L’économie
mondiale et l’impérialisme
De l’argent
plein les mains
Daniel Paquet dpaquet1871@gmail.com
MONTRÉAL – Le moteur de l’économie mondiale, les USA, semble vouloir
adopter une perspective protectionniste.
Ça vaut le coup de scruter la planète du commerce US-Québec.
Les États-Unis, « c’est de loin le principal client du Québec (71%
de nos exportations en 2016) et son premier fournisseur (35% de nos
achats). (…) En 2015, les Québécois ont
d’abord acheté du pétrole brut à nos voisins : à hauteur de 3,7 milliards
de dollars (…) dont des produits raffinés
- huiles, lubrifiants, carburants spécialisés - à hauteur de 1,2
milliards. »[1]
La liste peut s’allonger : véhicules et pièces, produits
aérospatiaux, appareils électroniques et matériel informatique et destinations
touristiques.
Ce qui a fait dire récemment au Premier ministre Philippe
Couillard : « Si l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna)
doit être renégocié, il devra prendre acte de l’économie numérique, garantir la
libre circulation des biens et des personnes et améliorer l’accès aux marchés
publics. »[2]
Il est clair que le Parti libéral du Québec se préparer à contenir
l’élan de protectionnisme soutenu par le nouveau président, M. Donald Trump. Quant à certains partis d’opposition au
Québec, le temps est plutôt à l’organisation interne. « Malgré la menace que constitue
l’arrivée de Gabriel Nadeau-Dubois (GND) chez Québec solidaire (QS), le Parti
québécois (PQ) aura ‘amplement le temps’
de s’entendre avec le parti de gauche d’ici les élections générales de 2018,
estime le député péquiste Alexandre Cloutier.
Un
sondage publié la fin de semaine dernière, dans le quotidien Le
Devoir, suggère une remontée de QS de 9 à 14% dans les intentions de vote. Il s’agirait d’appuis grugés au PQ, qui
aurait chuté de 4% depuis que GND a annoncé son
[1] Le Cours, Rudy, En symbiose avec notre grand voisin,
La Presse Affaires, Montréal, samedi 18 mars 2017, page 3
[2] Côté, Charles, Les trois priorités de Couillard, La
Presse Affaires, Montréal, samedi 18 mars 2017, page 5
intention de se faire élire sous la bannière des solidaires à la
partielle dans Gouin (à Montréal). »[1]
Revenons ‘à l’internationale’, soit l’Aléna. « La renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain
(Aléna) voulu par Trump devra se faire de façon trilatérale, ont averti le
ministre de l’Économie mexicain Ildefonso Guajardo, et le ministre canadien du
Commerce international, Philippe Champagne. (…) Actuellement, environ 80% des
exportations mexicaines prennent la direction des États-Unis. Afin de diminuer la dépendance à l’égard du
voisin du Nord, le Mexique explore de nouveaux marchés en Amérique latine,
principalement en Argentine et au Brésil (le maïs), et voudrait renforcer sa
relation commerciale dans le secteur
alimentaire avec la Russie. (…) Le pays pourrait aussi se tourner
désormais vers la Nouvelle-Zélande pour se procurer des produits laitiers et
importer du riz du Vietnam, d’Indonésie et du Brésil.
En 2016, les exportations de
produits alimentaires ont rapporté plus
de 29 milliards US au Mexique, dont 24 milliards US grâce au seul marché
américain. »[2]
Plus largement, « les ministres des Finances des plus grandes
économies du monde, dont le secrétaire au Trésor des États-Unis, Steven
Mnuchin, on débattu hier (17.03.2017) du contenu d’une déclaration d’appui au
libre-échange, qui sera présentée au terme de leur rencontre et qui devrait
donner le ton à l’économie mondiale. (…) Le sommet, qui se déroule dans la
station thermale de Baden-Baden, en Allemagne, doit tenir compte du contexte
dans lequel le président américain, Donald Trump, s’est engagé à imposer des
taxes frontalières et à renégocier des ententes de libre-échange. »[3]
Quant au Président Trump, il recevait à Washington ces jours-là la
chancelière allemande, Mme Angela Merkel.
« Martelant sa conviction que les États-Unis avaient été les grands
perdants des accords commerciaux des décennies écoulées, l’homme d’affaires
septuagénaire a mis en avant sa volonté de négocier des textes qui ne mènent
pas ‘à des fermetures d’usines’ sur le
sol américain.
[1] La Presse Canadienne, Cloutier n’est pas inquiet pour 2018,
Métro, Montréal, mardi 21 mars 2017, page 6
[2] Agence France-Presse, Le Mexique et le Canada, La Presse,
Montréal, samedi 18 mars 2017, page A 24
[3] Associated Press, G20, Les ministres des Finances discutent de
commerce, La Presse, Montréal, samedi 18 mars 2017, page A 24
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