mardi 11 décembre 2018


Contribution thématique en quelques langues

Raison d’être, peur et angoisse de vivre

Daniel Paquet                                         dpaquet1871@gmail.com


« The form of reflecting reality through conditioned reflexes differs greatly from the preceding forms, such as irritability and excitability.  The latter were biological forms of reflection, while conditioned reflexes are a form of psychological reflection of reality.[1]
The psyche as a special form of reflecting reality emerges together with the central nervous system, which develops the ability to evolve conditioned reflexes.[2]
Thus, consciousness is awareness of what is happening in the surrounding world, which is nothing other than knowledge.[3]
Guided by a correct perception of reality and a knowledge of its particular aspects and connections man anticipates the future and reproduces in the form of ideal images, that which does not yet exist, but must occur following certain actions upon existing reality.[4]
To sum up, consciousness is the reflection of reality in the human brain, accompanied by an understanding of what is happening in the outside world, and goal-setting and thinking activity based on this understanding…”[5]
Il va de soi que les signaux erronés reçus par le cerveau, la désensibilisation et la manipulation des consciences en général conduisent l’homme à adopter des comportements ou des réflexions disproportionnés ou inadéquats; ce qui conduit au décervelage de ces consciences, au fanatisme et à la vendetta en politique, sans parler de haine dans certains cas, comme au temps de la guerre froide.  On peut noter, par exemple lors des émissions de la Société Radio-Canada dans le domaine de l’actualité internationale, (ceci parce que nous la connaissons mieux) qu’il y a une recherche afin de présenter une information équilibrée, avec de la retenue et selon la règle de la modération lors d’évènements inattendus ou nouveaux,  à l’échelle mondiale ; par exemple sur l’appréciation de l’avenir en  République démocratique et populaire de Corée (Nord) après le décès de Kim Jong Il, tout récemment.
Les hommes, puisque ce sont leurs gestes qui infléchissent le cours de l’histoire, sont parlant à plusieurs niveaux :
« … les hommes courageux agissent virilement dans les circonstances qui demandent de l’énergie et où il est beau de mourir… »[6]
Les sujets d’effroi ne sont pas identiques.  Quant aux périls à la mesure de l’homme, l’effroi qu’ils nous inspirent diffère d’intensité et est plus ou moins vif. [7]
L’homme courageux montre un sang-froid inaltérable, en tant qu’homme.  Il redoutera donc aussi ce qui dépasse les forces humaines, tout en le supportant comme il le faut… »[8]
On craint parfois de dénoncer la société pour ses travers et de vilipender une situation où     
« l’ambition dans l’oisiveté, la bassesse dans l’orgueil, le désir de s’enrichir sans travail, l’aversion pour la vérité, la flatterie, la trahison, la perfidie, l’abandon du tous ses engagements, le mépris des devoirs du citoyen… forment, je crois, le caractère du plus grand nombre des courtisans, marqué dans tous les lieux et dans tous les temps.[9]
L’amour de l’égalité, dans une démocratie, borne l’ambition au seul désir, au seul bonheur de rendre à sa patrie de plus grands services que les autres citoyens. »[10]
On retiendra, pour les jeunes générations, les récits sur les gens audacieux – 
« Lui : Revenons à Racine. Moi : Dans mille ans d’ici, il fera verser des larmes… inspirera l’humanité, la commisération,  la tendresse ; on demandera qui il était, de quel pays et on l’enviera à la France. »[11]
« … Il est bon que l’humanité, concentrée entre les concitoyens, prenne en eux une nouvelle force par l’habitude de se voir et par l’intérêt commun qui les réunit.  Il est certain que les plus grands prodiges de vertu ont été produits par l’amour de la patrie : ce sentiment doux et vif, qui joint la force de l’amour-propre à toute la beauté de la vertu, lui donne une énergie qui, sans la défigurer, en fait la plus héroïque de toutes les passions. »[12]
« Qu’un brigand me surprenne au coin d’un bois ; non seulement il faut par force donner la bourse, mais, quand je pourrais la soustraire, suis-je en conscience obligé de la donner ?  Car, enfin, le pistolet qu’il tient est aussi une puissance.  Convenons donc que la force ne fait pas droit, et qu’on n’est obligé d’obéir qu’aux puissances légitimes. »[13]
Remontons-nous le moral en lisant un magnifique poème de Paul Éluard (1895-1952) :
« Sur l’absence sans désirs
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté. »[14]
Bertolt Brecht, quant à lui, est de plus en plus connu au Québec.   On a monté certaines de ses pièces de théâtre, notamment au Théâtre Centaur à Montréal, Mère Courage.  Voici un de ses poèmes sur l’odyssée de l’homme seul qui finalement se révèle à lui-même et choisit de laisser une trace, le signe de son appartenance au combat de l’homme pour une vie digne et forte : 
« On me dit : mange, toi et bois !
Sois heureux d’avoir ce que tu as !
Mais comment puis-je manger et boire, alors
Que j’enlève ce que je mange à l’affamé,
Que mon verre d’eau manque à celui qui meurt de soif ?
Et pourtant je mange et je bois.
J’aimerais aussi être un sage.
Dans les livres anciens il est dit ce qu’est la sagesse :
Se tenir  à l’écart des querelles du monde
Et sans crainte passer son peu de temps sur terre.
Je vins dans les villes au temps du désordre
Quand la famine y régnait
Je vins parmi les hommes au temps de l’émeute
Et je m’insurgeai avec eux.
Ainsi se passa le temps
Qui me fut donné sur terre. »[15]
Au sein de la civilisation occidentale, un monde étrange nous entoure parfois :
« tout est pratique et beau, adapté, ajusté, fonctionne impeccablement.  Mais l’homme doit y vivre dans la solitude et l’absence de confort (spirituel, -ndlr).  Il éprouve constamment la peur.  Sous un sourire standard, optimiste, se cache la grimace nerveuse du raté.  Mais pourquoi ?  Quelle est l’origine de tout cela : la froide indifférence, le désespoir résigné, la lâcheté… ? »[16]
Une petite conclusion en italien, en espagnol et en anglais ; comme quoi « l’internationalisme prolétarien »  n’est pas un vain mot dans la bouche des communistes.
« E avevano l’aria di prestarsi per compassione, per non fare infuriare un poverino già fuori del mondo, fuori del tempo, fuori della vita !  Eh, altrimenti quello là, ma figuratevi se l’avrebbe subita una simile sopraffazione ! – Loro si, tutti i giorni, ogni momento, pretendono che gli altri siano come li vogliono loro ; ma non è  mica una sopraffazione, questa ! – Che ! Che ! – En il loro modo di pensare, il loro modo di videre, di sentire : ciascuno ha il suo ! Avete anche voi il vostro, eh ?  Certo !  Ma che puo essere i vostro ?  Quello della mandra !  Misero, labile, incerto… E quelli ne approfittano,   vi fanno subire e accettare il loro, per modo che voi sentiate e vediate come loro !  O almeno, si illudono !  Perché poi, che riescono e imporre ?  Parole, parole che ciascuno intende e repite a suo modo.  Eh, ma si formamo pure cosi le cosi dette opinioni correnti ! »[17]
Et la vie continue ; le temps, conquête démocratique, prend ses plus beaux atours :
« Desde entonces empecé a medir la vida no por anos sino por décadas.  La de los cincuenta habia sido decisiva porque tomé concienca de que casi todo el mundo era menor (jeune, - ndlr) que yo.  La de los sesenta fue la mas intensa por la sospecha de que ya no me quedaba tiempo para equivocarme.  La de los setenta fue temible por una cierta posibilidad de que fuera la ultima. No obstante, cuando desperté vivo la primera manana de mis noventa anos enla cma feliz de Delgadina, se me atraveso la idea complaciente de que la vida no fuera algo que transcurre como el rio revuelto de Heraclito… »[18]
Conclusion
Le journal Pravda publia un article de Lénine en mai 1923 sur la révolution russe. Ce dernier, tançant vivement et avec propos les partisans de la social-démocratie européenne et russe, écrivit :    
“Infinitely stereotyped, for instance, is the argument they learned by rote during the development of West-European Social-Democracy, namely that we are not yet ripe for socialism, that as certain ‘learned’ gentlemen among them put it, the objective economic premises for socialism do not exist in our country.”[19]
Quand, il y a vingt ans, la contre-révolution se déploya en Union Soviétique, la bourgeoisie clama que cela en était fait à jamais du socialisme.  C’était vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.  Ce que nous voyons dans les mass-média n’est que la pointe de l’iceberg.  Tous les témoignages, que ce soit des correspondants étrangers qui ont su préserver une certaine objectivité, ou encore des Soviétiques demeurant dans la diaspora (à Montréal par exemple), concordent « ça brasse en Russie ».  Les artistes se sont mis de la partie et c’est le cœur du peuple soviétique qu’ils offrent au monde entier.  Rejoignez le lien ci-joint et vous comprendrez : 
“ Tchitateli izbaviat menia ot islitchneii obiazannosti opiciibatz razviazkou. “
The reader will relieve me of the superfluous task of describing the end of the story.
-          Alexandre Pouchkine, Lady into Lassie, Progress Publishers, Moscow, 1974, p. 73
La Nouvelle Vie Réelle   www.lnvr.blogspot.com
Communist News   www.dpaquet1871.blogspot.com
marxistas-leninistas latinas hojas   www.ma-llh.blogspot.com
Le sourire de l’Orient   www.lesouriredelorient.blogspot.com

ARCHIVES

La Vie Réelle   www.laviereelle.blogspot.com
Pour la KOMINTERN now!   www.pourlakominternnow.blogspot.com

L’Humanité in English   www.humaniteinenglish







[1] SHEPTUNIN, A.P. Marxist-Leninist Philosophy, Progress Publishers, Moscow, 1978, p. 121
[2] SHEPTULIN, Idem, p. 121
[3] SHEPTULIN, Idem, p. 127
[4] SHEPTULIN, Idem, p. 127
[5] SHEPTULIN, Idem, p. 129
[6] ARISTOTE, Éthique de Nicomaque, Classiques Garnier, Éditions bilingue, Paris, 1961, p. 117
[7] ARISTOTE, Idem, pp. 118-119
[8] ARISTOTE, Idem, p. 119
[9] MONTESQUIEU, De l’esprit des lois, Éditions sociales, Les Classiques du peuple, Paris, 1977, p. 62
[10] MONTESQUIEU, Idem, p. 70
[11] L’ŒUVRE DE DIDEROT, Extraits, Librairie Hachette, Paris, 1953, p. 105
[12] ROUSSEAU, J.-J., Écrits politiques, Union générale d’éditions, Paris, 1972, p. 49
[13] ROUSSEAU, Jean-Jacques, Du contrat social, Nouveaux classiques Larousse, Paris, 1973, p. 23
[14] POMPIDOU, Georges, Anthologie de la Poésie française, (Paul Éluard, Liberté), Hachette, Paris, 1961,
 pp. 520-522
[15] DORT, Bernard, Lecture de Brecht, À ceux qui viendront après nous, Éditions du Seuil, Paris, 1972, pp. 28-29
[16] ZATOUSKI, L’art du roman et le XXème siècle, Les éditions de la Nouvelle Critique, Paris, 2/1976, p. 168
[17] PIRANDELLO, Luigi, Enrico IV, Arnoldo Mondadori Editore, Milano, 1980, p. 194
[18] MARQUEZ, Gabriel Garcia, Memoria de mis putas tristes, Editorial Sudamericana/Mondadori, Buenos Aires, 2004, p. 103
[19] MARX, ENGELS, LENIN, On historical materialism, Our Revolution, Progress Publishers, Moscow, p. 687

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire