mercredi 4 décembre 2019


Le premier baiser

C’était un samedi soir à Toronto dans une salle communautaire; une soirée dansante pour être précis organisée par les « Guyanese Canadians Concerned with democracy ».  Avec d’autres dirigeants d’organisations de jeunesse et d’étudiants, j’y ai pris part.
Et je l’ai remarqué avec son petit chapeau rond style mexicain.  Je lui ai demandé si elle voulait danser; elle accepta.  Et puis, j’ai bavardé avec d’autres étudiants.  Enhardi par les effluves de la bière, je suis retourné vers ma belle cavalière juste au moment du dernier « slow » de la soirée, on allumait les lumières.
Je ne sais ce qui m’a pris, mais je lui ai caressé un sein.  Elle a souri et m’invita chez elle.
Elle s’est débarrassée de son manteau d’automne et espiègle, elle a susurré : « let’s discover our bodies! »  Elle m’aida.
Nous nous sommes alors embrassés.  Mon premier baiser.
Nous nous sommes plutôt touchés qu’autre chose, et nous étions davantage maladroits « qu’experts » dans la matière.
Au matin, elle m‘a reconduit là où m’attendait le couple qui devait m’héberger pour la nuit.  Ils étaient inquiets, un peu en colère.  Au fait de l’anecdote, ils ont ri en avouant que ce sont des aventures qui guettent la jeunesse.
Ma « conquête » s’appelait Anne Mearez.  C’est une autre toutefois que j’ai épousé, mais et je dois bien l’avouer, Anne fait toujours partie de ces souvenirs qu’on chérit au sortir de l’adolescence.
Ainsi elle habite dans mon jardin secret et quand je vois l’amour naissant chez les jeunes couples, eh bien je pense à mon premier baiser.
Montréal, 29 novembre 2019   
                                                                      Daniel Paquet



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