Deux documents relatifs au contrôle de la discipline du Parti communiste chinois (PCC) ont été publiés le 2 novembre. Il s'agit des « Principes directeurs pour la vie politique interne au Parti dans la nouvelle situation » et des « Règlements sur la supervision interne au Parti communiste chinois ». Ces deux documents, adoptés par la 6e session plénière du 18e Comité central du PCC qui s'est clôturée dernièrement, consistent à fournir un support institutionnel pour réglementer la vie politique interne au Parti et renforcer la supervision interne.Selon l'agence de presse Chine Nouvelle, les « Principes directeurs pour la vie politique interne au Parti dans la nouvelle situation » (ci-après dénommés les « Principes directeurs ») décrètent des stipulations sur le raffermissement de la croyance au communisme, l'adhérence aux lignes directrices du Parti, la défense de l'autorité du Comité central du PCC, le renforcement de la discipline politique du Parti, la promotion de la démocratie interne au Parti et la protection des droits des membres du parti, ainsi que sur le renforcement du contrôle et de la supervision sur l'exercice du pouvoir. Les « Règlements sur la supervision interne au Parti communiste chinois » (ci-après dénommés les « Règlements ») explicitent les responsabilités de supervision des organes du Comité central et des Comités aux différents échelons, des commissions de contrôle de la discipline et des organisations de base du Parti.
Selon Zhu Lijia, professeur à l'Ecole nationale d'Administration, ces deux documents ciblent bien les objets et ses dispositions sont tout à fait opérationnelles. Cela signifie que le PCC mène sa lutte contre la corruption dans une phase d'institutionnalisation. Et cela favorisera le changement des mœurs au sein du Parti, dans le milieu politique et dans la société. "La réforme et le développement de la Chine sont entrés dans une nouvelle étape, dans une strate plus profonde. La tâche de la réforme est dure et compliquée, les questions auxquelles on doit faire face ont changé de manière substantielle, et ce, avec l'évolution de la situation de la réforme et du développement. C'est dans ce contexte que des phénomènes d'anomalie apparaissent dans la vie politique au sein du Parti. Par exemple le trafic d'influences et d'autres problèmes sur le style de travail et les conduites. Comment les résoudre ? Ces deux documents aideront à l'amélioration des mœurs au sein du Parti, dans le milieu politique et dans la société, afin de créer un bon environnement pour le développement, un bon écosystème politique et d'accomplir les objectifs de la réforme." Selon Zhuang Deshui, vice-directeur du centre des études sur l'intégrité du Parti de l'Université de Beijing, ces deux documents se concentrent sur la résolution des nouveaux problèmes rencontrés par le Parti communiste chinois. "Nous sommes maintenant dans une situation différente et donc nous avons des tâches différentes dans la gestion stricte du Parti. Après le 18e Congrès du PCC, nous avons constaté que les problèmes actuels internes au Parti sont difficiles à résoudre dans les anciennes institutions. En particulier, le clanisme et le sectarisme que nous avons découverts lors de la lutte contre la corruption. Ce sont des anomalies dans la vie politique du Parti, des conséquences d'une perte de contrôle interne efficace. L'élaboration de ces deux règlements est partie des problèmes concrets, a mis au focus une gestion stricte du Parti et a mis le cap au prochain travail de cette gestion. Tout cela montre que nous avons eu des résultats positifs et de nouvelles expériences." Les deux experts estiment que ces deux documents héritent des liens étroits avec des règlements antérieurs en récapitulant les nouvelles expériences obtenues dans la gestion du Parti depuis le 18e Congrès du PCC. De nouvelles initiatives méritent l'attention. Ecoutons M. Zhuang. "Par exemple, la plus grande innovation de ces règlements de supervision consiste en une explicitation sur l'élargissement des membres du Parti soumis au contrôle, en mettant l'accent sur la supervision des cadres supérieurs. Ils exigent les cadres de haut rang de faire preuve d'exemplarité, ce qui correspond à la gestion stricte du Parti. C'est également une stratégie à deux volets. Il est demandé aux cadres de gérer à la fois leur pouvoir et ses collègues. Plus important encore, de nouvelles exigences ont été formulées sur l'institutionnalisation de la supervision interne au Parti. Par exemple, les contrôles généraux et spécifiques s'institutionnalisent. Parallèlement, on met en relief la prise de responsabilité, qui demande à tous les organes du Parti, tous les membres et cadres du Parti de jouer un rôle dans la supervision." De sources concordantes, lors de l'élaboration de ces deux documents, des suggestions et conseils ont été sollicités non seulement au sein du PCC, mais aussi de la part des autres partis et groupements démocratiques, de la Fédération des industriels et des commerçants, ainsi que de personnages sans-parti. |
http://french.cri.cn/621/2016/11/03/661s496643.htm
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