Histoire de la jeunesse (3/4)
La jeunesse au Moyen- Âge
Troisième temps aujourd'hui d'une semaine consacrée à la jeunesse et à son histoire.
Ce matin nous parlons du Moyen- Âge avec deux historiennes.
Comment définissait-on la jeunesse au Moyen- Âge ? Lui reconnaissait-on des droits particuliers ? Que signifiait être jeune selon que l'on était apprenti ou étudiant ? Comment l'éducation de la jeunesse a-t-elle évoluée entre les XII e et XV e siècles ?
Un jeune garçon noble éduqué par un précepteur sévère et peu savant vers 1060 : l’exceptionnelle autobiographie de Guibert de Nogent, écrite vers 1115.
Ce matin nous parlons du Moyen- Âge avec deux historiennes.
Comment définissait-on la jeunesse au Moyen- Âge ? Lui reconnaissait-on des droits particuliers ? Que signifiait être jeune selon que l'on était apprenti ou étudiant ? Comment l'éducation de la jeunesse a-t-elle évoluée entre les XII e et XV e siècles ?
Un jeune garçon noble éduqué par un précepteur sévère et peu savant vers 1060 : l’exceptionnelle autobiographie de Guibert de Nogent, écrite vers 1115.
Ma sainte mère, désireuse de me voir instruit, décida de me livrer à un maître de grammaire. Peu de temps auparavant, et même en partie dans mon enfance, la disette de cette sorte de maîtres était telle que dans les bourgs on n’en rencontrait pour ainsi dire jamais, et pas toujours dans les villes. (…) Lorsque j’eus été placé sous son autorité, il m’éleva dans une telle pureté, il m’écarta avec tant de conscience des sottises qui sont comme naturelles en ce jeune âge, qu’il m’éloigna complètement des jeux habituels : (…) les garçons de mon âge pouvaient en effet aller et venir à leur guise et, compte tenu des moments, on ne mettait nul frein à leurs inclinations ; mais moi, retenu loin de tout cela par une scrupuleuse coercition, je restais assis, affublé en clerc, réduit à regarder, comme un animal savant, les bataillons de joueurs. (…)Un garçon placé pour 10 ans en apprentissage chez un tisserand de Gênes au XIIIe :
Nous, Bucis de Savarina, forgeron, et Henri de Rivalta, batteur de laine, chacun de nous convenons avec toi : Jean de Tournai, tisserand, de garantir que Jeannot, fils de Ciceris de Rivalta, restera afin d’apprendre à tisser les étoffes, avec toi et tes héritiers, ou avec qui tu ordonneras, pour les dix prochaines années. Il ne quittera pas ton service, ne prendra pas femme, ni ne se fiancera avant le terme du contrat.(…) Moi Jeannot je jure de m’occuper de toi, ainsi que de tes biens, et des biens d’autrui qui sont en ta maison. A l’inverse moi, Jean de Tournai, promets et conviens de bonne foi avec vous de garder avec moi ledit Jeannot jusqu’audit terme, et de lui apprendre et de lui faire apprendre à tisser des étoffes, et de lui donner nourriture et vêtement convenablement et de ne pas lui faire faire ce qui serait au dessus de ses forces et veiller sur lui, sous ladite peine, en obligation de mes biens.Textes lus par Mélodie Orru
Intervenants
-
maître de conférences d'histoire du Moyen Âge à l'université de Cergy-Pontoise
-
Professeur d’histoire du Moyen Âge à l’Université Paris Est Créteil
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