pour la KOMINTERN now !  www.pourlakominternnow.blogspot.com

 



[1] O’Leary jette l’éponge, Montréal, page 8
[2] La Presse Canadienne, O’Leary abandonne, Montréal, jeudi 27 avril 2017, page 3
[3] Vastel, Marie, Une fin de course inattendue, Le Devoir, Montréal, le jeudi 27 avril 2017, page 1
[4] Ibbitson, John, Conservatives have some thinking to do, Thursday, April 27, 2017, page A4
[5] Éditorial, O’Leary : He didn’t come back, for you, page A10
[6] Dumont,Marie-Ève et Larin, Vincent, Agence QMI, La menace de Trump, une tactique de négociation, 24H, Montréal, le jeudi 27 avril 2017, page 11
[7] Associated Press et La Presse Canadienne, Les États-Unis resteront dans l’ALÉNA, dit Trump, Métro, Montréal, jeudi 27 avril 2017, page 1
[8] AP, Trump dévoile son plan de réforme fiscale, Métro, Montréal, jeudi 27 avril 2017, page 8

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire