jeudi 26 janvier 2017


MISE AU POINT

Donald Trump n’a rien à voir avec Adolf Hitler

Daniel Paquet                                                                  dpaquet1871@gmail.com

Rien ne va plus!  Déjà  une chronique de La Nouvelle Vie Réelle avait laissé songeur l’auteur de ces lignes après discussion: « tu ne t’impliques pas assez, on saisit mal ton opinion! »    Après mûre réflexion et relecture d’écrits antérieurs, force a mené à conclure que ce lecteur avait raison.   Et puis, un événement de taille est survenu : l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis… d’Amérique (et le Canada n’est pas si loin de cette Amérique).  Par hasard, dans l’attente d’un autobus, il y a rencontre inopinée avec deux missionnaires mormons, jeunes, qui avouent être suffisamment perplexes après cette élection, un des deux avouant que ses parents sont originaires du Mexique.

Pendant ce temps, les mass-médias canadiens nous « bassinent » les oreilles sur la catastrophe imminente avec la venue de M. Trump.  Il en sera ainsi jusqu’à l’assermentation le 20 janvier dernier du nouveau président.    Dans The Globe and Mail ( Toronto), un journaliste coiffe son article :  « We should fear this swaggering President ». [1]

D’ailleurs, dans son cahier Report on Business, le journal annonce:  “Shortly after being sworn into office on Friday, President Donald Trump released an ‘America First’ energy policy that vows to drive the expansion of oil, natural gas and coal production, end U.S. crude imports from OPEC and reverse the Obama administration’s climate-change regulations.”[2]

Ici, au Canada, le premier ministre Trudeau déclare: «J’ai souligné que oui, je suis en faveur de ce projet (Keystone XL), qui va amener de bons emplois pour les Albertains, de la croissance économique. (…)  De l’autre côté de la frontière, M. Trump a affirmé que la décision serait assujettie à des modalités qui seront renégociées par Washington.  Il exige que les oléoducs soient fabriqués avec de l’acier américain – du moins ‘le plus possible’. »[3]

Quant à la couverture même de l’assermentation, un commentateur du Canada anglais affirme, toujours dans The Globe and Mail, « A divided country severed by divided media ( Inauguration coverage is a reminder that world is still run by older white men with comb-overs and decades-younger wives). » [4]

L’aigreur, à la lecture de l’article transpire de bout en bout, mais témoigne de la diversité (!) de la presse américaine: “  The TV news outlets took different, varying views, of course.”[5]

Au Canada, on retrouve comme collaborateur au quotidien Le Devoir un ancien agent du Service canadien de renseignement de sécurité (SCRS), devenu chargé de cours à l’Université d’Ottawa, qui insinue, tout comme les mass-médias qui s’en font le relais que cette  élection est le produit d’une manipulation cybernétique (i.e. utilisation des  bidules électroniques) pour préparer le terrain favorisant la décision des électeurs, lors du scrutin.  Sa conclusion : « le gouvernement russe… par l’entremise de ses services secrets, le FSB, et de pirates informatiques… a favorisé l’élection de Donald Trump en discréditant Hillary Clinton.  Ils y seraient parvenus en lançant une campagne bien orchestrée de cyberespionnage, de propagande et de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux et fils de presse. »[6]

C’est bien, oui c’est bien que le SCRS ou la Gendarmerie royale du Canada soient sur le qui-vive pour tout ce qui touche la sécurité des citoyens du pays ; par contre, les électeurs de Donald Trump (surtout issus de la classe ouvrière) sont alarmés par ce qui les touche de plus près : leur « survie économique ».   Et ça, c’est incontournable.  Tous les téléphones intelligents du monde ne pourront rien y changer.  Évidemment la conclusion de son article est méritoire : « Que pouvons-nous faire à titre de citoyens ?  Maintenir et même élever notre rigueur intellectuelle, s’informer à des sources crédibles, redoubler d’efforts pour mettre en doute l’information véhiculée, et demander des comptes. À toutes les sources. »[7]

Au Québec, chez les ouvriers, très peu consultent leur téléphone portable pour savoir comment ils devraient voter ; dans l’ignorance, ils s’informent auprès de leurs camarades de travail, d’un beau-frère, d’un représentant syndical  ou d’une brochure de « l’union ».

Quant à Donald Trump, au lendemain du scrutin, « il a envoyé… un message plus unificateur et a cherché à rassurer les Américains en se montrant prêt à gouverner une nation divisée.  Un message qui est survenu au lendemain de nombreuses manifestations de femmes contre sa présidence, qui ont réuni plusieurs millions de personnes un peu partout aux États-Unis et dans le monde. (Il renchérit et c’est important) ‘Les manifestations pacifiques sont une marque de notre démocratie.  Même si je ne suis pas toujours d’accord, je reconnais le droit des gens à exprimer le droit des gens à exprimer leur opinion. »[8]

Finalement, la parole revient au quotidien The Globe and Mail :  « The situation is different  today than in 1938.  The West is much stronger; authoritarian powers are weaker that Germany and Japan were at that time; but the United States is no longer the powerful ‘good guy’ available to help; rather, it’s a growing part of the problem. (…)  The rule of law and politics that make government possible are key to the future of Canada and the West. “[9]

Blog: La Nouvelle Vie Réelle                                      www.lnvr.blogspot.com

Archives : La Vie Réelle                                                               www.laviereelle.blogspot.com

In English : Communist News                                    www.dpaquet1871.blogspot.com



[1] Ibbitson, John, Opinion, Saturday, January 21, 2017, page A6
[2] McCarthy, Shawn, (Ottawa)/Stone, Laura, (Washington), America First’ energy policy aims to boost U.S. oil output, Saturday, January21, 2017, Section B
[3] La Presse canadienne/Métro, Trump rouvre les vannes pour le projet d’oléoduc Keystone XL, Montréal, mercredi 25 janvier 2017, page 1
[4] Doyle, John, page A7
[5] Ibidem, Doyle, John
[6] Juneau, Michel, Propagande 2.0, la nouvelle arme secrète des Russes, Le Devoir, Montréal, le jeudi 19 janvier 2017, page A 7
[7] Ibidem, Juneau, Michel
[8] Associated Press/Métro, Le président Trump entre annonces et polémiques, Métro, Montréal, lundi 23 janvier 2017, page 1
[9] Macdonald, William A., Calm, compassion and common sense, Saturday, January 14, 2017, page F8

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire