Le chemin difficile de la reconstruction communiste...
Avec l'appel à un accord entre Mélenchon, Macron et Jadot, certains cherchent à tout prix
une issue électorale pour "sauver la gauche", quelques soient les contradictions de
programme, d'histoire ou de base sociale qui la divise.
Disons-le tout net, c'est une illusion. Le grand spectacle des présidentielles n'a mis en scène
ses principaux personnages qu'afin de chercher la meilleure formule de 2eme tour pour un
seul objectif, reconstruire une alliance suffisamment large autour de la grande bourgeoisie
pour assurer sa domination les cinq prochaines années. Du point de vue médiatique, JLM ne
sert qu'à mobiliser un électorat populaire nécessaire à tout candidat face au FN, Hamon ne
sert qu'au cas ou Macron n'arrive pas à gagner le vote de gauche historique, et Macron ne
sert qu'au cas ou la droite n'arrive pas à capitaliser sur l'alternance, hypothèse devenue plus
sérieuse avec l'affaire Fillon, le FN sert de repoussoir et de diviseur, et reste une hypothèse
ultime au cas où... Les autres ne servent à rien du point de vue médiatique de la construction
des présidentielles, et Jadot ne pourra que chercher à reproduire l'accord de 2012 avec le PS
qui avait donné aux verts quelques députés, ministres et la fermeture de Fessenheim, mais
cette fois face à la défaite annoncée. L'incertitude est autant une réalité qu'un processus de
mobilisation avant que le suspense ne soit levé dans les derniers jours...
Cependant, si cette élection est donc bien sûr un piège pour le peuple et pour tout ceux qui
veulent une autre société, elle est aussi un moment d'affrontement politique qui a sa part
d'imprévisible, de risque pour les dominants, tant la profondeur de la crise et les exigences
des oligarchies ont supprimé toutes les marges qui permettaient "d'acheter" cette alliance
autour de la bourgeoisie par un compromis social.
Il est donc normal d'un point de vue militant de chercher comment marquer des points dans
cette bataille, mais il faut le faire sans illusion sur son résultat. Il faut utiliser les failles, les
contradictions pour faire progresser la seule chose qui compte au fonds, la conscience
populaire de la nature du changement de société nécessaire, rapidement dit, le socialisme, et
la capacité du peuple à surmonter ses divisions et à s'unir.
Notons que ces deux objectifs fondent la nécessité d'un parti politique de combat, organisé
d'abord dans le monde du travail, dans les quartiers populaires, pour donner une perspective
nationale et politique aux revendications sociales. C'était ce que le parti communiste avait
porté pendant des décennies, et qui fait qu'encore aujourd'hui, on peut entendre au détour
d'un échange avec un habitant cette référence qui perdure "ah, si nous avions un
Marchais..."
Cependant, il n'y a pas de candidat communiste pour porter l'unité populaire vers la
première république sociale en France [1]. Alors ?
Une question ancienne...
Cette situation n'est pas surprenante. En 2012 déjà, les communistes avaient très largement choisi la candidature
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