Comme
d’habitude
C’est ce
qu’aurait chanté Claude François
Daniel Paquet dpaquet1871@gmail.com
Le budget de l’État capitaliste est une arme très importante entre les
mains de la classe dominante pour asseoir
son autorité et se maintenir en place.
Pour les nouveaux électeurs et la petite bourgeoisie, c’est quasi religieusement que les mesures
saupoudrées ici et là pour garnir leur tirelire et favoriser – à peine - le pouvoir d’achat les plongent dans l’extase.
« Après trois années de vaches
maigres marquées par des compressions dans les services publics, Québec a
engrangé des surplus et ouvre enfin son portefeuille pour réinvestir dans les
grandes missions de l’État, la santé et l’éducation, tout en se montrant moins
gourmand et en acceptant de piger un peu moins d’argent dans la poche des
contribuables. »[1]
« Les budgets des réseaux de la Santé et de l’Éducation seront
haussés de 4,2% cette année. En santé,
le quart de l’accroissement ira aux médecins, qui obtiendront 419 millions
$. Le gouvernement Couillard n’anticipe
toutefois pas de respecter sa promesse de maintenir à 4% la croissance des
dépenses en santé, car il budgète moins pour les deux prochaines années (+3,8% et +3.1%). »[2]
Les opposants au budget tonitruent surtout dans les parlements (Chambre
des Communes et Assemblée nationale du Québec).
Ça fait partie de la lutte des classes.
Quant à la classe ouvrière, elle n’est pas dupe, d’autant plus que les
budgets vont et se ressemblent.
« Jennifer Robson … aide-professeure à l’Université Carleton a,
dans le cadre de son doctorat, lu tous les budgets, minibudgets et énoncés
économiques du gouvernement canadien depuis la Seconde Guerre mondiale! Elle a calculé le nombre moyen de jours s’étant
écoulés entre chacun (287), elle peut réciter les années où le budget a été
appelé ‘intérimaire’ (1970) ou ‘supplémentaire’ (1966) et elle se souvient du
lieu de présentation des mises à jour économiques quand Stephen Harper a pris
l’habitude de ne plus les faire à Ottawa, (Victoria, Mississauga, Calgary,
Fredericton, Edmonton, Toronto). (…) ‘Avec le temps, le système de gouvernance
à Ottawa a été orienté de manière à voir le budget comme un moyen d’établir des
priorités, de prendre des décisions politiques, ce qui inclut de faire des
compromis. Le budget a donc un effet
structurant sur le processus d’élaboration des politiques et ce n’est pas en
soi une mauvaise chose.’ »[3]
Si le Québec a besoin de grands chantiers pour répondre à une demande
pressante (ex. le prolongement de la ligne bleue du métro, un nouveau stade, un
réseau de train : le tout à Montréal), on comprend que le grand banditisme
y voir aussi une aubaine… Et c’est monnaie courante. La bourgeoisie sait qu’elle ne peut réveiller
l’eau qui dort (la classe ouvrière) et elle éparpille son budget en conséquence. Mais on ne peut conclure que le prolétariat
soit résigné; les partis de la petite bourgeoisie se font concurrence pour
conquérir le cœur et l’âme des ouvriers.
D’une part Coalition Avenir Québec devient « populo » et se
donne un air de virginité n’ayant jamais assumé le pouvoir à Québec. Elle ressemble de plus en plus au Parti
québécois.
Québec solidaire, avec ses centaines de milliers de voix est à la vois un étalon fougueux avec l’ancien leader
étudiant, Gabriel Nadeau-Dubois, et populiste avec Manon Massé. Celle-ci donne l’impression qu’elle s’adresse
au peuple, mais c’est davantage aux « bougons » qui n’ont rien à voir
avec les travailleurs.
Ce n’est pas la clientèle traditionnelle du Parti communiste. Le Parti communiste représente activement les
ouvriers industriels, les agriculteurs et les intellectuels progressistes. De plus, le Parti communiste est un parti
marxiste-léniniste qui s’appuie théoriquement et idéologiquement sur l’héritage de Karl Marx et de Friedrich
Engels et leurs continuateurs tels que Lénine et Staline.
Au Québec, on a tenu ce parti pour mort.
Il est certes affaibli, mais il a un écho. De fait c’est le mouvement communiste
international qui garde en vie tout le patrimoine.
D’ailleurs, le mouvement communiste international succède à sa façon à
la Komintern (l’Internationale communiste fondée à Moscou en 1919).
Déjà il y a quelques années (2009-2010) des communistes de France et du
Québec s’interrogeaient à savoir si pour le mouvement communiste, la
forme-parti devait prévaloir. Dans le
fond, Internet donne des moyens nouveaux et toujours plus démocratiques pour la
révolution prolétarienne à travers le monde.
L’impérialisme faiblit, mais se rebiffe à quitter de lui-même la scène
politique et économique. Par contre, les
peuples (tels les peuples arabes)
acceptent de moins en moins d’être dirigés comme par le passé. Le grand Capital, lui, recrute les esprits
les plus brillants, fonde des instituts de recherche et d’analyse pour lui
fournir les modes de compréhension et les scénarios d’intervention pour
étouffer les velléités d’insurrection populaire, y compris en Occident. Il engendre des guerres à répétition qui
accouchent de peuples déplacés, ou fuyant en masse les lieux de boucherie et de
massacre. À rebours, il n’est plus sûr
de ces populations… après coup.
Tout cela pour s’acheter une île quelque part dans le Pacifique où ils
pourront se la couler douce…
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[1] La Presse Canadienne, Dépenses en hausse, impôts en baisse,
Métro, Montréal, mercredi 29 mars
2017, page 6
[2] Lecavalier, Charles, Agence QMI, Plus d’argent dans vos poches, 24H,
Montréal, mercredi 29 mars 2017, page 9
[3] Buzzetti, Hélène, Nécessaire, le budget annuel?, Le
Devoir, Montréal, Cahier B, les samedi 25 et dimanche 26 mars 2017, page 1
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