Le chemin difficile de la reconstruction communiste...
se battant pour le programme commun. Mais il ne cache pas qu'il a choisi son camp, depuis sa jeunesse engagée
pour gagner la bataille de la réactualisation du programme commun contre les communistes, jusqu'à sa maturité
avec la création de son parti, la France Insoumise, destinée sans aucune équivoque à effacer le parti communiste.
Les communistes sont donc devant une situation difficile. Ils n'ont pas de candidat, ils ont décidé de soutenir JLM, et
sur beaucoup de questions, ses discours ne peuvent que les conforter dans ce choix, et pourtant, ils sentent bien
que JLM n'a aucunement l'intention de les respecter et encore moins de leur donner un coup de main, et notamment
de leur permettre d'exister en tant que communistes dans sa campagne afin de donner une place aux candidats
communistes aux législatives.. candidats que la France Insoumise tente de faire tomber...
Un seul guide, un programme communiste...
Dans cette situation que nous n'avons pas choisi, et dont notre propre direction porte une grande responsabilité,
nous n'avons qu'un guide, notre programme communiste. Reprenons les objectifs des 6 premiers mois sur le premier
chantier, "Pour un emploi digne et utile pour tous, conquérir la souveraineté populaire sur l'économie !" :
Interdiction des licenciements.
Augmentation du SMIC et des minimums sociaux de 50%.
Création d'un revenu maximum avec une tranche d'impôt à 100%.
Nationalisation des groupes financiers et industriels stratégiques avec indemnisations plafonnées des seuls
actionnaires individuels.
Nationalisation des sociétés d'intérim, transformation des interims en CDI.
Création de commissions de contrôle économiques par bassin d'emplois élues lors d'élections professionnelles
générales. Les tribunaux de commerce sont placées sous leur contrôle.
Voila qui rappelle plus le Marchais de 1981 disant "au dessus de 4 millions, on prend tout" et qui permet de souligner
le caractère "très raisonnable" de JLM sur les questions sociales, avec son augmentation du SMIC de seulement 10
à 15%, très loin de la revendication de la CGT d'un SMIC brut à 1800Euros tout de suite...
Car le fonds du programme de JLM est tout entier dans son positionnement politique qui reste cohérent avec un
socialiste qui se présente comme le continuateur du Mitterrand de 1972 et de 1981, et qui tire les leçons de 1983
pour ne pas reproduire ce "tournant européen de la rigueur"... De fait, il cherche la rupture politique dans un
compromis capital-travail dont il reste à définir le cadre dans le contexte actuel de la mondialisation, puisqu'il critique
celui du programme commun. Autrement dit, il reste dans ce que Marchais appelait une "démocratie avancée" qui en
quelque sorte renvoyait la question du socialisme à plus tard... C'était cohérent pour le PCF des années 60 et 70
avec le soutien à la candidature Mitterrand. Les communistes considéraient qu'ils ne pouvaient accéder au pouvoir
dans un pays capitaliste développé sans un compromis "historique" dans une phase "intermédiaire" d'une gestion
progressiste du capitalisme....
C'est bien sur les leçons de cette erreur ancienne que nous butons, tant il devient évident dans toutes les luttes qu'il
n'y a plus de compromis possible et qu'aucune avancée ne pourra se faire sans intervention populaire forte, capable
de bloquer l'économie, de poser la question du pouvoir dans le concret des décisions locales et nationales, dans les
institutions comme dans les entreprises.
Les discours de JLM sur la mer ou le nucléaire montrent surtout son sens tactique récupérant les moteurs
idéologiques du vote écologiste après avoir récupérer ceux du vote communiste. Mais cette dimension médiatique
masque l'absence de regard critique de son choix énergétique s'appuyant sur le scénario negawatt des écologistes.
Ce scénario n'envisage pas de réindustrialisation de la France et exige une "sobriété" qui est très clairement une
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