La République populaire de Chine
Le capitalisme et ses impairs
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epuis quelques années déjà (ça remonte surtout aux Jeux Olympiques de Pékin), les
mass média capitalistes tirent à boulets rouges sur la République populaire de
Chine; a fortiori depuis le constat qu’en 2020, ce grand pays asiatique
égalera militairement l’impérialisme US et
son bras militaire: l’OTAN, et les 61 pays occidentaux (dont le Canada) qui la composent
ou s’agglomèrent autour de cette
alliance offensive et sans contrôle populaire.
Bref, on ne vote jamais sur les décisions adoptées par l’État-major de
l’organisation essentiellement belliciste.
Les économistes de l’Ouest, principalement des États-Unis jubilent:
« la Chine a vu la croissance de son PIB ralentir à 6,6 sur le trimestre d’avril
à juin (2016), après + 6,7 % au trimestre précédent. (…)
Pékin s’était fixé pour 2016 un objectif compris entre 6,5%
et 7%, mais le panel (des économistes, -ndlr) sondé par l’AFP (l’Agence
France-Presse) ne table que sur une performance annuelle de 6,6%. » (Girault,
Julien, Les efforts de relance restent vains, Le Devoir, Montréal, le
jeudi 14 juillet 2016, page B4). Avouez
que dans les deux cas, la position chinoise ne connaît pas un si grand écart
entre la réalité et les prévisions.
Somme toute, le Capital financier internationalisé prépare
l’opinion publique à la fatalité qui veut qu’avec lui ce n’est certes pas le
paradis, mais que tout autre changement –en profondeur - annonçant la victoire
des communistes à l’échelle mondiale, ne saurait être guère mieux; regardez la
Grèce avec un gouvernement ‘syriza’ « de gauche ».
« Depuis peu, les critiques s’abattent [aussi] sur la
réforme des entreprises publiques chinoises, notamment sur le renforcement du
rôle du Parti communiste dans leur gestion, qui semble être un pas en arrière
sur la voie de l’ouverture au marché (i.e.
une prise de distance qui semble se généraliser eu égard au capitalisme,
-ndlr). (…)
La Chine bascule vers une économie fondée sur l’innovation,
la connaissance et les services. (…)
Au cours des trente dernières années, ces entreprises ont permis
l’émergence de la Chine en tant qu’usine du monde; elles étaient le fer de
lance du boom de la construction des
infrastructures, particulièrement dans les secteurs où se créent des monopoles
naturels (télécommunications, production d’énergie) et dans les secteurs
stratégiques (acier, charbon, banques).
[Mais il faut bien concéder que] la demande de biens durables est à la
baisse, et la Chine doit créer ses produits de haute technologie, en
développant le secteur des services. Les
exportations étant en baisse, elle doit stimuler sa consommation
intérieure. » (Sheng , Andrew; Geng, Xiao, Les entreprises publiques
chinoises peuvent-elles se réformer?, Le Monde, Paris, le jeudi 14
juillet-vendredi 15 juillet 2016, page 7).
On pourrait peut-être mieux regarder la poutre qu’on a dans
l’œil...
« Selon le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen
Poloz : même si les exportations hors ressources ont offert une
performance décevante ces derniers mois au Canada, elles devraient continuer à grimper
de façon soutenue à plus long terme, comme elles l’ont fait ces dernières
années. ‘Cela nous permet de garder espoir
dans le récit de base. […] Nous refusons
d’imposer un virage à 180 degrés de nos prévisions en raison des quelques
dernières données ponctuelles’, a expliqué M. Poloz. (…)
Le gouverneur a déjà indiqué que les hausses de prix (dans
les régions de Vancouver et de Toronto, -ndlr) étaient démesurées par rapport
aux données économiques fondamentales comme la création d’emplois,
l’immigration et la croissance des revenus. » (Blatchford, Andy, La croissance du PIB sera un peu
plus modeste, Le Devoir, Montréal, le jeudi 14 juillet 2016, pages B1-B2).
« À partir de l’année 2017-2018, le montant des
transferts augmentera en fonction de la hausse du produit intérieur brut (PIB)
canadien, soit d’un minimum de 3% garanti, selon ce qui est prévu pour le
moment.
D’après le ministre Barrette (Québec), une telle réduction
des paiements de transfert fédéraux aurait été inquiétante pour des provinces
déjà à court de ressources et qui doivent composer avec de nouvelles réalités
en santé, notamment le vieillissement de la population. » (La Presse canadienne, Ottawa réduirait la hausse des
transferts en santé, Métro, Montréal, week-end 15-17 juillet 2016, page
2).
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