jeudi 4 avril 2019


Furieux, pas désespérés !
Carolus Wimmer, secrétaire aux relations internationales du Parti communiste vénézuélien (PCV) a été reçu au siège du Parti communiste allemand (DKP). Nous publions l’interview qu’il a donnée sur la vie au Venezuela sous les attaques présentes de l’impérialisme nord-américain et sur les perspectives du mouvement bolivarien.
Traduction ML pour « Solidarité internationale PCF – vivelepcf » depuis l’édition du 29 mars 2019 de « Unsere Zeit » (UZ), hebdomadaire du DKP.
Unsere Zeit : Les médias dominants en Allemagne présentent un Venezuela où les gens meurent de faim et détestent Maduro. Est-ce la vérité ?
Carolus Wimmer : L’état d’esprit de la population est extrêmement critique vis-à-vis du gouvernement. Il y a un mécontentement, à prendre dans le bon sens du terme. Globalement, on peut dire : la majorité veut, sur le plan des idées, la poursuite de la politique de Chavez. Ce qui signifie une voie révolutionnaire.
UZ : Cela veut-il dire que les gens identifient une voie pour laquelle cela vaut la peine de se battre, ou bien qu’ils sont simplement désespérés devant les salaires si bas et la hausse des prix ?
CW : S’il s’agissait de désespoir, Guaido serait président. Pour le moment, ce n’est pas du désespoir, mais un fort, très fort mécontentement. La population est contre les USA et pour la politique de Chavez. Ils sont prêts à la défendre. Ce qu’il a opéré dans les forces armées, pour l’union latino-américaine, sera défendu. Que les femmes soient désormais reconnues et disposent d’un espace bien plus grand qu’avant, cela sera défendu. Que les peuples indigènes aient maintenant le droit d’être représentés au Parlement en portant leur culture, cela sera défendu. Comme aussi l’accès aux études alors qu’auparavant les familles pauvres n’avaient aucune possibilité d’envoyer leurs enfants à l’université. Tous ces acquis seront défendus.
UZ : Mais, dans le même temps, avec l’inflation et aussi la corruption, beaucoup des avancées sociales, obtenues sous Chavez, ne sont-elles pas en train d’être reprises ?   
CW : Elles sont menacées, c’est exact. Mais, bien que nous ayons un gouvernement réformiste social-démocrate, des efforts sont faits pour remédier à cette situation. Ce n’est pas le cas en Colombie ou en Argentine. Là-bas, pour certains, c’est littéralement le désespoir. Des milliers de personnes dorment dans la rue. Ce sont des exemples qui font clairement voir aux Vénézuéliens ce qui les attend en cas de changement de régime. De tout cela résulte un mélange de critique, d’insatisfaction, aussi parfois de colère, spécialement face à la corruption, et de soutien au gouvernement.
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