FIN SEUL DEVANT L’HUMANITÉ
Ou un Abrégé de l’histoire des
peuples d’Amérique
MONTRÉAL – En hiver, alors qu’il fait -30 celsius dans les
rues en bancs de neige de la métropole québécoise, un chauffeur de taxi nous
prend pour le centre-ville. C’était dans
les années 1990. Le jeune conducteur,
avide, explique : « il n’y a rien de tel que Caracas… » (une
belle planque pour les amateurs de lupanar).
Trente ans plus tard, une belle jeune vénézuélienne avec son enfant
parle de son pays, le paradis perdu.
C’est déconcertant, d’autant plus qu’au Canada, nous ignorons tout sur
cette région sud-américaine; alors « a beau mentir qui vient de loin.
Les grands pôles d’information expliquent que si les
habitants vénézuéliens manquent de tout, c’est parce qu’ils sont sous la botte
de dictateurs : Chavez hier et
aujourd’hui Maduro. En fouillant un peu,
on se rend compte que les mass-média du Vénézuéla sont sous le contrôle des
riches et des archi-conservateurs de génération en génération. Et eux, ils perdent gros dans leur bataille
d’arrière-garde contre un peuple qui s’est instruit et qui se donne des
infrastructures décentes et démocratiques.
Ils ont enfin le droit de parole.
Les communistes ne sont pas au pouvoir; c’est un autre parti
politique de gauche qui tient les rênes.
Ce n’est pas parfait, certes; tout de même, les travailleurs du
Vénézuéla considèrent très majoritairement qu’il ne revient pas aux milliardaires
assoiffés de fortune des États-Unis de régler la question; et de manière
militaire en plus. Les banquiers et
autres possédants nord-américains ont revu les recettes « gagnantes »
pour reprendre le pouvoir. En date, ils
ont choisi de pousser un pion, jeune et obéissant, pour profiter de la crise
économique (et alimentaire) afin de mousser la sympathie de la population à son
égard. Le Messie est revenu parmi
nous. Notons que la crise, ce sont les
« vendus » et l’Oncle Sam qui l’ont fait éclore.
La riposte n’a pas été longue; la solidarité populaire ne
s’est pas fait attendre. Le Parti
communiste de Cuba a alerté entre autres les communistes et les progressistes
du monde entier pour qu’ils apportent leur soutien; eh oui, comme dans le temps
de Fidel. Malgré le grand froid, les
partisans de la paix et du progrès au Canada, ont bravé les intempéries pour
proclamer haut et fort qu’ils sont avec le peuple vénézuélien.
Pourquoi les travailleurs canadiens expriment-ils ainsi leur
appui, en principe et instinctivement?
« À l’ère de l’interdépendance, le Canada, tout comme le reste du
monde, est sujet aux réalités des réseaux d’affaires transfrontaliers et du
commerce international. Une bonne partie
des produits que nous consommons, de nos vêtements à nos gadgets en passant par
nos fruits et légumes frais, peut potentiellement être reliée à des formes
d’esclavage moderne, ce qui représente un risque pour les entreprises dans de
nombreux secteurs et pays. Selon un
rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT) paru en 2016, le
nombre de personnes victimes d’esclavage moderne était estimé à 40,3 millions. » (Placements Clarington, Esclavage moderne : les investisseurs canadiens font face à des
problèmes d’envergure mondiale, Canada, Investissement responsable,
Hiver 2019, page 8).
Bref, dans leur soif effrénée pour la plus-value par le
biais des profits juteux, les capitalistes (surtout) nord-américains - et ce
n’est plus un secret de polichinelle – sont plus que jamais assis sur un baril
de poudre.
C’est pour cela que les socialistes – encore minoritaires -
au Parti Démocrate U.S. méritent notre appui moral. Ils représentent l’espoir aux États-Unis;
davantage que Donald Trump et ses prédécesseurs à la sauce Clinton.
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