Les Trotskistes et les élections
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A chacune de nos élections présidentielles, et celles de cette année ne font pas exception, plusieurs candidats se réclamant du communisme révolutionnaire apparaissent. Les deux candidats trotskistes, Nathalie Arthaud de Lutte Ouvrière (LO – Union Communiste) et Philippe Poutou du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) se présentent comme des représentants et des défenseurs des intérêts de la classe ouvrière, et comme étant l’avant garde révolutionnaire en France. Cependant le trotskisme, derrière ses bonnes intentions de façade, et ses deux représentants à l’élection présidentielle nous le montrent encore aujourd’hui, a toujours été un contributeur aux basses besognes de l’impérialisme.
Ces deux candidatures, pour capter l’électorat populaire sans représentation depuis la capitulation de la direction révisionniste du PCF, s’inscrivent dans un programme économiste de « redistribution des richesses ». Mais aucun ne fait référence à une stratégie révolutionnaire. Ils s’enlisent dans des propositions réformistes de type syndical. Le mot d’ordre « d’interdiction des licenciements », d’abord propre à Lutte Ouvrière (LO) et maintenant commun aux deux organisations, peut paraître révolutionnaire, mais en réalité, il est purement utopique dans le cadre d’un capitalisme qu’Arthaud et Poutou ne prétendent jamais clairement vouloir dépasser.
Pour eux, l’enjeu est surtout économique, les élections représentant certes une dépense, mais aussi des subventions d’État. Les campagnes reçoivent un coup de pouce à l’obtention des fameuses 500 signatures, remboursant de nombreux frais sans se voir imposer un objectif de score. Nos trotskistes plafonnent habituellement autour des 2% par candidature, ce qui n’est pas assez pour le remboursement intégral des frais de campagne, mais s’avère amplement suffisant pour le renouvellement bureaucratique. En effet à ce jour, LO représente la 6ème organisation politique la plus riche de France (si on se base sur les seuls chiffres publiés).
Les LO/NPA se sont faits aussi des spécialistes de la défense des intérêts de l’impérialisme français. LO défend aujourd’hui bec et ongle l’Union Européenne qu’elle prétend progressiste, car elle permettrait aux travailleurs de traverser les frontières, oubliant que si un travailleur traverse une frontière c’est moins pour passer du bon temps que se faire exploiter par un capitaliste. L’aspect réactionnaire de LO transparaît aussi dans son rapport à la police bourgeoise. LO défendait en 2005, durant les émeutes de banlieue, le « retour à l’ordre », répondant à la révolte des opprimés par la division et le soutien à la répression ; ou encore plus récemment leur complaisance face aux manifestations illégales de policiers et les revendications des syndicats de matons. Le NPA n’est pas en reste, leurs soutiens successifs aux pseudo-révolutions libyenne et syrienne n’ont rien fait d’autre que de servir l’impérialisme français en lui donnant une caution progressiste, devenant ainsi les soutiens réguliers de la réaction islamique depuis 1989 et le soutien à la CIA et aux Talibans.
Ces candidats ne sont en rien des camarades, ils sont les avatars radicaux du monde que nous voulons abattre. Si la question du « partage des richesses » peut séduire, elle ne résout en rien la question de l’exploitation capitaliste : nous ne voulons pas nous asseoir à la table du patron pour négocier et partager, nous voulons exproprier les moyens de production et socialiser la richesse créée par les travailleurs ! Le « partage des richesses » n’est donc pas une idée révolutionnaire, et nous estimons qu’il n’y a aucun candidat défendant les intérêts de la classe ouvrière même chez ceux qui s’en présentent comme tels.
Par conséquent, aucune voix, quelque soit l’élection, quelque soit le candidat en appui au capitalisme !
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