samedi 3 décembre 2016


Une affection et un respect  en deux temps-trois mouvements

Pourquoi nous aimons le peuple des États-Unis

Daniel Paquet                                  dpaquet1871@gmail.com

C’est éhonté pourront penser tous ceux qui souffrent au nom de l’idéal du progrès et des  droits de l’homme.  Bien ça, c’est une partie démagogique du  peuple états-unien qui agite de tels oripeaux;  par exemple des gens comme Donald Trump et Hillary Clinton  (les deux oui!).  Mais le peuple, lui, on le fait pâtir à la petite semaine : chômage, insécurité financière, menaces à leur intégrité morale et physique  (ex. les trafics en tout genre et  le terrorisme),  l’impérialisme qui domine les peuples à l’étranger et au pays, les manipule dans les médias nationaux et foule leurs valeurs les plus intimes, d’où une certaine frénésie religieuse qu’on pourrait qualifier  de fanatisme récurrent.  Tout ça  c’est le côté sombre des États-Unis, mais l’autre?

L’autre  qui se laisse connaître parfois est plutôt joyeux.

Quand j’étais élève dans une école assez petite face à la ville de Québec, le Collège de Lévis, nous avons pu visionner beaucoup  de bons films qui nous venaient des U.S.A. :  West Side Side Story qui dénonçait les affrontements entre jeunes de différents groupes ethniques (par exemple les Portoricains et les Irlandais), Devine qui vient dîner avec Sydney Potier  (si ma mémoire est bonne) qui rejetait le racisme et bien d’autres phénomènes réactionnaires encore.

En secondaire V, au St. Patrick’s High School, nous avions un cours de sciences  « religieuses » qui se résumait à des discussions hebdomadaires  avec des brochures qui venaient des maisons d’enseignement US (de New York) alimentant des prises de bec enflammées sur le droit à l’avortement, le mariage gai, l’égalité des hommes et des femmes, etc.  Déjà, nous reléguions aux oubliettes les notions figées des collèges privés classiques qui vivotaient dans l’espace de Platon et d’Aristote.

L’anglais n’étant pas ma  langue maternelle, j’errais les soirs de printemps et d’été près des grands hôtels de Québec  pour offrir mes services de guide touristique.  L’entente était simple et cordiale : « je vous fais faire un tour de Québec (dont le Vieux-Québec) et vous me parlez en anglais.  C’est un échange de bons procédés.  Les jeunes touristes américains étaient presque  toujours d’accord avec  le « deal ».  Je me souviens d’un groupe  de jeunes adolescents qui venaient de Bangor (État du Maine) avec  lesquels j’avais bien fraternisé.   J’avais même exhibé ma mobylette jaune toute neuve.  Bien sûr, ils voulaient tous l’essayer.  Je me  suis prêté au manège.

Toutefois, je leur ai dit bien directement : « Vous, je vous  aime bien, mais je n’aime pas  la guerre que votre gouvernement fait au Viet Nam. »  Ça, ils ne savaient pas trop quoi dire, mais ils avaient la guerre en horreur et ils la craignaient; n’allaient-ils pas être appelés sous les drapeaux?

Puis vint notre tour de voyager : il y eut donc des échanges.  C’est mon frère Jean qui se rendit dans la région de New York.   Il téléphona un soir, catastrophé : « maman, ils ne  nous nourrissent pas!  Ils nous  donnent toujours  des plats congelés (des surgelés) ».  Ça, on s’en souvient encore…   Et ils vinrent chez nous.  Ils nous en ont appris des choses : sur la musique de Cat Stevens; sur la sexualité car ils étaient pas mal délurés.  Mais, ils étaient très gentils.  Nous, on leur a offert  la vie en « campagne ».  Toutefois, un de ces  groupes se loua rapidement un appartement dans le Vieux-Québec, c’était leur « nid ». 

Moi, j’aimais taquiner nos voisins du Sud.  En 1978, au Festival mondial de la jeunesse et des étudiants à La Havane, il y avait une grande délégation des  U.S.A.  Un soir, j’offris aux dirigeants de cette délégation d’écouter de la musique « typiquement » canadienne pour faire danser leurs jeunes délégués dans une discothèque improvisée.  Ils acquiescèrent; je leur fis jouer  « Le Livre Vert » de Mouammar Al-Kadhafi.  Oh mes vieux,  quelle rigolade!   Mais, ils refusèrent toute autre musique « typiquement canadienne »!  Nenni!

Est-ce que j’ai revu de jeunes États-Uniens depuis?   Oui, encore récemment, j’ai rencontré deux jeunes missionnaires mormons qui embarrassés me disaient qu’ils n’avaient guère le choix :  Hillary     ou Donald, c’est du pareil au même.  Tout ce qu’ils espèrent c’est que les pressions de la rue pourront faire entendre raison au président désigné, Donald Trump. 

Cependant et malgré tout, le peuple américain se radicalise et réfléchit.  Qui que ce soit, dirigeant « officiellement » les États-Unis, devra en tenir compte.

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