dimanche 5 mars 2017

« Le fascisme ne passera pas » ??
 
samedi 4 mars 2017 

Le vieux cri de la Guerre d’Espagne serait il à nouveau d’actualité ?
 
On nous a fait cent fois le coup, depuis qu’en 1981 les Mitterandiens faisaient cyniquement gonfler le parti de Jean Marie Le Pen, pour ramener vers eux les braves électeurs effrayés par un « danger fasciste », qui plafonnait alors à quelques trois pour cent. Ce leurre électoral a persisté trente ans durant, avec quelques sommets comme en 2002, ou le PS et ses alliés ont voté pour le ténor de la Droite Chirac, sous prétexte que Le Pen avait atteint 17 pour cent des voix. Il est vrai que les provocations antisémites héritées de Vichy du vieux baroudeur OAS Le Pen rendaient crédibles ces appels intéressés à contrer le Fascisme d’antan.
 
Nous n’en sommes plus là, et pour plusieurs raisons, qui ne rendent pas la situation moins dangereuse :

1 Le Front National, devenu celui de Marine Le Pen, s’il reste un parti d’extrême droite, xénophobe et autoritaire, a su attirer à lui des millions d’électeurs qui n’attribuent pas le sort qui leur est fait au capitalisme actuel, mais sont prêts à croire aux boucs émissaires que le FN leur désigne, migrants, Arabes, Noirs, Musulmans, etc. Démagogue, le FN prétend combattre la corruption alors qu’il la pratique, et n’hésite pas à reprendre à son compte les griefs parfaitement justifiés de la majorité des Français à l’encontre de l’Union Européenne, dont ils ressentent les effets néfastes, mais ne voient pas qu’ils sont le visage actuel du Capitalisme mondialisé. Cela avec d’autant plus de facilité que le PCF, englué dans ses alliances électorales avec le PS, a oublié trop souvent de la combattre comme il le fit durant trente ans.
 
2 Le quinquennat du Socialiste Hollande, a multiplié les reculs sociaux, au point de s’achever dans un discrédit sans précédent du PS et de « la Gauche » à son service en général.
 
On pourrait croire dans ces conditions que les vieux pièges électoraux ne prendraient plus personne. Certains amis, pourtant, de bonne foi, toujours inquiets de voir renaître le Fascisme criminel, se laissent abuser encore, dans le désarroi politique actuel. Le phénomène s’accentue à l’approche des Législatives : conserver un siège à l’Assemblée ne semble possible à certains politiciens, peu attachés aux luttes sociales, qu’en quémandant l’appui du PS ou d’un autre allié...
 
Il faut donc, au risque de choquer, rappeler à la lucidité,et répéter :

Il n’y aura qu’un seul chemin vers le progrès, celui des luttes populaires, sous toutes leurs formes. Préparer ces luttes de demain quel que soit le résultat des élections est le seul objectif raisonnable, plutôt que de rêver à d’improbables coalitions électorales, qui n’ont d’ailleurs aucune réalité majoritaire dans l’opinion française actuelle.
 
Nous ne pouvons laisser croire aux électeurs sincèrement anti-capitalistes qu’une nouvelle version de « l’Union de la Gauche », de El Khomri, à Cambadelis, et Jadot, en passant par Hamon, qui nous a conduit au désastre actuel, soit une issue de progrès social.
 
Ne soyons pas à nouveau les sauveteurs d’un Parti Socialiste en difficulté, pour aboutir à un nouvel attelage de « Gauche Européenne et Libérale », qui accroîtrait encore les chances de l’extrême Droite.
 
Dénonçons sans complaisance aucune la démagogie mensongère du FN, qui ne ferait qu’aggraver le sort des salariés et des chômeurs, si par malheur il parvenait au pouvoir, ce qu’il ne peut faire qu’avec la complicité de la Droite. Mais ne laissons pas croire qu’il suffirait pour le juguler de se soumettre aux politiciens « de gauche »qui ont toujours été, et sont encore, les porte-paroles du Capitalisme, de l’Union Européenne et ses délocalisations, de l’OTAN et ses aventures guerrières.
 
Et préparons les luttes nécessaires quels que soient les résultats des élections....
 
FRANCIS ARZALIER
1/3/2017

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