Interview de Michel Capron, candidat du PCF dans la 5ème de l’Hérault
, par Christian Harquel
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- Michel Capron, le conseil national de votre parti vient de valider votre candidature dans la cinquième circonscription de l’Hérault.
MC : Oui, effectivement. J’en tire un grand honneur et j’en profite pour remercier tous ceux qui ont œuvré pour que cette candidature soit possible. Ce n’était pas gagné d’avance. Je suis maintenant le candidat de tous les communistes, je les appelle à se rassembler sur ma candidature.
- Le parti communiste est affaibli et divisé, votre tâche ne sera pas facile.
MC : Vous connaissez un parti, vous, qui aujourd’hui n’est ni divisé, ni affaibli ? Nous vivons la fin d’un système. Le capitalisme pourtant totalement hégémonique est en fin de course. Les institutions et les représentations politiques issues de ce système sont elles aussi en crise. Elles sont confrontées à la nécessité de s’inscrire dans une autre perspective. Toutes les vieilles recettes sont condamnées à l’échec. Le parti communiste n’y échappe pas.
- Oui, mais ça donne quoi pour vous ?
MC : ça veut dire que nous devons inscrire notre action dans la perspective d’une alternative à ce système. Aider à créer les conditions du rassemblement des forces susceptibles de porter et de faire aboutir ce projet, contribuer à son élaboration.
- Vaste programme ?
MC : vaste programme oui. Mais il n’y a là rien de nouveau, c’est le béaba de l’action d’un parti qui se dit révolutionnaire. La nouveauté c’est l’urgence. La question n’est plus celle de chercher des alliances pour un éventuel gouvernement. Nous voulons rassembler les forces qui sont le plus soumises à la domination capitaliste, autour de ce qui est au cœur de leur exploitation : le travail et leurs conditions de vie, celles de leurs familles. Nous nous adressons à tous ceux qui n’ont pour vivre que leur force de travail à vendre, quelles que soient leurs croyances, leurs origines, leur couleur, leur genre, leur situation présente. Nous leur disons : aujourd’hui c’est à vous de chasser tous ceux qui profitent de votre travail, c’est à vous de prendre la direction de la société.
- Ce n’est pas trop abstrait ça ? L’urgence n’est-ce pas, le chômage, les bas salaires, la protection sociale… ?
MC : bien sûr ! Mais ceux qui pensent trouver une réponse plus rapide dans la soumission ou dans l’aménagement de ce système se trompent ou trompent les gens. Pour résoudre ces problèmes vous ne ferez pas l’économie d’un affrontement avec les forces de l’argent et leurs soutiens politiques. C’est même dans cet affrontement que vont se créer les conditions du rassemblement et du débouché politique nécessaire.
- Concrètement dans la campagne ça va donner quoi ?
MC : Nous faisons des propositions concrètes susceptibles de rassembler tout le monde du travail et de changer l’ordre des choses, comme celles :
► d’un statut unique du travailleur( euse) ouvrant le droit à chacun dès 18 ans, sous acceptation d’un travail ou d’une formation, à un salaire payé à la qualification, sous cotisations sociales, tout au long de la vie, quelles que soient les circonstances (maladie, chômage, formation, retraite).
► d’une Sécu à 100% pour tous
► d’un renouveau du service public (éducation, logement, transport, poste…..)
► d’une reprise en main des moyens de production et d’échange pour une nouvelle façon de produire respectueuses des hommes et de la nature.
► d’un développement inédit de la démocratie pour une nouvelle république populaire et sociale
- Vous visez quel score ?
MC : Nous pensons que sur cette stratégie nous pouvons d’abord rassembler tous les communistes et leurs sympathisants mais aussi, toutes les forces associatives et syndicales qui se sont retrouvées par exemple dans la lutte contre la loi El Khomri, les jeunes sans emploi ou en formation, tous ceux qui s’épuisent à défendre leurs outils de travail, tous ceux qui œuvrent à la préservation et au développement des services publics, les paysans qui recherchent les moyens de pouvoir vivre décemment de leur travail sans empoisonner les gens, les précaires et les chômeurs qui veulent sortir de leur galère, les retraités qui aspirent à vivre et à finir dignement leur vie.
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