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Un pas de plus dans
le déclin américain
Édition du 15 Avril 2020
INFORMATION ÉCONOMIQUE
SOUS-JACENTE AU NOUVEAU CONOVARIUS
PRÉPARÉE PAR DANIEL PAQUET
(Photo: Charles Deluvio
pour Unsplash)
CHRONIQUE
Même s'il se définit
comme un «président en temps de guerre», Donald Trump n'est pas de cette
trempe. Sa gestion de la crise de la COVID-19 a été gâchée par son narcissisme,
son refus d'écouter rapidement les conseils des experts et son incapacité à
saisir les complexités et à prendre des décisions optimales, bref à exercer un
véritable leadership.
La Chine a avisé les
Centers for Disease Control and Prevention (CDC) le 3 janvier de l'éclosion du
coronavirus à Wuhan, et Trump en a été informé le 18 janvier. Des experts des
CDC ont pu se rendre à Wuhan.
L'administration
Trump s'est retrouvée totalement démunie. Pire, elle avait même démembré le
centre de lutte contre les pandémies créé par Barack Obama après la crise du
virus Ebola.
Chaos révélateur
Alors que les
États-Unis disposent d'énormes ressources, les voilà incapables de combattre
efficacement la COVID-19. Voilà un autre signe de leur déclin, qui
s'ajoute à plusieurs dysfonctionnements et à de nombreux problèmes sociétaux.
C'est une autre grande humiliation après les défaites militaires au Vietnam, en
Afghanistan et en Irak.
Dangereux et indigne
de sa fonction, celui-ci ment comme il respire, est incapable d'empathie,
entretient l'ignorance, n'a aucune valeur morale, accroît les inégalités,
soulève la haine contre les minorités ethniques, les immigrants et les médias,
fait passer ses intérêts personnels avant l'intérêt général, ne respecte ni la
constitution ni les institutions, isole son pays et multiplie les conflits
commerciaux et diplomatiques.
Le fait aussi qu'un
important noyau de citoyens soit incapable de se révolter contre l'incompétence
et la petitesse de cet hurluberlu et de reconnaître le tort qu'il fait à leur
pays fait craindre l'impossibilité pour les États-Unis d'exercer un leadership
véritable dans la recherche de solutions aux grands enjeux mondiaux, tels que
la prévention et la gestion d'une autre pandémie, les changements climatiques,
la réingénierie des chaînes d'approvisionnement internationales, les défis
humanitaires liés aux mouvements migratoires et la gestion des dettes publiques
et privées contractées pour éviter une dépression économique et protéger les
populations les plus vulnérables.
Forte d'une histoire
de 5 000 ans, d'une vision claire de son avenir, d'une population de 1,3
milliard et d'une forte capacité économique, financière et technologique, la
Chine déploie méthodiquement ses stratégies en Asie, en Afrique, en Amérique du
Sud et même en Europe, autant de régions dont les États-Unis se désintéressent.
Il est déplorable
que les deux grandes puissances ne coopèrent pas davantage pour trouver des
solutions aux grands problèmes mondiaux.
À
PROPOS DE CE BLOGUE
Tour à tour
rédacteur en chef et éditeur du journal Les Affaires pendant quelque 25 ans,
Jean-Paul Gagné en est l’éditeur émérite depuis 2007. En plus de publier un
commentaire hebdomadaire dans le journal et de tenir un blogue dans
LesAffaires.com, il participe à l’organisation d’événements et représente le
journal dans les milieux d’affaires. Il est aussi appelé à commenter
l’actualité dans d’autres médias et à prononcer des conférences. Jean-Paul
Gagné a consacré sa vie professionnelle au journalisme économique. Avant son
entrée aux journal Les Affaires, qu’il a contribué à relancer pour en faire la
principale publication économique du Québec, il a passé une douzaine d’années au
quotidien Le Soleil, où il était journaliste économique et cadre à la
rédaction. Jean-Paul Gagné est diplômé en économie et en administration. Il a
reçu de nombreuses marques de reconnaissance, dont les prix Hermès et Gloire de
l’Escolle de l’Université Laval, le prix Carrière en journalisme économique de
la Caisse de dépôt et placement et Merrill Lynch et le Prix du livre d’affaires
remis par Coop HEC Montréal et PricewaterhouseCoopers. Il siège au conseil
d’administration d’organismes sans but lucratif.
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Gérer la crise de la
COVID-19: d'abord, le courage (15.04.2020)
(Photo: Émilie Nadeau -
Page Facebook officielle de François Legault)
ANALYSE. La crise de
la COVID-19 bat son plein depuis déjà deux mois. Au moment d'écrire ces lignes
(en politique et dans les pandémies, les choses peuvent changer rapidement), le
trio de choc Legault-McCann- Arruda mérite à coup sûr toutes les louanges qui
lui sont faites.
De fait, les
observateurs soulignent sa performance impeccable sur tous les fronts :
empathie, authenticité, leadership, esprit de décision, clarté et cohérence des
messages et de la stratégie, efficacité des mesures... Il y a pourtant une
qualité que je n'ai jamais vue mentionnée par ces observateurs. Il s'agit du
courage.
Le vrai courage, ce
n'était pas tant de prendre telle ou telle décision. C'était de prendre telle
ou telle décision avant les autres. Le 12 mars, dès le lendemain de la
déclaration officielle par l'Organisation mondiale de la santé que la COVID-19
était une pandémie, le Québec a interdit les rassemblements de plus de 250
personnes. Dès le 14 mars, le Québec a été la première province canadienne à
déclarer l'état d'urgence sanitaire, alors qu'il n'y avait que 21 cas confirmés
chez nous. Trois jours avant l'Ontario, l'Alberta et la Colombie-Britannique.
Dans un cas de pandémie, trois jours, c'est une éternité.
Selon la présidente
de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, Dre Diane Francoeur, à ce
moment-là, «le Canada riait de nous [...] On trouvait qu'on exagérait.» Facile
aujourd'hui de dire qu'il était évident de fermer les écoles, les commerces,
etc. Mais ça ne l'était pas. Économiquement, psychologiquement, les mesures
adoptées étaient coûteuses et allaient le devenir de plus en plus. Pour le premier
ministre, le risque politique était énorme : celui de se faire accuser plus
tard d'avoir paniqué et coûté inutilement une fortune aux Québécois. Le risque
était décuplé par le fait que le Québec prenait des mesures plus hâtives et
plus contraignantes que les autres territoires nord-américains.
François Legault
n'était pas unique : d'autres décideurs politiques ont eu les mêmes
avertissements de leurs experts. Il faut donc souligner le courage de François
Legault d'avoir écouté les experts et d'avoir agi avec détermination, sans
attendre les autres.
La communication,
l'empathie, l'esprit de décision, la clarté, oui, tout cela est essentiel en
temps de crise. Mais avant toute chose, il faut le courage. Le courage de ses
convictions, le courage de faire ce qui n'est pas évident et son corollaire :
le courage de se tromper, de l'admettre et de changer de stratégie pendant la
crise.
À
PROPOS DE CE BLOGUE
Pendant plus de 20
ans, il a été président et chef de la direction de Rona. Sous sa gouverne,
l'entreprise a connu une croissance soutenue et est devenue le plus important
distributeur et détaillant de produits de quincaillerie, de rénovation et de
jardinage au Canada. Après avoir accompagné un groupe d'entrepreneurs à l'École
d'entrepreneurship de Beauce, Robert Dutton a décidé de se joindre à l'École
des dirigeants de HEC Montréal à titre de professeur associé.
BORIS
CAMBRELENG
Agence France-Presse
PARIS — La
dissémination du coronavirus va brutalement freiner l'économie mondiale dont la
croissance ne devrait pas dépasser 2,4% cette année dans le meilleur des cas, a
averti lundi l'OCDE, tandis que le G7 et l'Eurogroupe se mobilisent.
L'organisation internationale a prévenu que
le monde pourrait même connaître une récession lors du premier trimestre.
En
novembre, l'OCDE estimait encore à 2,9% la hausse du produit intérieur brut
(PIB) mondial cette année, un niveau qui était déjà le plus faible depuis la
crise financière de 2008-2009.
L'OCDE,
première grande institution internationale à publier une prévision d'impact
économique de l'épidémie, précise que son scénario principal est celui d'une
crise sanitaire atteignant son pic en Chine durant le premier trimestre 2020 et
pour laquelle les foyers dans d'autres pays restent contenus.
Une
épidémie plus durable, qui s'étendrait largement en Asie-Pacifique, en Europe
et en Amérique du Nord, diviserait en revanche par deux la croissance mondiale
cette année, qui pourrait alors tomber à 1,4%, avertit l'organisation. On
assisterait dans ce cas à une contraction d'environ 3,75% du commerce mondial.
Pour
éviter ce scénario catastrophique, les banquiers centraux et ministres des
Finances du G7 s'entretiendront mardi par téléphone, afin de coordonner leur
action face à l'impact du nouveau coronavirus. Selon le département américain
au Trésor, cette réunion aura lieu à 12H00 GMT.
La croissance chinoise
en-dessous de 5%
Après
la baisse la plus violente depuis 12 ans sur les indices des Bourses
occidentales la semaine dernière, les marchés s'attendent à ce que les banques
centrales montent au créneau, le président de la Réserve fédérale américaine
ayant indiqué qu'il se tenait prêt si nécessaire.
Le
gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau recommande pour
sa part de ne pas «surréagir», jugeant la politique monétaire «déjà très
accomodante».
La
Banque des règlements internationaux (BRI) - la banque centrale des banques
centrales - estime que le système financier est plus solide qu'en 2008, mais
avertit que les espoirs de reprise rapide sont désormais «grossièrement irréalistes».
Car
la Chine, moteur de l'économie mondiale, verra sa croissance ramenée à 4,9%
cette année, si l'épidémie y atteint son pic avant fin mars. Et elle entraînera
dans son sillage toutes les grandes économies, avertit l'OCDE.
Pour
la zone euro, la croissance plafonnera à 0,8% et à 0,9% pour la France, tandis
qu'elle sera nulle en Italie, principal foyer de COVID-19 en Europe. Le produit
intérieur brut (PIB) allemand n'augmentera plus que de 0,3%.
Le
Japon pâtit aussi sévèrement de la crise sanitaire avec une croissance ramenée
à 0,2%, tandis que les États-Unis résistent mieux avec 1,9%.
«La
contraction de la production en Chine a eu des effets dans le monde entier,
témoignant de l'importance croissante de la Chine dans les chaînes
d'approvisionnement mondiales et sur les marchés des matières premières»,
explique l'organisation internationale basée à Paris.
Une économie mondiale déjà
fragile
La
Chine héberge aujourd'hui plus de 20% de l'industrie mondiale, contre moins de
8% en 2002, un an avant l'épidémie de SRAS, tandis que sa part dans le PIB mondial
est passée de 6% à plus de 16%.
Dans
le scénario le plus favorable de l'OCDE, la croissance mondiale devrait ensuite
rebondir en 2021, à 3,3%. Elle prévient néanmoins que cela suppose une mise en
oeuvre de ses recommandations de soutien ciblé aux entreprises et aux ménages.
Le
coronavirus frappe au moment où la croissance mondiale se trouve déjà affaiblie
par la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. Malgré l'accord
trouvé au mois de janvier par les deux premières économies de la planète, «les
droits de douane entre les deux pays demeurent nettement plus élevés qu'il y a
deux ans», relève l'OCDE.
L'organisation
a par ailleurs fortement revu en baisse la croissance de l'Inde, de 6,2% à 5,1%
pour 2020, et de 6,4% à 5,6% pour 2021, en raison notamment d'un trop fort
endettement des entreprises qui pèse sur l'investissement.
Enfin,
la hausse du PIB au Royaume-Uni devrait plafonner à 0,8% en 2020 et 2021 même
en cas d'accord de libre-échange avec l'UE, car «les obstacles non tarifaires
pèseront probablement sur les exportations et la croissance de la production
tout au long de 2021».
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Réouverture des
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d’André-Philippe Côté dans un top 20 du journal Le Monde
3 mai 2020 20h25
HELEN
MOKA
La Presse canadienne
L’Ordre des
chimistes du Québec (OCQ) offre son aide aux entreprises québécoises qui ont
choisi de convertir leur production pour répondre aux besoins créés par
l’arrivée de la COVID-19.
La sortie de l’OCQ survient dans un contexte
de pénurie de certains produits, comme le gel désinfectant pour les mains ou le
désinfectant industriel pour les surfaces de bureaux ou autres objets.
En entrevue à La Presse canadienne dimanche,
Michel Alsayegh, président de l’Ordre des chimistes du Québec, a assuré que
l’objectif n’est pas de pointer du doigt des entreprises, mais bien de leur
offrir du soutien et d’assurer la protection du public.
«Malgré
le contexte d’urgence qui amène les entreprises à convertir leur production,
celles-ci doivent garantir la qualité, l’efficacité et la sécurité du produit
qu’elles fabriquent. Par exemple, quand vous allez utiliser le gel
hydroalcoolique pour aseptiser vos mains, on va s’assurer qu’il ne soit pas
irritant pour la peau», explique M. Alsayegh.
3 mai 2020 18h39
LAUREN
KRUGEL
La Presse Canadienne
La pandémie
de la COVID-19 a suscité une énorme demande pour les agents de sécurité, dont
les descriptions de poste ont été élargies.
La section locale 333 des Travailleurs unis
de l’alimentation et du commerce dit que 1500 emplois en sécurité sont disponibles
dans l’immédiat en Ontario. Ce sont dans plusieurs cas des emplois bien
rémunérés.
Le
secrétaire-trésorier du syndicat, Jeff Ketelaars, dit toutefois que les
candidats ne peuvent pas passer de tests pour obtenir un permis, étant donné la
fermeture des bureaux du gouvernement.
Il
a écrit au premier ministre Doug Ford pour lui demander une solution de
rechange comme un système en ligne temporaire, mis en place au Québec.
«Il
y a beaucoup de Canadiens qui préféreraient aider la collectivité et protéger
leurs quartiers et leurs proches, au lieu de rester à la maison», a déclaré M.
Ketelaars.
Il
a ajouté que d’autres membres du syndicat mis à pied par l’établissement où ils
travaillaient veulent intégrer le secteur de la sécurité mais ne le peuvent pas,
tant que la question des permis n’est pas réglée.
M.
Ketelaars reconnaît toutefois que les agents ne gagnent souvent que le salaire
minimum et que dans bien des cas, ce n’est pas avantageux de rechercher ces
emplois, car l’aide financière d’Ottawa est équivalente.
Et
la pandémie a accru le stress que vivent les agents, ajoute-t-il.
3 mai 2020
AFP
Agence France-Presse
Le patron de
Southwest Airlines, l’une des principales compagnies aériennes américaines, a
estimé dimanche que l’on pouvait de nouveau voler en toute sécurité, tout en
notant une reprise du trafic aérien, quasi paralysé par la pandémie depuis le
mois de mars.
Interrogé sur CBS si l’on
pouvait à nouveau prendre l’avion sans danger, Gary Kelly a répondu : «Oui, on
peut».
Il
a énuméré toutes les précautions prises par sa compagnie, comme le port du
masque obligatoire pour les passagers et l’équipage, le nettoyage en profondeur
des appareils ou encore en évitant de remplir tous les sièges.
Pour
le PDG, «il n’y a pas plus de risque à être à bord d’un avion qu’ailleurs». «
Si vous tenez compte de toutes les mesures que nous prenons, c’est un
environnement aussi sûr que n’importe quel autre», a-t-il insisté.
Il
estime aussi que le pire est passé.
3 mai 2020 Mis à jour le 4
mai 2020 à 0h10
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COVID-19: l’aide financière, un effort colossal pour
Ottawa
JORDAN
PRESS
La Presse Canadienne
OTTAWA — Le
18 mars, le premier ministre Justin Trudeau a présenté un programme de
sauvetage de 82 milliards, voulant atténuer les conséquences économiques de la
crise de la COVID-19.
La pandémie frappait déjà durement le
Canada : écoles et lieux de travail fermés, employés mis à pied ou voyant
leurs horaires considérablement réduits.
Deux
jours auparavant, 71 000 demandes d’indemnisation avaient été
déposées au système d’assurance-emploi — fracassant le précédent record de
38 000 en un seul jour établi pendant la crise financière mondiale, il y a
un peu plus de dix ans.
Le
jour où M. Trudeau a annoncé le plan, 87 000 réclamations ont
été déposées, près de 10 fois le volume quotidien habituel de la mi-mars.
Traiter
les réclamations de la manière habituelle prendrait des mois.
En
moins d’une heure, des séances d’information ont été organisées à l’intention
des principaux ministres et du greffier du Conseil privé.
L’idée
était de répandre un large filet, puis de l’élargir pour englober plus de gens.
Le
système assurant les prestations d’assurance-emploi date de plus de 40 ans
et a subi une multitude de changements. Il est fragile et a besoin d’être
remplacé. Si on modifiait trop son fonctionnement, on risquait un désastre.
L’idée
de verser les prestations via l’assurance-emploi a donc été écartée.
L’Agence
du revenu du Canada a été appelée à élaborer un système de livraison, car elle
traite des millions de déclarations de revenus chaque année.
On
s’est tourné vers l’automatisation pour limiter le travail manuel, qui
augmenterait les délais de traitement et de paiement.
Emploi
et Développement social Canada (EDSC) a rendu disponibles 3000 ordinateurs
portables pour les employés ayant reçu l’ordre de travailler à la maison
— c’est maintenant plus près de 7000 — et a augmenté la bande
passante.
Cette
semaine, il y avait 19 500 utilisateurs distants sur le réseau,
permettant au système de fonctionner principalement depuis leur domicile, en
plus de ceux qui étaient encore au bureau.
Au
début de la semaine du 23 mars, une nouvelle loi était en cours d’élaboration
et un budget était mis en place : les dépenses augmentaient avec une
prestation d’urgence, plutôt que deux.
À
la fin mars, avant le début des prestations d’urgence, le gouvernement avait
environ 2,2 millions de demandes d’assurance-emploi. Aujourd’hui, plus de
sept millions de personnes, plus du tiers de la main-d’œuvre, en bénéficient.
Il y a eu des heurts :
·
des
paiements en double pour ceux qui ont présenté une demande d’assurance-emploi,
puis qui ont également présenté une demande de PCU.
·
des
femmes enceintes dont les dossiers d’assurance-emploi n’ont pas encore migré
vers la PCU.
·
des
mères célibataires ne pouvant se qualifier parce que la baisse de leurs
pensions alimentaires pour enfants ne sont pas comptées dans le calcul du
revenu.
Le
premier a été corrigé et les deux autres le seront, selon le gouvernement, bien
que le système comptable archaïque rende la tâche plus difficile.
Il
y a des heures d’attente pour rejoindre le centre d’appel de la PCU, pour
lequel on a dû former 1500 bénévoles d’EDSC.
«Nos
fonctionnaires font tout ce qu’ils peuvent pour assurer un service rapide, a
déclaré le ministre du Développement social, Ahmed Hussen. Le contexte est sans
précédent au niveau du nombre de demandes.»
Le
gouvernement surveille comment la PCU de 35 milliards interagit avec un
programme de subventions salariales de 73 milliards, qui achemine de
l’argent par le biais des employeurs pour aider à garder les gens sur la liste
de paie.
Ottawa
se penche notamment sur la façon dont un travailleur passe d’un programme à
l’autre, pour éviter que les paiements se fassent en double.
«Nous
savions que ça devait fonctionner ensemble. Nous ne disons pas après coup,’oh
non, il faut s’assurer que ça s’emboîte’», a dit la ministre de l’Emploi, Carla
Qualtrough.
2 mai 2020 Mis à jour le 3
mai 2020 à 0h27
1er mai 2020 Mis à jour le
2 mai 2020 à 3h05
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2 mai 2020 0h51 Mis à jour
à 1h33
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Le festival Québec Exquis veut assurer la relance des
restaurateurs locaux
JUDITH
DESMEULES
Le Soleil
Alors que le
Québec recommencera tranquillement à tourner, les restaurateurs et producteurs
n’ont pas encore le feu vert pour retrouver leurs activités habituelles. Plus
la crise sera longue, plus le retour sera difficile. Le festival gourmand
Québec Exquis! lance une campagne de financement participatif afin d’aider la
relance des commerces de la région.
L’objectif premier est de soutenir les
restaurateurs et acteurs agroalimentaires de la région de la
Capitale-Nationale. Cependant, pour chaque dollar amassé, Desjardins versera un
dollar à Moisson Québec jusqu’à concurrence de 25 000$. Si l’objectif est
atteint, l’organisme pourra servir 75 000 repas ou remettre plus de 325 000 $
en denrées alimentaires dans la communauté.
Quand
«la crise a frappé de plein fouet», la majorité des restaurants de Québec
Exquis! n’avait pas d’offres de livraison ni de commandes pour emporter. Tous
des restaurants locaux qui voyaient leurs activités arrêter.
«De
nos 30 restaurants, ce sont 80 % qui ont fermé temporairement. Et pour les
acteurs agroalimentaires québécois, c’est un milieu de proximité, les
restaurants demeurent leur première tribune, le coup a été vertical. Le resto
ne peut plus opérer et le producteur devient inexistant. Certains ont pu
moduler leur offre, et c’est tant mieux. Mais il reste qu’une multitude de
restaurants ne rouvriront jamais», se désole Vincent Lafortune.
Il
ajoute que bien que tous les secteurs soient impactés par cette pandémie, le
domaine de la restauration et de l’agroalimentaire encaisse un énorme choc.
Un projet de relance
«Les
sommes récoltées seront remises aux établissements touchés afin de leur
permettre de retomber sur leurs pieds plus rapidement, une fois la crise
passée. En échange d’une contribution au Fonds de soutien QCXKI, les donateurs
se mériteront des privilèges exquis (bookzine de recettes, panier 100 %
local, support à son restaurant favori, etc.), ainsi que la fierté de
contribuer de façon directe à soutenir leurs établissements préférés et leur
communauté», explique le fondateur du festival.
«Un
des gros impacts de la crise, c’est l’insécurité alimentaire. Quelqu’un qui
n’aurait jamais pensé avoir recours aux banques alimentaires doit finalement se
tourner vers elles. Il s’agit d’une belle combinaison de soutien.»
Québec
Exquis! s’est associé à La Ruche pour la campagne de financement participatif,
il est possible de donner sur la page Web de «Ensemble, soutenons nos
restaurateurs et producteurs locaux».
Comme
le festival Québec Exquis! se veut un projet collectif, tout support, aide, contribution
et idée sont les bienvenus via la boîte courriel QCXKI@exquis.ca.
1er mai 2020 21h22 Mis à
jour à 22h05
OLIVIER
BOSSÉ
Le Soleil
«Que ce soit
du canola ou que ce soit des porcs qui sont produits ici, qui sont transformés
aux États-Unis et qu’on mange ici. Ça traverse la frontière d’une façon
extrêmement importante. Et des fois, deux pis trois fois, le même produit!
Comme si c’était un seul pays, ni plus ni moins.»
Mais
plus facile à dire qu’à faire, constate Mme Bibeau.
«L’industrie agroalimentaire
s’est développée à travers les années de façon extrêmement intégrée,
particulièrement avec les Américains», a-t-elle affirmé en entrevue au Soleil, cette
semaine.
«Ce
n’est vraiment pas évident de dire : “OK, on va diminuer cette intégration-là
de nos marchés.” Ça fait tellement longtemps que ça se développe comme ça! Ce
serait certainement un défi si c’était notre souhait. Mais la situation
actuelle nous fait réaliser qu’on peut faire plus pour être plus autonomes à
certains égards et il faut trouver le juste équilibre.»
Juste
équilibre de la sécurité alimentaire internationale. Où nous dépendons de
certains pays dans certains secteurs, mais d’autres pays dépendent de nous dans
d’autres secteurs.
Gros défis avant l’avion
Notre
industrie agricole dépend des travailleurs étrangers temporaires, qui seront
moins nombreux dans les champs de l’île d’Orléans, de Portneuf et d’ailleurs,
cet été.
Le
Canada accueille d’ordinaire 60 000 travailleurs agricoles venus d’autres pays
chaque été, surtout en provenance du Mexique et du Guatemala. Contingent
inévitablement réduit cette année. Juste pour avril, même si les démarches administratives
avaient été effectuées avant la crise, leur nombre est passé de 13 000 à 11
000.
«Pour
les suivants, il y a des défis pour l’obtention des papiers, confirme la
ministre Bibeau. Le transport au Guatemala est plus difficile et il y a des
défis administratifs avant d’embarquer dans l’avion. On redouble d’efforts et
de créativité pour que ça fonctionne. Il y a aussi des travailleurs qui
choisissent de traverser cette crise avec leur famille dans leur pays, donc ils
ne viennent pas tous.»
La
semaine dernière, M. Legault invitait les Québécois devenus sans emploi à cause
de la COVID-19 à aller travailler à la ferme. Comme lui ramassait des fraises
«quand j’étais jeune, au collège Macdonald, à Sainte-Anne-de-Bellevue». «On
veut un Québec qui est plus autonome pour sa nourriture. Ça veut dire qu’il
faut avoir plus de monde dans nos fermes, dans nos champs», en avait appelé le
premier ministre provincial.
Le
Nouveau-Brunswick est allé jusqu’à interdire l’entrée de travailleurs étrangers
temporaires sur son territoire jusqu’à nouvel ordre, cette semaine.
1er mai 2020 19h48
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Pandémie et concurrence: Amazon sous la loupe
[PHOTOS]
AFP
Agence France-Presse
NEW YORK —
Les employés américains d'Amazon, de sa filiale de supermarchés Whole Foods ou
de services de livraisons de supermarchés étaient appelés à faire grève
vendredi, profitant du 1er mai pour dénoncer des employeurs accusés de ne pas
suffisamment les protéger face à la pandémie.
Devant l'entrepôt d'Amazon de Staten Island,
à New York, ils étaient une quinzaine à manifester à la mi-journée. Parmi eux,
une poignée d'employés du géant des ventes en ligne, mais aussi des salariés
des transports en commun ou des infirmières, masqués et armés de pancartes
témoignant de leur «solidarité».
«Nous voulons qu'ils ferment ce
bâtiment, nous voulons qu'ils le nettoient, et qu'ils le rouvrent quand il sera
prêt, mais seulement quand tout aura été nettoyé et que les employés se
sentiront en sécurité», a déclaré à l'AFP Derrick, un employé d'Amazon.
1er mai 2020 Mis à jour le
2 mai 2020 à 5h00
1er mai 2020 15h45
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LA
PRESSE CANADIENNE
OTTAWA — L’ancien
premier sous-gouverneur de la Banque du Canada Tiff Macklem est de retour à la
banque centrale pour succéder à son gouverneur actuel, Stephen Poloz, dont le
mandat de sept ans prendra fin au début juin.
M. Macklem avait quitté la banque en 2014 et occupait
depuis le poste de doyen de l’École de gestion Rotman de l’Université de
Toronto.
Le
ministre des Finances, Bill Morneau, a affirmé vendredi que M. Macklem
apporterait à la banque centrale un leadership et une expertise «inestimables»,
alors qu’elle traverse la crise économique inédite.
La
banque contrôle la masse monétaire du pays et tente de soutenir la croissance
économique et la stabilité, tout en gardant l’inflation le plus près possible
de sa cible idéale.
En
outre, les déclarations du gouverneur au sujet de l’économie et du système
financier définissent les tendances et ont une incidence sur les marchés.
L’autre
principale candidate pour le poste était Carolyn Wilkins, l’actuelle numéro
deux de la banque centrale.
M.
Macklem était le premier sous-gouverneur de la Banque du Canada et considéré
comme l’un des meilleurs candidats pour devenir gouverneur en 2013, mais il a
été ignoré au profit de M. Poloz.
M.
Poloz a affirmé qu’il quitterait la banque centrale avec une «joie mêlée de
tristesse», mais il a estimé que la banque centrale serait «en bonnes mains»
lorsque M. Macklem prendra officiellement le relais.
30 avril 2020 19h24
LA
PRESSE CANADIENNE
CALGARY —
L’Association des services pétroliers du Canada (ASPC) a révisé à la baisse ses
prévisions de forage au Canada pour 2020, qui atteignent désormais 3100 puits
de pétrole et de gaz naturel, un creux record de près de 50 ans, soit depuis
que 2900 puits ont été forés en 1972.
Selon la chef de la direction par intérim de
l’ASPC, Elizabeth Aquin, des dépenses en immobilisations totalisant plus de 7
milliards $ ont été annulées dans le secteur de l’énergie jusqu’à maintenant
cette année, en raison du plongeon de la demande attribuable aux mesures de
lutte contre la pandémie de COVID-19 et à un excédent d’approvisionnement lié à
une guerre des prix du pétrole entre la Russie et l’Arabie Saoudite.
30 avril 2020 19h09
COLIN
PERKEL
La Presse Canadienne
TORONTO —
Touchés par les mesures mises en place contre la pandémie, qui ont étouffé
l’industrie des voyages et immobilisé une grande partie de l’aviation commerciale
mondiale, les aéroports du Canada prévoient être privés de revenus d’environ 2
milliards $ cette année.
L’isolement des voyageurs potentiels, la
fermeture des frontières et les annulations de vols ont entraîné une baisse
abrupte de la demande de billets d’avion et, par extension, des services aéroportuaires.
30 avril 2020 10h39
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Le CUSM teste un robot de désinfection aux rayons UV
[VIDÉO]
JEAN-BENOIT
LEGAULT
La Presse canadienne
MONTRÉAL —
L'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM)
procédera au cours des prochains jours à la toute première évaluation d'un
robot de désinfection par rayons UV jamais réalisée au Canada, a appris en
primeur La
Presse canadienne.
Le robot sera ensuite testé ailleurs,
notamment au CHUM et dans des CHSLD, avant qu'une décision finale d'achat ne soit
prise.
«On
va tester la mobilité, s'il est capable d'aller dans nos chambres, dans tous
les coins, si la lumière UV peut toucher toutes les parties de la chambre, et
en plus si le robot est capable d'entrer dans les salles de bain (privées des
chambres) et complètement les désinfecter», a expliqué le directeur exécutif et
chef de la direction scientifique de l'IR-CUSM (par intérim), le docteur Bruce
Mazer.
Le
robot peut aussi être utilisé pour désinfecter une salle d'opération. Son
efficacité sera également mise à l'essai sur différents objets, comme des
draps, des civières et même des masques N95.
Les
rayons UV-C sont en mesure de tuer les pathogènes sur les surfaces et dans
l'air, mais des précautions doivent être prises pour assurer la sécurité des humains.
29 avril 2020 Mis à jour le
30 avril 2020 à 5h00
AFP
Agence France-Presse
NEW YORK —
Elon Musk, le fantasque patron de Tesla, a qualifié mercredi de «fasciste» le
prolongement du confinement pour endiguer la propagation de la COVID-19,
maladie causée par le nouveau coronavirus.
«Le prolongement du confinement
[...] emprisonne de force les gens chez eux, contre leurs droits constitutionnels,
c’est mon opinion. C’est violer les libertés des individus de manière horrible
et injuste», a-t-il déclaré, interrogé sur l’impact financier de la crise
sanitaire sur les entreprises lors de la conférence téléphonique d’analyse des
résultats trimestriels de Tesla.
«C’est
scandaleux! C’est un scandale. Ça va faire un grand mal [aux entreprises], pas
seulement à Tesla», s’est-il emporté.
M.
Musk, connu pour ses déclarations tapageuses, a par la suite profité d’une
question sur une éventuelle politique de grands travaux, pour enfoncer le clou.
«Dire
aux gens qu’ils ne peuvent pas quitter leurs maisons et qu’ils seraient arrêtés
s’ils le faisaient, c’est fasciste. Ce n’est pas démocratique. Ce n’est pas la
liberté. Rendez aux gens leur satanée liberté», a-t-il tempêté dans son
traditionnel ton monocorde.
«Libérez l’Amérique maintenant!»
Un
peu plus tôt, le dirigeant, considéré par de nombreux observateurs comme un
visionnaire, avait joint sa voix à celles d’hommes d’affaires appelant à la fin
du confinement.
«Libérez
l’Amérique maintenant!», a-t-il notamment tweeté.
La
colère d’Elon Musk intervient après le prolongement du confinement en
Californie et notamment à Fremont, ville abritant l’usine américaine de Tesla
près de San Francisco.
Tesla
avait accepté à contrecœur de fermer celle-ci le 19 mars dernier et souhaitait
la rouvrir le 4 mai.
29 avril 2020 21h26
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JULIEN
ARSENAULT
La Presse canadienne
MONTRÉAL —
Dans la tourmente en raison de la pandémie de COVID-19, Airbus estime néanmoins
que l’A200 — l’ancienne C-Series de Bombardier — est très bien adapté pour le
marché une fois la crise terminée.
Bien que le programme soit toujours
déficitaire, l’avionneur européen y est toujours aussi engagé, a expliqué
mercredi son président et chef de la direction, Guillaume Faury, à l’occasion
d’une conférence téléphonique visant à discuter des résultats du premier
trimestre qui s’est soldé par une perte de 515 millions $US et des revenus en
baisse de 15 %, à 11,5 milliards $US.
«Je
pense que l’A220 était, est et demeurera un excellent produit, nous y sommes
très attachés, a-t-il souligné. Je crois qu’il est très adapté à l’après-crise
de la COVID-19 et je suis très heureux que nous ayons effectué cet
investissement il y a deux ans.»
Selon
M. Faury, plusieurs transporteurs pourraient opter pour des appareils de moins
grande taille une fois que les effets de la pandémie se seront atténués, ajoutant
que les modèles A220 — qui peuvent transporter de 100 à 150 passagers — et la
famille A321 étaient bien positionnés.
Airbus
compte 529 commandes pour l’ex-C-Series et huit appareils ont été livrés à
trois clients pendant le premier trimestre, selon ce qui a été expliqué au
cours de la conférence téléphonique. Toutefois, en raison de la situation
actuelle, on repoussera l’accélération de la cadence à Mirabel, où l’on
continuera à assembler quatre appareils par mois. L’an dernier, 48 appareils
étaient sortis de l’usine.
Le
directeur du groupe d’études en management des entreprises en aéronautique à
l’UQAM, Mehran Ebrahimi, n’a pas été étonné par les commentaires de M. Faury. À
son avis, les problèmes qui affligent la famille d’avions 737 Max de Boeing ainsi
que l’échec récent de l’alliance entre l’avionneur américain et Embraer —
propriétaire de la famille d’avions E2, qui sont des concurrents directs de
l’A220 — profiteront à Airbus.
«Tous
les projets de développement prévus dans l’acquisition d’Embraer par Boeing
pour venir concurrencer l’A220 tombent à l’eau, a expliqué l’expert en
entrevue. C’est pour cette raison que M. Faury adopte un ton rassurant.»
29 avril 2020 18h47
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La COVID-19 profitable à Loblaw... pour l’instant
ALEKSANDRA
SAGAN
La Presse Canadienne
Le plus
grand épicier du Canada s’attend à subir des «pressions financières» à
l’avenir, à mesure que les habitudes d’achat des clients changeront et que les
coûts augmenteront pendant la pandémie de COVID-19.
Les Compagnies Loblaw ont enregistré
récemment une augmentation de leurs ventes, tout comme les autres grands
épiciers du Canada — Metro et Empire —, car les clients ont fait des provisions
d’aliments en préparation à leur confinement à la maison et à la fin de leurs
sorties au restaurant.
Le
premier trimestre de la société «était l’histoire de 14 jours», a affirmé
la présidente, Sarah Davis, lors d’une conférence téléphonique avec des
analystes mercredi après que Loblaw, qui détient les épiceries Loblaw et les
pharmacies Shoppers Drug Mart (les chaînes Provigo et Pharmaprix au Québec), a
publié ses plus récents résultats trimestriels.
Loblaw
a observé «une ruée vers le commerce de détail» lorsque les mesures pour
combattre la pandémie du coronavirus ont été annoncées, a-t-elle expliqué,
notant que le nombre de clients et la taille du panier avaient quadruplé et que
le trafic de ses activités en ligne avait triplé.
Le
directeur financier, Darren Myers, a indiqué qu’au cours des deux semaines qui
ont pris fin le 21 mars, Loblaw avait vu les ventes de ses épiceries
augmenter d’environ 44 %. Les ventes des produits pharmaceutiques ont
augmenté de 26 %, tandis que celles des autres produits vendus en
pharmacie ont bondi de 42 %.
Loblaw
calcule que la pandémie a généré des revenus supplémentaires de 751 millions $
au cours du trimestre, a-t-il précisé.
Avenir difficile à prévoir
Les
points positifs ont été partiellement contrebalancés par l’augmentation des
coûts d’exploitation liés au coronavirus, qui ont commencé à augmenter vers la
fin du premier trimestre.
«Il
est très difficile de prédire comment les ventes évolueront», a affirmé
M. Myers, notant que la société s’attendait, par exemple, à une possible
diminution des catégories de dépenses discrétionnaires.
«Depuis
le début du deuxième trimestre, nous avons connu un changement prononcé dans la
trajectoire de nos ventes.»
Au
cours des cinq premières semaines du deuxième trimestre, les ventes de produits
alimentaires ont augmenté d’environ 10 %, a-t-il dit, mais les ventes de
médicaments ont diminué d’environ 6 %.
29 avril 2020 18h16
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LA
PRESSE CANADIENNE
AFP
Agence France-Presse
La Bourse de
New York a terminé en forte hausse mercredi, soutenue par les résultats
encourageants d’un traitement de la biotech Gilead Sciences contre le
coronavirus et le soutien continu de la Banque centrale américaine.
Son indice vedette, le Dow Jones Industrial
Average, est monté de 2,21 %, à 24 633,86 points et le NASDAQ, à
forte coloration technologique, de 3,57 % à 8914,71 points.
L’indice
élargi S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de
Wall Street, a pris 2,66 % à 2939,51 points.
La
Bourse de Toronto a bondi de plus de 400 points pour clôturer à un sommet de
près de huit semaines, soutenue par le secteur de l’énergie, même si les
producteurs affichaient de lourdes pertes et réduisaient leur production.
L’indice
composé S&P/TSX du parquet torontois s’est emparé de 429,82 points pour
terminer la journée avec 15 228,11 points.
Sur
le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de
71,83 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de
71,54 cents US de la veille.
À
la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a
progressé de 2,72 $US à 15,06 $US le baril, tandis que celui de l’or a cédé
8,80 $US à 1713,40 $US l’once. Le prix du cuivre a pour sa part grimpé de 2,5
cents US à 2,37$ US la livre.
Les
indices américains ont, dès le début de la séance, profité de la publication
par Gilead Sciences (+5,68 %) de résultats préliminaires positifs d’un
grand essai clinique avec son antiviral expérimental remdesivir.
«Un effet positif»
«Les
données montrent que le remdesivir a un effet clair, significatif et positif
pour réduire le temps de rétablissement» des malades du nouveau coronavirus
Sars-Cov-2, a déclaré par la suite Anthony Fauci, directeur de l’Institut des
maladies infectieuses, dans le bureau Ovale de la Maison-Blanche.
La
biotech s’est toutefois montrée prudente, rappelant que «le remdesivir n’était
ni agréé ni approuvé nulle part dans le monde et n’avait pas prouvé sa sécurité
ou son efficacité pour le traitement de la COVID-19.»
La revue médicale The Lancet a
aussi publié les résultats non concluants d’une plus petite étude menée dans
dix hôpitaux de Wuhan en Chine.
Mais
ces annonces offrent aux investisseurs «comme une lumière au bout du tunnel»,
estime Shawn Cruz de TD Ameritrade.
Ils
«ressentent qu’il va y avoir une fin à toute cette situation […] et pensent
déjà au quatrième trimestre, qui sera meilleur que le deuxième», renchérit Art
Hogan de National Holdings.
Ces
potentielles avancées médicales ont de fait éclipsé l’annonce d’une chute de
4,8 % du PIB américain au premier trimestre en rythme annuel, selon une
estimation préliminaire du département du Commerce.
Cette
baisse, due à l’arrêt de l’activité économique de la première puissance
mondiale pour endiguer le coronavirus, met fin à une décennie de croissance
pour les États-Unis.
Et
la situation ne devrait pas s’améliorer au deuxième trimestre, qui pourrait
connaître un recul encore plus important.
L’économie
américaine va «probablement chuter à un rythme sans précédent au deuxième
trimestre», a même prévenu en cours de séance le président de la Banque
centrale américaine Jerome Powell.
Mais
pour assurer une reprise « aussi robuste que possible », l’institution
utilisera « de manière agressive » tous les outils à sa disposition, a-t-il
ajouté.
29 avril 2020 Mis à jour le
30 avril 2020 à 0h52
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AFP
Agence France-Presse
OTTAWA — Le
premier ministre Justin Trudeau a dit mercredi suivre avec «intérêt et inquiétude»
les difficultés des producteurs de viande au Canada, où McDonald’s a décidé
d’acheter du bœuf à l’étranger notamment après la fermeture d’une usine canadienne
touchée par le coronavirus.
«Il est important d’assurer
l’approvisionnement alimentaire des Canadiens partout au pays et nous
surveillons avec intérêt et inquiétude certaines des questions auxquelles font
face les producteurs de viande et la chaîne d’approvisionnement de l’industrie
agricole», a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse quotidienne.
Il
a été demandé à M. Trudeau s’il comptait imiter le président américain
Donald Trump et forcer certains abattoirs du pays à demeurer ouverts pendant la
pandémie.
Il
n’a pas répondu directement, affirmant l’importance d’assurer à la fois le bon
fonctionnement de la chaîne d’approvisionnement alimentaire et «la sécurité des
travailleurs le long de cette chaîne».
La
filiale canadienne du géant américain McDonald’s a annoncé mardi qu’elle devait
temporairement renoncer à son engagement de «servir du bœuf canadien à
100 %» et commencer à en importer de l’étranger.
Cette
décision a été prise en raison «des répercussions sans précédent» de la
COVID-19 sur la chaîne d’approvisionnement en bœuf canadien, a précisé
McDonald’s Canada dans un communiqué.
Usine infectée
La
chaîne de restauration rapide a invoqué les «capacités de transformation limitées»
de ses fournisseurs, en raison notamment de la fermeture temporaire d’une usine
de la province de l’Alberta infectée par le coronavirus.
Un
employé de cette usine, qui assure à elle seule le tiers de la production
canadienne de bœuf, est mort du coronavirus et des centaines d’autres ont été
contaminés, selon la chaîne publique CBC.
Le
Canada a dépassé mercredi la barre des 3000 morts liés à l’épidémie de
coronavirus, avec 3054 décès et plus de 50 000 cas confirmés en milieu de
journée.
Les 5 nouvelles de la journée qu’il
ne fallait pas rater
« Le communisme n'est pour nous ni
un état qui doit être créé, ni un idéal sur lequel la réalité devra se régler.
Nous appelons communisme le mouvement réel qui abolit l'état actuel. Les
conditions de ce mouvement résultent des prémisses actuellement existantes.
Du
reste, la masse d'ouvriers qui ne sont qu'ouvriers — force de travail massive,
coupée du capital ou de toute espèce de satisfaction même bornée — suppose le
marché mondial; comme le suppose aussi du coup, du fait de la concurrence, la
perte de ce travail en tant que source assurée d'existence, et non plus à titre
temporaire.
Les pensées
de la classe dominante sont aussi, à toutes les époques, les pensées
dominantes, autrement dit la classe qui est la puissance matérielle dominante de
la société est aussi la puissance dominante spirituelle. La classe qui
dispose des moyens de la production matérielle dispose, du même coup, des
moyens de la production intellectuelle, si bien que, l'un dans l'autre, les
pensées de ceux à qui sont refusés les moyens de production intellectuelle sont
soumises du même coup à cette classe dominante. Les pensées dominantes ne sont
pas autre chose que l'expression idéale des rapports matériels dominants, elles
sont ces rapports matériels dominants saisis sous forme d'idées, donc
l'expression des rapports qui font d'une classe la classe dominante; autrement
dit, ce sont les idées de sa domination. Les individus qui constituent la
classe dominante possèdent, entre autres choses, également une conscience, et
en conséquence ils pensent; pour autant qu'ils dominent en tant que classe et
déterminent une époque historique dans toute son ampleur, il va de soi que ces
individus dominent dans tous les sens et qu'ils ont une position dominante,
entre autres, comme êtres pensants aussi, comme producteurs d'idées, qu'ils
règlent la production et la distribution des pensées de leur époque; leurs
idées sont donc les idées dominantes de leur époque. Prenons comme exemple un
temps et un pays où la puissance royale, l'aristocratie et la bourgeoisie se
disputent le pouvoir et où celui-ci est donc partagé; il apparaît que la pensée
dominante y est la doctrine de la division des pouvoirs qui est alors énoncée
comme une "loi éternelle". » (Marx-Engels, www.marxisme.fr)
Admettons
que, dans la manière de concevoir la marche de l'histoire, on détache les idées
de la classe dominante de cette classe dominante elle-même et qu'on en fasse
une entité. Mettons qu'on s'en tienne au fait que telles ou telles idées ont
dominé à telle époque, sans s'inquiéter des conditions de la production ni des
producteurs de ces idées, en faisant donc abstraction des individus et des
circonstances mondiales qui sont à la base de ces idées. On pourra alors dire,
par exemple, qu'au temps où l'aristocratie régnait, c'était le règne des
concepts d'honneur, de fidélité, etc., et qu'au temps où régnait la
bourgeoisie, c'était le règne des concepts de liberté, d'égalité, etc. Ces “concepts
dominants” auront une forme d'autant plus générale et généralisée que la classe
dominante est davantage contrainte à présenter ses intérêts comme étant
l'intérêt de tous les membres de la société. En moyenne, la classe dominante
elle même se représente que ce sont ses concepts qui règnent et ne les
distingue des idées dominantes des époques antérieures qu'en les présentant
comme des vérités éternelles. C'est ce que
s'imagine la classe dominante elle-même dans son ensemble. Cette conception de
l'histoire commune à tous les historiens, tout spécialement depuis le XVIII°
siècle, se heurtera nécessairement à ce phénomène que les pensées régnantes
seront de plus en plus abstraites, c'est-à-dire qu'elles affectent de plus en
plus la forme de l'universalité. En effet, chaque nouvelle classe qui prend la
place de celle qui dominait avant elle est obligée, ne fût-ce que pour parvenir
à ses fins, de représenter son intérêt comme l'intérêt commun de tous les
membres de la société ou, pour exprimer les choses sur le plan des idées :
cette classe est obligée de donner à ses pensées la forme de l'universalité, de
les représenter comme étant les seules raisonnables, les seules universellement
valables. Du simple fait qu'elle affronte une classe, la classe révolutionnaire
se présente d'emblée non pas comme classe, mais comme représentant la société
tout entière, elle apparaît comme la masse entière de la société en face de la
seule classe dominante [42]. Cela lui est possible parce qu'au début son intérêt est
vraiment encore intimement lié à l'intérêt commun de toutes les autres classes
non-dominantes et parce que, sous la pression de l'état de choses antérieur,
cet intérêt n'a pas encore pu se développer comme intérêt particulier d'une
classe particulière. De ce fait, la victoire de cette classe est utile aussi à
beaucoup d'individus des autres classes qui, elles, ne parviennent pas à la
domination; mais elle l'est uniquement dans la mesure où elle met ces individus
en état d'accéder à la classe dominante. Quand la bourgeoisie française
renversa la domination de l'aristocratie, elle permit par là à beaucoup de
prolétaires de s'élever au-dessus du prolétariat, mais uniquement en ce sens
qu'ils devinrent eux-mêmes des bourgeois. Chaque nouvelle classe n'établit donc
sa domination que sur une base plus large que la classe qui dominait précédemment,
mais, en revanche, l'opposition entre la classe qui domine désormais et celles
qui ne dominent pas ne fait ensuite que s'aggraver en profondeur et en acuité.
Il en découle ceci : le combat qu'il s'agit de mener contre la nouvelle classe
dirigeante a pour but à son tour de nier les conditions sociales antérieures
d'une façon plus décisive et plus radicale que n'avaient pu le faire encore
toutes les classes précédentes qui avaient brigué la domination.
VII LE BILAN DU PLAN QUINQUENNAL EN
QUATRE ANS DANS LE DOMAINE DE LA LUTTE CONTRE LES DEBRIS DES CLASSES ENNEMIES
« L’accomplissement
du plan quinquennal dans l’industrie, l’agriculture et le commerce nous a
permis d’affermir le socialisme dans toutes les sphères de l’économie
nationale, après en avoir chassé les éléments capitalistes.
A
quoi cela devait-il aboutir pour les éléments capitalistes, et à quoi cela
a-t-il abouti effectivement ?
A
ceci que les derniers débris des classes expirantes ont été délogés : les
industriels et leur valetaille, les commerçants et leurs suppôts, les ci-devant
nobles et les popes, les koulaks et leurs complices, les anciens officiers
blancs et ouriadniks, les anciens policiers et gendarmes, les intellectuels
bourgeois, chauvins de tout poil, et tous les autres éléments antisoviétiques.
Délogés
et dispersés à travers l’U.R.S.S., ces ci-devant sont venus s’insinuer dans nos
usines et fabriques, dans nos institutions et nos organisations commerciales,
dans nos entreprises de transports par fer et par eau, et surtout dans les
kolkhoz et les sovkhoz. Il s’y sont insinués et réfugiés, affublés du masque
d’«ouvriers» et de «paysans» ; certains d’entre eux se sont même faufilés dans
le Parti.
Et ils font du tort, tant qu’ils, peuvent, en
poussant sournoisement leurs sapes. Ils mettent le feu aux entrepôts et brisent
les machines.
Vol
et pillage dans les fabriques et usines, vol et pillage des marchandises sur
les chemins de fer, vol et pillage dans les dépôts et entreprises de commerce,
surtout vol et pillage dans les sovkhoz et les kolkhoz.
Pour
organiser les pillages, ils exploitent les habitudes et lessurvivances de
l’esprit de propriété chez les kolkhoziens, hier encore
paysans
individuels, aujourd’hui membres de kolkhoz. En votre qualité de marxistes,
vous devez savoir que la conscience des hommes retarde dans son développement
sur leur situation réelle.
Par
leur situation les kolkhoziens ne sont plus des paysans individuels ; ils
sont des collectivistes.
Tout
autre est la légalité révolutionnaire de nos jours. La légalité révolutionnaire
de nos jours a sa pointe dirigée, non contre les excès du communisme de guerre,
qui ont disparu il y a beau temps, mais contre les voleurs et les saboteurs
dans l’économie sociale, contre les apaches et les dilapidateurs de la
propriété sociale.
Le
principal souci de la légalité révolutionnaire de nos jours, c’est, par
conséquent, la sauvegarde de la propriété sociale, et pas autre chose.
Voilà
pourquoi la lutte pour la sauvegarde de la propriété sociale, la lutte par tous
les moyens et toutes les mesures que les lois du pouvoir des Soviets mettent à notre
disposition constitue une des tâches essentielles du Parti.
Une
dictature du prolétariat, forte et puissante, voilà ce qu’il nous faut
maintenant pour réduire en poussière les derniers débris des classes expirantes
et briser leurs machinations de filous.
On
ne peut dire que les ci-devant puissent changer quelque chose, par leurs machinations
de saboteurs et de filous, à la situation actuelle de l’U.R.S.S. Ils sont trop
faibles et impuissants pour tenir tête aux dispositions du pouvoir des Soviets.
Mais
si nos camarades ne s’arment pas de vigilance révolutionnaire et n’abandonnent
pas leur placidité de philistins devant le vol et la dilapidation de la
propriété sociale, les ci-devant peuvent causer bien du tort.Il ne faut pas
perdre de vue que la puissance croissante de l’État soviétique augmentera la
résistance des derniers débris des classes expirantes.
Précisément
parce qu’ils expirent et achèvent de vivre leurs derniers jours, ils passeront
de telles formes d’attaque à d’autres, à des formes d’attaque plus violentes,
en en appelant aux couches arriérées de la population et en les mobilisant
contre le pouvoir des Soviets.
Il
n’est point de vilenies et de calomnies dont les ci-devant n’usent contre le
pouvoir des Soviets, et autour desquelles ils ne tentent de mobiliser les
éléments arriérés.
Sur
ce terrain peuvent revivre et se remettre en mouvement les groupes défaits des
vieux partis contre-révolutionnaires des socialistes-révolutionnaires, des
menchéviks, des nationalistes bourgeois du centre et de la périphérie ;
peuvent revivre et se remettre en mouvement les débris des éléments
d’opposition contre-révolutionnaires : trotskistes et fauteurs de la déviation
de droite. » (Staline, www.marxisme.fr)
ROBESPIERRE ENTRE VERTU ET TERREUR
PARUTION :
23/01/2008
COLLECTION :
ESSAIS - DOCUMENTS
Voici réunis en un seul livre les plus beaux discours de
Robespierre. L’esprit de révolution qui les parcourt n’a d’égal que la beauté
de la langue qui les soutient. Mais Robespierre est une figure ambiguë : héros
de la Révolution ou inspirateur de la Terreur ? C’est à cette question que
répond brillamment, dans son introduction, le philosophe et psychanalyste
Slavoj Zizek.
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