L’avenir est au socialisme
Daniel Paquet dpaquet1871@gmail.com
Pour le
septième mois consécutif, le chômage avait encore augmenté en France en novembre [2011]
pour atteindre son plus haut niveau depuis 1999, soit, toutes catégories
confondues, une augmentation de 5,6% sur un an.
Le nombre de
chômeurs de catégorie A, c'est-à-dire sans aucun emploi, est passé à 2 844
800 en France métropolitaine fin novembre, d'après les données publiées par le
ministère du Travail. Sur un mois, cela représente près de 29 900 personnes
supplémentaires, soit une hausse de 1,1% par rapport à octobre. Sur un an, le
nombre de demandeurs d'emploi de cette catégorie a bondi de 5,2%.
Avec les départements
d'Outre-mer, le nombre de demandeurs d'emploi s'établit à 4 510 500, un
chiffre qui pourrait peser lourd dans le choix des électeurs à quatre mois de
la présidentielle de 2012. La hausse du nombre de demandeurs d'emploi a été
particulièrement vigoureuse pour les moins de 25 ans, puis pour les plus de 50
ans.[1]
Malgré la crise, malgré le
chômage (il a frisé les 10% aux USA pendant les derniers mois), la classe
ouvrière n’a pas vraiment bougé en Amérique.
On attend le signal des syndicats ; ceux-ci sont coincés idéologiquement :
que répondre aux messages assénés par les mass-médias ? On peut déjà entendre le vrombissement des
bombardiers et des avions de chasse ; qui est dans le
collimateur ? La Syrie, le
Venezuela ? Les masses sont
désorientées. Comment pouvons-nous
extirper de sa torpeur et de sa léthargie la classe ouvrière ?
La fuite en avant d’une 3e guerre mondiale
« Je crois que les
institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées
permanentes. Si le peuple américain permet aux banques privées de contrôler
l’émission de leur monnaie, d’abord par l’inflation, puis par la déflation, les
banques et les sociétés priveront le peuple de toute propriété jusqu’à ce que
leurs enfants se réveillent sans-abri sur le continent que leurs pères avaient
conquis. »
- Thomas
Jefferson, président des Etats-Unis d’Amérique
Après l’implosion de l’empire soviétique (sic), ce fut comme on le sait,
« la fin de l’histoire » selon le mot de Fukuyama avec une « pax
americana » qui paraissait durer mille ans. Le peuple américain se voulant
lui aussi, « peuple élu » comme le martèle « la destinée
manifeste », c’est à lui d’éclairer le monde au besoin par le napalm. [...]
Dans une conjoncture caractérisée par la rareté des matières premières, 90% des
terres rares sont en Chine qui ne les vend qu’avec parcimonie. La débâcle
financière des Etats-Unis et de l’Europe a amené les Etats-Unis et l’Europe à
ne plus s’embarrasser de « principes », ils prennent par la force aux
pays faibles leurs ressources comme c’est le cas de Kadhafi crucifié par
l’Occident qui ne s’arrête pas de déstabiliser sous des dehors de démocratie
qui ne trompent plus personne.[2]
Poussée
par le besoin de débouchés toujours nouveaux, la bourgeoisie envahit le globe entier. Il lui faut s’implanter partout, exploiter
partout, établir partout des relations.
Par l’exploitation du marché mondial, la bourgeoisie donne un caractère
cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays. [Les industries] n’emploient plus des matières premières
indigènes, mais des matières premières venues des régions les plus lointaines,
et dont les produits se consomment non seulement dans le pays même, mais dans
toutes les parties du globe. À la place
des anciens besoins, satisfaits par les produits nationaux, naissent des
besoins nouveaux, réclamant pour leur satisfaction les produits des contrées et
des climats les plus lointains.
On n’a qu’à penser à l’industrie touristique qui amène les
Québécois par milliers sur les plages du Sud pendant l’hiver canadien.[3]
Les pères du communisme se
sont penchés sur ce déclin et sur la disparition éventuelle du capitalisme,
mais ils ne croient pas que le régime va disparaître de lui-même, la classe
ouvrière doit agir, mais « à la réalité mourante se substitute une réalité
nouvelle, viable, pacifique, si l’ancien état de choses est assez raisonnable
pour aller à la mort sans opposer de résistance violente.
D’un point de vue
philosophique et historique, on doit ajouter qu’
« une
société parfaite, un « État » parfait sont des choses qui ne peuvent
exister que dans l’imagination.
Il
lui faut faire place à une étape supérieure qui entre à son tour dans le cycle
de la décadence et de la mort.
Il
n’y a rien de définitif, d’absolu, de sacré devant elle (philosophie
dialectique, -ndlr) ; elle montre la caducité de toutes choses et en
toutes choses, et rien n’existe pour
elle que le processus ininterrompu du devenir et du transitoire, de
l’ascension sans fin de l’inférieur au supérieur, dont elle n’est elle-même que
le reflet dans le cerveau pensant. »[4]
Alors que tout semblerait
dire, mais pourquoi le socialisme, qui semble être si logique ne remplace pas
le capitalisme, il faut encore là expliquer que la bourgeoisie défend des
intérêts égoïstes, y compris sur le plan des idées, car il est question de gros
sous pour elle.
À Marx, le philosophe
communiste qui guide la classe ouvrière, la bourgeoisie oppose Daniel Bell.
D’abord un mot sur celui-ci, tel que le présente l’encyclopédie électronique CocoWikipédia :
« Sociologue
bourgeois américain (né en 1919), un des fondateurs de la théorie de la
« société postindustrielle » dont les thèses furent adoptées par la
propagande bourgeoise. Dans son projet de cerner la future société fondée sur
des principes tels qu'une économie des services, une « démocratie
pluraliste » et une « méritocratie»
« , Bell fournit au fond une version rénovée et idéaliste de la société
capitaliste contemporaine. La base méthodologique de ses vues sociologiques est
en l'occurrence la thèse de l'indépendance des sphères de la vie sociale telles
que l'économie, la politique et la culture (bâties respectivement sur les
principes de l'efficacité, de l'égalité des possibilités et de la possibilité
de se réaliser soi-même). »[5]
Mais finalement c’est vers
Platon et Aristote que reviennent les idéologues bourgeois ; ils
constatent bien que le capitalisme n’a pas fait un pas sur le plan des idées
depuis la « mondialisation » des marchés. Force est d’avouer que Lénine avait bien
raison de rédiger son ouvrage : « L’impérialisme,
stade suprême du capitalisme », et ce avant la première guerre
mondiale (1914-1918).
Par ailleurs, les
idéologues de la bourgeoisie se sont interrogés à savoir « si c’était la
« substance » ou la « conscience » qui constituait la principale
force motrice de l’histoire du monde. »
On a aussi dévoyé les résultats
de recherche en psychologie ; notamment ceux du physiologiste russe Yvan
Pavlov, (Prix Nobel en 1904 pour ses travaux sur les glandes digestives). Mais ce qui a retenu l’attention des milieux
conservateurs, ce sont ses études sur les réflexes conditionnés, l’activité
nerveuse supérieure et le travail des hémisphères cérébraux. On se rappellera ses expériences sur des
chiens qu’il faisait saliver juste au son d’une clochette, induisant que de la
nourriture leur serait servie à l’instant même.
Les agences de publicité utilisent abondamment ce type de méthodes dans
la promotion de divers produits et services.
Par extension :
« Depuis
l’apparition des antagonismes de classes, ce sont précisément les passions
mauvaises des hommes, la convoitise et le désir de domination qui sont devenus
les leviers du développement historique, ce dont l’histoire du féodalisme et de
la bourgeoisie, par exemple, n’est qu’une preuve continue.
Or,
la production capitaliste veille à ce qu’il ne revient à la grande majorité des
personnes jouissant de l’égalité de droits que le strict nécessaire, et elle ne
respecte pas conséquent guère plus – quand elle le respecte – le penchant au
bonheur de la majorité que le faisait la société esclavagiste ou féodale. Et la situation est-elle meilleure en ce qui
concerne les moyens intellectuels du bonheur, les moyens de culture ?
Les
hommes font leur histoire, quelque tournure qu’elle prenne, en poursuivant
chacun leurs fins propres, consciemment voulues, et ce sont précisément les
résultats de ces nombreuses volontés agissant dans des sens différents et de
leurs répercussions variées sur le monde extérieur qui constituent l’histoire.
Approfondir
les forces motrices qui se reflètent ici dans l’esprit des masses en action et
de leurs chefs – ceux que l’on appelle les grands hommes – en tant que motifs
conscients, d’une façon claire ou confuse, directement ou sous une forme
idéologique et même divinisée – telle est la seule voie qui puisse nous mener
sur la trace des lois qui dominent l’histoire en général et aux différentes
époques dans les différents pays… Les
ouvriers ne se sont pas le moins du monde réconciliés avec l’exploitation
mécanique capitaliste depuis qu’ils ne détruisent plus purement et simplement les machines… »[6]
« La
production des idées, des représentations et de la conscience est d’abord
directement et intimement mêlée à l’activité matérielle et au commerce matériel
des hommes, elle est le langage de la vie réelle. Les représentations, la pensée, le commerce
intellectuel des hommes apparaissent ici encore comme l’émanation directe de
leur comportement matériel. [7]
Ce
n’est pas la conscience qui détermine la vie, mais la vie qui détermine la conscience. »[8]
Certes, l’étude du
marxisme est moins populaire qu’elle ne le fut dans les écoles du Québec ;
mais ailleurs, les peuples souffrant cherchent une voie ; parfois ils font
une pause auprès de progressistes, tels que Fanon :
« Beaucoup
de jeunes Africains disent qu’ils ont découvert le marxisme en commençant avec
Frantz Fanon ; c’est vrai aussi partout dans le monde… Il nous montre comment non seulement notre
esprit, mais encore chaque muscle de notre corps tressaille et se réduit pour
se protéger de l’arrogance de l’autre.
Cela les fondateurs du marxisme ne l’avaient pas fait. Ils n’étaient pas psychiatres et n’avaient
pas vécu ces humiliations au quotidien avec autant d’intensité. »[9]
La bourgeoisie a bien
étudié Marx et elle cherche toujours la parade aux arguments des communistes,
par exemple sur la « propriété » dont jouit la classe ouvrière :
« ‘L’aliénation’,
- pour que notre exposé reste intelligible aux philosophes -, ne peut
naturellement être abolie qu’à deux conditions pratiques. Pour qu’elle
devienne une puissance « insupportable », c’est-à-dire une puissance
contre laquelle on fait la révolution, il est nécessaire qu’elle ait fait de la
masse de l’humanité une masse totalement
« privée de propriété » qui se trouve en même temps en
contradiction avec un monde de richesse
et de culture existant réellement, choses qui supposent toutes deux un grand accroissement de la force
productive, c’est-à-dire un stade élevé de son développement.[10]
Bien sûr, les idéologues
de la bourgeoisie opposent ici la propriété personnelle d’une maison ou d’une
voiture (ce qui est légitime) à la propriété des principaux moyens de production
et de distribution, ce qui est au cœur de la production capitaliste et qui
détermine effectivement le type de société dans laquelle nous vivons.
Les enjeux sont
fondamentaux et la bourgeoisie n’entend pas céder.
« Les pensées de la classe dominante sont aussi, à toutes
les époques, les pensées dominantes, autrement dit la classe qui est la
puissance matérielle dominante de la
société est aussi la puissance dominante spirituelle. »[11]
Et il y a lutte des
contraires, non pas uniquement en philosophie, elle se reflète directement dans
le contenu des droits des travailleurs, enfin ce qui a existé jusqu’à la
dissolution de l’Union soviétique :
«Social legislation in its
entirety, its very concept, was influenced at international level by the
presence of the USSR and its social legislation. Other countries had to take it into account,
even if in a biased or distorted manner.
One only has to think of the United Nations’ universal Declaration of
human rights that had to go beyond the declaration born of the French
revolution and had to take social and trade-union rights into account.”[12]
Les ouvrages marxistes,
tels que Matérialisme et
empiriocriticisme, rédigé au début du XXème siècle explique l’attitude des
communistes sur la conception du monde
et son reflet dans le cerveau des hommes.
« À
ne point reconnaître la théorie matérialiste d’après laquelle la conscience
humaine reflète le monde extérieur
objectivement réel, on glisse nécessairement à la sensation et au psychique
désincarnés, à la volonté et à l’esprit désincarnés. »[13]
« Par
matérialisme, le philistin entend la goinfrerie, l’ivrognerie, les plaisirs des
sens, le train de vie fastueux, la convoitise, l’avarice, la cupidité, la
chasse aux profits et la spéculation à la Bourse, bref, tous les vices sordides
auxquels il s’adonne lui-même en
secret : et par idéalisme, il entend la foi en la vertu, en l’humanité et,
en général, en un ‘ monde meilleur’, dont il fait parade devant les autres,
mais auxquels il ne croit lui-même que tant qu’il s’agit de traverser la
période de malaise ou de crise qui suit nécessairement ses ‘excès
matérialistes’ coutumiers et qu’il va répétant en outre son refrain préféré : ‘Qu’est-ce que l’homme ? Moitié bête, moitié ange ! ‘ »[14]
Les partisans de Marx et
de Lénine ont, malgré les préjugés diffusés par la propagande du grand Capital,
une vie spirituelle riche et féconde.
Ils ne vivent pas en vase clos et se félicitent, de plus, de pouvoir
contribuer à l’émancipation du genre humain – fraternellement -, avec d’autres forces populaires :
« …
les communistes appuient en tous pays tout mouvement révolutionnaire contre
l’ordre social et politique existant.
Dans
tous ces mouvements, ils mettent en avant la question de la propriété, à quelque
degré d’évolution qu’elle ait pu arriver, comme la question fondamentale du
mouvement. Enfin, les communistes
travaillent à l’union et à l’entente des partis démocratiques de tous les pays.
Les
communistes ne s’abaissent pas à dissimuler leurs opinions et leurs
projets. Ils proclament ouvertement que
leurs buts ne peuvent être atteints que par le renversement violent de tout
l’ordre social passé. Que les classes
dirigeantes tremblent à l’idée d’une révolution communiste ! Les prolétaires n’y ont rien à perdre que
leurs chaînes. Ils ont un monde à y gagner.
Prolétaires
de tous les pays, unissez-vous ! »[15]
La Nouvelle Vie Réelle www.lnvr.blogspot.com
Communist News www.dpaquet1871.blogspot.com
marxistas-leninistas
latinas hojas www.ma-llh.blogspot.com
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ARCHIVES :
La Vie Réelle www.laviereelle.blogspot.com
Pour la KOMINTERN now ! www.pourlakominternnow.blogspot.com
L’Humanité in English www.humaniteinenglish.com
[2] CHITOUR, Pr Chems Eddine, L’Occident en déclin: La fuite en avant
d’une troisième guerre mondiale, Comité Valmy, 13 décembre 2011
[4] ENGELS, Friedrich, Ludwig Feuerbach
et la fin de la philosophie classique allemande, www.marxisme.fr
[5] FROLOV, I., Dictionnaire
philosophique, Éditions du Progrès, Moscou, 1985, pp. 47-48, in Cocowikipédia
[6] ENGELS, Friedrich, Ludwig
Feuerbach et la fin de la philosophie classique allemande, Édition
électronique réalisée par Vincent Gouysse à partir du Tome III des Œuvres
choisies de Karl Marx et Friedrich Engels publié en 1970 aux Éditions du
Progrès, Moscou, www.marxisme.fr
[9] ASTEGIANI-MERRAIN, Marie-France, CANTAVE FUYET, Peggy et FUYET, Hervé, Une valise, un pays, une femme ! Fanon aujourd’hui pour mieux comprendre et transformer
le monde ! Association des
Descendants d’Esclaves Noirs et de leurs Amis- ADEN et Réseau International
Frantz Fanon-RIFF, Paris, 2011
[12] LEROUGE,
Herwig, How the October Revolution and
the Soviet Union contributed to the Labour Movement in Western Europe, and more
particularly in Belgium, International Communist Review, # 2, Athens,
2010-2011, p. 11
[13] LÉNINE, Matérialisme et
empiriocriticisme, Éditions sociales-Paris et Éditions du Progrès-Moscou,
1976, p. 360
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