jeudi 15 décembre 2016


Trump et sa valetaille

Ils n’auront pas le dernier mot

Daniel Paquet                                                  dpaquet1871@gmail.com

                               In English :  www.dpaquet1871.blogspot.com         Communist News

 

« L’élection de Donald Trump marque un changement extrêmement dangereux  menaçant la paix, la démocratie (même bourgeoise, -ndlr) et la souveraineté à l’extérieur des États-Unis; et les droits civiques  et sociaux, dont le droit à l’égalité aux États-Unis même.  (…)  Nous assistons à la montée d’un mouvement politique d’extrême-droite semblable à ceux que l’on connaît dans plusieurs pays européens, fondé sur un racisme violent, le sexisme, la xénophobie, l’islamophobie, l’homophobie et la transphobie, qui va de pair.  (Quant à Clinton), elle était largement considérée comme belliciste, représentant des banques, le capital financier et le fameux 1%. »[1]

« Annoncé le 1er décembre, le choix du général à la retraite James Mattis comme secrétaire à la Défense porte à deux (après Michael Flynn, désigné conseiller à la sécurité nationale) le nombre d’anciens hauts gradés appelés à jouer un rôle clé dans la politique étrangère du président Trump.  Un troisième pourrait suivre si David Petraeus devait être choisi secrétaire d’État. (…)  Mattis n’a quitté ses fonctions dans les forces armées qu’en 2013. Avant qu’il puisse exercer ses fonctions, le Congrès devra donc dans un premier temps voter une loi l’y autorisant.  Sa nomination devra ensuite être confirmée par un vote à la majorité simple au Sénat. (…)  Mattis et Trump s’entendent sur certains points de vue.  La politique étrangère américaine serait dans un état désastreux jusqu’à affaiblir le prestige et la crédibilité des États-Unis sur la scène internationale. »[2]

« La crise capitaliste en cours depuis 2008, conjuguée à la désindustrialisation systématique, aux fermetures d’usines et aux pertes d’emplois découlant  des accords commerciaux capitalistes internationaux, comme l’ALENA et le prochain PTP, a créé un point tournant.  Peu disposés à continuer avec le statu quo, les travailleurs sont de plus en plus en colère et amers, exigeant du changement. »[3]

Il n’y a pas qu’aux États-Unis que s’approfondissent les problèmes économiques.  « Une étude de Statistique Canada de 2015 révèle que, pour tous les groupes d’âge, les femmes gagnent moins que les hommes.  (…) Le salaire moyen des femmes âgées de 16 à 19 ans est d’environ 90% celui des hommes, alors que les femmes de 55 à 64 ans ne font en moyenne que 55% du salaire des hommes. »[4]  Et c’est à titre de comparaison; cet état de fait se manifeste aussi aux États-Unis.

« Le champ était donc grand ouvert aux choix démagogiques avancés par l’extrême-droite : attaques contre les immigrants, les groupes ethniques, les musulmans, les femmes, certaines élites non-identifiées, y compris les syndicats et les associations  militant pour l’égalité; et les législateurs :   tous blâmés pour la crise dans le pays.  Make America Great Again a résumé la grande promesse de Trump d’améliorer les conditions de vie des chômeurs, des sections de la classe ouvrière blanche (masculine) non-syndiquée, et des petites entreprises ruinées; ce qui leur a permis d’assouvir leur vengeance contre ceux-ci, tenus responsables de leur situation. (…)  Logé juste à côté, le Canada ne sera pas immunisé.  Les investissements et le contrôle des États-Unis se répercutent directement sur l’économie canadienne; nos politiques d’extraction d’énergie et de ressources sont très semblables, car nos politiques environnementales sont presque aussi mauvaises; et la politique étrangère canadienne et son soutien à l’OTAN sont du même ordre.  Là, où il y a des différences, les États-Unis l’emportent à coup sûr. »[5]

Quand le premier ministre du Canada, M. Justin Trudeau s’est rendu à Cuba, la population du Canada a pu lire dans la presse que « le premier  ministre a aussi montré son différend quant à l’approche adoptée par les États-Unis à l’égard de Cuba : ‘Ce n’est pas une surprise, nous sommes en désaccord avec l’approche que les États-Unis ont prise avec  Cuba.  Nous pensons que notre approche de partenariat, de collaboration, d’engagement, est bien mieux. »[6]

Peu de temps après, au décès de Fidel Castro, M. Trudeau fait un éloge très flatteur sur le leader cubain. Il est rabroué; les ordres viennent de haut et le lendemain, le premier ministre du Canada fait volte-face. 

On ne peut que se réjouir de la fondation récente du Party of Communists USA qui se fait fort de ranimer les traditions de solidarité internationale des progressistes états-uniens pour les peuples opprimés.

 

 

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[1] Déclaration sur les élections américaines, S’unir contre les racistes d’extrême-droite de Trump, Parti communiste du Canada, Comité exécutif central, Toronto, 9 novembre 2016
[2] Tourreille, Julien, La prise de pouvoir des généraux?, Le Devoir, les samedi et dimanche 4 décembre 2016, page B2
[3] Ibidem, Parti communiste du Canada
[4] Boutin-Sweet, Marjolaine, députée du Nouveau parti démocratique dans la circonscription d’Hochelaga, Communiqué de presse, Montréal, 1er novembre 2016
[5] Ibidem, Parti communiste du Canada
[6] La Haye, Dominique, Trudeau critique l’embargo imposé contre Cuba, 24H, Montréal, jeudi 17 novembre 2016, page 17

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