ARRETEZ LES PRESSES MAINTENANT
Ou Anna Karénine
Daniel Paquet dpaquet1871@gmail.com
MONTRÉAL- Ça n’a plus de bon sens. À qui mieux mieux, tous et chacun dénoncent
tel problème, fustigent tel personnage; bref nous voilà en croisade contre tout
et rien. Surtout, on tourne autour du
pot. En fait, au lieu d’y aller
carrément, les Don Quichotte modernes s’attaquent aux effets, aux symptômes
d’un système que l’on n’ose pas nommer :
oui, nous vivons toujours au sein du capitalisme (impérialiste).
Les journalistes professionnels sont très fortiches dans ce
genre d’entreprise. Et, ils sont relayés
par des « philosophes », des « sociologues » et autres
« intellectuels » qui tombent dans le panneau à leur grand désarroi. Aussi, ce matin, au lieu d’enfoncer des
portes ouvertes, il m’a semblé utile de lire « nos » classiques, dont
Anna Karénine du comte Léon Tolstoï.
Le rapport? Eh bien,
il n’y en a pas… Si ce n’est que ça
ventile le cerveau. Les travailleurs
l’ont bien compris en changeant de « poste de radio ». Nous avons besoin de recul, d’affiner notre
théorie révolutionnaire pour préparer notre action révolutionnaire, comme l’a
dit Lénine dans « Que faire? ».
Ça n’empêche pas de lire Tite-Live sur l’origine de Rome…
Malheureusement, on ne l’a pas compris à la Société
Radio-Canada, malgré tout ce nombre d’excellents journalistes qui y travaillent. Quoique de temps en temps, des invités un peu
« spéciaux », par exemple Edgard Fruitier, viennent partager leur
passion (ici, c’est la musique); alors, ça c’est bien. C’est très bien!
Donald Trump de nouveau au pouvoir
Les moyens de communication de masse
(mass media), avec lesquels la Société Radio-Canada - encore une fois -,
chauffent l’opinion publique eu égard au résultat des prochaines élections présidentielles
aux États-Unis « prédisent » l’échec
de Donald Trump s’il se représente.
Comment peuvent-ils en être si certains?
D’autant plus que ce n’est qu’un « vœu pieux »; tout comme
lors de sa première élection… avec une gueule de bois garantie pour le
lendemain.
En réalité, M. Trump pourrait être ré-élu. Pourquoi?
Parce qu’il n’a pas abandonné ses principaux mantras : « America
First (économie) » et la lutte à l’immigration « illégale ». Et ça, ça plaît aux travailleurs blancs
(souvent syndiqués) des USA. Ce n’est
pas le Premier ministre du Canada, M. Justin Trudeau, qui pourra renverser la
tendance. Il ne faut pas perdre de vue
qu’en s’adressant à Donald Trump, on interpelle des dizaines de millions d’ouvriers
américains.
Mais parmi eux, il y a des ouvriers
communistes. « Lorsque les ouvriers
communistes se réunissent, c’est d’abord en vue de se saisir de la doctrine, de
la propagande, etc. Mais en même temps,
ils acquièrent par là un besoin nouveau, le besoin de la société, et ce qui
semble être le moyen est devenu le but.
On peut observer les plus brillants résultats de ce mouvement pratique,
lorsqu’on voit des ouvriers socialistes (et communistes, -ndlr) français. Fumer, boire, manger, ne sont plus là comme
des moyens de se réunir. La société
leur suffit; les réunions et les divertissements ne visent qu’à créer cette
société. Chez eux, la fraternité humaine
n’est pas une phrase mais une vérité, et la noblesse de l’humanité brille sur ces
figures endurcies par le travail. »
(Marx, Karl, Manuscrits de 1844, Flammarion, 2008 Paris, page 174).
On peut supputer que les « shows »
à grand déploiement seront pimentés de cet ingrédient révolutionnaire comme en
témoignent les manifestations contre les armes à feu aux États-Unis après les
nombreuses et tragiques tueries de ces dernières années.
D’autre part, « on conçoit que ce
gigantesque surprofit (car il est obtenu en sus du profit que
les capitalistes extorquent aux ouvriers de "leur" pays) permette
de corrompre les chefs ouvriers et la couche supérieure de
l'aristocratie ouvrière. Et les capitalistes des pays "avancés" la
corrompent effectivement : ils la corrompent par mille moyens, directs et
indirects, ouverts et camouflés.
Cette
couche d'ouvriers embourgeoisés ou de l'"aristocratie ouvrière",
entièrement petits-bourgeois par leur mode de vie, par leurs salaires, par
toute leur conception du monde, est (fut, -ndlr) le principal soutien de la IIe
Internationale, et, de nos jours, le principal soutien social (pas
militaire) de la bourgeoisie. Car ce sont de véritables agents
de la bourgeoisie au sein du mouvement ouvrier, des commis
ouvriers de la classe des capitalistes (labour lieutenants of the capitalist
class), de véritables propagateurs du réformisme et du chauvinisme. Dans la
guerre civile entre prolétariat et bourgeoisie, un nombre appréciable d'entre
eux se range inévitablement aux cotés de la bourgeoisie, aux côtés des
"Versaillais" contre les "Communards". » (Lénine, L’impérialisme, stade suprême du
capitalisme, Éditions du Progrès, Moscou, 1971, page 665).
« Monopoles, oligarchie, tendances
à la domination au lieu des tendances à la liberté, exploitation d’un nombre
toujours croissant de nations petites ou faibles par une poignée de nations
extrêmement riches ou puissantes :
tout cela a donné naissance aux traits distinctifs de l’impérialisme qui
le font caractériser comme un capitalisme parasitaire ou pourrissant. »
(Lénine, L’impérialisme, page 755).
Karl
Marx a conclu : « Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde
de différentes manières, ce qui importe, c’est de le transformer. » (Marx, Karl, Annexe à L’idéologie allemande,
Éditions sociales, Paris, 1968, page 142).
Cependant, faisons confiance à la
classe ouvrière américaine!
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