samedi 7 avril 2018


ARRETEZ LES PRESSES MAINTENANT


Ou Anna Karénine


Daniel Paquet        dpaquet1871@gmail.com
                        
MONTRÉAL- Ça n’a plus de bon sens.  À qui mieux mieux, tous et chacun dénoncent tel problème, fustigent tel personnage; bref nous voilà en croisade contre tout et rien.  Surtout, on tourne autour du pot.    En fait, au lieu d’y aller carrément, les Don Quichotte modernes s’attaquent aux effets, aux symptômes d’un système que l’on n’ose pas nommer :  oui, nous vivons toujours au sein du capitalisme (impérialiste).
Les journalistes professionnels sont très fortiches dans ce genre d’entreprise.  Et, ils sont relayés par des « philosophes », des « sociologues » et autres « intellectuels » qui tombent dans le panneau à leur grand désarroi.  Aussi, ce matin, au lieu d’enfoncer des portes ouvertes, il m’a semblé utile de lire « nos » classiques, dont Anna Karénine du comte Léon Tolstoï. 
Le rapport?  Eh bien, il n’y en a pas…   Si ce n’est que ça ventile le cerveau.  Les travailleurs l’ont bien compris en changeant de « poste de radio ».   Nous avons besoin de recul, d’affiner notre théorie révolutionnaire pour préparer notre action révolutionnaire, comme l’a dit Lénine dans « Que faire? ».  Ça n’empêche pas de lire Tite-Live sur l’origine de Rome…

Malheureusement, on ne l’a pas compris à la Société Radio-Canada, malgré tout ce nombre d’excellents journalistes qui y travaillent.  Quoique de temps en temps, des invités un peu « spéciaux », par exemple Edgard Fruitier, viennent partager leur passion (ici, c’est la musique); alors, ça c’est bien.  C’est très bien!   
Donald Trump de nouveau au pouvoir
Les moyens de communication de masse (mass media), avec lesquels la Société Radio-Canada - encore une fois -, chauffent l’opinion publique eu égard au résultat des prochaines élections présidentielles aux États-Unis  « prédisent » l’échec de Donald Trump s’il se représente.  Comment peuvent-ils en être si certains?  D’autant plus que ce n’est qu’un « vœu pieux »; tout comme lors de sa première élection… avec une gueule de bois garantie pour le lendemain.  
En réalité, M. Trump pourrait être ré-élu.  Pourquoi?  Parce qu’il n’a pas abandonné ses principaux mantras : « America First (économie) » et la lutte à l’immigration « illégale ».   Et ça, ça plaît aux travailleurs blancs (souvent syndiqués) des USA.  Ce n’est pas le Premier ministre du Canada, M. Justin Trudeau, qui pourra renverser la tendance.  Il ne faut pas perdre de vue qu’en s’adressant à Donald Trump, on interpelle des dizaines de millions d’ouvriers américains.
Mais parmi eux, il y a des ouvriers communistes.  « Lorsque les ouvriers communistes se réunissent, c’est d’abord en vue de se saisir de la doctrine, de la propagande, etc.  Mais en même temps, ils acquièrent par là un besoin nouveau, le besoin de la société, et ce qui semble être le moyen est devenu le but.  On peut observer les plus brillants résultats de ce mouvement pratique, lorsqu’on voit des ouvriers socialistes (et communistes, -ndlr) français.  Fumer, boire, manger, ne sont plus là comme des moyens de se réunir.   La société leur suffit; les réunions et les divertissements ne visent qu’à créer cette société.  Chez eux, la fraternité humaine n’est pas une phrase mais une vérité, et la noblesse de l’humanité brille sur ces figures endurcies par le travail. »  (Marx, Karl, Manuscrits de 1844, Flammarion, 2008 Paris, page 174).
On peut supputer que les « shows » à grand déploiement seront pimentés de cet ingrédient révolutionnaire comme en témoignent les manifestations contre les armes à feu aux États-Unis après les nombreuses et tragiques tueries de ces dernières années. 
D’autre part, « on conçoit que ce gigantesque surprofit (car il est obtenu en sus du profit que les capitalistes extorquent aux ouvriers de "leur" pays) permette de corrompre les chefs ouvriers et la couche supérieure de l'aristocratie ouvrière. Et les capitalistes des pays "avancés" la corrompent effectivement : ils la corrompent par mille moyens, directs et indirects, ouverts et camouflés.
Cette couche d'ouvriers embourgeoisés ou de l'"aristocratie ouvrière", entièrement petits-bourgeois par leur mode de vie, par leurs salaires, par toute leur conception du monde, est (fut, -ndlr) le principal soutien de la IIe Internationale, et, de nos jours, le principal soutien social (pas militaire) de la bourgeoisie. Car ce sont de véritables agents de la bourgeoisie au sein du mouvement ouvrier, des commis ouvriers de la classe des capitalistes (labour lieutenants of the capitalist class), de véritables propagateurs du réformisme et du chauvinisme. Dans la guerre civile entre prolétariat et bourgeoisie, un nombre appréciable d'entre eux se range inévitablement aux cotés de la bourgeoisie, aux côtés des "Versaillais" contre les "Communards". »  (Lénine, L’impérialisme, stade suprême du capitalisme, Éditions du Progrès, Moscou, 1971, page 665).
« Monopoles, oligarchie, tendances à la domination au lieu des tendances à la liberté, exploitation d’un nombre toujours croissant de nations petites ou faibles par une poignée de nations extrêmement riches ou puissantes :  tout cela a donné naissance aux traits distinctifs de l’impérialisme qui le font caractériser comme un capitalisme parasitaire ou pourrissant. » (Lénine, L’impérialisme, page 755).
Karl Marx a conclu : « Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde de différentes manières, ce qui importe, c’est de le transformer. »  (Marx, Karl, Annexe à L’idéologie allemande, Éditions sociales, Paris, 1968, page 142).
Cependant, faisons confiance à la classe ouvrière américaine!


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