MISE
AU POINT
Donald Trump
n’a rien à voir avec Adolf Hitler
Daniel Paquet dpaquet1871@gmail.com
Rien ne va plus! Déjà
une chronique de La Nouvelle Vie Réelle avait laissé
songeur l’auteur de ces lignes après discussion: « tu ne t’impliques
pas assez, on saisit mal ton opinion! »
Après mûre réflexion et
relecture d’écrits antérieurs, force a mené à conclure que ce lecteur avait
raison. Et puis, un événement de taille
est survenu : l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis…
d’Amérique (et le Canada n’est pas si loin de cette Amérique). Par hasard, dans l’attente d’un autobus, il y
a rencontre inopinée avec deux missionnaires mormons, jeunes, qui avouent être
suffisamment perplexes après cette élection, un des deux avouant que ses
parents sont originaires du Mexique.
Pendant ce temps, les
mass-médias canadiens nous « bassinent » les oreilles sur la catastrophe
imminente avec la venue de M. Trump. Il
en sera ainsi jusqu’à l’assermentation le 20 janvier dernier du nouveau
président. Dans The Globe and Mail ( Toronto), un journaliste coiffe son
article : « We should fear
this swaggering President ». [1]
D’ailleurs,
dans son cahier Report on Business, le journal annonce: “Shortly after being sworn into office on
Friday, President Donald Trump released an ‘America First’ energy policy that
vows to drive the expansion of oil, natural gas and coal production, end U.S.
crude imports from OPEC and reverse the Obama administration’s climate-change
regulations.”[2]
Ici, au Canada,
le premier ministre Trudeau déclare: «J’ai souligné que oui, je suis en faveur
de ce projet (Keystone XL), qui va amener de bons emplois pour les Albertains,
de la croissance économique. (…) De
l’autre côté de la frontière, M. Trump a affirmé que la décision serait
assujettie à des modalités qui seront renégociées par Washington. Il exige que les oléoducs soient fabriqués
avec de l’acier américain – du moins ‘le plus possible’. »[3]
Quant à la
couverture même de l’assermentation, un commentateur du Canada anglais affirme,
toujours dans The Globe and Mail, « A divided country severed by divided
media ( Inauguration coverage is a reminder that world is still run by
older white men with comb-overs and decades-younger wives). » [4]
L’aigreur, à la
lecture de l’article transpire de bout en bout, mais témoigne de la diversité
(!) de la presse américaine: “ The TV
news outlets took different, varying views, of course.”[5]
Au Canada, on
retrouve comme collaborateur au quotidien Le Devoir un ancien agent du Service
canadien de renseignement de sécurité (SCRS), devenu chargé de cours à
l’Université d’Ottawa, qui insinue, tout comme les mass-médias qui s’en font le
relais que cette élection est le produit
d’une manipulation cybernétique (i.e. utilisation des bidules électroniques) pour préparer le
terrain favorisant la décision des électeurs, lors du scrutin. Sa conclusion : « le gouvernement
russe… par l’entremise de ses services secrets, le FSB, et de pirates
informatiques… a favorisé l’élection de Donald Trump en discréditant Hillary
Clinton. Ils y seraient parvenus en
lançant une campagne bien orchestrée de cyberespionnage, de propagande et de
fausses nouvelles sur les réseaux sociaux et fils de presse. »[6]
C’est bien, oui
c’est bien que le SCRS ou la Gendarmerie royale du Canada soient sur le
qui-vive pour tout ce qui touche la sécurité des citoyens du pays ; par
contre, les électeurs de Donald Trump (surtout issus de la classe ouvrière) sont
alarmés par ce qui les touche de plus près : leur « survie
économique ». Et ça, c’est
incontournable. Tous les téléphones
intelligents du monde ne pourront rien y changer. Évidemment la conclusion de son article est
méritoire : « Que pouvons-nous faire à titre de citoyens ? Maintenir et même élever notre rigueur
intellectuelle, s’informer à des sources crédibles, redoubler d’efforts pour
mettre en doute l’information véhiculée, et demander des comptes. À toutes les
sources. »[7]
Au Québec, chez
les ouvriers, très peu consultent leur téléphone portable pour savoir comment
ils devraient voter ; dans l’ignorance, ils s’informent auprès de leurs
camarades de travail, d’un beau-frère, d’un représentant syndical ou d’une brochure de « l’union ».
Quant à Donald
Trump, au lendemain du scrutin, « il a envoyé… un message plus unificateur
et a cherché à rassurer les Américains en se montrant prêt à gouverner une
nation divisée. Un message qui est
survenu au lendemain de nombreuses manifestations de femmes contre sa
présidence, qui ont réuni plusieurs millions de personnes un peu partout aux
États-Unis et dans le monde. (Il renchérit et c’est important) ‘Les
manifestations pacifiques sont une marque de notre démocratie. Même si je ne suis pas toujours d’accord, je
reconnais le droit des gens à exprimer le droit des gens à exprimer leur
opinion. »[8]
Finalement,
la parole revient au quotidien The Globe and Mail : « The situation is different today than in 1938. The West is much stronger; authoritarian
powers are weaker that Germany and Japan were at that time; but the United
States is no longer the powerful ‘good guy’ available to help; rather, it’s a
growing part of the problem. (…) The
rule of law and politics that make government possible are key to the future of
Canada and the West. “[9]
Blog: La Nouvelle
Vie Réelle www.lnvr.blogspot.com
Archives :
La Vie Réelle www.laviereelle.blogspot.com
In
English : Communist News www.dpaquet1871.blogspot.com
[1] Ibbitson, John,
Opinion, Saturday, January 21, 2017, page A6
[2] McCarthy,
Shawn, (Ottawa)/Stone, Laura, (Washington), America
First’ energy policy aims to boost U.S. oil output, Saturday, January21,
2017, Section B
[3] La Presse canadienne/Métro, Trump
rouvre les vannes pour le projet d’oléoduc Keystone XL, Montréal, mercredi
25 janvier 2017, page 1
[4] Doyle, John, page A7
[5] Ibidem, Doyle, John
[6] Juneau, Michel, Propagande 2.0, la
nouvelle arme secrète des Russes, Le Devoir, Montréal, le jeudi 19 janvier
2017, page A 7
[7] Ibidem, Juneau, Michel
[8] Associated Press/Métro, Le
président Trump entre annonces et polémiques, Métro, Montréal, lundi 23
janvier 2017, page 1
[9] Macdonald,
William A., Calm, compassion and common
sense, Saturday, January 14, 2017, page F8
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