Idiomas
con futuro
Est-ce que
l’amour de sa langue signifie qu’il faut jeter aux orties celle des autres?
Daniel Paquet dpaquet1871@gmail.com
Les nationalistes – surtout les membres du Parti québécois – ont cru que
tous les problèmes linguistiques au Québec furent réglés avec la mise en place
de la loi 101 (et son appareil, dont l’Office de la langue française),
obligeant les Canadiens-français et les
immigrants à fréquenter l’école francophone.
Le tout devait renforcer la nation canadienne-française par la
coercition. Ce n’est pas exact
historiquement, alors que la nation québécoise est une nation en construction
s’appuyant sur la nation canadienne-française, les Premières Nations, les
descendants des immigrants anglophones (Écossais, Irlandais et Anglais) et les
nouveaux immigrants (Arabes, Portugais, Grecs, Italiens, etc.)
Les dernières statistiques démontrent
que sur le marché du travail, les francophones sont toujours au bas de
l’échelle, dépassés par les anglophones et coiffés au poteau par les
travailleurs bilingues. Et alors, qu’en
est-il des langues parlées par les nouveaux arrivants (Arabes ou
Latino-américains, par exemple). Il faut
bien l’avouer, la plupart du temps, leurs enfants sont la plupart du temps
trilingues : ils parlent français, anglais et la langue d’origine des
parents ou des grands-parents.
“¿
Pero qué aprender español hoy en día? (…) El idioma español se esta
convirtiendo rápidamente en une necesidad para los negocios. Hablada actualmente por casi 400 millones de
personas, número que no deja de aumentar y que podría superar, durante el siglo
XXI, los 500 millones.” [1]
Les pays
d’accueil, ne se préoccupent pas beaucoup des nouveaux immigrants. Aux États-Unis, pays d’immigration par excellence,
la priorité c’est la destruction des peuples comme en témoigne l’acharnement
militaire contre la Syrie notamment –après l’Irak, la Libye et l’Afghanistan
pour réduire ces pays en ruines et s’accaparer des restes (dont la situation
géopolitique), diviser et affaiblir les populations du Moyen-Orient et enfin
contrôler la région. Maintenant, on sait
où loge le président Donald Trump…
Au Québec, les immigrants hispanophones recherchent une
terre d’accueil, fuyant la pauvreté, la
misère et les conflits de toutes sortes (ex. la Colombie et probablement à
venir le Venezuela). Il en fut de la
sorte avec l’immigration grecque à laquelle l’Église catholique du Québec ferma
la porte, y inclus de ses institutions (écoles) pour des motifs
religieux ; certains se rappelleront la période noire du régime fasciste
des colonels dans les années 1960.
Leur histoire de sévices, d’injustices et de massacres a
commencé en 1913 déjà, comme le rapporte le sénateur canadien, Leo
Housakos. À cette
époque, « the Ottoman Empire began singling out all able-bodied Greek men,
conscripting them into battalions to perform slave labour in the Empire’s war
effort. (…) The Ottomans succeeded in killing a significant portion of the
Pontic people: (...) three hundred and
fifty thousand people out of 700,000. (…) Prior to the First World War… these
Greek Orthodox lived, as their ancestors had for millenia in the Black Sea
region of the Ottoman Empire, otherwise known as Pontos.” [2]
Les immigrants ont vécu des expériences indicibles; ils
ont des traditions. Mais pendant ce
temps, les partis soi-disant de gauche, Québec solidaire et Option nationale
songent à l’avenir des Québécois.
« Pour rappel, Gabriel Nadeau-Dubois avait déclaré il y a une
dizaine de jours qu’Option nationale et le Québec solidaire partagent sur le
plan des valeurs et sur le plan des principes le même projet de société. »[3] Le hic, c’est qu’on ne connaît pas le projet
de société ni de l’un, ni de l’autre !
Pour la bourgeoisie, immigration rime avec main d’œuvre
corvéable ; mais c’est très réducteur.
Les immigrants ont beaucoup plus qu’une paire de bras à nous
apporter. À preuve, un article paru dans
un journal ethnique en langue italienne, lors du 8 mars, Journée internationale
de la femme. « Nel 1910 l’VIII Congresso
dell’ Internazionale socialista propose per la prima volta di istituire una giornata
dedicta alle donne. Il 25 marzo del 1911
cadde la goccia che fecce trabocarre il vaso:
nella fabbrica triangle di New York si sviluppo un incendio e 146
lavatori (per lo più donne immigrate) persero
la vita. (…) La data dell ‘ entro perla
prima volta nella storia della Festa della Donna nel 1917, quando in quel
giorno le donne di San Pietroburgo scesero in piazza per chiedere la fine della
guerra (i.e. 1914-1918).”[4]
Cependant, après l’accueil contrasté à leur arrivée au
Québec (qui les a forcés bien malgré eux à s’intégrer au bassin anglophone),
les immigrants constatent que leur situation change. Le clergé a reconnu ses torts. La raison l’emporte aussi pour les nouveaux
arrivants : au Québec, c’est en français que ça se passe. Toutefois, avec les initiatives de la
bourgeoisie internationale, les choses ne sont pas si faciles ; on n’a
qu’à penser aux Arabo-musulmans qui subissent le rejet en conséquence des manœuvres
de l’impérialisme qui a mis sur pied le terrorisme à grande échelle.
Le député du Québec solidaire, Amir Khadir y est allé
franchement : « Nos politiciens, nos responsables publics, ont
alimenté ces guerres (i.e. en faisant
référence au terrorisme en Occident) et alimentent l’appui à des régimes
monarchiques, comme l’Arabie saoudite, qui financent, par nos pétrodollars, les djihadistes, qui fomentent
ce trouble. »[5]
Le député montréalais a bien raison. Et c’est l’ennemi juré de l’impérialisme U.S., soit la Russie, qui a la tâche de
résoudre les ‘saloperies’ du Grand Capital (ex. Alep).
Outre les jalousies non-fondées (Ils sont dorlotés par
les gouvernements !) eu égard aux immigrants et à la stagnation
économique, et la morosité ambiante en Occident ; il y a une perte de
confiance – diffuse – dans l’économie.
« Si l’enquête de Statistiques Canada se concrétise, le ratio du Québec
(cf. investissement par dollar) tomberait
à 37 cents cette année. (…) Il
faut avant tout que les entrepreneurs ou les bureaucrates corporatifs (ex. CEO) retrouvent un certain enthousiasme
naturel (‘animal spirit’) qui leur fait tant défaut maintenant. Après tout, peut-être est-ce là que réside la
véritable carence des entreprises
canadiennes et québécoises. »[6]
Cette incursion économique s’avère nécessaire, car la
langue est le principal véhicule de communication et ce lien est nécessaire
pour répondre à nos besoins essentiels pour ‘garnir le frigo’. D’après le député Khadir, « le
gouvernement ne donne pas le bon exemple en matière d’intégration des minorités
racisées. » Ainsi, « il devrait utiliser les nominations (au conseil
exécutif, -ndlr) comme un levier pour donner le bon exemple et rectifier le
tir. » [7]
En conclusion, « Amir Khadir soutient que plusieurs
personnes originaires du Maghreb ou d’Haïti qui ont étudié à
l’université ici doivent devenir entrepreneurs, car elles peinent à obtenir des entretiens d’embauche. »[8]
En
addendum, ajoutons que :
« Detras de un Departamento de Atención al Cliente, hay personas
que ponen el máximo empeño para que sus clientes se sientan los más satisfechos
posible, gestionando la quejas y reclamaciones.” [9]
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[1] Agea, David Tarradas, Perfectionnement
Espagnol, Assimil, 2015, Chennevières-sur-Marne, page 1
[2] Sen. Housakos, Leo, Confronting
ghosts only way to avoid repeating mistakes, The West Island Suburban,
Montréal, Wednesday, March 15, 2017, page A 17
[3] Orfali, Philippe, L’appel à l’unité de Nadeau-Dubois a été
entendu, Le Devoir, Actualités,
Montréal, les samedi 25 et dimanche 26 mars 2017, page A 4
[4] L’8 marzo è la festa della donne, Il Cittadino canadese,
Montréal, 8 marzo 2017, pagina 3
[5] Bourdon, Pascal Dugas, avec l’Agence QMI, L’Occident responsable du
terrorisme, selon Amir Khadir, 24H, Montréal, week-end 24-26 mars 2017,
page 16
[6] LeCours, Rudy, La carence des entreprises, La
Presse Affaires, Montréal, samedi, 25 mars 2017, page 3
[7] Cambron-Goulet, Dominique, Les minorités visibles boudées par Québec,
Métro, Montréal, week-end 24-26 mars 2017, page 1
[8] Ibidem, page 5
[9] Assimil, pagina 343
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