vendredi 23 décembre 2016



Les Russes ont donné leur opinion sur la restauration de l’URSS

23Déc

Article de Vzgliad, journal reflétant plus ou moins le point de vue gouvernemental.
http://www.vzglyad.ru/news/2016/12/23/850933.html
Selon un sondage réalisé par le Centre national russe d’étude de l’opinion publique (VTsIOM), la restauration de l’Union soviétique est considérée comme impossible pour plus de la moitié des Russes, tandis que l’idée de créer une nouvelle association des anciennes républiques soviétiques reçoit un certain soutien.
Selon l’enquête, la proportion de Russes regrettant la dissolution de l’URSS se situe maintenant à 63%. Par comparaison, cette part était de 65% en 2006, rapporte RIA « Novosti ».
Les sociologues soulignent que l’opinion des Russes sur la possibilité de sauver l’Union soviétique au cours des années s’est renforcée. En 2016, cette opinion était partagée par 56% des Russes, alors qu’en 2006, le chiffre n’était que de 47%.
Si un retour à l’ancienne forme d’Union des républiques, aussi bien en 2006 (69%) qu’actuellement (68%), est considéré comme probablement impossible, l’idée de rassembler les pays post-soviétiques dans une nouvelle Union est soutenue par la moitié des Russes (52%) .
Le sondage a été réalisé dans le cadre du projet « moniteur eurasien » les 5-6 novembre 2016 dans 130 localités de 46 régions et républiques et huit Districts de la Russie. La taille de l’échantillon est de 1.600 personnes.
Des enquêtes similaires ont été menées dans plusieurs pays de la CEI, y compris l’Arménie, la Moldavie et l’Ukraine dans le cadre du projet «L’opinion publique à propos de l’effondrement de l’URSS», mis en œuvre par l’agence de recherche internationale « Moniteur eurasien ».
« Si plus de la moitié des personnes interrogées en Russie et en Moldavie  (56% et 51%, respectivement) croient que l’effondrement de l’Union soviétique aurait pu être évité, en Arménie et en Ukraine, cette position est soutenue par moins d’un tiers des répondants – 26% et 30% respectivement, » – rapportent les sociologues, notant que les tendances face à la désintégration de l’URSS dans les pays post-soviétiques sont divergentes.
Par exemple, en Ukraine a diminué de façon significative (de 16 points), la proportion de ceux qui croient que la désintégration de l’Union aurait pu être évitée.
En Arménie et en Moldavie, une proportion relativement élevée de la population regrette l’effondrement de l’URSS (56% et 50%). En Ukraine, près de la moitié des citoyens disent ne pas avoir de regrets à ce sujet.
Pour une nouvelle union avec des frontières communes, un parlement et un gouvernement communs, ainsi qu’une monnaie unique se prononcent 45% des citoyens d’Arménie et de Moldavie, tandis qu’en Ukraine cette position n’est soutenue que par 19%.
La discussion sur l’URSS a repris à l’occasion de l’anniversaire des accords de Belovej* le 8 décembre et après que Mikhaïl Gorbatchev a déclaré admettre la possibilité qu’apparaisse dans les frontières de l’ex-Union soviétique une nouvelle confédération.
Traduit par Marianne Dunlop pour Histoire et Société
* 8 décembre 1991… quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi ces accords ont tout d’un coup, cette année, reçu le nom d’accords de Minsk ?! je n’ai jamais vu ça avant, ni jusqu’à présent dans les médias russes…
…parmi les commentaires :
– On s’en fout de restaurer l’URSS, ce qu’il nous faut c’est le socialisme !
– Pour restaurer l’URSS, il faudrait déjà reconstruire le socialisme.
– C’est trop tard, il fallait y penser avant.
Plusieurs voix s’élèvent pour dire que le communisme, cette utopie, était vouée à disparaître, et que seul le capitalisme avec la concurrence est capable de tirer le meilleur de chacun de nous, suscitant quelques sarcasmes sur les belles réalisations du capitalisme en Russie.
D’autres commentaires :
-Le VSIOM est comme un poisson sur la poêle, ne sachant comment récolter les données avec le maximum de délicatesse et présenter les résultats de sorte que les « élites » ne se fâchent pas. Dans un sondage sur « Politicus 90 », 64% regrettent la chute de l’URSS (18.000 votants).
– D’après le président biélorusse Alexandre Loukachenko, le président du Soviet Suprême de la RSS de Biélorussie n’avait aucun droit de signer l’accord de Bielovej. Dans une interview à NTV en 2006, Lukachenko a déclaré : « Eltsine était président. Il pouvait signer n’importe quoi… Mais le nôtre n’avait absolument aucun droit… Si au Soviet Suprême ils l’avaient su plus tôt, Chouchkevitch aurait été destitué très probablement, avant même son voyage à Bielovej ». Selon l’avis de Loukachenko, si de Moscou il y avait eu « au moins un coup de téléphone en Biélorussie, même pas de Gorbatchev, s’il avait donné l’ordre au  KGB et sur leur signal on aurait dit d’arrêter tout le monde », cela aurait été fait « en quelques minutes ». « En Biélorussie les autorités étaient disciplinées et exécutaient ponctuellement les commandes du centre… le Parlement russe a ratifié le document le 12 décembre 1991 par une majorité écrasante de voix : »pour » 188 voix, »contre » 6 voix, »abstention » 7, ainsi ils ont violé l’article 104 de la Constitution de la République Socialiste Fédérative Soviétique de Russie, car pour la ratification de l’accord de Bielovej il aurait fallu convoquer l’organe suprême du pouvoir d’Etat – le congrès des députés populaires de la RSFSR, puisque l’accord touchait l’organisation de l’Etat et impliquait des changements dans la constitution. En avril 1992, le Congrès des députés populaires de Russie a refusé par trois fois de ratifier l’accord de Bielovej, jusqu’à ce qu’il soit finalement dissout en octobre 1993, et donc il n’a jamais ratifié le document.
– Ce n’est pas de l’URSS dont nous avons besoin, mais de l’abolition du capitalisme libéral sauvage. Le retour aux entreprises d’Etat.
… avec 2 réponses : 1) Pour que la population voie deux sortes de saucisson pendant les fêtes et porte des pataugas ?! On se passera de vos entreprises d’Etat, on a déjà donné ! 2) (réponse à la réponse) Malheureusement on ne trouve aujourd’hui dans les rayons pas même deux sortes de saucisson comestibles ! Et ce que l’on trouve en qualité c’est de la nourriture pour chiens. Dont d’ailleurs même les chiens souvent ne veulent pas. Question chaussures, évidemment, sans Louboutins on ne peut rien faire.
– Quand ton travail t’apporte des satisfactions, quand tu sais que tu construits le pays et qu’il prend soin de toi, alors tu lui consacres toutes tes forces et l’argent passe au second plan. Participer à un grand projet est une source de fierté et on se sent un homme et non un rebut de la société.

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