Pouvoir politique : États-Unis, Québec et France
Est-ce que
les élections règlent tout?
Daniel Paquet dpaquet1871@gmail.com
MONTRÉAL - Au nom des
cercles économiques dirigeants impérialistes et par leurs courroies de
transmission vers l’opinion publique, soit les mass-médias, et après moult
ballons d’essai sur l’immigration aux États-Unis, le Mur Mexique-USA, le droit
à l’avortement, le réarmement militaire, etc., le président Donald Trump est en
train de juger des mesures spécifiques qu’il prendra pour satisfaire ses
acolytes financiers, y compris à l’égard de ses relations internationales face
à la question palestinienne, à la position de la Russie de Vladimir Poutine, et
de la République populaire de Chine. La
lune de miel est en voie de s’éteindre dans une dernière étreinte.
« (Rappelons que)
M. Trump a essuyé coup sur coup deux revers judiciaires sur son décret de
fermeture partielle des frontières au réfugiés et aux ressortissants : le
3 février, un juge de Seattle en a bloqué l’application. Le 9 février, la cour
d’appel de San Francisco a maintenu cette suspension. »[1]
C’est d’autant plus
important pour l’administration états-unienne dont la campagne électorale
présidentielle a mis à jour l’affaiblissement des courants impérialistes aux
États-Unis et leur inefficacité sur le terrain, i.e. la place et le rôle de
l’OTAN; ça permet à l’ONU de prendre du galon.
Évidemment les actions préméditées (telle l’invasion de l’Irak, naguère)
des Forces armées US expliquent la guerre dans ce pays, puisque c’est
l’administration des USA qui a déstabilisé ce pays proche-oriental et en ont
fait une région de guerre, et ont facilité la création de groupes terroristes
et extrémistes.
Si Donald Trump fut un
‘outsider’ (!), il ne l’est guère plus puisque « la famille conservatrice…
a mis ses différends avec Donald Trump en sourdine depuis son élection,
satisfaite de ses premiers pas au pouvoir.
Quant aux liens qui unissent les USA au Canada, il ne semblerait pas y
avoir beaucoup de changements.
« Nous ne nous entendrons pas toujours sur tout, mais nous serons
toujours des voisins modèles. »[2] Cette phrase ne s’adressait pas au peuple
canadien, même si elle a été prononcée par le Premier ministre de notre pays;
elle vise plutôt la population américaine que des années et des années de
xénophobie, y compris à l’égard du Canada, ont dressé contre pratiquement toutes
les populations autres (!) que la leur.
On critique beaucoup
Donald Trump; en fait, on n’en a que contre lui… personnellement. On ne remet plus en question la classe
capitaliste qu’il représente en partie.
Il n’y aurait plus de lutte des classes.
« Cela signifie que la question se pose de plus en plus en termes
de pouvoir : qui a le pouvoir dans ce système, dans cette société? Il est clair
que c’est le capital. D’où la deuxième question :
comment la classe ouvrière, les masses populaires, peuvent-elles prendre le
pouvoir pour elles? Est-ce que les
élections présidentielles (en France, -ndlr) et la campagne électorale
résolvent cette question? (…) Car c’est bien cela, la course au profit, qui est
le moteur du système capitaliste, qui guide les choix de ses représentants, de
ceux qui sont ‘aux manettes’ dans ce système.
C’est à cette prise de conscience que travaille notre parti (En France,
c’est notamment le Parti communiste des ouvriers de France et le Pôle de
Renaissance du Communisme en France (PRCF), -ndlr). C’est à cette prise de conscience que
travaillent (les communistes), dans les combats quotidiens, sur les différents
fronts de la lutte de classe, au niveau national et international, les deux
étant de plus en plus imbriqués. « C’est la raison pour laquelle nous
mettons en avant, de façon opiniâtre, la nécessité d’une rupture révolutionnaire
avec ce système en crise. C’est à cela
que nous appelons les ouvriers, les travailleurs, hommes et femmes, jeunes et
moins jeunes à travailler, avec
nous. Et c‘est dans cet esprit que nous travaillons
avec toutes les forces qui luttent, qui défendent les intérêts de la classe
ouvrière, des masses populaires et des peuples. »[3]
Au Québec, le
mouvement nationaliste tente, question de pouvoir, de mettre ses hordes en rang
de bataille. Un peu tout le monde veut
haranguer et diriger la cavalcade. Désirant
prouver leur bonne foi à l’électorat d’abord nationaliste, ils y vont de gestes
de ‘bonne volonté’; par exemple, le Parti québécois (petit-bourgeois)
ne présentera pas de candidat dans la circonscription en jachère, de Gouin
(Montréal), afin de donner le maximum de chances au parti Québec solidaire; la
bourgeoisie appuie à son tour Québec
solidaire qui pourrait perdre un de ses sièges à Montréal avec le
redécoupage de la carte électorale; dans le filon, le maire d’alors appuyait la
députée de Québec solidaire dans la lutte pour conserver leur troisième
comté. Quant à la Coalition Avenir Québec,
elle a conclu que la classe ouvrière ne serait jamais la base de son parti et
qu’il fallait regarder plus ‘haut’ du côté des professionnels (ex. avec une
avocate).
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[1] Agence France-Presse, Le décret sur l’immigration révisé,
24H, Montréal, week-end 17-19 février 2017, page 17
[2] Cambron-Goulet, Dominique, Trudeau et Trump souhaitent être de bons
voisins, Métro, Montréal, mardi 14 février 2017, page frontispice
[3] Éditorial, Les élections ne règlent pas la question du pouvoir, La Forge,
Paris, Février 2017, page 2
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