Préparation des esprits
Cas du pétrole :
Première affirmation : les sources de pétrole s’épuisent (propagande déversée particulièrement dans l’UE).
Faux. On découvre chaque année des gisements un peu partout dans le monde, en particulier le long des côtes ou dans le Sahel. Et il ne s’agit pas de pétrole dit de schiste. La lutte pour le contrôle des gisements est toujours aussi intense. Son utilité première est l’industrialisation, d’où le caractère hautement stratégique. Le risque pour les USA est que l’UE devienne une forte consommatrice : il faut donc une industrialisation modérée, et en même temps éviter une dépendance trop forte vis-à-vis de la Russie. La propagande sur les « chocs pétroliers » est encouragée, tout comme l’existence de partis écologiques qui n’existent dans le monde qu’en Europe de l’Ouest … Il est d’ailleurs symptomatique que ces partis véhiculent une idéologie anti-industrielle, anti-souveraine, souvent anti-étatique … et même anti-nucléaire civil qui est à l’heure actuelle le substitut le plus efficace des sources d’énergie fossiles.
Deuxième affirmation : les USA sont désormais autonomes grâce à la production de « pétrole de schiste ».
Faux. Les USA importe en réalité la moitié de leur consommation. Wall Street a lancé avec force publicité l’exploitation « non conventionnelle » de pétrole, en réalité afin d’attirer des capitaux de l’étranger – comme ce fut le cas avec les subprimes – tant utiles pour combler en permanence le déficit commercial et maintenir l’hégémonie du dollar. D’ailleurs, Rockefeller n’y a pas mis un Kopeck.
Cas de la numérisation :
Affirmation : la numérisation supprimera la moitié des emplois.
Cette affirmation provient en réalité d’un auteur américain sorti de l’anonymat comme par hasard, affirmation jamais démontrée. Les patronats dans l’UE se servent actuellement de cette affirmation dans les négociations avec les syndicats pour faire pression sur les salaires et les indemnisations chômages.
C’est faux : les études d’origine européenne, en particulier allemande, démontrent que cela devrait toucher au plus 12 % des emplois « traditionnels » dans les services avec à termes montée de nouveaux emplois. En France, les couches moyennes influencées par la CFDT et le P « S » tombent aisément dans le piège.
Par ailleurs, n’oublions pas que cette « numérisation » des sociétés dites modernes est quasi totalement contrôlée par les firmes US. Ce qui ne dérange guère le couple CFDT/P « S ».
En réalité, avons-nous besoin de cette « numérisation » à outrance ?
Jean-Pierre Escaffre
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