Le PCF va-t-il abandonner le soutien « critique » à Mélenchon et jouer la carte Hamon ?
Le 31 janvier 2017 – Pierre Laurent, secrétaire national du parti communiste (PCF), assurant avoir « bien noté » la proposition de Hamon d’un contrat de majorité, a déclaré lors d’une conférence de presse : « Il y a eu beaucoup d’occasions ratées pendant l’année ; une nouvelle occasion se présente. Pour la saisir, il faut débattre de la politique à mettre en œuvre ». Il a estimé possible de construire « un pacte de majorité » et s’est dit prêt à rencontrer Hamon.
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Sur franceinfo, Olivier Dartigolles, porte-parole du Parti communiste français (PCF), s'est réjoui de la victoire de Benoît Hamon. Il estime qu'un dialogue et des échanges sont envisageables avec lui, "alors que cela aurait été impossible avec Manuel Valls". Selon lui, cela invite "à des convergences dans les prochaines semaines".
franceinfo : La victoire de Benoît Hamon est-elle une bonne nouvelle, sachant qu'il y a désormais un candidat de plus très à gauche ?
Olivier Dartigolles : La défaite de Manuel Valls est une bonne nouvelle, c'est la confirmation qu'il y a une envie de gauche dans ce pays. On assiste à un grand chamboule-tout dans la vie politique française.
Pour ce qui est du Parti communiste, ça nous invite à mettre du vent dans les voiles sur des convergences, des dialogues, des passerelles qui peuvent se construire dans les prochaines semaines. Cela permettra peut-être de trouver une solution pour la présidentielle et pour une nouvelle majorité politique de gauche aux législatives.
Est-ce que ça veut dire qu'un candidat à gauche doit se désister au profit de l'autre ?
Olivier Dartigolles : Il ne faut pas commencer par la question de la candidature à la présidentielle. Je constate que Jean-Luc Mélenchon mais aussi Yannick Jadot et Benoît Hamon sont tous pour l'abrogation de la loi El Khomri.
On peut pousser les feux pour dire tous ensemble ce qui serait pour nous une vraie loi travail. On peut commencer par regarder si dans ce périmètre qui va de Jean-Luc Mélenchon, des communistes, à Yannick Jadot et Benoît Hamon, nous sommes d'accord pour dire des choses ensemble.
Que faire des socialistes qui ne se reconnaissent pas chez Benoît Hamon ?
Olivier Dartigolles : Il faudra attendre que la poussière retombe, voir dans quelques semaines s'il y a vraiment une hémorragie vers Emmanuel Macron. Mais on peut ouvrir un dialogue et des échanges avec Benoît Hamon alors que cela aurait été impossible avec Manuel Valls.
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