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Par la rédaction de Mediapart
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L’Algérie est en ce moment
l’endroit du monde où se concentrent tous les espoirs. Jour après jour, le
peuple, en mouvement depuis le 22 février, fait la démonstration qu’une
transition démocratique pacifique est possible. (accéder à notre dossier) Comme
l’écrit notre reporter sur place, les Algériens mangent, pensent
et respirent politique. Dans la frénésie, écrit-il,
s’inventent de nouvelles mobilisations et s’étudient des scénarios d’avenir
face à un pouvoir aujourd’hui désintégré.
Interrogé par Rachida El
Azzouzi, le politiste Luis
Martinez analyse dans nos colonnes le dernier
rebondissement institutionnel : l’appel, mardi 26 mars, du chef
d’état-major de l’armée, Gaïd Salah, pourtant grand fidèle du régime, à
reconnaître le président Bouteflika « inapte » à exercer sa fonction. « La
classe politique n’arrivant pas à imposer au clan présidentiel le départ du
président, l’armée intervient. Elle considère impossible de prendre le
risque d’une confrontation violente avec la société », affirme-t-il.
Dans les rues ce vendredi, les manifestants n’ont pas épargné le haut responsable militaire,
car tous connaissent le risque d’une armée qui sacrifie Bouteflika pour
mieux garder le pouvoir. Au regard des reculades obtenues, ce sont des changements
en profondeur qu’exige le peuple, pas seulement quelques têtes coupées.
Tout reste à faire, donc, mais, déjà, l’horizon s’ouvre. Pour la jeunesse
du pays, à Alger, comme
à Tizi Ouzou en Kabylie,
un retour en arrière n’est plus envisageable. « Quoi qu’il arrive, nous dit
Sonia, les citoyens ont compris que le pouvoir leur appartenait. » Et ça,
personne ne pourra le leur reprendre.
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Les temps forts de la semaine
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Lors de ses auditions des 23
et 24 mars au centre pénitentiaire d’Oristano, l’ancien membre des
Prolétaires armés pour le communisme est précisément revenu sur les
attentats et les assassinats qu’il a commis à la fin des années 1970. « Les
faits qui me concernent, reconstitués dans les sentences, et les noms des
responsables correspondent à la vérité », a déclaré Cesare Battisti. Lire la suite.
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Par Fabrice Arfi, Antton
Rouget et Marine Turchi
Un rapport d’enquête
de la police scientifique, que révèle Mediapart, démontre que les
enregistrements de l’affaire Benalla n’ont pas été montés.
L’expertise « renforce l’hypothèse » selon laquelle il s’agit bien
des voix d’Alexandre Benalla et Vincent Crase, et privilégie la piste
d’« un enregistrement par un dictaphone ou un smartphone ».
Lire la suite.
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Le
procureur de la République de Nice a fini par admettre, vendredi 29
mars, que la militante Geneviève Legay, gravement blessée en
manifestation, a été heurtée par un policier. Une information
judiciaire est ouverte. Le mensonge d’Emmanuel Macron est
établi. Lire la suite.
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NOS ENQUÊTES ET
REPORTAGES EN FRANCE
Selon nos informations, une
enquête préliminaire a été ouverte au parquet de Lyon pour « faux en
écriture publique » à la Région Auvergne-Rhône-Alpes dirigée par Laurent
Wauquiez, un an après les révélations de Mediapart. Lire la suite.
Renvoyé en correctionnelle dans
les affaires « Paul Bismuth » et Bygmalion, mis en examen pour le scandale
des financements libyens, l’ex-président de la République multiplie les
recours pour gagner du temps à mesure que la perspective des procès se
rapproche. Lire la suite.
La ministre du travail Muriel
Pénicaud vient d’autoriser le licenciement d’Antony Di Ponzio, actif
syndicaliste Sud Commerce, en poste dans une boutique des Champs-Élysées.
L’inspection du travail avait pourtant refusé ce licenciement en juillet,
jugeant que c’est son activité syndicale qui « déplaît à la direction
». Lire la suite.
La loi réformant la fonction
publique, présentée mercredi 27 mars en Conseil des ministres, doit achever
sa course législative avant septembre. Le texte amplifie une tendance
lourde de l’administration : le recours de plus en plus massif au contrat
au détriment du statut, ce qui fragilise les agents comme les services
publics. Lire la suite.
S’il se veut constant sur les
questions de laïcité depuis la campagne de 2017, Emmanuel Macron reste
inaudible pour une partie de sa majorité qui continue de penser qu’il n’a
fixé aucune ligne sur le sujet. Certaines de ses prises de parole
participent à entretenir le flou, laissant libre cours aux différences d’interprétation.
Lire la suite.
Le
parquet national financier a réussi à récupérer la totalité des données
Football Leaks auprès de la justice hongroise, soit un volume gigantesque
de 26 téraoctets bruts. Mais les fichiers sont cryptés et donc
inexploitables sans la coopération du lanceur d’alerte Rui Pinto, extradé
et placé en détention provisoire au Portugal. Lire la suite.
L’ex-président
du Conseil constitutionnel est venu à la barre du procès pour livrer un
plaidoyer en faveur de Bernard Tapie et de l’arbitre Pierre Estoup. Il a
fait mine d’ignorer toutes les preuves de fraudes et d’irrégularités
découvertes par la justice. Lire la suite.
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EUROPEENNES
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UN AUTRE REGARD SUR LE MONDE
Cinq ans après le soulèvement
du Maïdan, les Ukrainiens élisent leur président dans un contexte de
profond désenchantement
Fatih Mehmet Maçoglu, le petit
maire communiste d’Ovacik qui voulait conquérir la Turquie
Sous-marins, Golan, roquettes:
une campagne israélienne à rebondissements
Bernard-Henri Lévy en campagne
pour Manuel Valls, dans une Barcelone devenue la «capitale du populisme»
Guerre au Yémen: la France au
chevet de la marine saoudienne
A Vérone se réunit un grand
raout mondial des catholiques traditionalistes, avec l’aval de Salvini
Free Joseon, groupe
«révolutionnaire» étrange, auteur de l’attaque contre l’ambassade
nord-coréenne à Madrid
Dans le studio
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Dans le club
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