Solidarité trilatérale aux pourparlers de l’ALENA
3 mar - 19:15 EST
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En signe de solidarité, les syndicats du Mexique, des États‑Unis et du Canada se sont rassemblés aujourd’hui à Mexico pour élaborer des stratégies communes afin d’améliorer les conditions de travail des travailleurs dans les pays signataires de l'ALENA.
« Nous avons tous la responsabilité de veiller à ce que les travailleurs des trois pays aient un niveau de vie égal, a déclaré Jerry Dias aux dirigeants syndicaux. Nous avons beaucoup de pain sur la planche. Unifor est ici pour définir ce que nous pouvons faire afin que nous allions de l’avant en tant que mouvement syndical progressiste. »
Alors que la septième ronde de renégociation de l’ALENA se déroule à Mexico, les syndicats se sont mis d'accord sur une déclaration trilatérale assortie d'un engagement à élaborer un programme commun pour défendre les intérêts des travailleurs.
La déclaration se lit ainsi : « Des normes de travail claires et contraignantes doivent être mises en place dans les trois pays pour améliorer les conditions des travailleurs au moyen de mesures législatives efficaces qui augmentent le pouvoir d’achat des salaires, donnent accès au plein emploi avec des conditions dignes et défendent la liberté et la démocratie syndicale. »
« L’ALENA actuel n’a jamais été conçu dans un but de liberté et d’équité. Ses objectifs ont toujours été de réduire les salaires au minimum et d’opprimer le plus grand nombre possible de travailleurs, a observé Peter Knowlton, président général des Travailleurs unis de l’électricité, de la radio et de la machinerie (TUE). Je suis vraiment encouragé par le travail que les syndicats canadiens ont fait pour que le prochain ALENA contienne des dispositions qui protégeront les droits des travailleurs. »
Unifor était représenté par Scott Doherty, adjoint au président national, Mohamad Alsadi, directeur du Service des droits de la personne et des relations internationales, et Renaud Gagné, directeur québécois.
« Il est clair que le mouvement syndical nord-américain a une vision commune et la même détermination de lutter pour que l’ALENA contienne des normes du travail strictes. », a commenté Renaud Gagné.
Au cours de la réunion, le syndicat minier mexicain Los Mineros a publiquement remercié Unifor pour tout ce qu’il a fait en faveur des travailleurs du Mexique.
« Nous reconnaissons la valeur de l’appui des syndicats internationaux qui comprennent le combat des travailleurs mexicains, a souligné Isidro Mendez Martinez, représentant de Los Mineros. En tant que membres de syndicats et d’organisations démocratiques indépendantes, nous y parviendrons si nous faisons front commun. »
Pendant cette ronde de négociation de l’ALENA, Unifor a aussi exhorté les syndicats à prendre position ensemble contre les tarifs douaniers que les États‑Unis ont décidé d’imposer sur les importations d’acier et d’aluminium. Dans une lettre envoyée à Richard Trumka, président de la FAT-COI, Jerry Dias condamne la Fédération américaine du travail, qui a adopté une position favorable à l'imposition de ces tarifs, attirant l’attention sur le fait que ces tarifs causeront du tort aux affiliés canadiens de la FAT‑COI.
Unifor continuera de renforcer la solidarité internationale quand il fera cause commune avec les membres des syndicats mexicains indépendants pour faire pression sur les députés canadiens lors de la négociation du chapitre sur le travail de l'ALENA à la fin de mars.
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