dimanche 16 avril 2017


L’économie mondiale et l’impérialisme

De l’argent plein les mains

Daniel Paquet                                                  dpaquet1871@gmail.com

 

MONTRÉAL – Le moteur de l’économie mondiale, les USA, semble vouloir adopter une perspective protectionniste.  Ça vaut le coup de scruter la planète du commerce US-Québec.

Les États-Unis, « c’est de loin le principal client du Québec (71% de nos exportations en 2016) et son premier fournisseur (35% de nos achats).  (…) En 2015, les Québécois ont d’abord acheté du pétrole brut à nos voisins : à hauteur de 3,7 milliards de dollars (…) dont des produits raffinés  - huiles, lubrifiants, carburants spécialisés - à hauteur de 1,2 milliards. »[1]

La liste peut s’allonger : véhicules et pièces, produits aérospatiaux, appareils électroniques et matériel informatique et destinations touristiques.

Ce qui a fait dire récemment au Premier ministre Philippe Couillard : « Si l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) doit être renégocié, il devra prendre acte de l’économie numérique, garantir la libre circulation des biens et des personnes et améliorer l’accès aux marchés publics. »[2]

Il est clair que le Parti libéral du Québec se préparer à contenir l’élan de protectionnisme soutenu par le nouveau président, M. Donald Trump.  Quant à certains partis d’opposition au Québec, le temps est plutôt à l’organisation interne.  « Malgré la menace que constitue l’arrivée de Gabriel Nadeau-Dubois (GND) chez Québec solidaire (QS), le Parti québécois (PQ) aura  ‘amplement le temps’ de s’entendre avec le parti de gauche d’ici les élections générales de 2018, estime le député péquiste Alexandre Cloutier.
Un sondage publié la fin de semaine dernière, dans le quotidien Le Devoir, suggère une remontée de QS de 9 à 14% dans les intentions de vote.  Il s’agirait d’appuis grugés au PQ, qui aurait chuté de 4% depuis que GND a annoncé son


[1] Le Cours, Rudy, En symbiose avec notre grand voisin, La Presse Affaires, Montréal, samedi 18 mars 2017, page 3
[2] Côté, Charles, Les trois priorités de Couillard, La Presse Affaires, Montréal, samedi 18 mars 2017, page 5




intention de se faire élire sous la bannière des solidaires à la partielle dans Gouin (à Montréal). »[1]
Revenons ‘à l’internationale’, soit l’Aléna.  « La renégociation  de l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) voulu par Trump devra se faire de façon trilatérale, ont averti le ministre de l’Économie mexicain Ildefonso Guajardo, et le ministre canadien du Commerce international, Philippe Champagne. (…) Actuellement, environ 80% des exportations mexicaines prennent la direction des États-Unis.  Afin de diminuer la dépendance à l’égard du voisin du Nord, le Mexique explore de nouveaux marchés en Amérique latine, principalement en Argentine et au Brésil (le maïs), et voudrait renforcer sa relation commerciale dans le secteur  alimentaire avec la Russie. (…) Le pays pourrait aussi se tourner désormais vers la Nouvelle-Zélande pour se procurer des produits laitiers et importer du riz du Vietnam, d’Indonésie et du Brésil.
En  2016, les exportations de produits alimentaires ont  rapporté plus de 29 milliards US au Mexique, dont 24 milliards US grâce au seul marché américain. »[2]
Plus largement, « les ministres des Finances des plus grandes économies du monde, dont le secrétaire au Trésor des États-Unis, Steven Mnuchin, on débattu hier (17.03.2017) du contenu d’une déclaration d’appui au libre-échange, qui sera présentée au terme de leur rencontre et qui devrait donner le ton à l’économie mondiale. (…) Le sommet, qui se déroule dans la station thermale de Baden-Baden, en Allemagne, doit tenir compte du contexte dans lequel le président américain, Donald Trump, s’est engagé à imposer des taxes frontalières et à renégocier des ententes de libre-échange. »[3]
Quant au Président Trump, il recevait à Washington ces jours-là la chancelière allemande, Mme Angela Merkel.  « Martelant sa conviction que les États-Unis avaient été les grands perdants des accords commerciaux des décennies écoulées, l’homme d’affaires septuagénaire a mis en avant sa volonté de négocier des textes qui ne mènent pas  ‘à des fermetures d’usines’ sur le sol américain.


[1] La Presse Canadienne, Cloutier n’est pas inquiet pour 2018, Métro, Montréal, mardi 21 mars 2017, page 6
[2] Agence France-Presse, Le Mexique et le Canada, La Presse, Montréal, samedi 18 mars 2017, page A 24
[3] Associated Press, G20, Les ministres des Finances discutent de commerce, La Presse, Montréal, samedi 18 mars 2017, page A 24



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