Pourquoi M. Mélenchon va arriver en tête au premier tour
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- Sur le terrain, l’adhésion des militants à son programme « L’avenir en commun » est très supérieure à l’adhésion dans les autres syndicats. M. Mélenchon a fait le pari d’une « campagne éducative », et l’a réussie. Les militants de la France Insoumise ont globalement intégré les différents points du programme, ce qui les a rendus redoutables, pendant la campagne, face à des militants ayant choisi sur la seule foi d’un « nouveau visage », ou sur la seule idée du « Dégagez-les ! »
- Jean-Luc Mélenchon n’a pas fait d’erreurs majeures pendant sa campagne. Ce n’est pas le cas, par exemple, d’un François Fillon.
- Jean-Luc Mélenchon va profiter du vote utile à gauche : il dispose donc d’une réserve de voix chez les électeurs de M. Hamon, crédité de 9% des voix actuellement.
- Le vote écologiste va également se porter sur Jean-Luc Mélenchon, pour les mêmes raisons.
- Jean-Luc Mélenchon va recruter au delà du périmètre habituel de la gauche : une partie des électeurs du Front National sont séduits par l’un des slogans de la France Insoumise : « Je vote, ils dégagent » – tandis que le Front National a fait une campagne inaudible.
- On le sent sur les réseaux sociaux : la France Insoumise est le parti qui a eu le plus d’échos chez les jeunes. Pas seulement par le swag de Fiscal Kombat, mais aussi et surtout parce que la structure du mouvement a permis une telle initiative.
- Une bonne partie des fonctionnaires, coeur traditionnel de la gauche, a tout intérêt à voter pour Jean-Luc Mélenchon, étant donné son programme.Le candidat de la France Insoumise va aussi profiter des faiblesses de ses concurrents :
- Grosse faiblesse du Front National, dont le discours a été inaudible pendant la campagne ;
- Faiblesse de François Fillon, à l’image entamée par les diverses affaires ;
- Faiblesse du projet « En Marche » : la personne d’Emmanuel Macron séduit, mais on ne peut pas en dire autant de son programme, qui n’est guère choisi que par défaut, par des électeurs craignant les choix plus radicaux.
- Faiblesse du parti socialiste, en plein déchirement.
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