Maktoub!
Ce qui sera un jour
Fairouz, belle Fairouz chante pour la paix!
« Le but des institutions sociales en Utopie est de
fournir d’abord aux besoins de la consommation publique et individuelle, puis
de laisser à chacun le plus de temps possible pour s’affranchir de la servitude
du corps, cultiver librement son esprit, développer ses facultés
intellectuelles par l’étude des sciences et des lettres. C’est dans le développement complet qu’ils
font consister le vrai bonheur. » (More, Thomas, L’utopie, Libro, 1997, La
Dispute, page 65).
« La nature, qui nous inspire la charité pour nos
frères, ne nous commande pas d’être cruels et sans pitié pour nous-mêmes. Voilà ce qui fait affirmer aux Utopiens qu’une
vie honnêtement agréable, c’est-à-dire que la volupté est la fin de toutes nos
actions; que telle est la volonté de la nature, et qu’obéir à cette volonté,
c’est être vertueux. La nature,
disent-ils encore, invite tous les hommes à s’entraider mutuellement, et à
partager en commun le joyeux festin de la vie. (…)
Les Utopiens ont la guerre en abomination, comme une chose
brutalement animale, et que l’homme néanmoins commet plus fréquemment qu’aucune
espèce de bête féroce. Contrairement aux
mœurs de presque toutes les nations, rien de si honteux, en Utopie, que de
chercher la gloire sur les champs de bataille. Ce n’est pas à dire pour cela
qu’ils ne s’exercent avec beaucoup d’assiduité à la discipline militaire; les
femmes elles-mêmes y sont obligées, aussi bien que les hommes; certains jours
sont fixés pour les exercices, afin que personne ne se trouve inhabile au
combat quand le moment de combattre est venu. (…)
En faisant la guerre, les Utopiens n’ont d’autre objet que
d’obtenir ce qui les aurait empêchés de
la déclarer, si leurs réclamations avaient été satisfaites avant la
rupture de la paix. » (Ibidem, page 80-102).
Sous d’autres cieux, existe « l’homme de Cour [qui] est
sans contredit la production la plus curieuse que montre l’espèce humaine. (…)
En effet, un courtisan est tantôt insolent et tantôt bas;
tantôt de l’avarice la plus sordide et de l’avidité la plus insatiable, tantôt
de la plus extrême prodigalité, tantôt de l’audace la plus décidée, tantôt de
la plus honteuse lâcheté, tantôt de l’arrogance la plus impertinente, et tantôt
de la politesse la plus étudiée. (…)
… le Souverain (le commis d’office des barons de la finance,
des chevaliers d’industrie, et des rois du commerce export-import…) lui-même
n’est que leur homme d’affaires; quand il fait son devoir, il n’a d’autre
emploi que de songer à contenter leurs besoins, à satisfaire leurs fantaisies;
trop heureux de travailler pour ces hommes nécessaires dont l’État ne peut se
passer. Ce n’est que pour leur intérêt
qu’un Monarque doit lever des impôts, faire la paix ou la guerre, imaginer
mille inventions ingénieuses pour tourmenter et soutirer ses peuples. »
(Baron d’Holbach, Essai sur l’art de ramper, à l’usage des courtisans, Librio,
2014, Paris, page 7).
« En échange de ces soins, les courtisans reconnaissants
payent le Monarque en complaisances, en assiduités, en flatteries, en bassesses,
et le talent de troquer contre des grâces ces importantes marchandises est
celui qui sans doute est le plus utile à la Cour. » (Ibidem, page 7).
Le lecteur se posera la question : ‘mais à quoi bon ces discours qui datent de
la grande révolution française de 1789?’
Allez le demander aux réfugiés de 2015, victimes des
agressions et des destructions de l’Organisation du traité de l’Atlantique
Nord, dont le Canada fait partie.
« La persécution et les conflits qui déchirent des pays comme la Syrie
et l’Afghanistan ont gonflé le nombre de réfugiés et de personnes déplacées à
65,3 millions l’an dernier a fait savoir le Haut Commissariat des Nations unies
pour les réfugiés (UNHCR). (…)
Les 60 millions de personnes déplacées dénombrées en 2014
constituaient le record précédent, depuis la Deuxième Guerre mondiale. » (Associated
Press, 65 millions de réfugiés en 2015, Métro, Montréal, mardi 21 juin
2016, page 9).
Comble de l’horreur, un comité d’enquête [de l’ONU] « a
accusé État islamique de perpétrer un génocide contre la communauté yézidie de
l’Irak et de Syrie, en plus de rapporter des crimes de guerre et des crimes
contre l’humanité. Seulement dans le
nord-ouest de l’Irak, l’ONU estime que les djihadistes ont tué au moins 5 000
hommes yézédis et qu’ils détiennent toujours 3 200 femmes et enfants. Le rapport décrit des ‘marchés’ où les femmes
et les enfants sont vendus au plus offrant. (…)
Les forces irakiennes ont lancé un mai (2016) une offensive
féroce pour arracher Falloujah (Irak) au groupe armé qui s’en est emparé il y a
deux ans. Des milliers de civils ont
pris la fuite pour échapper aux violences, mais les djihadistes tuent
fréquemment ceux qui essaient de s’enfuir. » (Associated Press, Génocide d’EI contre les
Yézédis, Métro, Montréal, week-end 17-19 juin 2016, page 13).
« … l’État, une fois devenue une puissance indépendante
à l’égard de la société, crée à son tour, une nouvelle idéologie. (…)
Comme, dans chaque cas particulier, force est aux faits
économiques (les ressources en hydrocarbures)
de prendre la forme de motifs juridiques pour être sanctionnés sous forme de
lois, et comme il faut aussi, bien entendu, tenir compte de tout le système
juridique déjà en vigueur, c’est la forme juridique qui doit désormais être
tout et le contenu économique rien. (…)
Des idéologies encore plus élevées, c’est-à-dire encore plus
éloignées de leur base matérielle économique, prennent la forme de la
philosophie et de la religion. (…)
De toutes les anciennes sources concernant les luttes au
sein de la République romaine, Appien est le seul à nous dire clairement et
nettement de quoi il s’agissait en réalité, à savoir de la propriété
foncière. » (Engels, Friedrich, Ludwig
Feuerbach et la fin de la philosophie classique allemande, Éditions sociales,
Paris, 1966, pages 76-77).
« C’est seulement dans la société communiste lorsque la
résistance des capitalistes est définitivement brisée, que les capitalistes ont
disparu et qu’il n’y a plus de classes
(c’est-à-dire plus de distinctions entre
les membres de la société quant à leurs rapports avec les moyens sociaux
de production), c’est alors seulement
que l’État cesse d’exister et qu’il devient possible de parler de
liberté. » Alors seulement
deviendra possible et sera appliquée une démocratie vraiment complète, vraiment
sans aucune exception. Alors seulement
la démocratie commencera à s’éteindre pour cette simple raison que, délivrés de
l‘esclavage capitaliste, des horreurs et des sauvageries, des absurdités, des
ignominies sans nombre de l’exploitation capitaliste, les hommes s’ h a b i t u e r o n t graduellement à respecter les règles
élémentaires de la vie en société, rebattues durant des millénaires dans toutes
les prescriptions morales, à les respecter sans violence, sans contrainte, sans
soumission, s a n s c e t a
p p a r e i l s p é ci a l de coercition qui a nom : l’État.
L’expression ‘l’État s’éteint’
est très heureuse, car elle exprime à la fois la gradation du processus et sa
spontanéité. Seule l’habitude peut
produire un tel effet et elle le produira certainement, car nous constatons
mille et mille fois autour de nous avec quelle facilité les hommes s’habituent
à observer les règles nécessaires à la vie en société quand il n’y a pas
d’exploitation, quand il n’y a rien qui excite l’indignation, qui suscite la
protestation et la révolte, qui nécessite la répression. » (Lénine, V.I., L’État et la révolution, Œuvres
choisies, tome 2, Éditions du Progrès, Moscou, 1968, pages 356- 357).
Il n’y a rien de neuf dans ce domaine pour l’administration
U.S., le principal porte-parole des milieux impérialistes qui embauchent des finissants
très brillants, par exemple du Massachussets Institute of Technology à Boston, pour définir les meilleures stratégies à
adopter pour maintenir très fortes les positions du grand Capital. Aussi, c’est quasi ‘clé en mains’ qu’ils
préparent, élaborent ou récupèrent le programme de domination au Maghreb et au
Proche-Orient. Ce n’est pas la paix qui les
intéresse, mais une certaine ‘stabilité’ dans le niveau de la guerre pour
maintenir les échanges commerciaux et financiers à leur avantage; évidemment il
ne saurait être question de perdre les juteux marchés de ventes d’armes.
Bien sûr, le peuple états-unien s’éveillera; le plus tôt possible
serait le mieux, d’autant plus que maintenant il fait –et c’est triste- partie
du problème. Mais nous serons là quand
il cognera à la porte du mouvement progressiste des peuples du globe.
D’ici là, vive le ‘Party of Communists U.S.A.’ Il est petit en nombre certes; mais un avenir
riche et prospère appartient à la classe ouvrière et aux milieux modestes de la
ville et de la campagne.
Et bien sûr, on aime le peuple des U.S.A.
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